U. s. NATIONAL MUSEUM LIBRARY OF Henry Guernsey Hubbard AND Eugène Amandus Schwarz DONATED IN 1902 NO. .1 T1 .4...(4 .- ACCESSION ANNALES r r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES r w SOCIETE ENTOMOLOGIOUE DE FRANCE Natjira masimè miranda in minimls. Quatrième série. TOME QUATRIEME PARIS AU BUREAU DU TRÉSOniER DE 'LA SOCIÉTÉ rue Saint-Placide, 50 (Faub. S'-Germaiii). 1864 Article 38 du Règlement. Les opinions émises dans les Annales de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. PARIS. — Typographie FEUX MALTESTE et Ce, rue des Dcus-Pcrics SainlSameur. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENT0M0L06IQUE DE FRANCE HISTOIRE DE LA TEIGNE SYRINGELLE (Tfnea syringella Fabr.), Par M. AMYOT. (Séance du 9 Septembre 1863.) Il y a deux ans, en 1861, il y eut une dévastation exceptionnelle des Lilas dans Paris et les environs. Un horticulteur demeurant sur le boule- vard de la Glacière eut les feuilles des siens ravagées sans qu'il en restât une seule, comme si le feu y avait passé. .J'ajoute qu'il en fut de même des miens sur un point hors de Paris, route de Charonne à Saint-Mandé. Or, l'horticulteur avait pour voisin un fabricant de produits chimiques dont l'usine jetait, par sa haute cheminée, une fumée fort abondante que le vent rabattait souvent sur les habitations environnantes. L'horticulteur fut convaincu que c'était cette fumée, avec les émanations corrosives que, suivant lui, elle devait conlenir, qui avait brûlé ses Lilas; il en adressa une plainte formelle au préfet de police, demandant que l'usine fijt fermée à cause des dégâts évidents, disait-il, qu'elle lui causait ainsi qu'aux au- tres habitants. La commission de salubrité publique fut saisie de la ques- tion. Heureusement un savant entomologiste, un lépidoptériste, notre col- lègue M. Boisduval, faisait partie de cette commission ; il alla voir les Lilas, pièces de conviction, et à la première inspection, il dit à l'horticul- U* Série, tome IV. 1 6 Amyot. leur : « Ce n'est pas la fumée de votre voisin qui a brûlé vos Lilas ; tenez, regardez : ce sont ces petites chenilles qui les ont mangés. Soyez tran- quille, ils l'everdiront un jour aussi beaux qu'auparavant. » La prédiction se réalisa, cl quant à moi, avant la fin d'août, je vis les miens se revêtir de nouvelles léuilles qui, cette l'ois, ne présentèrent même presque plus aucun dégât de la part de ces chenilles, réapparues encore, il est vrai, çà et là, mais en fort petite quantité. L'année suivante, 1862, encore quel- ques dégâts sur mes feuilles ; cette année 1863, encore de même. Mais mon jardin, très sec de sa nature, se prête plus facilement que d'autres localités au développement de ces insectes, et depuis 1863 je n'ai plus vu ni entendu parler de dégâts extraordinaires. La nature a conservé l'espèce, le fléau a disparu. J'en ai conclu, il y a deux ans, lorsque je fis une première communica- tion .'i la Société entomologique à ce sujet (voir Annales de la Société entomologique de France, 1861, Bulletin ent., p. xxix), que l'échenillage n'avait pas besoin d'intervenir pour faire cesser les grandes apparitions de chenilles, que la nature s'en chargeait ; et c'était encore un fait qui me semblait venir à l'appui d'une théorie que je soutiens toujours, à savoir que notre loi de l'an IV, qui ordonne l'échenillage sous peine d'a- mende, chaque année au commencement du printemps, pour écarter le tléau de la contrée, est un reste de la barbarie du moyen âge, où l'on allait en procession exorciser ces insectes dans les champs, loi que nous voyons toujours rappelée par affiche aux citoyens tous les ans, mais heu- reusement pour la forme seulement, car elle ne reçoit jamais son exécu- tion rigoureuse, que je sache; du moins, je le souhaite. Ces circonstances m'ont fait porter mon attention spéciale sur l'insecte dont il s'agit, et voici le résuUat de l'étude que j'ai faite. Notre collègue M. H. Lucas avait très bien appliqué à cette espèce le nom qui lui est donné par les auteui'S : GraciUaria sijringcUa (Dupon- chel. Catalogue méthodique des Lépidoptères d'Europe, i^hh, ïinéides, p. 371; — Gracilaria sijringcUa Zeller, Versuch., etc., Isis, 1839, t. 12, p. 209 ; — Ornix urdcœpenmlla, Ti'eitschkc, Die Schmetterlinge von Eu- ropa, 1827, vol. 9, 2'' partie, p. 205; — Tinea sijringcUa F'dhricius, Spe- cies Insectorum, t. 2, p. 2Zi/i, n" 17). Je fais seulement remarquer que c'est une faute d'orthographe commise par Duponchel d'avoir écrit le nom de GraciUaria avec deux /. Ce nom, créé par Haworth (Lepidoptera Bri- lannia;, 1803-1828) et reproduit par Curtis et Stephens, ne comporte qu'un seul l, comme le veut le nom latin gracilis, grêle, dont il a été formé ; Zeller l'a très bien écrit Gracilaria. Tinea syringelta. 7 De tous les auteurs, c'est Treitsclike qui a le mieux observé et décrit cette espèce. Seulement il a eu le tort de lui donner un nouveau nom, tout en convenant cependant que c'était vraisemblablement la Tinea syrin- gella de Fabricius ; mais il ajoute, pour s'excuser de lui appliquer le nom nouveau de ardeœpenneUa, que les descriptions de l^'abricius étant trop courtes peuvent toujours laisser des doutes, et que d'ailleurs les syllabes finales de ce nouveau nom étaient plus en rapport avec celles des noms donnés aux nombreuses autres espèces du même genre : très mauvaises raisons que personne n'a admises après lui. Il résume ainsi fort bien, en latin, les caractères propres de l'espèce : Ailes antérieures marbrées de roux et de noir, avec des taches costales blanches. Il ajoute, en allemand, que la base des ailes antérieures est d'un brun sombre doré ou café luisant, avec quelques parties plus sombres ; qu'au bord antérieur, il y a environ quatre ou cinq traits blancs qui se dirigent vers le bord interne, lesquels s'avancent rarement jusque-là en lignes transverses, mais se confondent en une simple tache. Le bord pos- térieur est bordé de noir; à la pointe des ailes, une demi-lune blanchâtre s'avançant dans la frange, qui est grise. Les ailes inférieures sont d'un brun roux, leur frange blanchâtre. Le dessous des ailes supérieures est brun, taché de blanc ; celui des ailes inférieures comme le dessus. Il lait ensuite une soigneuse description de la chenille, d'un blanc lui- sant ou vitreux, les intestins verts se voyant à travers la translucidité du corps ; de petits tubercules vitreux, couverts de poils rares, s'aperçoivent avec une forte loupe ; la tête est vitreuse, avec une ou deux petites taches brunes près de la bouche ; toutes les pattes sont vitreuses. Puis il passe aux mœurs de l'insecte. La chenille est mineuse ; elle vit, pendant sa jeunesse, dans le parenchyme des feuilles de Lilas {Syringa vulgaris); elle paraît dans le cours des mois de mai, juin, juillet, août et jusqu'en octobre. On trouve d'assez grosses chenilles dans celte demeure minée entre les parois supérieures et inférieures de la feuille, mais la plu- part l'abandonnent dans un âge plus avancé pour enrouler le bout des feuilles jusqu'au milieu de leur surface, où elles les fixent des deux côtés avec des fils ; elles habitent là jusqu'à dix ou douze ensemble, mais ordi- nairement en moins grand nombre. L'enrouleznenl se fait toujours du côté inférieur, en dessous de la feuille ; quand elle ont rongé la place, elles la quittent pour former un autre enroulement. La chenille se file un cocon de soie blanche pour y ]jasser à l'état de nymphe dans les feuilles, dit-il, ou ailleurs. La nymplie se trouve aussi à la surface de la terre, dans un tissu soyeux. Terme, allongé : elle est jaune ; 8 Amyot. antennes à fourreaux, de forme perlée, aussi longues que le corps, et Ton voit entre elles les fourreaux des pattes, jaunes. L'auteur ajoute que la première génération paraît en mai, et la seconde environ quinze jours ou trois semaines après, et que cette espèce est commune en Allemagne. A ces notions si exactes, je crois devoir ajouter les suivantes : Treitschke dit bien que la chenille fixe l'enroulement de la feuille des deux côtés avec des fils, mais ni lui ni aucun autre, que je sache, ne dé- crit l'opération mécanique par laquelle l'insecte produit cet enroulement de la feuille sur elle-même. J'ai trouvé intéressant de l'observer pour m'en rendre compte, et voici la manière très simple dont la Syringelle s'y prend, ce qui doit être le procédé commun à toutes les autres chenilles enrouleuses. La chenille se fixe, à l'aide de ses pattes membraneuses, soit sur la feuille, soit sur les fils qu'elle y a déjà attachés ; puis, mettant en mouvement à peu près les deux tiers antérieurs de son corps, elle porte sa tête au bout ou au bord latéral de cette feuille par lequel elle veut commencer l'enrou- lement ; elle y attache l'extrémité d'un premier fil à l'aide duquel elle tire à elle ce bout ou ce bord de feuille, qui est alors forcé de s'incliner vers la surface où l'insecte, toujours en tirant, va fixer l'autre extrémité du fil. Le bout ou bord de feuille, ainsi incliné et retenu par le fil tendu, reste dans cette position jusqu'à ce que la chenille, reportant sa tête sur- ce même bout ou bord de feuille, y attache un nouveau fil qui lui sert à le tirer encore davantage vers le même point, où elle vient ensuite atta- cher le nouveau fil, qui, plus court que le premier, fait avancer et incliner encore davantage le bout ou bord de feuille qu'il s'agit d'attirer le plus près possible du point choisi de la surface. Un troisième fil, porté et fixé comme les deux premiers, mais encore plus court, attire et incline en- core plus le bout ou bord déjà tiré. Ces fils, agissant ainsi comme la corde d'un cabestan, rapprochent de plus en plus l'objet mis en mouve- ment, et les premiers fils posés font l'effet des crans du cric qui empêchent le fardeau levé de retomber au point d'où un premier effort l'a tiré, et qui servent de point de départ pour un nouvel effort destiné à le faire monter encore plus haut. Quand le bout ou bord de feuille est arrivé très près du point choisi de la surface à l'aide de ces fils toujours de plus en plus courts, de manière qu'il touche ou à peu près cette surface, l'insecte commence un nouveau manège. La chenille se déplace et, cessant de fixer ses fils, comme elle avait fait jusqu'alors, toujours au même point du bout ou bord de la feuille tirée, elle les attache un peu plus loin derrière ce Tinea syringeUa . 9 ))OUt on bord de feuille, mainlenanl fixé de manière à ne pouvoir plus (piilter son point d'arrêt ; puis, tirant ce dos de la feuille par les nouveaux lils qu'elle y attache, elle le force à s'avancer vers un point de la surface plus éloigné que celui où s'est faite la première attache. Le bout ou bord de feuille d'abord tiré reste à la même place ; mais la partie de feuille qui est derrière lui, tirée à son tour un peu plus loin, forme un premier pas de l'enroulement. 'Quand la feuille est fixée dans cette nouvelle position pai' les fds attachés aux deux points qui la retiennent, la chenille fait faire un nouveau pas à l'enroulement en portant un peu plus haut, dans le liout tiré, l'attache de nouveaux fds qui lui servent à tirer ce nouveau l)oint de plus en plus loin du premier point d'attache à la surface, et , ainsi de suite jusqu'à ce que l'enroulement soit jugé suffisant. J'ai vu des feuilles enroulées ainsi jusqu'à trois fois sur elles-mêmes. C'est dans l'es- pèce de tube formé par cet enroulement que vont se retirer ensuite les chenilles ; elles en bouchent les deux extrémités par un autre tissu de fils et s'y enferment ainsi pour être à l'abri de leurs ennemis. J'en ai compté jusqu'à une trentaine, petites ou grosses, dans le même enroulement, où quelquefois aussi on n'en trouve pas plus d'une. C'est une seule chenille, en général, qui s'occupe de faii'c ce travail ; les autres qui sont près d'elle se reposent pendant qu'elle opère, ou s'occupent de rapprocher d'autres points de la même feuille. Cependant elles se mettent quelquefois deux ou trois sur la même ligne pour agir sur le même côté à tirer, en ayant soin de se tenir à une sufïisante distance fune de l'autre pour ne pas se gêner réciproquement dans leur action. Le mouvement de tête qu'elles font pour porter alternativement leurs fils du point de la feuille tiré à celui de la surface vers lequel elles le tirent, peut s'étendre jusqu'à environ un demi- centimètre de chaque côté, et parcourir ainsi l'espace d'un centimètre. L'enroulement se fait assez rapidement ; j'en ai vu un s'effectuer en moins de trois quarts d'heure. En général, comme le dit Treitschke, l'enroulement des feuilles se fait en dessous; mais il ne faut pas dire, comme lui, que cela se fait toujours, parce que je l'ai vu quelquefois s'effectuer en dessus. Cependant, même dans ce cas, j'ai vu rarement la pellicule supérieure du parenchyme de la feuille rongée par la chenille, à cause de la dureté de cette pellicule comparativement à celle du côté inférieur, que la chenille ronge toujours facilement, au contraire ; d'où vient, sans doute, que l'instinct porte ces insectes à faire l'enroulement en dessous. Mais cela ne les empêche pas, à ce qu'il paraît, de commettre quelquefois des erreurs, ou d'être obligées d'agir dans un sens contraire par des circonstances ignorées de nous, puisqu'on voit parfois aussi des enroulements en dessus. 10 Amyot. J'ai vu aussi d'assez grosses chenilles dans le parenchyme de la feuille entre les pellicules supérieure et inférieure ; mais l'état de mineuses, en général, n'appartient qu'aux petites dans le premier âge, ce qui n'empêche [)as qu'on n'en trouve aussi parfois de très petites dans les enroulements. L'insecte, à sa naissance, paraît n'entrer dans le parenchyme des feuilles que pour s'y mettre à couvert de ses nombreux ennemis ; il est trop petit et trop faible, en sortant de l'œuf, pour faire l'enroulement, qu'il ne sera capable d'opérer que plus tard. En attendant, il peut percer le paren- chyme de la feuille et s'introduire dans l'intérieur pour y trouver sa nour- riture. Si par hasard, cependant, il rencontre l'occasion de se loger dans un enroulement et d'y vivre en commun avec des frères plus âgés, il n'a plus de raison d'aller ailleurs et il y reste. Les chenilles déjcà grosses ne peuvent pas entrer dans ce parenchyme ; il faut une petitesse extrême pour pouvoir y pénétrer d'abord, petitesse égale à celle de la pointe d'une aiguille, au plus sans doute, car il m'a été impossible de découvrir le trou par lequel l'insecte avait dû entrer dans cet intérieur. Toutes mes recher- ches ont été vaines à ce sujet; les deux pellicules intérieure et supérieure ont été scrupuleusement et minutieusement examinées par moi dans tous les états plus ou moins voisins de l'instant où la larve avait dû faire son entrée ; elles m'ont paru aussi intactes que si l'insecte était né dans le parenchyme même. Je suppose que le petit trou, excessivement On à cause de la petitesse même de la larve, se referme naturellement par l'effet de la sève après l'introduction du ver destructeur ; je ne puis m'expliquer autrement ce que j'ai observé à cet égard. Mais d'où vient le ver quand, aux premiers moments de sa naissance, il entre dans cet asile? M. 11. Lucas (Annales, loc. cit. xxvii) avoue que ses investigations pour savoir où la femelle avait déposé ses œufs ont tou- jours été infructueuses {Idem, xli). Treitschke ne dit al)solumentrien à ce sujet; M. de Norguet n'en dit guère pins, et je suis absolument dans le même cas que M. Lucas pour les recherches que j'ai faites dans le même but. Est-ce dans les rugosités de l'écorce, plus ou moins près des feuilles, que les œufs ont été placés? Est-ce dans la terre même, pour que ces œufs soient plus abrités contre leurs ennemis, et d'où le petit ver monterait rapidement sur l'arbuste jusqu'à son gite de feuille? Mais le chemin serait bien long et bien difficile, ce me semble, pour cet imperceptible ciron. Je suis plus disposé à croire que c'est sur l'arbuste qu'ils sont fixés, défendus peut-être par leur petitesse même, cachés sous les plis de l'écorce. Treitschke dit que la chenille file sa coque pour passer à l'état de nym- phe, soit dans les feuilles, soit ailleurs. M. de Norguet dit que les chenilles abandonnent leur cornet pour aller se métamorphoseï-, les unes dans les Tinea syringella, 11 rugosités de l'écorce, les autres, en plus grand nombre, à la surface de la terre ; il ajoute qu'il n'a jamais trouvé ni nymphe ni aucun débris de nymphe dans les centaines d'enroulements qu'il a ouverts ; je suis dans le même cas que lui. Dans ses expériences, les chenilles, dit-il, ont tou- jours quitté les branches de Lilas pour aller se métamorphoser au fond des vases; c'est aussi ce qui m'est arrivé. En supposant donc que Treit- schke ait réellement trouvé des chrysalides dans les feuilles, du moins il faut rayer, des caractères donnés d'une manière absolue par Duponchel pour son genre Craciloria, celui-ci, à savoir que les chenilles se chan- gent en chrysalides dans les feuilles roulées par elles, ou retirer de ce genre l'espèce en question, puisqu'elle descend le plus souvent, si ce n'est toujours, sans exception, à la surface de la terre pour filer son cocon. M. de Norguet dit qu'en sortant de sa coque, le papillon entraîne pres- que toujours après lui les débris de sa nymphe. Le même entomologiste demande si c'est le ver ou la chrysahde qui passe l'hiver. Il est évident, selon moi, que c'est la chrysalide, pourvue d'un bon manteau de soie pour supporter les rigueui's de cette saison, et non le ver nu, qui, en été, pour se défendre, est obligé de se couvrir du bouclier des feuilles enroulées. M. de Norguet n'a point observé de seconde génération dans cette espèce, dit-il. Non-seulement il y en a deux, comme je l'ai annoncé dans ma première communication à la Société, mais je ci'ois être sûr qu'il y en a davantage, et que le nombre de ces générations doit dépendre de la plus ou moins grande chaleur de l'année ou du climat qui agit sur les in- dividus. Il n'y en a peut-être que deux dans tous les pays de l'Allemagne ; il n'y en a peut-être qu'une h Lille où vit AI. de Norguet, quoique j'en doute très fort; mais à Paris, dans le cours de Tapparition de cet insecte, du mois de mai à celui d'octobre, les feuilles se couvrent de générations qu'on voit sans cesse à différents âges. Les premiers dégàls se montrent en mai; les œufs ont donc été pondus après l'éclosion du papillon sorti de la chrysalide par l'elfet des premières effluves du printemps. Treilschke dit que la seconde génération vient quinze jours ou trois semaines après. C'est donc que les chenilles écloses en mai ont grandi, passé à l'état de nymphe, les nymphes donné le nou- veau papillon et le papillon les nouveaux œufs, ceux-ci les nouvelles che- nilles, dans l'espace de quinze à vingt jours. Tout cela est vrai suivant mes propres observations ; mais en juillet, on voit encore apparaître de petites chenilles qui rongent les feuilles ; ces petites chenilles n'ont pu venir que d'œufs récemment pondus, ces œufs de papillons qui sont nés 12 Amyot. — Tinea syringella. sur la fin de juin, c'est-à-dire provenant de la seconde génération dont uous venons de parler : ils ne sauraient piovenir de papillons sortis de nymphes qui auraient passé, l'hiver et qui seraient restées un mois en arrière des autres pour se rompre aux efTorts du papillon retardataire. Et que dire des petites chenilles qui apparaissent ensuite en août, de celles qui n'apparaissent qu'en septembre et même en octobre, dans une année propice à leur développement? Puisque, ce qui est certain, il ne faut pas plus de quinze jours ou trois semaines, soit un mois, pour le développe- ment complet d'une génération, dans un été parisien ordinaire, et qu'on trouve en permanence, dans les feuilles de Lilas, à Paris, de mai à octobre, pendant quatre mois pleins, des petites chenilles qui ne doivent pas être sorties de l'œuf depuis plus de quelques jours, il faut nécessairement que celte espèce y donne au moins quatre ou cinq générations. On sait que la rapidité du développement d'une génération, depuis l'é- closion de l'œuf jusqu'à la ponte d'un œuf nouveau, dépend du degré de chaleur de l'atmosphère ; telle espèce ne met que sept ou huit jours pour ce développement dans le fort de l'été, quand elle en met quatre fois plus sur le déclin de l'automne, pour le voir s'arrêter complètement pendant l'hiver. La Teigne syringelle me paraît assez dans ces conditions ; dans le Nord, peut-être n'a-t-elle qu'une seule génération : ce n'est pas une raison pour qu'il n'y en ait pas deux, trois, quatre et davantage dans les pays plus méridionaux. ■ I >S h< Notice sur la famille des (ENOCHRONIDES. Par M. GUENEE. (séance «lu 13 Janvier 1864.) La famille dont je viens entretenir aujourcl'liui la Société est peut-être la plus intéressante de la grande division des Plialénites. La forme tout à fait exceptionnelle des antennes, qui ne sont pectinées que cCun seul côté, attire dès Fabord l'attention sur ces belles Phalènes. D'une autre part, leur aspect robuste et leur apparence bombyciforme pourrait presque faire hésiter sur leur place dans la méthode et faire douter si elles n'appar- tiendraient pas aux Bombyx, avec lesquels, comme je l'ai déjcàfait observer, les Géomètres ont plus de rapport qu'avec les Noctuelles ou les Pyrales. Je crois donc faire plaisir aux Lépidoptéristes en publiant d'abord trois espèces nouvelles de cette famille, ce qui l'augmente presque d'un tiers; puis, surtout, en faisant connaître les premiers états du genre OEnor/u-o//;^/ qui démontreront que l'on ne s'est pas trompé en les l'apportant aux Plia- lénites ; car , quelle que soit la résistance que certains Lépidoptéristes opposent encore à l'admission de la méthode naturelle, le fait seul qu'un l^épidoptère provient d'une chenille ar])enteuse emporte, même auprès de ces derniers, une décision sans appel. Le dessin de la chenille de VOEnockvoma vinaria a été envoyé d'Aus- tralie par M. Diggles à mon excellent ami, Henry Doubleday, qui me l'a sacrifié immédiatement. C'est également de lui que je liens les nouvelles espèces que je vais décrire ici et qui proviennent toutes d'Australie. Car la l)elle famille des OEnochromides paraît presque exclusivement |iropre à l'Océanie, et le genre Sarcinodcs, que j'y ai placé provisoirement et qui est d'origine indienne, a un aspect tout à fait propre, qui l'en fera sans doute bannir un jour, quand nos connaissances seront plus avancées. D'un autre côté, le genre llypofjvoplw, par lequel je l'ai terminée, quoique également australien, en sera peut-être distrait aussi. Je commence par le genre OEnochroma, qui est le plus intéressant de cette notice à cause de la connaissance des premiers états, bien que les genres doivent continuer à être placés dans l'ordre que j'ai adopte dans mon Species (lénrral. Itl GUENÉE. OEnochroma vinaria Gn. — Species, t. IX, p. 18Zi, pi. 7, fig. 2. — Her.- Schaeff., 5^2, 5^3. La chenille de cette charmante espèce est longue, atténuée en avant, d'un brun de bois, plus obscur sur la région dorsale. Elle porte, sur le troisième anneau, une sorte de corne pyramidale noire, droite, et sur l'extrémité du onzième , deux petites caroncules coniques, d'un jaune orangé. Celte chenille a trois paires de pattes membraneuses, toutes bien développées ; le ventre est très aplati et d'un beau blanc, avec une grosse tache ovale, noire, sur chacun des neuvième et dixième anneaux et quatre points de la même couleur, près des incisions, sur les autres. Le tuber- cule du troisième anneau est accompagné en avant, d'une liture oblique, et en arrière, de quatre points d'un jaune d'ocre, le tout entouré de noir. Deux autres points semblables se voient au milieu du corps ; les stigmates sont orangés et placés au centre d'une tache foncée. Les pattes écailleuses sont petites et noires, et les membraneuses concolores. La tête est lenti- culaire et un peu plus claire que le corps. (Voyez planche 1'% fig. 1 et 1 a.) Cette chenille vit en mai, sur une espèce de Mimosa, appelé dans le pays : Wattle, sûrement parce qu'il sert à faire des clôtures, et donne son papillon en octobre. Je n'ai pas de renseignements sur la chrysalide. Il résulte, comme on le voit, de ces premiers états, que les OEiiocliroma et probablement toute la famille des OEnochromides, proviennent de che- nilles à douze pattes. Si nous cherchons des analogues dans les autres familles de Géomèli'cs, nous ne trouvons que deux genres dont les larves soient pourvues de plus de dix pattes, savoir: le genre Rumia qui a, outre les deux paires de pattes membraneuses communes à toutes les Phalémites, deux autres paires, mais rudimentaires et ne servant point à la marche, et le genre Metrocampa qui a, comme celui-ci, une troisième paire de fausses pattes, mais dont l'une est plus courte que l'autre. Les IMétrocampes oui un autre point de ressemblance avec notre chenille, savoir: le ventre aplati et marqué de taches noires; mais la chenille d'O&K^cVuw?;^/ est dépourvue des appendices filamenteux qui garnissent les côtés chez les Métrocampes. Quoi qu'il en soit, ces analogies se trouvent toutes deux dans la famille des Ennomidcs et elles marquent la place des OEnochromides auprès de celles-ci justifiant ainsi la disposition que j'ai adoptée dans mon Species. Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit de YŒii. vinaria, le papillon, qui m'a été envoyé comme provenant de la chenille dont je donne la figure, étant de tout point pareil à ceux que j'ai déjà décrits. Notice sur la famille des Œnochromides. 15 Genre MONOCTENIA C.n, AlONOCTENIV riYPOT/ENIARIA Gn. dette nouvelle espèce a à peu près la coupe d'ailes de la FaUmaria, mais elle est beaucoup plus petite, le mâle n'ayant pas plus de trente- quatre millimètres d'envergure. Toutes ses ailes sont d'un gris cendré clair et semées d'atomes plus foncés, avec la frange concolore, mais entre- coupée de brun noirâtre. Les premières sont traversées par deux séries arquées de points noirs placés sur les nervures, et dont les extérieurs sont éclairés de blanchâtre. Entre ces deux séries est une ombre brunâtre, vague. Les secondes, dont le bord terminal est coupé très carrément, ont, sur leur milieu, une bandelette irrégulière dont le côté externe foi'me des dents, au sommet desquelles sont les points. Le dessous des quatre ailes est d'un gris pâle et moins strié, traversé par une bande d'un brun por- phyre, semée d'écaillés grises, très nettement tranchée, et dont le côté externe est aussi fortement denté. La frange est encore plus nettement entrecoupée qu'en dessus. Les antennes sont d'un brun clair et ont les lames ])eaucoup moins longues que la Falenmria, avec le sommet beaucoup plus eflilé. La femelle ne ditfère du mâle que par sa taille {hli millimètres) cl parce que les secondes ailes seules sont marquées en dessous de la bande couleur de porphyre. MONOCTENIA DiGGLESARlA Gu. Elle est plus grande que la précédente, dont elle se distingue facilement par la coupe d'ailes. Cinquante-cinq millimètres. Ailes un peu dentées : les premières très aiguës et falquées à l'apex, à bord terminal fortement convexe au milieu, rentrant et presque droit près de l'angle interne ; les secondes fortement coudées sur la deuxième en angle ou dent plus saillante, ainsi qu'à l'angle anal ; les quatre d'un gris-cendré rosé, mais obscurci sous la côte des premières. Une ligne commune, d'un blanc rosé, part de l'apex et va aboutir aux deux tiers du bord abdominal et elle est suivie d'une ombre fondue ; avec de l'attention, on voit qu'elle est précédée de petits points nervuraux et on en retrouve une seconde série à la place de la ligne extrabasilaire. Entre les deux est une ombre médiane, à peine indiquée aux premières ailes, mais bien marquée et droite aux secondes. Le dessous est presque blanc avec une large teinte fuligineuse au bord des ailes inférieures et à l'angle interne des supérieures ; celles-ci ont, dans la cellule, un petit omicion d'un brun carmélite et une grosse tache 16 TrUENÉE. — Notice sur la famille des Œnochromides. de même couleur au bord inlerne ; les inférieures n'onl que quelques atomes à la place de la bande médiane. Une série de taches claires coupe la partie fuligineuse. Les antennes sont d'un gris clair et de la même forme que chez 17/y- potseniaria. Le corps est concolore aux ailes, mais la partie du thorax qui suit le collier est plus foncée et détache celui-ci en clair, J^ota. C'est ici la place de dire que VŒnochromaquaiernunal\e.v.''6Q\u, 5Zil, n'est qu'une variété c? de ma Phallaria ophiusaria Spec, 289. On sait que ce dernier genre diffère du genre Œnochroma principalement par les antennes pectinées des deux côtés. Genre HYPOGRAPHA. IlYPOGRAPHA SKRPEN PARIA Gn. Cette curieuse espèce est malheui'eusement en mauvais état dans ma collection ; mais elle est si caractérisée qu'une description, même incom- plète, la fera toujours reconnaître. Elle est un peu plus petite que la Phlcfjdonaria dont elle a la coupe et les ailes profondément dentées ; les supérieures sont d'un gris cendré, foncé, avec des dessins noirs, consistant en lignes sinueuses et contournées, qui occupent toute la surface de l'aile et qui sont éclairées extérieurement de gris satiné plus clair. On y distingue les lignes ordinaires, bien qu'en- chevêtrées les unes dans les autres, et, en outre, une tache annulaire réniforme, placée à l'extrémité de la cellule. La ligne coudée forme des dents inégales, mais fortes, et la frange est précédée, dans les sinus, de traits noirs lunules qui font paraître les dents terminales encore plus piofondes. Les secondes ailes sont blanches depuis la base jusqu'à la lunule cellulaire, puis d'un gris noirâtre traversé par trois lignes noires, sinuées- dentées et éclairées de blanc au bord abdominal; ces lignes se perdent avant d'atteindre la côte et l'angle interne, qui sont blancs. Le dessous de ces ailes est également blanc avec une lunule et une bande assez large, noires. I^e thorax est concolore aux ailes, avec deux lignes noires (|ui suivent le collier ; l'abdomen, qui doit offrir des dessins parti- culiers, si j'en juge par celui de la Phlegetonana, manque dans mon exemplaire. Les antennes, complètement fdiformes, accusent une femelle. UNE SEMAINE A ZERMATT (Valais), Par M. J. FALLOU. (Séance du 9 Décembre 1863.) Dans une excursion entomologique que je fis dans la première quinzaine du mois d'août dernier, à Zermalt, dans le Valais, près du mont Rose, je fus assez heureux pour prendre un certain nombre d'espèces de Lépi- doptères, parmi lesquelles il y en a d'assez rares, plusieurs offrant des variétés du type et une nouvelle ; c'est ce qui m'engage à donner quelques renseignements sur cette localité, qui m'a paru excellente, et à conseiller à ceux de mes collègues qui hésiteraient sur le choix d'un pays à visiter, de se diriger vers celui-ci qui, à mon avis, réunit toutes les conditions nécessaires pour attirer les entomologistes. Je partis de Paris dans les premiers jours d'août 1863, passant par (ienève et Lausanne; la ligne de l'er me conduisit jusqu'à Sion, capitale du Valais ; là les postes suisses me dirigent vers le Simplon, montagne que je visitai l'an dernier, mais qui a été si bien connue et explorée avec tant de soin par un entomologiste habile, à qui la science doit d'importantes découvertes, je veux parler de M. Anderegg, qui vient de succomber à son grand âge l'été dernier. Celle perte sera douloureusement ressentie par toutes les personnes qui ont eu l'occasion d'apprécier les connaissances de cet homme distingué. Au lieu d'aller au Simplon, je m'arrêtai à Viège, au milieu de celte belle vallée du Rhône, et me décidai à aller à Zermalt, le Chamounix du Valais, pays fort peu fréquenté par les entomologistes, et où j'espérais lencontrer quelques espèces intéressantes. De Viége à Zermatt, il y a neuf heures de marche, qu'il faut faire à cheval ou à pied, car dans ce parcours on ne voit pas le plus chétif véhi- cule. Je choisis ce dernier mode de transport, pensant que je pourrais faire quelques captures en route ; je parcourus cette distance en un jour, mais je conseille à celui qui voudrait tenter cette excursion, de la faire en trois ; il existe des hôtels ou des auberges dans presque tous les villages que l'on traverse ; on peut donc chasser en parcourant le sentier, car on est dans une magnifique vallée, souvent 1res étroite, constamment sur les flancs de haules montagnes, d'immenses rochers, de forêts de sapins et de Mélèzes et d'une végétation tout à fait alpine. Le premier village que l'on rencontre en quittant Viége est Stalden, construit sur de hauts rochers qui semblent placés là pour fermer la vallée. Après ce passage, deux vallées se présentent : à gauche, celle de Saas ; à droite, celle de Saint-Nicolas ; celte dernière est la route de Zermatt. 18 J. Fallou. Je rencontrai entre ces deux pays YArgynnis paphia, variété femelle, valcsina Esp., qui était très commune, mais toute passée ; ÏAryyimis Niobe L. , d'un fort joli type et très varié ; YArgijnnis adippe, un exem- plaire chez qui les taches noires des quatre ailes sont extrêmement développées sur un fond plus clair que dans le type ordinaire et dont les bandes noires des bords antérieurs ont disparu ; VErebia bUnidina Fabr., Medea Ub., les femelles très grandes et le dessous des ailes très varié; le Satyrus fauna Fabr., d'un ton très obscur ; le Satyrus Eudora Fab., plus grand que le type de la Lozère; les Zygœna Minos W,-V. et onobrychis Fab., d'une grande taille, ainsi qu'un grand nombre d'autres espèces qu'on trouve partout et que je ne crois pas assez intéressantes pour être citées. En entrant dans la vallée de Saint-]\icolas, le sentier devient de plus en plus escarpé, et les énormes rochers qui surplombent semblent sans cesse vouloir l'envahir ; il paraît que les habitants de ces vallées sont quelquefois des semaines entières sans aucune communication avec le reste du pays, tellement les neiges chassées par l'ouragan et poussées par l'avalanche, s'accumulent sur les sentiers ; aussi remarque-t-on une cer- taine quantité de petites croix de bois qui indiquent que bien des mal- heureux ont péri dans ces endroits. On passe et repasse plusieurs fois la rivière et on aperçoit Saint-Nicolas. J'avoue que j'ai plus d'une fois dans ce trajet oublié ma mission d'entomologiste, car il est impossible de ne pas rester en admiration à la vue d'une nature si variée et si imposante. C'est ordinairement dans ce village de Saint-Nicolas, qui est a peu près h la moitié du chemin, que le repas a lieu. Aussi, après le repas achevé, je fis une promenade aux environs pour visiter les décombres des maisons détruites par le tremblement de terre des 25 et 26 juin 1855 ; dans cette petite course, je pris sur les fleurs des Epervières orangées (Jîieracium nurantiarum), Y Anthaxia quadyipunctala Lin., et le Mylabris flfxuosa Ollv., sur les barrières en sapin qui bordent les chemins, Y Ancylockira ruslica Linné. Ce bel insecte se tient immobile au soleil ; j'ai pu en piquer sur place de manière à ne pas altérer le glacis dont cet insecte est couvert lorsqu'il est frais ; aussi ne ressemblent-ils pas a beaucoup d'indi- vidus que j'ai vus dans les collections et qui probablement avaient été défraîchis en les prenant. En sortant de Saint-Nicolas, le chemin s'élargit ainsi que la vallée ; on traverse la Viège, et sur les fleurs qui la bordent se trouve, en quantité considérable, la CaUimorpha Hera L.; dans ses nombreux individus, je ne trouvai pas un seul de la variété (1) à ailes inférieures jaunes, qui existe (1) Je possède plusieurs exemplaires de cette variété que je dois à l'obligeance de notre collègue, M. Obertliiir, de Ivenncs, et qui, selon lui, est assez comnuine en Bretagne. Une semaine <) Zermatl. 19 pourtant dans le Valais, car j'en ai pris une Tannée dernière aux en- virons de Martigny, et cependant le nombre de sujets était beaucoup moins grand. Tout en chassant, le chemin ne semble pas long; on aper- çoit bientôt Randa, village assez grand où l'on peut coucher, et de là à Zermatt il n'y a qu'une belle promenade en passant par Tiisch. Je pris près de ce village, la Lupcrina Bdv., vircm Lin., la bryophila Tr., /jf?'/« W.-V., variété A*, Chamounix de M. Guenée, xylopliaria Steph., petro- rhiza Borh., gnophos Tr., glaucinata Ilb., Kleeni, et furvata; la Larcntia Tr., nipcstrata W.-V., parallclaria Bork., la. Tlura Steph., gcneata Feist. En fait de Coléoptères, je ne pris en nombre que la Leptura tcstacm Lin. Enfin, on aperçoit le mont Cervin, qui est placé au fond de la vallée comme une colossale pyramide dont la cime n'a pas moins de Zi,500 mètres de hauteur. Zermatt se montre h quelques pas plus loin ; on découvre le glacier de Gorner, qui descend en tournant au milieu des prairies au- dessus desquelles se montre l'hôtel du BifTel, situé à 2,560 mètres. Arrivé au village, j'entrai à l'hôtel du Mont-llose, chez M. Seller, que l'on m'avait recommandé, et où j'ai été très bien sous tous les rapports. Le lendemain à l'aube du jour, je fis une promenade jusqu'au près du glacier, mais il faisait trop frais, et je ne pus prendre que quelques Géomètres, appliquées sur les rochers et tout à fait engourdies ; je pris, entres autres, la belle Larcntia Tr., cyanata Hub., et delà même manière le Sphinx Och. convolvuU L., qui est assez commun. Aussitôt que le soleil vient nous réchauffer de ses rayons, la nature change d'aspect, et les gouttes de rosée qui envahissaient toutes les fleurs sont remplacées par une foule de Lépidoptères de tous les genres qui viennent se disputer la place. Je pus prendre, en plein soleil, des Khopalocères et Ilétérocères, sur les fleurs de Centaurées et de Chardons, qui croissent sur les bords de la Viège et dans les prairies qui entourent le village; le Pamassius ApoUo L., Hydrascia Gn., cuprea W.-V., et la Dasydia Gn., obfuscata W.-V., sur la même fleur de Chardon. J'ai vu aussi dans la même journée, les Lycœnu Bdv., Argus L., même type que dans les Basses-Alpes, opf.ilcte Fab., eumcdonEsp., ageslis Esp., d'un fond noir, sans aucune tache; Eros 0., Escheri Hub., Alexis Fab., Adonis Yû)., Dorylas Wwh., Cor y don Yah., ^as W.-V., alsus, Donzelii Bdv., VArgtjnnis adippe Fab., et sa variété cleodora Esp., plus commune que le type, les Meiitœa Fab., Phœbc Fab., d'un ton très obscur, asteria Fr., les Erebia melampus Esp., et goante Esp., le Syrichius Bdv., cacal- lise Hamb., le Procris Fab., Geryon Hb., la SctinaJidx., aurita Esp., plu- sieurs belles variétés de la Nemcophila Steph., plantaginis L., dont une complètement envahie par le noir; Acronycta alni Lin., en chenille, rare, la Leucania Och., conigcra W.-V., Charœas Steph,, graminis Lui., M«- 20 J. Fallou. inestm Och., furva y^.-N., Agrotis Och., aquilina yf.-Y., très variées, rrcussaUah., birivia W.-V., latoni Hub., alpestasB([\., ocelUna W'.-\., décora W.-V., très variée, passant de la couleur claire à celle foncée, se rapprochant de la Birivia lucer7iea Lin. , Iladena Och., proxima Ilub., pisi Lin., la chenille très commune sur le bord des prairies, Anarta Och., vidua Hub., la Plusia Lin., Schr., toxocampa Gn., craccse W.-V., cato- calaOçh.^pcUexWnh., pucrpera Oiorna, ckcta Raes., Hercyna alpesiralis; parmi les Phalénites, je rencontrai la Gnophos Tr., diiucidaria W.-V., Acidalia flaveolaria Hub., la Cleogena Dup., lutearia Fab., tinctaria U. J'ai pu prendre aussi un assez grand nombre de Pyraiites et de Micro- lépidoptères parmi lesquels je citerai : Orobena sophiaiis Fab. , Scopula olivalis Treit., pascualis Zell., Sciapliila penziana Treit., Yponomeuta pusieUa Bod., Crambus lithargyrrllus Treit, Tortrix pupillana Lin. Je rentrai donc content de ma journée et décidé pour le lendemain à monter jusqu'au Gornergrat ; j'attendis pour partir que l'heure iïit assez avancée pour commencer mes recherches. En sortant du village de Zermalt on suit la Viège a peu près pendant une demi-heure de marche, le long d'une jolie prairie ; on la traverse deux fois sur des ponts de bois formés de vieux troncs de sapins qui ont l'air de vouloir s'écrouler sous les pieds. A cet endroit, je commençai à prendre quelques Volyonimatiis Bdv., Vir- gaureœ L. Je m'aperçus que les femelles ne ressemblaient pas au type ordinaire : elles sont tout à fait rembrunies et sont à cette espèce ce que la variété valesina est à ÏArgynnis Papliia. J'ai eu l'occasion d'en récolter un certain nombre pendant mon séjour dans ce pays et je n'ai pas rencontré une seule fois l'espèce typique. Quant au mâle, je ne lui ai reconnu aucune modification. Je suivis mon sentier qui, en devenant passablement montueux, passe au milieu de belles prairies ; puis, tout en décrivant de grands zigzags, il devient rocailleux, on entre bientôt dans un bois de Mélèzes et de Pins d'une grande beauté, au pied desquels croissent en quantité des buissons de Rhododendrons ; de ces buissons que je battis avec soin, je fis sortir, en grand nombre, la CidariaTr., populata Fuess., et des rochers isolés de la forêt, des essaims de hLarentia Tr., cœsiataVf.-\., beaucoup plus rarement, infidaria Lab., dans les Sapins, la Thcra Sleph., variaia W.-V., d'un type très foncé; je n'ai pas rencontré, à mon grand étonnement, sa variété vitiosata Frey. , si commune dans les montagnes de l'Auvergne. A l'extrémité de la forêt, se trouvent de beaux pâturages, et le long d'un torrent dont les bords étaient garnis de fleurs, je pris les Lycœna Bdv., orbitulus Esp., parmi lesquels il y a une variété femelle d'une grande taille, qui a sur les ailes supérieures six points blancs formant une ligne courbe qui entoure la cellule discoïdale ; les mêmes points sont reproduits sur les ailes infé- U?}!' semaine à Zermafi. 21 rieures, mais ils sont moins apparents. En suivant le chemin qui borde le torrent, je pris les LyccViui optilete Fab. et pkerelis Ocli., VArgynnis /)«/<'s commence à paraître ainsi que YErcbia drot/ms Fah., i7j>ida)-iisF.sp., que je revis en bien plus grande quantité sur les plateaux du Riffel. J'eus le plaisir de saisir aussi plusieurs femelles de la Melii.ra Fab., parthcnie Bork., d'un fond très sombre, qui dans plusicui'S individus ne laisse aper- cevoir qu'une légère rangée de petites taches fauves. Tout h coup le soleil s'obscurcit, et tous ces charmants insectes disparurent. Je me mis à retourner des pierres et, à ma grande surprise, je ne vis pas de Coléoptères, mais je trouvai beaucoup de chenilles de VUespcria Bdv., conima Lin., espèce très commune dans cette localité. Après avoir traversé de magni- fiques Alpages, et gravi un sentier assez raide, j'arrivai à l'hôtel du Riffel, situé à 2,560 mètres de hauteur, à plus de 900 mètres an-dessus de Zermatt ; le temps devint mauvais, la pluie tombait assez fort ; j'étais au milieu d'un nuage, on ne voyait rien à vingt pas ; je lésolus de passer la nuit à cet endroit, où l'on a tout le nécessaire et même un confortable auquel on est loin de s'attendre à une telle altitude. ]\m. Seiler frères, propriétaires de cet hôtel, auxquels appartient aussi celui du mont Rose, à Zermatt, font tous leurs efforts poui- satisfaire les voyageurs et leur donner les renseignements nécessaires, toujours si utiles en pareille circonstance. Deux heures après mon arrivée, le temps redevint splendide et je pus jouir d'un magnifique coucher de soleil ; il m'a laissé dans la pensée une impression qui y demeure gravée pour toujours. Le lendemain, 10 août, à quatre heures du malin, par une belle gelée blanche et un ciel d'azur, je me mis en route pour le sommet de la mon- tagne ; je voulus lever quelques pierres, mais elles étaient gelées ; je dus attendre que le soleil vînt les réchauffer, car je commençais à avoir aussi les mains glacées. Après une marche de deux heures sur un chemin qui n'a rien de dangereux, j'arrivai au bas de la crête ; je laissai le Riffelhorn à ma droite et parvins par un sentier raide et pierreux au sommet du (ior- nergrat ; de ce point, élevé de 3,150 mètres, se déroule un spectacle splendide. C'est l'endroit le plus favorable pour admirer le mont Rose : de quelque côté que l'on se retourne on n'aperçoit que des glaciers ou des montagnes couvertes de neige ; on dit que rien n'est mieux fait que cette nature glacée pour donner une idée des paysages de l'Europe boréale. C'est dans ces conditions et environ une heure après mon arrivée, vers huit heures du matin, que je trouvai sur une pierre exposée au soleil, un Lépidoptère qui m'était inconnu, mais dont le faciès rappelait le genre Chelonia ; cette espèce m'ayant paru nouvelle, je la communiquai h mes collègues à mon retour, qui tous in'engagèrent h la publie)'. De ce sommet U^ Série, tome fV. 2 22 J. Falloli, — IJtif snnnine à Zrrmatl. et sur les pentes au-dessus des glaciers, je pus prendre non sans peine, en me crani])nnnant à des pointés de rocliers, la Pin-is callidicc Esp., la Colins Bdv., plucomone Esp., d'une fort petite taille et qui a bien le faciès de h Colins nastes Bdv., ce qui pourrait faire supposer que cette dernière espèce des régions boréales n'est qu'une variété locale de CoUas phico- wonc de petite dimension, les Ercbia alrcloWwh., et Gorge Esp., la Setina Bdv., ramosa Fab., en grande quantité. Je n'ai pas rencontré en cet endroit une seule Setina aunta, ce qui me fait supposer que ce sont bien deux espèces distinctes, VAgrotis Och., simplonia Huh., Hercyna pyre- nœalis Dup., la Psoclos Tr., trepidaria Ilub., la PygviœnaBàs., venetaria Hub. J'eus beaucoup de peine h découvrir la femelle de celte espèce dont les ailes sont beaucoup plus petites que chez le mâle et qui reste cachée au pied des plantes. Je remarquai que pour mieux la trouver, il faut la chasser vers quatre heures du soir, quand le soleil commence à descendre; alors elle marche assez vite, s' aidant de ses ailes. Je pris aussi les Crambus luctifercllus Hub., ainsi que la belle Mmnestra Och., pcmix dey. Je quittai à regret cette zone si fertile en insectes pour redescendre sur le plateau près duquel j'aperçus un petit lac encore glacé. En retournant les pierres et dans les environs, je pris plusieurs Carabus alpinus Dej., le Benibicliiini bipunclatum Lin. , llaplocnemus alpigraclus, Ncbria Jockischii Sturm, Ncbria atrata, Ptcrosticims Jurini l'anz., Licinius depressus Payk., Amara picea Er., Corymbitcs cupreus Fabr., Apliodius piccus Gyll. et deux Amaras qui me sont inconnus. Sur les pelouses encore vertes, volait en grande quantité VArgynnis pales dont je pris une assez belle femelle, variété noirâtre, chatoyant en vert, Erebia dromus, très com- mun, même type que celui de Chamounix, la Zygama Lat., exulnns Esp., de très petite taille, la P/wsm rfiwfr^'eîjs Hub., et en descendant près du village de Zermatt, sur les buissons d'épine-vinette {Bcrbcris vidgaris), le Chrysoboihris chrysosiigma Lin. Voici à peu près le résumé de ma plus belle course aux environs de Zermatt. J'en fis plusieurs autres encore, celle du lac JNoir, au pied du mont Cervin, celle au glacier Findelen, au glacier de Zmutt, à celui de Corner, au Botlihorn ; toutes ces courses m'ont donné à peu près les mêmes espèces ; il est fâcheux que je ne sois pas arrivé dans ce pays quinze jours plutôt, toutes les prairies étaient fauchées, je n'ai pu me livrer comme j'en avais fait le projet, à la recherche des Coléoptères, qui, je le suppose, doivent être abondants dans ces parages ; et malheureu- sement une partie des Lépidoptères signalés dans cette note était en mauvais état. DESCRIPTION Nouveau Lépidoptère Hélérocère du genre NEMEOPfllLA Stepli. Par M. J. FALLOU. (Séance du 9 Déccmln-e 1863.) NEMEOPHILA CERVINl (l) Fallou. En explorant les montagnes du MaïU-Valais, j'ai trouvé, le 10 août 186o, sur le Oornergrat, entre Zerniatl, le mont Rose et le mont Gervin, par plus (le 0,000 mètres d'altitude, une lemeile de Chélonide qui m'était complètement inconnue; à cette hauteur, prés des neiges perpétuelles on ne rencontre que des plantes basses de chétive végétation. Malgré les recherches les plus minutieuses, je n'ai pu trouver le mâle de cette espèce, et j'ai le regret de n'avoir qu'un seul sexe et un seul individu comme base de ma publication ; toutefois les caractères en sont tellement franches que je ne dois pas hésiter, d'après les conseils de plusieurs de nos collègues les plus compétents en pareille matière (2), à la considérer comme formant une espèce nouvelle et intéressante à faire connaître ; cette description appellera certainement l'attention des explorateurs des régions élevées, et peut-être celle espèce, comme il est déjà arrivé pour d'autres qui habitent les hauts sommets, se rencontrera-t-elle aussi dans l'Europe boréale. (1) J'ai donné à cette espèce le nom de Cervini pour rappeler le mont Cervin, qui vous apparaît presque toujours lorsqu'on est en excursion à Zermatt et dans ses environs, (2) Qu'il me soit permis ici de témoigner mes bien sincères remerciements à mes oliliseanls collègues qui ont l)ien voulu m'aider de leurs conseils el des renseigne- ments qui m ont servi dans cette publication. 24 1. Fallou. Nous pensons que l'on doit rapporter notre nouvelle espèce au genre ou sous-genre Nemeophila (Steph.). En elîet, les espèces tlu geni'e Arclia ont généralement une série de points sur l'abdomen qui manquent dans notre exemplaire. Les Chelonia proprement dites ont ordinairement les ailes inférieures marquées de taches noires, ce qui n'a pas lieu ici, et leurs ptérygodes sont bien développées, tandis que chez les Nmicophila et surtout dans la plaidaginis, les ptérygodes sont très peu accusées, et commes rudimenlaires, ce qui se pi'ésente aussi dans notre espèce ; ce sont ces raisons et l'aspect général qui nous déterminent à la placer dans le genre en question. Ce groupe, au reste, selon M. Guenée, si peu nombreux qu'il soit, devrait se subdiviser en trois ou quatre sections, savoir : russida d'une part, pUm- Uujinis et caucasica de l'autre, avec deux petites espèces californiennes ; ces dernières pourraient même à la rigueur former une troisième section, et notre espèce nouvelle serait certainement le type d'une quatrième ; il est fâcheux qu'on ne puisse tirer aucun caractère certain de la chenille, toutes les chenilles de Chélonides se ressemblant extrêmement, surtout dans leurs premiers âges. Je me suis assuré que l'espèce dont je donne ici la description et la ligure n'est aucunement la N. mctcLkana de M. Lederei', que M. Stau- dinger place entre pianiaginis et russula; notre Cervini se l'ange natu- rellement à la suite de la russula, dont la femelle est d'une taille analogue et chez qui l'abdomen prend le même caractère annelé ; il est probable que le mâle, quand on le découvrira, se trouvera de plus grande taille que la femelle, ainsi que cela a lieu dans russula. Si l'on n'acceptait pas notre détermination générique, il ne serait pas possible néanmoins de rapporter la nouvelle espèce aux espèces euro- péennes des genres voisins de Chélonides ; il est impossible d'y voir une variété abâtardie par le froid, des ChiUniia maculosa ou simplonia, car dans ces espèces l'abdomen n'est pas annelé, et on sait que dans les variétés de Lépidoptères ce sont les corps, les antennes e t les pattes qui conservent le caractère typique. Elle n'a d'autre rapport avec la QiicnseUi que la taille ; cette dernière a toutes les nervures des ailes supérieures jaunes ou blanchâtres avec des taches entrecoupées et un gros point sous-costal de la même couleui' ; les ailes inférieures chez la femelle de Qucnselii offrent en outre, à partir de l'angle anal jusqu'au delà du milieu, une liture fortement sinuée d'un jaune sale, et, en plus, un gros point discoïdal noir. iStnirophila Gcrviiii, Lrpidopicrr llclrrovirc nouveau. 25 Insecte parfait. (PI. 1, fig. 2.) .Mis unllcis albido-odiraccis , maculis sparsis iuxqualibus , circiicr quindccini fuscis ; aiis posticis infiiscatis concoloribus ; incisuris abdo- iniiiis Imincroruni nuirginibus ciliisqur albido-ochraccis. — Envergure, 2>lx millimètres. Le fond des ailes supérieures est couleur jaune d'ocre pâle, plus foncé vers la côte, avec des taclies d'un noir grisâtre de diverses grandeurs et de formes irrégulières ; le dessin de ces taches n'est pas arrêté comme dans les espèces du même genre, mais elles viennent se perdre nébuleu- sement dans la couleur du fond ; elles sont au nombre de quinze ainsi placées : deux qui ont la forme d'un point, situées sur la côte, et une troisième à la partie supérieure qui vient se lier avec deux autres plus grosses ; celles-ci se réunissent pour se confondre entre la cellule dis- coïdale et l'angle externe, une ligne vers ce même angle, une autre tache de forme ovale en haut de la cellule, traversée par une ligne jaunâtre formant un angle obtus ; une autre allongée entre cette dernière et la base de l'aile ; trois à la base de celle-ci, celle du milieu formant l'angle aigu vers le milieu de la base de l'aile ; deux sur les bords postérieurs de forme demi-ronde ; entre celles-ci et celle de la cellule discoïdale, il y en a deux de même forme, dont une au centre de l'aile qui vient jusqu'à la frange et l'autre entre celle-ci et le bord postérieur. Les ailes inférieures sont d'un noir grisâtre, unies et transparentes, avec une rangée de petites taches jaunâtres qui les entoui-ent près de la frange du côté antérieur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plombé avec les mêmes taches que le dessus, mais peu apparentes. Les antennes sont ciliées, noires dessous et jaunes dessus; les palpes, la tête et le dessous du thorax sont noirs. Le dessous de l'abdomen est jaune d'ocre ; le dessus est noir, annelé de jaune ainsi que sa partie inférieure. Les pattes sont également sur leurs divers articles jaunes, à l'exception des cuisses qui sont d'un noir velouté. Le collier, les ptérygodes sont noirs et bordés de jaune terne, la frange des quatre ailes est de la couleur du fond des ailes supérieures. Cette femelle que je viens de décrire a pondu, le 12 août, des œufs d'un jaune pâle et d'une forme ovale, il en est éclos six chenilles le 17 du même mois. 26 J. Fallol'. — Nnnrcphild Ccrvini, Lépidoptère llrtéroccrc nouveau. Chenille. (Pi. 1, fig. 2 a et 2 b.) Elle est en sortant de l'œuf de couleur grisâtre, avec quatre rangées longitudinales de points noirs et des poils gris très écartés ; elle est vive et s'enroule lorsqu'on y touche ou lorsqu'elle entend du bruit ; elle a cela de commun avec les espèces des genres Nemeophila, Chelonia et Arctùi. Le 2 septembre, elles ont changé de peau; les points noirs ne sont plus en ligne, mais disposés régulièrement sur chaque segment; elles ont une ligne dorsale jaune, la tête est grise. Le 12 du même mois, deuxième mue : les poils sont noirs; la ligne dor- sale est d'un gris clair ainsi que le dessous et les ])aUes membraneuses, les écailleuses sont noires annelées de blanc, la tèle est noire (une est morte après cette mue). Le 2 octobre, troisième changement de peau : le fond est gris-roussâtre plus clair en dessous ; la ligne dorsale est d'un gris très clair ; la tête est noire et lisse, les poils d'un noir grisâtre, disposés en touffes régulières, et plus longs sur les deux anneaux postérieurs, sur des tuljcrcules d'un noir bleu ; ces derniers sont au nombre de huit sur chaque anneau dont quatre de chaque côté ; entre les pattes et la ligne dorsale ceux des trois premiers anneaux sont placés en ligne verticale, lorsque la chenille est placée hori- zontalement; les autres sont disposés ainsi : trois en ligne droite verticale, le quatrième, placé en avant, vient lormer un angle obtus lorsqu'ils sont réunis. Ces chenilles n'ont vécu que de Chicoracées, elles ont refusé toute autre nourriture; dans la seconde quinzaine d'octobre, elles ont cessé de manger, et des cinq qui me restaient, quatre sont mortes, et la dernière, que je crains de ne pouvoir conserver jusqu'au printemps pi'ochain, reste enroulée sous la mousse. Si j'ai le bonheur d'obtenir de cette chenille l'insecte parfait, je m'em- presserai d'en faire l'objet d'une communication h la Société. DESCRIPTION Nouvelle espèce de Noctuelle du genre DRYOPHtLA îrcils., Par M. J. FALLOU. (Séance du '•) Héreiiilin: 18G3.) BRYOPHILA GUENEI (1) FALLOU. —Envergure : 21 à 22 milj. (PI. 1, fig. 3.) Elle appartient au groupe de YAlffcV quoiqu'elle en diffère beaucoup par les couleurs, et elle peut se placer dans le Spccics gcnérai entre la Uccrpf.ricitla et YAlffw. Elle a la taille et la coupe de celte dernière, mais toutes ses ailes sont proportionnellement plus larges, ou, si l'on aime mieux, plus courtes, et les inférieui-es, au lieu du sinus bien marqué qu'on observe vis-à-vis de la cellule chez toutes les Bnjophila, sont seulement un peu moins arrondies en cet endroit. Les premières ailes sont d'un brun de bois clair ou couleur de noix fraîche mêlées de l)run plus foncé, principalement sur l'espace médian. Sur ce fond se détachent nettement, en couleur très claire et presque blanche, les trois taches ordinaires : la réniforme de taille moyenne, mais régulière et h contours bien marqués ; l'orbiculaire petite et moins bien dessinée, presque appuyée sur la ligne extrabasilaire, et la clavil'ormc réduite à un petit croissant et plus éloigné de celte ligne. Les deux lignes médianes sont disposées à peu près comme chez VAlga', et la coudée est suivie au bord interne d'une large éclaircie dans laquelle vient se perdre (1) Ne connaissant pas cette Norluelle et n'ayant pu avoir sur celte espèce de renseignements positifs, je la communiquai cet été (1863) à notre coUègue, M. Ciienéc, qui reconnut en elle des caractères assez distincts pour en faire une nouvelle Bryo- phila que je me suis fait un plaisir de lui dédier. 28 •'. Kalloi . — Briiiij>ki.l(' Ijiunci, Noctuelle iwuv elle. la ligne stiblerminalc qui est vague el simplement accusée en clair. La l'iange, qui est entrecoupée, est précédée d'une série de points noirâtres bien marquée et dont le cinquième plus gros. Les secondes ailes sont entièrement d'un brun clair uniforme (ce qui est remarquable dans ce genre où ces ailes sont toujours plus claires à la base), avec la frange légèrement entrecoupée; leur dessous est d'un gris très clair, teinté de rougeàtre à la côte et à l'angle interne, avec un point cellulaire et une fme ligne ondulée, plus foncée. Le thorax est varié de brun de noix el de noirâtre, et l'abdomen est d'un gris brun, avec les crêtes plus foncées. Les palpes ont le second article sécurifonnc et pro- l)ortionnellement plus large que chez les autres BnjopInUu J'ai pris deux exemplaires exactement semblables de cette Noctuelle, dans le parc du château de l'au (Basses-1'y rénées), le 2Zi juillet 1859. Je regrette de n'avoir pas assez remarqué cette espèce lorsque je l'ai trouvée, car il est probable que ces deux individus n'étaient pas les seuls dans cet endroit. J'appellerai donc à ce sujet l'attention des entomologistes de ces contrées et pai'ticulièrement celle de notre collègue et ami, ^\. Lafaury, lépidoplé- riste aussi zélé qu'infatigable, de qui nous recevons tous les ans de belles et intéressantes espèces. Quelques mots sur les MORPHOS de la (iuyaue. LÉI'IDOI'TÈRES Ui; LA TRIBU Di:S MORPHIDES, Par M. CoNsiANi BAR. (Séance d\i 22 Avril 1863. Dans CCS dernières années, deux entomologistes, MM. Deyiolle lils et aliénée, ont attiré, dans les Annales, l'attention sur le genre Morpho, digne sans doute, à tons égards, de Tadmiration des naturalistes. .Malheureusement, ni l'un ni l'autre n'ont traité ce sujet si restreint, puisque la tribu entière des Morpliides ne contient que quelques dizaines d'espèces, avec le développement qu'il méritait, le premier n'a donné que la description de quelques espèces inédiles, et le second seulement la icvision d'un groupe peu nombreux. A propos de ces deux communications , je me permettrai quelques réflexions dans le but d'élucider le sujet traité et de provoquer un travail plus complet. Ce que dit M. (luenée, sur la loi de .M. Lacordaire, manque un peu d'exactitude, et c'est une erreur, ou au moins une exagération, d'avancer (pic les Morplws se tiennent au faîte des plus grands arbres. Comme le vol de ces Lépidoptères varie selon les groupes, je vais, autant que possible, faire connaître celui propre à chacun d'eux. Les espèces du groupe de lihdnwr-Androwarlms ont, il est vrai, le vol élevé, mais le plus ordinairement elles se maintiennent à une hauteur de dix à douze mètres, et ce n'est que parfois qu'elles s'élèvent davantage ; quelquefois, mais rarement, elles descendent à la portée du filet : c'est cependant ce qui a lieu le plus ordinairement quand le papillon traverse un endroit découvert. 30 ('.. Bar. Le groupe de Persms est ;i peu près dans le même cas ; les différenles espèces qui le composent volent en planant d'une manière très majes- tueuse, à une hauteur de huit à dix mètres, mais elles descendent beau- coup plus fréquemment à la portée du chasseur, et il n'est pas très rare de les voir voler de quatre à cinq mètres et même se poser sur les jeunes arbres qui bordent les sentiers qu'elles aiment à parcourir. Si les espèces de ce groupe sont peu répandues dans les collections, c'est que, sans être très rares, ce sont des papillons qu'on ne rencontre pas fréquemment. Les espèces du groupe A' Adonis sont encore moins répandues que celles du groupe de Pcrsnis, du moins dans les forêts de la Guyane ; comme elles, elles ont le vol assez élevé, mais ne planent pas. Les espèces des groupes (VAc/iillcs et de Menelaus, ne volent point comme celles des groupes précédents, liors de la portée du chasseur ; elles s'élèvent rarement à plus de deux ou trois mètres, à moins d'être effarouchées ; je ne comprends donc point l'assertion de M. r.uénéc : qu'elles ne descendent qu'à l'approche du soir ou après une pluie subite. Il y a certainement ici une double confusion ; notre savant collègue j\L Lacordaire aura sans doute voulu parler de Pavouides qui volent en effet aux crépuscules du soir et du malin, mais, pas plus que les Mor- plios des groupes qui nous occupent, ces papillons ne s'élèvent au faîte des grands arbres, ni même à une hauteur moyenne; cachés pendant tout le jour dans les broussailles ou le long de quelque tronc d'arbre, à un môlre au plus de hauteur, on ne les voit en abondance qu'à l'approche du soir. Quant aux Morphos des groupes d'AchilUs et de Mciuiaus, ils ne volent guère vers le soir; aussitôt que le soleil commence à baisser, ils se posent sur quelque buisson, pour ne recommencer que le lendemain leur course vagabonde et rapide dans les sentiers des bois, ou plutôt dans toutes les ouvertures que leur présente la végétation vierge et irrégulière des forêts de la Guyane. Généralement les papillons qui habitent ou plutôt qui se tiennent au faîte des grands arbres, appartiennent aux Piérides des genres Pieris et Ctdlijdrias, h certains genres de Nympludidcs auxquels on pourrait ajouter quelques Vapilio, Ilcliconia, etc., qui sont attirés par les fleurs de diffé- rents arbres ou des lianes qui les recouvrent. Ici je ferai remarquer qu'un grand nombre d'espèces de Lépidoptères ne butinent jamais sur les fleurs, préférant les sucs que contiennent les fruits tombés à terre ; parmi ces derniers, se trouvent la plupart des Saty- rides, les Pavonides, les Morphides et bon nombre d'Apaturides. L'odeur du vin, du sucre ou de toute liqueur fermentée, attire ces papillons en grand nombre, et donne quelquefois un moyen inespéré de les saisir. On Miirphos de la Giiyniu. 31 comprend que c'est là où se trouve la nourriture de l'insecte, qu'on peut espérer le rencontrer. Ce qui précède appuie jusqu'à un certain point raiïirmation que je donne plus haut en contradiction avec des savants justement renommés. Toutefois, je dois le dire ici, je n'ai point entendu poser des règles abso- lues, mais bien des règles générales, s'appliquant au plus grand nondne des cas, et, par conséquent, je suis par là loin de nier des exceptions qui peuvent se présenter de temps en temps, et qui sont d'autant plus natu- relles qu'il s'agit ici d'insectes dont les allures capricieusement vagabondes peuvent offrir les circonstances les plus variées. Si M. Lacordaire eût fait un plus long séjour à la Guyane, beaucou]) d'impressions qu'il a rapportées en Europe se seraient profondément modifiées, et il aurait plus d'une fois conclu en sens contraire. Le nombre des Morphos que j'ai saisis et observés à la Guyane, pendant un séjour de onze années, est peu considérable, et se réduit à neuf espèces seulement, réparties comme il suit : Gi'oupe de Pcrsnis, trois espèces : les M. Ilccuba, Mdellus et TcUmacIms. Groupe à"" Adonis, une espèce : le M. Euycnia, c?, ?• Ci'oupe à'Achilics, trois espèces : les M. AckiUes, Dndamia et Nestor. Groupe des MrUnaus, une espèce : le M. Mmclaus. Groupe c\o. Rhclinor, une espèce: le M. Wictcnor c?, Audromachus Ç. .le ne m'explique pas bien pourquoi M. Guenée n'a pas établi de groupe pour le R/uicnor, l'espèce peut être la plus distincte par son port, ])ar ses différences sexuelles, et surtout par ses palpes, qui m'ont porté à en faire un genre particulier dans la classification de ma collection. Toutes les espèces nommées ci-dessus sont généralement assez connues des entomologistes, quoique quelques-unes soient de très grandes raretés, ce qui me laisse peu d'observations intéressantes à communiquer. Je confirmerai seulement l'observation très juste de M. Deyrolle fils, que les Morphos Ilccuba et MclclLus sont des espèces propres, et non les femelles d'autres espèces, telles que les Telemachus et Pcrsnis. Je possède les deux sexes iVlIrcuba, qui d'ailleurs ne se trouve pas dans les mêmes \oca\llés qm ]e Te Irmaclnis ; quant au Mctrllus. ayanl élevé la clienille de ce Morpko, qui vit en société sur le Sbnarauba, j'ai pu acqucrii' la certitude que les deux sexes ne dilTèrent que par la taille, qui est plus grande dans la femelle, et par les couleurs qui sont un peu plus inlenscs dans le mâle. o2 C. Bak. Ainsi que je \o. dis plus haul, je possède les deux sexes du Morpho Rugrnia, une dos espèces les plus rares de la Guyane, la femelle étant inédite et 1res dilïerenle du mâle, je crois devoir en donner ici une des- cription aussi exacte que possible. Morpho Eugenia Ç Boisd. Ailes un peu plus larges proportionellemenl que dans le mâle, fond de la couleur brun, plus foncé aux supérieures vers l'extrémilé de la cellule, et aux inférieures dans toute la portion subterminale. Partie au delà du milieu des ailes occupée par une bande commune jaune-paille clair, qui part sur les supérieures de l'extrémité delà cellule, se dirige vers l'angle anal des inférieures et se termine en se rétrécissant entre la deuxième et la troisième inférieures, mais sans atteindre le bord, après avoir fait un léger coude, plus large sur les supérieures, surtout vers le bord interne, dentée intérieurement d'une manière irrégulière et sinuée extérieurement sur ces mêmes ailes. Aux ailes supérieures, les deux taches costales blanches du mâle sont remplacées par deux taches jaune-paille, l'extérieure un peu plus grande, coupée par la deuxième supérieure et s'alignaut avec la bande commune. Sur la partie subterminale du fond, un double rang de taches jaune-paille sali de brun, internervurales, parallèles au bord et correspondant à des sinus de même couleur mais plus purs, qui vont en grandissant h mesure qu'ils se l'approchent du l)ord interne. Aux ailes inférieures, la partie sublerminale du fond divisée en deux par- ties inégales par une ligne de taches du même jaune-paille que les autres dessins, allongées en croissant et contiguës, correspondant ta des sinus profonds de même couleur, qui font paraître l'aile fortement dentée ; ces deux parties du fond se rétrécissant vers la partie anale en deux lignes noirâtres très sinuées, projetant vers le bord un double angle très aigu appuyé sur la troisième inféi'ieure, puis après se bifurque en une spirale tout à fait anale et une double ligne qui rejoint le bord interne un peu avant d'arriver à la gouttière ; cette double ligne séparant un espace blanc anal sur lequel elle se dessine de la partie inférieure du fond. Aux ailes supérieures, les yeux du dessous se montrant en dessus dans la transparence, contrairement ;i ce qui a lieu dans le mâle. Dessous des ailes d'un gris blanc soyeux, plus clair ou tout à fait blanc, dans la [)artie correspondant à la bande commune du dessus. MorphdS (le la Guyaiif. 33 Toute la hase des ailes jusqu'à l'espace médian, occupé pai' quatre bandes communes très irrégulières, plus ou moins interrompues, d'un l)fun violàtre très clair, parlant de la côte et se réunissant avant d'at- teindre la palette anale, une cinquième bande subterminale de même couleur, surchargée extérieurement aux ailes supérieures et intérieurement aux inférieures, d'une ligne épaisse, festonnée, pUis foncée et plus fauve vers l'angle interne des supérieures. Une ligne terminale fauve, festonnée, part de l'apex et finit aux ailes inférieures près de l'angle anal, dont les dessins sont semblables ii ceux du dessus mais plus noirs. Aux ailes supérieures, trois yeux mal alignés, assez petits, inégaux, le plus rapproché du bord interne étant le plus grand. Ceux des inférieures mieux alignés, placés sur la plus extérieure des quatre bandes, inégaux, allongés, le plus grand vers la côte, le plus petit à l'angle anal. Les uns et les autres à iris jaune et pupille blanche doublement cerclés de brun roux. Pendant les onze années de séjour que j'ai déjà fait à la Guyane, j'ai eu occasion deux ou trois fois de voir le mâie de cette espèce, mais je n'ai aperçu la femelle qu'une seule fois, et j'ai pu la saisir pendant l'ac- couplement; cela laisse à juger combien elle est rare. M. Bâtes se sera probablement trompé, il aura confondu quelque espèce voisine avec le Morpho Eui/eni-i, dont la femelle est si remarquable par ses dessins tranchés, qui produisent le plus grand effet pendant le vol. Note sur une chenille de nicrolépidoptère, (PARASIA LAPELLA) Par M. H. LUCAS. (Séance du 23 Mars 1864.) J'ai communiqué dans la séance du 28 janvier 18G3, Bulletin, p, ii, un très grand nombre de capitules cVArcliwn lappa Linné ou de Lappa gln- bra de Lamarck, et en montrant les larves qui rongeaient l'intérieur de ces capitules, je les avais alors considérées, mais avec doute, comme devant être des larves de Rhinocyllus. Aujourd'hui étant plus éclairé, c'est-cà-dire ayant obtenu des insectes parfaits de cette larve dévastatrice, qui, par sa l'orme courbée, la lenteur qu'elle met à se déplacer, ses pattes ressem- blant à des mamelons, etc, rappelle beaucoup celle de ces Curculionites, je dois dire que ce n'est pas dans cette famille, où je l'ai à tort jjlacée, que celte larve doit venir se ranger. En effet, elle appartient au genre Parasia, et l'insecte parfait doit être l'apporté à la Pnrasia lappcUa des auteurs. J'avais déjà depuis longtemps communiqué ce IMicrolépidop- tère à plusieurs lépidoptérophiles de notre Société, et aucun d'eux n'avait pu me donner les noms générique et spécifique de cet insecte dont les larves se nourrissent des graines de la Bardane dans lesquelles elles subissent ensuite toutes les phases de leur vie évolutive. Voyant cela, je consultai alors AL Stainton, et j'appris de cet entomologiste distingué que ce Microlépidoptère était h Parasia. lappcUa des auleuis. Celle déter- mination m'est d'autant plus agréable, qu'elle me met dans la possibilité de rectifier une erreur que j'avais depuis longtemps sur la conscience, et je prie l'honorable M. Stainton de vouloir bien agréer ici mes sincères remerciements pour l'empressement qu'il a mis h répondre à la lettre que je lui avais fait remettre par notre complaisant collègue M. Edward Janson. Catalogue des NËVROPTÊRES OD0N4TES de la Corse ÉTABLI d'après un EXAMEN DES CHASSES DE M. E. BeLLIER DE LA CHAVIGNERIE FAITES EN 1860 ET EN 1861. Par M. Ed. de SÉLYS-LONCHAMPS. (Séances des 27 Mars et 9 Juillet 1862.) N. B. Les espères prises par M. Bellier de (a Chavignerie sont précédées d'un astérisque. Famille 1. LIBELLULIDÉES. * 1. Libellula dcpressa L. — M. Belller de la Cliavignerie l'a recueillie le premier dans ses deux voyages en 1860 et 1861. * 2. L. brunnca Fonsc, race Cycnos de Sélys. — J'ai établi l'espèce Gycnos d'après une femelle en assez mauvais état, prise par M. Mentzel aux environs de Corle. M. Bellier m'en a adressé plusieurs couples, qui me permettent de constater que ce n'est qu'une race de la brunnca, dont elle se distingue par les pieds du mâle tout noirs ; les taches des tempes de même couleur ; le devant de la vésicule du vertex noir ; et les deux bandes claires des côtés du thorax mieux tranchées. La forme de l'écaillé vul- vaire dans mon ancien exemplaire type était altérée ; c'est ce qui m'avait induit en erreur. * 3. L. cœndescens Fab. {Olympia Fonsc). —Par MM. Bellier et Mentzel. La femelle adulte , comme celle de la brunnea , devient plus souvent bleu pulvérulent dans les îles de la Méditerranée que dans le Nord ; dans cet état les ailes ne sont jamais safranées. * h. L. crythrœa Brullé {frrniginca Van der Linden). — Recueillie par les différents collecteurs. 5. L. deprcssiuscula àQ Sélys {Genei Ramb.). — Par le docteur Rambur. G. L. Fonscolombei de Sélys. — Par M. Mentzel. 36 Kd. de SKf.YS-LONCHAMPS. * 7. /.. merùlioiuilis de. Sé\ys (In/Orichi Wamh.). — l'ar MM. riambur el Bellier. * 8. L. slriulala Charp. {vuUjata llamb.). — Par tous les collecteurs. l'^amille 2. yESCHMDÉES. * 9. jEschna cyanea MûU. {maculatisshna Lat.). — Par M. Bellier de la Cliavignerie, dans les montagnes. * 10. /E. rnfescens Van der L. — Prise pour la première lois par le même entomologiste. *11. M. irene Fonsc. — Même observation. Familles. AGRIONIDÉEb. Sous-famille 1. Caloptkrycines. *12. Caloptcry.r splnulms Marris, race septentrionale? — Une femelle unique. Il faudrait voir le mâle pour être cerlain qu'elle est bien de cette race et non de la race méridionale qui liabite les bords de la Méditerranée. *13. C. virgo L., race méridionale. — Piùse par M. Bellier de la Cliavi- gnerie pendant ses deux excursions. * \h. C. hœmorhoidalis Van der L. — Commune en Corse. Les exem- plaires appartiennent au type méridional d'Algérie, d'Espagne et de Sicile, et non au type du midi de la France. Sous-famille 2. Agrionines. *15. Lestes viridis Van der L. — Dans les montagnes (Bellier de la Cliavignerie : excursion de 1861). *1G. /.. burbaraYah. — Prise par M. Mannerheim et par M. Bellier de la Cliavignerie en 1861. *17. L. vi/r/(s Charp. (vestalis Ramb.). — Recueilli pour la première fois par M. Bellier de la Cliavignerie. *18. Sympycna fiisca Van der L. — Même observation. 19. Plahjcnemis pennipes l^allas {platypoda Van der L.). — Un exem- plaire très foncé, pris par M. Mannerheim, a été examiné par M. le docteur llagen. 20. Agrion minimum Harris. — Par M. Rambur. Nêv)'oplo-es Odonatts de la Corse. 37 *21. A. tenellum de Villers {rubiUum Van (1er L.). — Recueillie en 1861, par M. Bellier de la Chavignerie. *22. A. Gcnei Piclet. — Je soupçonnais que cette espèce, découverte en Sardaigne et en Sicile, devait être celle que l'on m'avait indiquée de Corse comme étant VeUgans. Mes soupçons se sont changés en certitude par l'examen des exemplaires rapportés par M. Bellier de la Chavignerie de ses deux voyages. Les femelles ((u'il a prises oui le lliorax coloré comme celui des mâles, ce que je n'ai pas encore vu chez les exemplaires de Sardaigne, qui, tous, montrent le dessin et la couleur du thorax comme chez la variété auran- tiaca du puniiUo et des espèces voisines. *23. A. fjuella L. et Van der Linder. — ilecueillic par tous les collec- tionneurs. *2/i. A. pulchcUum Van der L. — M. Bellier de la Chavignerie l'a le premier prise en Corse. Remarques. IM. Bellier de la Chavignerie a recueilli vingt espèces iïOdo- nates, dont onze sont signalées pour la première fois dans l'île de Corse, et qui, en s'ajoutant à quatre autres espèces que j'ai reçues par divers entomologistes, forment un total de vingt-quatre espèces. On peut présumer que ce nomhre n'est que la moitié du chiffre que de nouvelles recherches feront atteindre. Il est à noter, d'ailleurs, que les marais où doivent se rencontrer en foule les Odonates, et qui sont d'une grande insalubrité, n'ont pas été visités d'une manière suivie par notre collègue, qui, dans sa seconde excursion en 1860, a particulièrement exploré les montagnes. Un résultat important que nous lui devons, c'est d'avoir pu constater que ma Lïbellula cycnos, qui était la seule espèce particulière à la Corse, n'est qu'une race légèrement modifiée de la bninnea. Il n'a rencontré aucun Gomphus, ni aucune des espèces qui caractérisent la Sardaigne et la Sicile, excepté VAç/rion Genei, qui est, jusqu'ici, particulier aux trois grandes îles italiennes de la Méditerranée. Cet Agrion Genei est en même temps la seule espèce corse qui ne se rencontre pas dans le raidi de la France. k* Série, TOME IV. PiÉYROPTÊRES (I\0^ ODOKATES) de la Corse, Recueillis par M. E. Bellieu de la Ciiavignerie en 1860 et 1861, Déterminés par M. le D^ Herm.-A. HÂGEN (de Kœnigsberg). (Séances des 27 Mars 1861 et 9 Juillet 1862.) 1" SOUS-ORDRE PSEUDO-NÉVROPTÈRES. Famille 1. TEPiMITIDES. Termes L. 1. Lx(cifu(jus Rossi. Calotermes Hagen. 2. Flavicollis Fab. Famille 2. ÉPHÉMÉRIDES. B^Tis Leacli. 3. Vniosa F. Pictet. — D'après l'examen des exemplaires, l'espèce de Corse pourrait êlre une variété ou race un peu plus petite, men- tionnée par M. Pictet sous le nom de B. fovcipida. h. Fluminiim Pictet. — Parmi les exemplaires il y a un mâle qui est plus petit ; formes semblables ; abdomen plus clair, jaune, avec le bord postérieur des segments annelé de noir ; soies d'un jaune terne, plus obscur vers la base ; branches du pénis très rapprochées; pieds semblables au type, les postérieurs plus jaunes ; fémurs avec un large anneau noir. Longueur de l'aile 9 millim. — Il est pro- bablement d'une espèce différente, autant qu'on peut en juger d'après un individu desséché. Si l'on en trouve d'autres individus semblables, je propose de le nommer Béetis fallax. 5. Zrhrala Hagen, n. sp. c? {imago). — Long, âes ailes 10 mill., des soies 20 mill. — D'un jaune terne ; les yeux bleus ou verts pendant la vie. Tliorax livide avec des nuances brunes; abdomen jaune, ayant en dessus une bande longitudinale médiane noire, et aux côtés un H.-A. Hagen. — Ncvroptircs {non Odnntilrs) de la Corsf. 39 trait ohlique l)riin-noiràtre , confluent au boni postérieur des segments. tV'iiis très oourt, ;\ brandies rap])rocliées; soies blanches, annelées de noir, à anneaux pressés, les articles ayant un anneau basai, un médian et un apical noirs ; pieds pâles, jaunes (même les antérieures), à genoux et tarses bruns; une large bande noire au milieu des fémurs ; ailes hyalines : les veines longitudinales jaunes, les transversales brunes, ce qui produit une apparence un peu tachetée, surtout au bord antérieur, qui est du reste liyalin. $. Semblable au mâle, mais un peu plus grande (ailes 12 mill., soies 15 mill.), le bord antérieur des ailes un peu plus tacheté. d" {subimcujo) . Couleurs plus ternes, dessin de Tabdomen oblitéré, anneaux des soies plus ternes ; pieds plus claii's. Ailes gris foncé, plus tachetées ; les nervures longitudinales jaunâtres, les transver- sales limbées de noir (soies 12 mill.). l'OTAMANTIIUS Pictet. 6. Modestus Hagen, n. sp. c? (imago). — Ailes 8 mill., soies 10 mill.? — Noir foncé luisant sur la tête et le thorax. Abdomen pâle, le bord des segments brun foncé; soies grises à articulations brunes; ap- pendices gris; pieds brun pâle à genoux noirs : les pieds antérieurs noirs. Ailes hyalines, le bord costal avec une très faible teinte jaune. Réseau jaune, assez marqué, â transversales nombreuses. $ {imago). Ailcs 9 mill., soies 8 mill. — Valvule ovipare, grande aiguë, très bifide, pâle ; œufs bruns. (^ {siibimago). Soies 6 mill. — D'un brun terni ; soies grises ; pieds brun pâle, à geuoux foncés. Ailes antérieures gris uni, les postérieures jaune pâle. Cette espèce doit avoisiner le P. castancus. Cloe Burm. 7. Diptcra L. — Parmi les exemplaires il y en a cinq mâles plus petits, également diptères, qui forment probablement une espèce diffé- rente. 8. Fwnila Burm. 9. Rhodani ? Piclet. — Je n'ai pu vérifier les types de M. Pictet. Famille 3. I^ERLIDES. Chloropeula Pictet, 10. Vircscens P. /,0 U.-A. Hagea. IsopTERYX Pictet. 11. Apiralis Newm. 12. Nitàla P. Nemoura Lai. 2" sOLS-onDRE. VRAIS NEVROPTERES. Famille h. riÉMEl\OBlDE.S. CiiRvsoPA Leach. 13. Corsica Ilngen, n. sp. — Long, avec les ailes 12 à il\ mill., enver- gure 23 à 27 mill. — Orangée. Antennes obscures vers le bout, l'article basai rende , de longueur médiocre ; lèvre visiblement évidée ; palpes maxillaires bruns : les labiaux jaunâtres ; tète oran- gée avec la jjartie déprimée près des yeux, et la lace latéralement * rouge de sang ; occiput élevé. Prothorax un peu plus large que long, tronqué obliquement en avant sur les côtés, orangé foncé, verdâlre latéralement, brun en avanL Abdomen jaunâtre à villo- sités noires et jaunes, l^ieds orangés à villosités noires, le dernier article des tarses brun au bout, onglets courbés, leur base non dilatée. Ailes larges arrondies au bout, réticulation serrée, jaunes, sans taches ni points noirs; à cils pressés, longs, noirs; ptérostigma d'un jaune brunâtre ; l'aréole basale oblongue. La série interne des vènules graduée de douze, Texlerne de neuf, nombres variables à cause dequelques vénulesirrégulières.— Espèce très intéressante dont j'avais reçu déjà un individu avant ceux de 1\L Bellier de la Chavignerie. D'un côté elle se range près des G. fidviceps et capi- tala par la lèvre évidée et l'aréole oblongue, et d'un autre elle fait le passage vers les espèces exotiques qui s'approchent des Osmyliis par les aréoles multiples entre les veinules graduées. lli- Bimncidata Hagen. 15. Vulffuris Schneider. — Les cils de la réticulation sont un peu plus courts que ceux des exemplaires du continent, excepté ceux que l'on trouve en Espagne. La même variété se rencontie au Caire et à l'île de Chypre. 16. Tenella Schneider. 17. Italica Rossi. — fndiquée ici d'après les individus cités par M. Rambnr. Nivrupicres {non Odonalcs) de la Corse. /il MiCROMUs liamb. 18. Varie 'jcdus V. Sartena IJagcn. Nov. yen. Antennes moniliformes, beaucoup plus courtes que les ailes; ocelles nuls ; palpes maxillaires à dernier article plus long que les précédents, subitement aminci vers rcxtréraité, qui est prolongée, pointue. Protliorax court. Tibias cylindriques ; tarses à premier article plus long que les autres ; onglets simples, courbés, accom- pagnés d'une pelotte ovoïde. Ailes à nervui-es peu nombreuses; espace postcoslal des antérieures échancré à la base, sans nervules récurrentes. ]\ervules sous-costale et médiane séparées dans toute leur longueur. Le réseau, comme cbez les Clu-ysopa, est trois ou quatre fois bifurqué ; deux sortes de transversales en gradins. Nervures à cils aussi longs que la largeur entre les nervures longi- tudinales. Toutes les nervures brièvement bifurquées au bord postérieur. Abdomen cylindrique, moitié plus court que les ailes. 19. Anurna Hagen. — Long, avec les ailes 8 à 9 mill., envergure 15 à 17 mill. — Antennes très courtes et grêles, à peu près aussi longues que la tête et le prolhorax réunis, pcâles, brunes à la base et au bout, peu velues; les deux premiers articles basais un peu plus forts, les autres globuleux. Tête courte ; vertex assez renflé, jaune, partagé par une suture verticale, bifide antérieurement, noir, déprimé. Yeux noirs , grands , proéminents. Face jaune. Lèvre courte, écbancrée au bord. Palpes maxillaires bruns, les deux ar- ticles basais courts, les deux suivants égaux un peu plus longs, le dernier un peu plus long que le précédent, à bout pointu, aigu. Palpes labiaux plus courts, bruns, le dernier article cylindrique, un peu aigu. Prothorax aussi long que large, plus étroit que la tête, un peu élargi au milieu, partagé par deux sillons horizontaux profonds. Il est jaune, avec les sillons et une ligne dorsale noirs, aspergé de petits points élevés noirs, à cils noirs. Mésothorax jaune avec une grande tache de chaque côté et une autre triangulaire au milieu, d'un brun noirâtre, la dernière tache prolongée en ligne noire et dilatée vers le métathorax. Côtés du thorax jaunes, tachés de brun clair jusqu'à la base des pieds. Abdomen court, cylindrique, un peu renflé au milieu, jaune ; chaque segment en dessus, et le dessous dvec une bande transverse brune et une ligne noirâtre aux côtés. Pieds jaunâtre pâle, un peu velus. Ailes grandes, une fois plus longues que larges, arrondies au bout, hyalines avec une teinte jaunâtre peu sensibles; toutes les nervures longitudinales 42 H.-A. Uagen. jaunes à cils noirs, longs, mais peu pressés ; [ouïes les Lransvcr- sales noires et assez larges, ce qui donne un aspect singulier aux ailes; les bifurcations au bord postérieur noires, les deux séries en gradins un peu irrégulières et assez largement séparées des six li'ansversales. Les ailes postérieures ont les séries en nombre moindre (rinterne en a deux) et moins foncées. Le bord des ailes très cilié. Ptérostigma un peu plus obscur. La découverte de ce genre est fort précieuse pour la faune d'Eu- rope. Il n'en existe pas d'exotique très voisin. C'est un Uemcroblus par les antennes, les palpes, le corps ; mais il se rapproche des Sisyra par les pieds et les onglets, et un peu par la réticulalion. Cependant les Sisyra n'ont presque pas de nervures transversales et le dernier article des palpes maxillaires est d'une forme tout à fait différente. La réticulalion est aussi intermédiaire entre les Sisyro et les Chnjsopa, car la sous-costale et la médiane sont séparées jusqu'au bout comme chez les Chnjsopa. Hemerobius L. 20. Limbatiis ? Wesm. OSMYLDS Lat. 21. Chrysops L. Famille 5. ASCALAPIIIDES. ASCALAPHUS F. 22. Corsiciis Ramb. — Je ne crois pas qu'il diffère du Siculus H., du moins le réseau très serré à la base des ailes antérieures men- tionné comme caiactère du Siculus me semble accidentel chez deux individus de ma collection. Famille 6. IMIIIMÉLÉONTIDES. Myrmeleo L. 23. TdraffratnmicKS F. 2U- Apprmiiculafiis Lat. 25. Nnnausiensis Borck. 26. Corstcus Ilagen. — C'est l'espèce dont j'ai parle dans la Gazelle enlo- mologique de Stellin en 1860, p. o6h. Elle esl très voisine du .17. submacidosm Ramb., et il sera nécessaire de corfiparer les types pour s'assurer s'il en est différent. 27. CognaLa R. Névroptcres {non Odvnates) dr la Corse. àS Famille 7. UAPHIDIDES. Haphidia L. Famille 8. PHRYGANIDES. Stenopiiylax Kolcnati. 28. Striatns Ticlet. — Taille un peu plus petite que les types de M. Piclel; ailes supérieures à taches brunes, plus apparentes vers le bout et le bord postérieur. (Mcàles : longueur avec les ailes 16 à 20 mill.) LiMNOPHiLus Leach. 29. Vitraius De Géer. Sericostoma Lai. 30. Clypcahmi Ilagen, n. sp. — Long, avec les ailes 13 à 16 mill, — Antennes d'un brun fauve, unicolore. Tèle noire, avec un duvol épais d'un jaune vif entre les antennes. Des cils de même couleur sur l'occiput et le prolliorax. Palpes maxillaires des luàles formant une sorte de casque brun, étroit. Ailes antérieures d'un brun roussâtre vif; les postérieures noirâtres; corps noir; pieds jaunes à fémurs noirâtres. Les appendices anals du mâle analogues à ceux des espèces voisines; les intermédiaires aussi longs que les inférieurs, leur branche interne peu visible, tournée en bas, formant un crochet court au milieu des appendices intermédiaires ; la branche externe très longue, en lame aplatie. Les gaines du pénis plus courtes que les appendices inférieurs, un peu courbées en dedans, aplaties, le bout subitement dilaté; le triangle qui existe entre eux, court, peu aigu. Les ailes chez les femelles irrégulièrement tachées de gris blanchâtre. En comparant cette espèce avec celles que j'indique dans mon Synopsis (Gaz. de Stettin, 1859, p. 147) on voit qu'elle est nouvelle et avoisine le S. galeatwn. Silo Curtis. 31. Auralus Hagen, n. sp. — Longueur avec les ailes 9 mill. — Corps brun noirâtre; antennes brunes; pieds d'un jaune pâle; ailes anté- rieures d'un jaune doré avec une large frange brune ; ailes posté- Uk H. -A. Hagen. rieures brunes ; appendices pâles. — Décrite d'après un seul mâle qui appartient à la section B (1. c, p. 1^6), après S. pallipes. 32. (Nov. spec. ?). — Deux mâles de ma collection presque semblables à Vawafus, un peu plus petits. 33. (Nov. spec. ?). — Deux mâles jaunes en mauvais clal, d'un jaune d'ocre pâle et uniforme. Dasystoma Ramb. 3Z|. Tofffdwn Ilagen, nov. sp. — l^ong. avec les ailes, 'J mill. 1/12, un rf. — Espèce curieuse qui diffère de ses congénères par ses couleurs obscures et ses ailes peu velues. Elle ressemble à s'y méprendre aux Silos par ses antennes brun noirâtre ; le corps noir ; les ailes antérieures jaunes, frangées de brun, les postérieures noirâtres: pieds d'un Ijrun tirant sur le jaune ; les éperons tiès courts. Rhyacophila Pictet. 35. Torrcniium W — La femelle unique est un peu plus petite que les types et ses ailes sont moins tachées qu'à l'ordinaire. Il faudrait voir un mâle pour être certain de l'identité spécifique. 36. Umbrosa P. — L'identité avec les types est 1res probable, malgré les couleurs plus vives du mâle unique que je possède. Philopotamus Leach. 37. Monlumis Donov. {ncc Pictet). — Voir Gazette Enl. de Sleltin, 1860. p. 277, pour la synonymie des espèces voisines. 38. Flavidus Hagen, n. sp. — Long, avec les ailes 15 mill. — L'espèce la plus claire de couleur du genre. D'un jaune très vif. Antennes, ])alpes et pieds jaunes. Les quatre ailes d'un jaune assez vif; les antérieures avec un petit nombre de taches noirâtres. Tète et thorax noirâtres. Abdomen jaune. Appendices semblables à ceux du Ph. vnriff/atus (1. c, p. 276), la ])ranche inférieure jaune. La première aréole apicale n'arrivant pas à l'anastomose. Apuelocheira Stepli. 39. Mcridionalis Ilagen, n. sp. — Long, avec les ailes, 8 mill. ■ — Mâle: Antennes brunes ; tète et thorax noirs, couverts de cils dorés ; corps noir ; pieds jaunes, fémurs et tarses brunâtres ; ailes anté- rieures d'un brun foncé, couvertes de nombreuses taches dorées quadrangulaires; les ailes postérieures noirâtres. Appendices noirs. ^\'Lroplhrs {non Odonalcs) de la Corse. 45 PoLicENTRorus Cui'tis. ÛO. (Sp. !i. ?). — Peux mâles d'une espèce voisine du flavomaculatiis, mais plus petits. Je ne suis pas certain si elle est nouvelle. Z|l. Sencx V. /l2. Annidicornis 'f P. Plectrocnemia Stepli. PSYCIIOMYA r*. IlYDROPSYCHE P. 43, Variabilis P. hh. Tenuiconiis ? P. — M. Bellier de la Cliavignerie en a recueilli une femelle en 1860 et cinq mâles et femelles en 1881, La détermi- nation est douteuse. Un des mâles, plus petit, est peut-être d'une espèce différente. Mystacides Lai. 45. Genci llamb. Remarques. Il y a quarante-cinq espèces en vingt-neuf genres. Un genre et douze espèces sont nouveaux. De sorte qun le quart de l'envoi de I\L Bellier de la Cliavignerie se compose d'espèces nouvelles ; c'est un magnifique résultat et qui indique sufTisammenl combien la Corse doit encore renfermer de nouveautés, si l'on songe que notre voyageur ne s'occupe de la recherche des Névroptères que par amour de la sci 'nce et par obligeance pour ses confrères névroptérologistes. Une comparaison en Ire les espèces de la Corse et celles de la Sicile, serait pour le moment illusoire, puisque iiai'nii les espèces (non Oc/o/ir/Zc;) qu'il a prises en Sicile au nombre de seize, il n'y eu a que quatre qui se retrouvent en Corse. Additions aux NÉ\ROPTÈRES (INON ÔDOMTES) de la Corse, d'après l'examen des chasses FAITES EN 18G2 l'AR M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, Par M. le D^ Heum.-A. HAGEN. (Séance du 13 Mni 1863.) 1. Chrysopa capUnla V. {Hnncrobidcs). — D'après un exemplaire. Celle espèce est rare partoul, mais a clé rencontrée dans une grande partie de l'Eui'ope. 2, Mosmonia liirta Zellerst. {Phryijanidcrs). ~ D'après une femelle. Il reste quelque doute sur la détcrminalion, qui est difficile et à revoir dans les espèces de ce genre. Remarques addltionmiics sur des espèces mcntioimces dans le travail précédent : Bœtis fluminum (iN" 6). -- Il semble que Ton peut maintenant considérer comme espèce distincte le B. fallaa-, car j'en ai vu un second mâle. Il possède un caractère à ajouter : le second article des tarses antérieurs est moitié plus long que le premier, tandis qu'il est quatre fois plus long chez le D. fluminum. J'ai aussi sous les yeux un mâle du falku' qui est à l'étal de subimago, à en juger par les branches du pénis très rapprochées ; la couleur est plus terne ; les soies d'un gris brun assez foncé ; les ailes grises, les postérieures un peu plus pâles. — Longueur des ailes, 10 mill. des soies, 15 mill. Polamemthus modestus (N" 6). — Une femelle subimago est semblable au mâle, mais un peu plus petite et plus claire. Corps d'un jaune grisâtre; les pieds pâles, même les genoux ; les soies obscures, très raccourcies. — Longueur des ailes, 7 mill. Cloe pumila (N" 8). — Une femelle subimago y appartient proba- blement. Elle est brun noirâtre, mal, uni, les pieds bruns, les ailes étroites, d'un giùs noirâtre, un peu {.lus foncées au bord antérieur. HEMIPTËR NONNULLA NOVA VEL MINUS GOGNITA, Descripta a CAROio STÀL. (séance du 13 Janvier 18Gî.) COPTOCHILUS A. et S. Capiit subqiiadralum , anto médium concaviusciilum , apice lalissime roliindatiim, marginibus leviler inflexis, laleralibus anle oculos nonnihil simialis, dein subparallelis, lobis lateralibus medio longioribus et ante liiinc subcontiguis. Antennœ articulis primo et tertio sequilongis, secundo terlio nonniliil brcviore. Thorax marginibus laleralibus anticis leviler carinalis. Sculellum marginera costalem totum (?) liberum relinquens. Pachycoridi affine genus , ab Amyot et Serville immerito in vicinilate Psacasta; et Trigonosomatis locatum. Exemplum typicum, cujus slerna disUncla sunt, amicissime transmisit Cel. Signoret. CALLIDEA Lap. 1. CoxALis Stâl. — Viridi-aenea, nilida, pedibus obscurioribus, chalybeo- indulis ; antennis rostroque nigris ; macula parva ad ocellos viltaque média capilis, maculis quinque thoracis et oclo sculelii subviolacco-nigi'is ; ven- tris laleribus dilulc lulescentibus, subviolacco-indulis, disco laliUuline variabili nigro-œneo; coxis, Iroclianleribus basique femorura sordidi flavo- albidis. ~ cf, ?. — Long. ];3-15 mill.; lat. 7-S mill. — Tringany (^Uis- Holm.). Slalura fere C. f/ihboscp, scutelli basi minus elevata. Caput médiocre, anle oculos distincte sinualum. Antennae arliculo secundo basali terlia parte breviore, quarto, apud marem saltem , dilatato, sulcalo. Thorax 48 C. Stal. parce subtililerquc, disco anle mediuui paiilo dislincliiis piiiictatus, niar- ginibus lateralibiis anticis leviler siniiatis , auguste dislincle reflexis ; maculis duabiis anticis transversis, una ulrimque ad angulos laleralis orbi- culari et tribus niagnis mediis elongatis, basin allingenlibus, média viltœ instar ])ei'currente , reiiquis duabus aiilrorsum ullra médium thoracis extensis. Sculelluni abdomini œquilalum, minus dense punctatura, basi transversim clevatum, ibidem lœvigatum, maculis octo ornatum, macula subbasali média ut lillera T formata, reiiquis transversis, magnis. GALGUPIIA. A. et. S. 1. G. ATKA A. et s. (sec. ex typ.). = Gdontoscclis unicolar CiCvm. COIUPLATUS White. 1. C. RETicuLATUs Stâl, — Laie ovalis, pallide griseo-flavescens, supra iiigro-punclatus, ventre pedibusque nigro-conspersis ; scutello abdomine multo breviore. — $. — Long. 15 mill.; lat. abd. 9 mill. — Amazon (Mus. Holm.). Caput apice laie rolundalum, medio subsinualum, parce punclalum, subtus ante médium nec punclatum nec nigro-conspersum, lobulis ante- ocularibus angustis , divergentibus, apice rotundalis, oculorum diametro Iransverso nonnihil longioribus. Anlennje arliculis primo et secundo parce nigro-conspersis, secundi apice, tertii annulo lalissimo prope apicem, quarto, basi excepta, quinto, parte dimidia basali excepta, nigro-fuscis. Hoslrum. !eie ad ])asin segmenli tertii venliis extensum. Thorax apice capilo ialior, disco macula triangulari minus dense punctata ornalus, raar- ginii)us lateralibus anticis sa! profunde Id-emarginalis, poslice prope basin luberculis sex parviusculis, in seriem transversam dispositis, instructus. Sculellum médium segmenli dorsalis quarli abdominis subattingens, ultra médium sensim sat angustalum, marginibus lateralibus dein subparallelis, apice laie rolundalum , ibidem in medio nonnihil depressuni et utrimqnc nonniliii elevatum, basi Irituberculalum, tuberculo medio sat magno, mo- dice elevalo. Hemelytra vena principali lœvi, haud elevata, ulrimque série punctorum lerminata; membrana irregulariter venosa, reliculata. Connexi- vum maculis minus dense nigro-punctatis ornatum. Venter sulco medio lato, minus profundo, instructus. Hemiptira nonmdla nova vel uiiims cogniia. A9 ABLAPTUS Slàl. Capul planum, deorsum distincte milans, apire rotuiKlalnm, ante ociiios inerme, lobis lateralibus niedio longioribus el ante iiunc levilfM' valvaii- lilais; ])nccnlis in carinani vix elcvalis, ad l^asin capitis continualis. An- tennse quinquo articulalae sat longtT, articnio primo capitis apicem sub- superante. Ilostrum gracile, articulo primo inter coxas anticas produclo , secundo apicalibus duobus ad nnum nonnihil breviore. Ocelli paulo plus quam duplo longius inter se quam ab oculis remoti. Thorax ajjice oapite paulo latior, angulis anlicis dente extrorsum vergente armalis. Scutellum sat longuni, pone médium utrimque sinuatum. Membranaj venœ longitu- dinales. Mesoslcrnum obtuse carinatum. Metaslernum iiaud elevatum, leviter carinatum. Pedes médiocres, tibiis superne lalissime sulcatis. Sympir:orlujnclifl affine genus. 1. A. AMAZONUS Stâl. — Subobovatus, pallide griseo-flavoscens, supra cum pectore sat dense nigro-punctatus ; ventre latera versus remotius et subtilius, disco parce ferrugineo-consperso, antennarum articulis 1, 2 et 3, basique articuli quarti, nec non pedibus, exceplis tarsis, nigro-conspersis ; maculis marginalibus connexivi elongatis spiraculisque nigris. — c?. — Long, là mill.; lat. il mill. — Amazon (Mus. Holm.). c?. Corio angulo apicali exleriore acuto, producto ; membrana abbre- viata, apice oblique subtruncala, angulo exteriore subproducto; alis apice oblique truncatis ; abdominis apice late et valde profunde sinuato, segmenlis ventris duobus apicalibus basi medio in angulum productis, segmente ventrali ultimo parum prominulo, Irisinuato ad sinum médium utrimque spina longa armato, angulis lateralibus in procossum spinil'ormem, non- nihil curvalum, longum, gracilem productis; styiis longis, prope basin nonnihil decurvis, medio nonniliil incrassatis. Capul anlrorsum nonnihil anguslatum, ante oculos levissime sinuatum, vitlis quatuor subirapunctatis ornatum. Rostrura ad vel paulo ultra mé- dium ventris extensum. Antennse articulo secundo tertio nonnihil breviore. Thorax angulis lateralibus extrorsum nonnihil productis, marginilms late- ralibus anlicis integris, leviter sinuatis, intra margines eosdem linea nigra, quae posterius margines ipsos occupât, ornalus. Sculellum apicem segmenti dorsalis ullimi abdominis (apud marem sallem) atlingens , paite apicali retrorsum subangustala. Hemelylra subacervatini punctala , punctis ad 50 C.Stal. niarginem costaleni iii lineas duas congregalis, vena piincipali lœvi, iitrim- qiie punclata. Alae leviter inruscatae, venis apiceque obscurioribus. Venlfr ante médium longitrorsum leviter impressus. AGACLITUS Stàl. Coi'pus subdepressiim. Caput leviter nulans, antrorsimi angustatum, ad oculos léviler incisum, nonnihil ante ociilos leviter siniialiim, apice rolun- datum et medio leviter emargiiiatum, lobis lateralibus medio longioribus et ante Iiunc subvalvantibus, bucculis distincte elevatis, ad basin capitis con- tinuafis. Antennse quinque articulatsp. Rostrum longissimum, gracile, arti- culo primo ad basin prostethii prodiicto, secundo omnium longissimo. Thorax apice capite paulo latior, angulis anticis dente retrorsiim vergente armatis. Scutellum longum , longilndine varians. Stcrna liaud elevata. Venter longitrorsum leviter laie sulcalus. Pedes médiocres, libiis superne late sulcatis. Sympiezorhynclio affine genus. 1. A. DROMADERius Stâl. — Late ovalis, pallide griseo-flavescens, supra cum pectore connexivoque forliter. hemelylris subtilius subacervatim punc- tatus ; ventre parce, disco remotissime lusco-l'errugineo-punctalo ; an- tennis, excepto articule primo, maculis parvis duabus transversis apica- libiis sculelli, annulo incomplète irregulari prope apicem femorimi annu- lisque duobus tibiarum nigris ; scutello luberculo maximo instructo. — c?. — Long. 17 mill.; lat. abd. 12 mill. — Amazon (Mus. Holm.). c?. Corio augulo apicali exleriore producto, aculo; membrana oblique abbreviata, apice bisinuata; alis apice sinuatis; abdomine apice laie sinuato (segmento ventrali ultimo exempli descripli in penullimo omnino immerso), stylis longis, depressis, a medio extrorsum leviter curvalis, siibtus pone médium incrassatis et a loco incrassato ulrimque ramuliim, interiorem longiorem et oblique retrorsum productum, exleriorem curva- lum, extrorsum et deorsum vergentem, emitlentibus. Caput punctis in lineas quatuor longitudinales et ad margines latérales in vittam congregalis. Antennœ corpore circiter quinta parte breviores. Thorax anterius et poslerius dense punctatus, punctis in maculas irregu- lares acervalis, spatio medio transverso, fasciam lalam simulante, parce punctato ; poslerius in medio callis duobus kevibus et prope angulos late- ralis, extrorsum acute sat produclos, luberculo parvo instructus; raargi- Uemiptcru nonnuUa nova vel minus cognita. 51 nibus lateraîibus l'ère in niedio dislincle sinualis , anle sinum crenulalis. Scutellum fere ad apiceni abdominis (apiul niarem saltoni) producluni, paulû pone médium ulrimque sinualum, parle apicali rctrorsum iioimiiiil angiistatum, apice medio depressum et lUriaique leviler elevaluni, basi tuberciilo maximo, allô inslructum. Hemelytra punclis in maculas plus minus disUnctas acervatis. i2. A. Fallenii Stâl. — Latiuscule ovalis, dilutc lestaceo-flavcscens , acervalira minus dense distincte nigro-punctatus ; antennis, exceptis arti- culis duobus basalibus, nigris, duobiis ultimis basi pallide sordide llaves- centibiis , articulis duobus basalibus femoribiisque parce fusco-conspersis ; anniilo prope apicem femorum annulisque duobus tibiarum nigricanlibus ; scutello basi luberculato. — $. — Long. 20 mill.; lat. abd. 12 mill. — Amazon (Mus. llolm.). Ç. Corio apice oblique Iruncato, angulo apicali exteriore haud acute producto ; raembrana haud abbreviata, apice rotundata. Gaput punctis in villas sex , marginales latiores , duas médias anterius abbrevialas, acervatis. Thorax angulis lateraîibus retrorsum nonnihil pro- ductis, marginibus lateraîibus anticis medio sinuatis, ante sinum obsolète crenulatis; parce punctatus, punctis in parte anteriore acervatis, posterius densius et fortius punctatus, punclis ibidem in fasciam irregularcni snb- interruptam, basin haud attingentem, et ante angulos latérales ulrimque in maculam marginalem congregatis; ante fasciam illam nigram adest fascia angusta, inter angulos laleralis exlensa, pluries subinterrupta, medio in rugam subelevata, impunctata. Scutellum ad apicem segmenti dorsalis quarti abdominis productum, basi ulrimque callo kx'vi flavcscente, prope basin tuberculo magno, minus elevato, inslructum, apice ulrimque leviler elevatum et nigro-maculatum. Hemelytra venis laevibus, Connexivum ma- culis marginalibus laevibus. ABASCANTUS Stâl. Corpus ovale depressum. Caput productum, lobis lateraîibus anle lobum médium contiguis. Oculi modice prominuli. Antennœ graciles, quadriarti- culatae, arliculo primo capilis apicem attingente, haud superante, secundo reliquis longiore. Jîostrum gracile, longum, ventris médium attingens, arliculo primo versus basin capilis inserto, coxas anticas attingente. Buc- culœ posterius sat elevala% retrorsum divergentes. Thorax anlice ulrimque lobatus. Scutellum apicem abdominis allingens. Abdomen ulrimque non- 52 C. Stal. nil)il dilataiuzn, angulis segmenloruni apicalibus prominentibus, ventre late, minus profunde sulcato. CephaloplatyUi affine genus , antennis longis, quadriarliculatis , capile ante oculos inermi, oculis sessilibus differt. 1. A. LOBATi;s Stâl. — Sordide stivimineus , supra acervalini J'usco- ferrugineo-punctalus, siibtus cum antennis pedibusque niger, in lerrugi- neuni virgens; apice arliculi secundi antennaruni tarsisque dilute ferru- gineis, lioriim articulo apicali, basi excepta, nigro; niaculis pectoris ad coxas, seriebiis duabus discoidalibiis maciilarura ventris limboque abdo- minis straniineis, lioc supra nigro niaculato subtus nigro-fascialo. — d', ?. — Long. 13-15 mil!,, lat. 8 mil!. — Papaajoz Brasilia? (Mus. Brit.). Caput lliorace nonnibil brevius, ante oculos leviter sinuatuni, dein an- trorsum sultanipliatuni , apice rotundatum. Tliorax niarginibus lateralibus anticis ante médium in lobum l'oliaceum, sat magnum, apice sinuatum, productis, paulo ante angulos latérales spina transversa sat magna armatis. Scutellum a basi vix ad médium sensim angustatum, dein apicem versus sensim leviter amplialum, apice rotundatum, medio carina obtusa, retror- sum et autrorsum sensim oblitei'ata, instructum. SYMPIEZORHYNCHUS Spin. 1. S. TRiSTis Spin. Ç. = Racluira orhicularis A. et S. ^. é. Membrana abbreviata, apice truncata; anguio apicali corii acute pro- ducto, apicem abdominis subsuperante. Ç. Membrana magna, apice rotundata; anguio apicali corii minus longe et minus acute producto. DRYPTOCEPHALA Lap. 1. D. PUNCTATA A. et S. (sec. ex. typ.). = D. denlaiu Fieb. AXIAGASTUS Dali. 1. A. MARMORATUS Montr. — Bucculis antice in dentem magnum, acu- lum, deorsum vergentem, productis; antennarum articulis secundo et ter- iUinipliVd /io/nnill(i nova rd itiiints ro//iiita. 53 lio siiluL'quilongis; inesostenio leviler obluse carinalo ; melasleriio liaud éleva lo. Pcnlaloma marmnraliim Monl. Ami. dcsSc. pliys. t'L nat., sér. 2, VII, 1, p. 97 (1855). Ins. Woodlark (Coll. Signorel). PROXYS Spin. 1. P. DELIRATOR Adi. et Scrv. (SPC. cx. lyp.). r= />. grniciddtus ^ièiX. Exempliiin scutelli apice lœso descripscruiil Aniyol et Servillc. PHAPiYPIA Stâl. Ent. Zeit., XXII, p. 139. Caput aille ociilos sinualuni et antrorsiim nonniiiil angustatum , apice rotundalLim, niarginibus lateralibus leviter reflexis. Uostriim longitudine valde varians, articulo primo bucculas postice superaiile. Antemiae articulo primo capitis apiceni haiid superanle, secmulo tertio breviore. ïborax marginibus anlico et lateralibus anticis auguste elevalis vel rellexis. Mesos- lernum carinatum. Metasternum leviler elevatum. Segmentum ventris secundum basi tuberculo, antrorsum vergente, distincto, armatum. Calacantlio affine genus. 1. P. GRACiLiROSTRis Stâl. — Flavesceus , remote punctulala , ventre lœvi, aciculato ; abdomine dorso dilute sanguineo; capite, bucculis exceptis, antennis, Iboracis margine antico et maculis duabus magnis basin attin- genlibus, scutello, exceptis vitla parteque posteriore, Iienielytris, exceplo limbo costali corii ante médium, abdominis dorso posterius, rostro, exceptis articulo primo loto et secundo ante médium, maculis tribus late- ralibus pectoris et nonnullis parvis lateralibus ventris, femoribus, basi ipsa excepta, tibiis tarsisque subœneo-nigris ; membrana nigricanle, albidc- limbala; alis l'uscis; rostro longissimo, gracili, ultra apicem segmenliven- tralis quinti extenso. — - $. — Long. 18 mill.; lat. 10 mil. — Baliia (Coll. Stâl). 2. P. GENEROSA Stâl. — Dilulc flavescens, supra remole punclala ; an- tennis, articulo apicali rostri pedibusque nigris ; ailiculo primo anlenna- k" Série, TOJiE IV, Il ail ' c. stal. nim coxis, trnclianterihiiR, leniorihiis anliris basi , poslicis a basi ultra médium flavescenfibus; capile poslerius, thoracis margine apicali el ma- culis duabus raagnis basin alliugentibus, maculis duabus maximis lalera- libus ante mediuui scutelli , parte inleriore clavi , corio pone médium macuHsque tribus latcralibus pcctoris, in unam subconfluentibus, nigro- cferuleis , membrana uigricante, albidolinibala: rostro vix ultra apicem segraeuti ventris tertli extenso. — $. — Long. 16 mill.; lat. 9 mill. — Cayenna (Coll. Stâl). SASTHAGALA A. et S. Characteres essenliales Sasiraf/ahc et generum atTuium in lioc scbemale disposili sunt : 1. Marginibus lateralibus poslicis thoracis nec dilalatis, nec relrorsum produclis. A. Thoracis margine basali scutello laliore, angnlis posticisin dentem parvum prominulis ; margine aniico prostelhii liaud producto ; an- tennarum articule basali capitis apicem haud superante ; margine apicali corii rotundato. — Cypiiostellms Fieb. B. Thoracis margine liasali sculello haud latiore ; margine antico pros- telhii inlerdum leviter producto ; antennarum articule primo capi- tis apicem superante ; margine apicali corii recto. a. Anlennariuii arliculo secundo tertio breviore ; lamina mesosteini retrorsuni haudproducta. — 6'«siy'ft<7rt/« A. el S. Typ. Sastr. utii- guitata Don. b. Antennarum arliculo secundo tertio longiore. lia. Lamina mesoslerni relrorsum haud producla. — Acantlw^oma Curl., Fieb. hb. Lamina mesoslerni relrorsum producla. — Elaswostvihus Fieb, ad partem. 'J'yp. E. dmtitiis de G. 1. Aiarginibus lateralibus poslicis thoracis leviler dilalatis, depressis ; lamina mesoslerni relrorsum producla. • — Elasmuclm Stàl. (Sastrtt- (jala Fieb. nec A. et S., EUismosUtlms Fieb. ad partem.) IJfttn'pin'd nnnimlUi nova vcl ininu.s rof/nita. 55 DALSir.A A. el S. 1. D, AFFiiXis A. cl S. (sec. ox. lyp.) ^ Edcssa moilrsla F. Wolff. — D. {Pliiiildicphala) fa^cial;r Slâl valde affini.s, anlennis longioribus, lliorace aille niediiim dislincliiis piinrlalo, inarginjl)iis laleralibiis anticis noimiliil iiiiiuis rotiuulalis, parle niarginali nigra ])aiilo angustiore el niimis l'ortiler punclata dillerL; sublus impicla, — Long, l/i niill.; lat. 7 mil. BASICRYPTUS II.-Scli. 1. B. MARGINATUS. ^ Dctlsira marfiinata A. et S. (sec. ex. lyp. a D' Signoret amicissime transiiiissum); B. costnli Germ., H.-Scli., valde affinis, minor, llioracis angulis lateralibiis paulo minus prominentibus, oblusioribus, rolundalis marginibus lateralibus anlicis nonniliil magis ro- limdalis, minus distincte et lantum anterius serrulalis, niga Iransversa lineari intra angulos latérales ducla sat distincla, pitiictata; scutelli apice concolore, nec pallido; prostetliio in angulis poslicis macula nulla nigra notato; Ihorace utrimque uti in B. coslali macula nigra ornalo. — Ç. — Long, l/i mill.; lat. 8 mill. Patria : Manilla sec. A. et S., sed vix recle; verisimililer species afri- cana. ACOCOPUS Stâl. Corpus elongatum , nonniliil deprossum. Caput quadralum, tuberculis antennil'eris crassis, liberis, nonnihil dislantibus lobo medio capilis inler illa subito dellexo, angusto ; bucculis prœserlim anlerius valde elevalis, posterius coëunlibus. lloslrum médium mesosterni subatlingens, articulo primo crasso, bucculas postice superanle. Antennée corpore breviores, articulo primo reliquis crassiore et ullimo nonnihil breviore, secundo el tertio singulatim basali brevioribus, secundo tertio longiore. Thorax aniice constrictus, coUari dislinclissimo instructus , postice nonnihil productus, medio ante scutellum truncalus. Sculellum paulo longius quam ialum. Ilenielytra retrorsum angustata, abdomine paulo angusliora ; membrana; venis siraplicibus. Abdomen retrorsum subanguslatum , apice amplialiim, segmentis apice spina armatis; s|)iraculis longe ante médium segmenlorum 56 C. Stal. posilis. Pcdos médiocres, poslici distanles, temoiibiis siil)tiis spinosis, pos- licis iiicrassalis, lil)iis ])oslicis l'emoiii)us longiorihiis, redis, liaiid dilalatis, subliis spinis noniuillis, iina subapicali, armalis. , Nematopo affine genus. 1. A. vERuuciFER Slâl. — Supra ciim antenniâ niger, snblusciim pedi- biis sordide flavo-teslaceus; tborace , scutello , hemelytris laleribiisque pectoris distinele punclatis ; margine imo apicali calb'sqiie sparsis Isevigatis distinclis Ihoracis, callis parvis, marginibusque lateralibus scutelli flavo- lestaceis; venis hemeiylrorum sordide flavo-olivaceis ; peclore lateribus liic illic infuscalis, callis flavo-testaceis adspersis ; lemoribiis anterioribiis saltem superne nigro fuscis ; maculis intcrioribus duabus, iina média, altéra apicali, spinisque femorum poslicoiuiu, tibiis poslicis, spinis margi- nalibus dorsaque abdominis nigricantibus , luijus villa plus minus inter- rupta connexivoque sordide flavescentibus. — c?, ?• — Long. 31-36 mill; lai. 8-9 mill. — Amazon (Mus. Ilolm.). Thorax angulis laleralibus subfoliaceis, exlrorsum el levissime antror- sura valde produclis, acutis, cum marginibus laleralibus poslicis dislincle serraliSc Venler kevis, laleribus irregulariler rugosis. Femora anlerioi'a sublus biserialim spinulosa, spinis apicalibus majoribus; poslica recta, valde incrassala, superne basin versus tuberculis nonnullis parvis et sub- lus spinis nonnullis parvis et dualjus majorilnis, média maxijna armalis {S)-, vel minus incrassala, supra spinulis compluribus in séries duas dis- positis, sublus spinis inœqualibus arraala (Ç). 'l'ibiai poslica; sublus spinis quinque vel sex, apud l'eminam minoribus armatœ, apud marem basin versus laliores. NEMATOPUS Lap. 1. N. NERVosus Lap., A. et S. (sec. ex. typ.). =iV. nquilonga, armaUini, l'ostscutel- liim acuUim, apice nonniliil rocurvum. Trocbanleres anlici et femora an- lica, honini parle apicali excepta, spinis numerosis gracilibus sublus armata. Tibiœ anlicfp anle médium curvalae. DUNDUBIA A. et S. 1. D. QUADRiTUBERCTiLATA Sign. — Dilutc olivaceo-flavesccns , remo- tissime obsolète sericea. Caput thoracis parle discoidali circumsulcala paulo lalius, nonnibil productum ; vertice oculo transverso liaud duplo laliore, luberculo minuto, œgre perspiciendo, inter occllos et oculos me- dio, utriraquc instructo ; fronte sat convexa, carinis circiter decem, trans- versis, obtusis, medio interruplis, distinclissimis instrucla, basi et apicem versus carinis distituta : genis margine interiore ad lora leviter elevato et prope frontim tuberculo sat distincte instructo ; clypeo tectiformi, apice ipsa leviter rotundato et subreflexo-marginalo ; verlicis macula média ocellos includente, antice raniulos très lireves mediam latiorem, bilobum, poslice raniulos duos subcontiguos ad basin emiltente, macula transversa supra antennas aliaque obtriangulari pone illam et ciim eadem subcolise- rente, genarum fascia supra médium, fronte basin versus inter carinas et ejusdem parte apicali, loris, parte basali excepta, clypeo, exceptis macula triangulari basali, linea longitudinali marginibusque lateralibus infra mé- dium nigris. Thorax utrimque leviler dilatalus et rotundatus, postice latior , marginibus lateralibus paulo ante médium denticulo armatis , margine postico ulrimque ad basin tegminum retrorsum leviter producto; margine angusto basali, vittis duabus parallelis mediis, postice ad impres- sionem transversam abbreviatis, viltaque laterali pone oculos posita, per- currenle, retrorsum leviler dilalata et poslice ad marginem basalem incurva, nigris. Scutelluni vittis quinque a basi emissis, lateralibus leviler obliquis, mediis tribus parallelis, omnibus, excepta média ultra médium producta, ante médium scutelli abbreviatis , maculis quatuor parvis pone lleniiptira itonindUi nova vci ihiiiua cof/uifa. 61: mcdiuni posilis raargineque postico medio nigris ; vitta média in mcdio sculclli Icviter dilatato. Tcgmina alfcque vilrea, illormii venis flavo-oliva- ceis, hic illic nigro-fiiscis, anasloniosibus diiabiis exterioribus fusco-mar- ginalis, anaslomosi prima arcuata, transvorsa; venis ulnaribiis basi non- nihil dislanlibus, prima ex angulo areoUe l)asalis emissa ; area basali in- lerna corii iibique aeque lala, apice acuminata ; area apicaii octava prima fei-e longiore, a basi ultra médium vel nsque ad anastomosin sensim leviler ampliata. Abdomen segmentis apice fusco-b'mbatis ; ventris segmentis secundo et tertio apice ntrimqne Inbercnlo vol appendice fusco, compresso, rctrorsum et leviter extrorsum vaide produclo et li])ere dependente arma- lis. Opercula paulo longiora quam lala, distantea, intus lolundalo-ani- pliala, apice late rotundala , margine exieriore recto, limbis apicaii et exleriore luscis. Tibiœ intcrmedifc pone médium fuscis apice flavescentibus. — cT. — Long. ^1 mill., exp. legni. iili mill. — Java. (Coll. Signoret.) Cicada qnadritubcrculatn Sign. Ann. ent. , sér. 2, V, p. 297. Pedes anlici et postici exempli typici mutilati sunt. APIIANA Guér. 1. A. AsTRyEA Slâl. — Sanguinea, capite, thorace sculelloque in oliva- ceum sulivergentibus ; rostro, pedilms vent]'eque nigricantibus; tegminibus pallide sordide olivaceis, tolis maculis mediocribus ultra viginti , prseterea in limbo costali et ad clavi venam interiorem maculis nonnuUis parvis nigris conspersis, parte terlia apicaii nigro-fusca, pallide-virescente-venosa, antice tascia dislincta latiuscula sordide olivaceo-albida terminala, maculis nonnullis hujus partis apicalis macula minuta subcallosa suba'ruginea no- tatis, limbo costali ante médium dilute sanguineo; alis disco gutiulis dua- bus albis et versus areara analem maculis quinque vel sex nigris no- tatis, parle terlia apicaii nigricante, liml)0 posteriori angusto fusco. — Ç. — Long. 23 mill., exp. tegm. 62 mill. — iVIanilla. (Mus. Ilolm.) A. varie gatœ proxima, coloi'e alarum, tegminibus minus dense macu- latis, maculis parvis numerosis prfesertim destitutis, fascia pallida noialis, tVonIc apice latiore, vcrtice breviore, antice minus profonde sinualo, ejus- dem carina postica minus profunde sinuosa distinclissima. Verte\" subse- micircularis, basi carina distinctissima leviter sinuosa et anle médium carina vel ruga transversa inslructus. Frons apice levissime ampliata, dein sursum sensim angustata, distincte rugosa, area média subelevata, basi latissime rotundata et média emarginata. Thorax transversim leviler iii- gosus, latera versus callis nonnullis olivaceis conspersus, medio dislinclc carinalus, anle n;edium ad caiinam im|)ressionibus duabus parvis sal pro- 62 C. Stal. fundis el uUimque ponc oculos imprcssionc inajoic minus proliiiida ins- truclus. Sculelluni sal dislinclc Iricarinatuni. l'edes liaud variegali. SCAMANDHA Stâl. 1. S. IlEUMiONE Slâl. — Flavo-lcslacca, tegminibus anle médium obs- curius nobulosis, apicem versus inluscalis el dense flavo-teslaceo-vciiosis ; alis sordide croceis, disco albido-venosis, parle vix dimidia apicali soi'dide flavo-livida, obsolele testaceo-venosa , area dimidia anali limboquc lalius- culo posliro sordide albidis; abdomine dorso minialo. — c?- — Long. 19 mill., exp. tegm. 55 mil. — Manilla. (^lus. Holm.) Exceplis coloribus a congenericis parura divergil; iS. Lnchcsi miwmo. afTmis, capile paulo laiiore, llioracis marginibus laleralibus igilur relior- sum minus divcrgenlibus, area coslali legminum paulo laiiore picluraquc dislinrlum. Tborax, ul in S. Laclusi, granulis minulissimis biscis roniolo consj)ersiis. Tegmina apice pone clavum dislincte nonniliil ampliala, apice valdc i-olundata, margine coslali reclo. Capul anle oculos paulo promi- nens, verlice basi lalissime sinualo ; Ironie Icevius, obsolele obluse Iricari- nala, in fia quam supra médium paulo laiiore , marginibus laleralibus jiil'ra médium leviter sinualis. POEOCEilA Lap. 1. P. PERsiMCiLLATA Fabr. — IIkc spiuis quoad colores el picluram valde variât; varielales sequcnles milii sunl cognitte : Var. (t. — Mgricans ; tegminibus opacis ; apice femoruni poslicoruni , tibiis larsisque poslicis nec non abdomine llavescenlibus, lioc superne mi- nute nigi'o-niarulato, subtus impicto. — c?. Brasilia. (Mus. Ilolm.) Vai'. /;, •— INigricans, tegminibus opacis ; geniculis posticis abdomineque flavescentibus, hoc superne nigro-maculalo, sul)tus nigro-lascialo. — $. — Brasilia, Surinam, (Mus. Ilolm.) Prœoccro ■perspiciLlata Fabr., Gersl. Var. c. — Nigricans; tegminibus opacis, apice iusco-pellucidis, maculis conipluribus magniludine inœqualibus slramineis conspersis, maculis non- nulli-; basin versus positis in fasciam irregularem confluenlibus; pedibus concoloribus, geniculis posticis abdojnineque llavescenlibus; hoc superne nigro-l'asciato. — Ç. — Bolivia. (.Mus. Ilolm.) Var. d. — Plus minus pallide flavo-olivacca ; fi'onlis fascia basali nigri- flnii/'plcra nonmilUi nova vri minus c.offnita. 63 caille ; icgniiiiibus nigio-luscis, maculis luimcrosis pallidc olivacoo-flaves- cenlibus; pellucidis, plus minus conflucnlibus, oriialis, maculis ai'ca' cos- lalis quatuor, qu?e interdum adco sunl magne., uL margo olivacoo-flavos- cens, fusco-maculatus videatur; pcdibus pallide olivaceo-flavescenlibus, femorum anteriorum apice infuscato ; abdomine supra nigro-maculato. — S. — Brasilia. (Coll. Stâl.) Lysira pallida Guér. Var. r. — Ut var. rf, scd ojiscurioi', in Inscescente-olivaccum vergens ; pedibus fusois vel obscure l'usco-olivaceis, posticis i'usco-flavesccnlibus, genicnlis pallidc flavesccntibus ; ventre nigro-fasciaio. — Ç. — Brasilia. (Mus. llohn.) Lysira sprcularis (!erm. in Tlion., Enl. Arcji,, II, 2, p. 55, oO (1830). Color abdominis et antennarum variai flavescens el dilule sanguineus ; variai etiam magnitude maculœ vilieœ alarum. Capile lato a P. hwca facillime distinguitur haec species ; quibus autem notis a P. stoica divergit. e descriplione minus compléta Gcrsla^ckcri videri non potest. /'. oculata Germ. veiisimiliter est varielns P. prrspiciUa(a\ varietali noslrœ c simillima. 2. P. TURCA Fabr. — Varietates sequcnles hujus speciei milii sunt cognitaî : Var. a. — Nigricans, legminibus opacis, lestaceo-venosis, apice fiisces- centc-pellucidis ; femoribus posticis, basi lil)iarum poslicarum abdominc- quc flavesccntibus, hoc superne nigro-maculato, vcntris disco fusco, segmcntis flavo-marginatis. — ?. — Rio-Janeiro. (Mus. Holm.) Pctucera lurca Fabr., Gerst.; Lysira Diana Germ.; Pœoccra lunulifcra Stâl. Var. (). — Nigricans, legminibus opacis, apice fusco-pellucidis, el parce minuleque nigro-conspersis ; femoribus tibiisque posticis nec non alido- mine flavescentibus, hoc superne nigro-maculato, subfus irapicto. — cf. — Brasilia. (Coll. Stâl.) Var. r. — Fusco-teslacea ; maculis vcrticis, llioracis , scutelli pcctoris- que sordide flavo-teslaceis ; legminibus fusco-testaceis, obsolète pallido- conspersis, parte apicali ]iallidiore, parce minuleque nigro-conspersa : pedibus nigris, femoribus tibiisque posticis nec non abdomine flavesccnti- bus, hoc superne nigro-maculalo. — Ç. — Bio-Janeiro. (Coll. Stâl.) /*. Gn-mari Gcrsl. valde afTmis videlur P. lurcu", notas specificas essen- tiales tamen haud indical Gertœcker, qui characleres prœleiea neglexil 6i C. Stal. maxime insignes, e stmcliira legminum et parlium capitis siimendos, facillime delogcndos, quibus in secliones maxime nalurales dividi polesl Pœoccrcv genus. DIIACELA Sign. Ann. (Mil., Sér. TV, 1, p. 501 (186'2). Acrisio Stâl (= CadrcLr Sign.) aiïine gonus ; differt praesertini tcgmi- nibiis amplioril)iis, corporis latera occultantibus, extns a Ijasi ad mcdinm sensim ad ampliatis et rotundatis, venis quatuor longiludinalibus, omni- bus, excepta Icrlia, simplicibus, noc uisi apice ipso suljfuiralis, tortia I)rope l)asin furcata, lamulo ejus exleriore i)osterius bis fnrcato ; tibiis posticis ponc médium bispinosis, tarsorum posticorum arliculo basali brevissimo. (Soc. ex. lyp.) LAI'PIDA A. et S. Verlex basi arcualim sinuatus, marginibus lateralibus nonniliil anle oculos leviter incisis. Frons supra clypeum ulrimque nonnilul ampliata, Oculi rotundali, tubercule distinclissimo relrorsum vergente postice sut- fulti. Tborax basi arcualim sinualus, parle anlica média producta rolun- dala. Tegmina apicem versus sensim ampliata, venis longiludinalibus duabus exterioribus prope basin in unam conjunclis, vena longiludinali prima prope stigma, venis duabus i-eliquis 1ère in medio tegmine furcatis ; clavi venis longe anle médium in unam conjunclis; venis sligmatis haud rcliculatis. Pedes simplices. POECILOPTEHA. i. P. Tr.LJiCATicoRsis Spiu, ad CorpsijriKdn nplime relerlur. r.lCANlA Cerm. J. r>. SEXMACtLATA Sign. ad VlltilKini. \)QVi\W[. ACUCKPIIALUS r.orm. 1. \. CARiNATi's SUil. ■ — Soiditle llavescenle-griseus, nigro-varius; ver- licc longilrorsum carinald. — ?. — Long. 7 mill. — Algeria. (Coll. Slâl.) llnniptcra nummUii nova vil iiiiinis rof/iiila. 65 A. ruslicu noniiihil brevior, Capiit Ihoract' paiilo loiigiiis, anlict' aile- niialum, granulaliim, triangulare, angulo aplcali rotundato; vertice mcdio caiina distinctissima longiUulinali pcrcurrenlo instructo, marginc anlico niaculisque quatuor nigricanlihus, niargino illo maculis qualuor albidis, (pianini diui' inodife appropinquala) ; facie nigro-variogata. Thorax granu- lalus, antice \i\W rolundatus, niarginibus laleralilnis retrorsuni sal divor- gentibus, maculis vittisque obliquis nigris ornalo. Scutellum nigruin, vitta uliinique laterali aliaque média anterius abbrcviata griseo-teslaceis. Tcg- inina basin vei'sus obsolète granulata, grisée iiigroque variegata, maculis duabus ad commissuram iasciisque duabus oljliquis, abbreviatis, subiuter- ruptis disUnctius griseis. Subtus lusco-variegaUis. HRCALUS Stâl. Corpus depressum. Caput valde productum, lalum, antrorsum baud vel ieviter anguslalum , apice rotundatum, marginibus sal altenuatis ; facie nonnihil convoxa; genis infra oculos sat profunde sinuatis , sinu obtu- sangulo. Oculi parvi. OcclH iii maigine capilis positi, ad oculos valde appropinquati. Thorax transversus, basi et apic«> subtruucatus, niarginibus lateralibus redis, parallelis. Tegmina apiceni a])dominis vix attingentia, levissime valvantia, venis distinctis. Pedes médiocres , tibiis antei'ioribus spinis rarioribus et sublilioribus, posticis spinis numerosissimis arnialis. Sivx afflue genus. forma capitis, oculis parvis tegminibusquc poslici vix valvantibus diversum. 1. II. Paykdlli Stâl. — Nitidulus, sordide flavo-albidus ; capite, exceptis oculis, fere tcque longo ac lato. — $. — Long. 8 1/2 mill.; lat. Ihor. 2 mill, — Sénégal (an polius Auslralia ?). (Mus. Ilolm. e Coll. PaykuU.) Pcialocrpluda PaykuUi Stâl, Ofv. Vat. Aie. Fôrh., 185/i. p. 252, /(. Caput Ihorace diraidio longius, antrorsum leviler anguslatum, laeviuscu- lum. Thorax fere plus duplo latior quam longus, antrorsum vix angus- lalus, transversim subtiliter slrigosus, anlerius lœvigatus. Tegmina opaca. Oculi fusci. 2. II. PALLESCENS Stàl. — ISitidulus , subslramineo-albidus ; puncto pone apicem clavi nigro; capite longiore quam lato. — ?• — Long. 10 mill.; lat. thor. 2 1/Zi mill. — Australia borealis. (Mus. Ilolm.) Prsecedenti maxime affinis, forma capilis excepta vix difîert. Ca]»ul lœve, circiler terlia parle longius quam inler oculos latum, thorace fere duplo et dimidio longius, lateribus ultra médium parallelis, marginibus aile- 66 C. Stal. nualis, leviler retlpxis ; verlice anle médium latei-a versus longitrorsum levissime impressn. Thorax posteriiis Iransversim slrigosiis, lalerihus pa- rallelis. Tegmina opaca. Aise albido-hyaliiiae. Ocnli l'iisci. SIVA Spin. 1. S. cosTALis Slâl. — Pallide suJ)olivaceo-flavesceiis ; maculis minutis quatuor vel sex marginis anlici verticis unaque tegminuni pone ajiicem clavi nigro-fuscis ; legminibus apice venulis numéro variabilil)us trans versis instructis; capite anlice nonnihil atlenuato; ocellis in margine ipso capitis posilis , usque ad oculos appropinqualis. — d*, ?. — Long. 10-12 niill.; lat. llior. 3-3 1/2 mill. — Manilla, Malacca. (Mus. Ilolm.) Siiniocrpliatus costalis Slal, olim. S. f/riiri affinis, anguslior, gracilior. Vertex oculo transverso t'ere duplu lalior, medio quam ad oculos circiler dimidio longior. SELENOCEPHALUS. f. Vrrticc oculo iransverso fere ter latiore. 1. S. OBSOLETUS Burm. Gen. Ins. — S. punctato-nervosus Stâl. Olv. Vet. Ak. Forh., 185Zi, p. Ibk, 1. 11. Verlice oculo treinsverso circiter chtplo latiore. 2. S. EGREGiL's Slâl. — Lœvis, dilute sub-olivaceo virescens, subtus cum pedibus abdomineque niullo pallidior; legminibus obscure vinaceis; oculis, excepta fascia fuscescente, parte apicali subaltenuata capitis, llio- racis macula laterali fasciolisque duabus ante médium posilis, obliquis, ii'regularibus. ad niarginem anlicum incipientibus et oblique extrorsum duclis, sc.utelli maculis sex, quatuor basalibus, una utrimque lalerali média, apiceque, tegminum costa mnculaque parva basali, apice ipso femo- rum tibiisque anferioribus saltem superne miniatis; legminibus lusco- veaosis, maculis tribus clavi ad commissuram, duabus transversis costali- bus jjone médium limboque apicali fuscis ; alis infuscatis. — $. — Long. cuni tegm. 8 mil).; lat. tlior. 2 2/3 mill. — Biimah. (Mus. Holm.) Caput Ihorace paulo lalius, margine apicali unisulcalo; verlice medio et ad oculos a^que longo, oculo transverso haud duplo latiore; l'acie basi ipsa in medio leviter impressa. Thorax verlice circiter 1er longior. Segmen- Ucmiptcra nannuHa nova vcl niiinis cognila. 67 tiim ventrali ultinuini feminai apice latissime siibangulalo proiluctuin, ine- dio hiemarginatiini. 3. S. Florii Slal. — Siibsordidc flavoscente-albidiis, siiperne lotus ini- iiuUssiinf^ ot sat dense nigm-conspersus; liniho basali faciei, maculis qun- Uior apicabbus niarginabbus tegmimiin; coxis aiUicis et posticis fore toiis, Irodianleribus anticis et posticis nec non femoribus anlicis sublus, punclis ad ortum spinidarum tibiarum anterioriim, macula basali tibiaruni inler- niediarum, jninctis vel maculis parvis ad ortum spinarum tibiarum posti- corum et apicalibus fomorum posticorum, larsorum posticorum articulo primo apice, secundo toto, ultimo ])asi et apice nigris; tibiis intermediis apice fuscis. — $. — Long. 7 mil!.; lat. tlior. 1 mill. — Gra;cia. (Coll. Slàl.) Caput obtuse subtriangulare, margine antico imo subattenuato ; vertice oculo transverso duplo latiore, lliorace nonnihil breviore medio quam ad oculos 1ère plus diuiidio longiore, sulco njarginis apicalis subtili. Tliorax obsoletissime transversim rugosus, antice Isevigatus. Tegmina Isevia. Seg- mentum ventrale ultimum femina; apice truncatum, angulis posticis levitei- prominulis. Ocelli ad oculos sat appropinquali, spatio inler ocellos et oculos diamelro oculorum paulo longiore. TllzMJMASTUS Stâl. Corpus modice depressura. Caput thoracis antico paulo latins, ante oculos valde productum , foliaceum ; facie infra oculos subito maxime an- gustata, apice angulum valde obtusum l'ormante. Oculi in capitis latera profunde immersi, ex tus ad niagnam parlera a mai-gine dilatato capitis ler- minali. Ocelli pone médium verticis positi, ad oculos quam inter se magis appropinquati. Thorax extrorsum leviter ampliatus, marginibus antico fere recto, postico medio leviter sinuato, angulis posticis rotundatis. Scutellum latins quam longum. ïegmina apice distincte valvanlia; disco venulis com- ]jluribns transversis irregularibus instructa. t'edes médiocres simplices ; coxis anticis liberis, a lateribus genarum haud lectis ; tibiis posticis letra- gonis, angulis spinulosis ; tarsis posticis arliculis duobus apicalibus ad unum primo subloagioribus, ultimo penultimo vix breviore. Lcdrœ affine genus, structura capitis pedumque nec non situ oculorum distinctum. Typus generis: /.(•.« TrufTes à la piqùro triin Insecte^ les a fait a-ssimilei* aux Gallo.*) végétales^ Par M. le docteur Alexandre LABOULBÈNE. (Séance du 10 Juin 1863,) Il a été plusieurs lois question dans nos Annales des insectes qui, soit à l'état de larve, soit à l'état parfait, sont tubérivores, c'est-à-dire qui se nourrissent de la substance des Truffes. Réaumur a signalé dans ses Mc- moires les vers des Truffes qui se niétamorpliosent en Mouches h deux ailes ; M. Léon Dufour leur a consacré un long article dans ses Études sur les larves fongivores de Diptères. Robineau-Desvoidy, MM. Goureau, Lu- cas, Guérin-Méneville, etc., ont fait au sujet de ces insectes d'intéressantes communications que j'aurai soin de rapporter. Les matériaux dont j'ai eu pkis particulièrement à disposer pour ce tra- vail proviennent de plusieurs sources. Il m'est très agréable de les indiquer tout d'abord. M. le docteur A. Gubler, mon collègue de la Faculté et des hôpitaux, m'a remis, au retour d'un voyage dans le Midi de la France, avec séjour à Cannes, des Mouches auxquelles on attribuait dans ce pays la propriété d'indiquer sûrement le gisement des Truffes (1). Mon savant maître M. le docteur Aube a bien voulu me donner une grande quantité de Truffes attaquées par des larves et qu'il tenait d'un marchand de comes- tibles. Ces Truffes provenaient du département des Basses-Alpes ; placées dans un pot à fleurs rempli à moitié de terre, il en est sorti une grande quantité de Diptères divers pendant les mois de mai et juin 1863 (2). Enfin pendant un séjour d'une semaine auprès de MM. Léon Dufour et Perris, j'ai pu consulter leur collection et connaître les espèces vivant dans les Truffes qu'ils avaient décrites ou qu'ils possédaient. Ce Mémoire est divisé naturellement en deux parties : la première com- prendra l'étude des insectes tubérivores, en insistant sur ceux qui ont été soumis à mon examen; la deuxième renfermera une discussion sur la véri- table origine, sur la nature spéciale et incontestable des Truffes. (1) Voyez le lUilIelin de ia Société Botanique de Irauce, t. VUI, p. 235, 1861. (2) Annales de la Société Entoniologiqiie de France, 1863, Bull. p. xxviii. Z|«^ Série, TOME IV. 5 70 Al. Labodlbène. CHAPITFxE I". Des divers Insectes tu!)érivores. Je vais successivement passer en revue clans ce cliapitre les insectes de tous les ordres qui ont clé trouvés dans les Truffes. Je commencerai par les Diptères, j'examinerai ensuite les Coléoptères, et je signalerai en ter- minant un Lépidoptère et des ]Myriapodes. § 1". DIPTERES. — MUSCIDES. Genre IIELOMYZA. II. LINEATA. Les insectes diptères que M. le docteur^A. Gubler m'a remis se rappor- tent tous à Vlielomy:a lincata de Robineau-Desvoidy. Ces insectes étaient au nombre de huit, tant mâles que femelles, les premiers reconnaissables au dernier segment abdominal recourbé en dessous, les secondes à leur oviscapte pointu et allongé. La taille, la forme et la coloration de ces Mouches se rapportaient parfaitement à un individu pareil et conservé dans la collection de M. Bigot sous le nom de //. lincata, donné par Ro- bineau-Desvoidy lui-mêaie. J'ajouterai, quant ti la coloration, que plusieurs Mouclies, ayant été ramollies à la vapeur de l'eau froide, ont pris une teinte beaucoup plus foncée, presque rougeâlre, et que les lignes dorsales du corselet sont devenues très apparentes et brunâtres, surtout la ligne médiane. Les métamorphoses de VUeloimjza Uneata ont été observées par M. Léon Dufour, qui les a très soigneusement décrites dans les Annales des Sciences naturelles (1). Ce vénéré maître a fait ressortir les caractères distinctifs de cette espèce d'Hélomyze, caractères tirés de la plumule antennaire, des raies dorsales thoraciques, des ailes sans taches, etc. Je renvoie Ji sa description si consciencieuse cl si complète (2), me boi'nant à reproduire (1) Mémoire siii- les niétamorpliosos de plusieurs larves fongivores appartenant à (les Diptères, 2e série, t. XII, p. 4i,fig. 59-68, 1839. (2) I.oc. cit., p. 45-46. hisrdes iubérivorcs. 7f ici sa diagnose latine, et en priant le lecteur de jeter les yeux sur la figure onzième de la planche 2. II. lIsBcsata Rob.-Desv., Essai sur lesMyodaires (Mém. présentés par divers savants à l'Académie des Sciences de l'Institut, t. II, p. 6Zi5, 1830). — L. Dl'f., Annales des Sciences naturelles, 1" série, t. XII, p. hh, 1839. Tcslaceo-puUida, antennis fcrrugîncis, tlioracis dorso rufescenle iineis tribus iniemioribus vix distinctis, ails s^ibfumosis iimnaculatis ; tarsis apice obsmris. — Long. 3 lin. (6 1/2 à 7 mill.). LARVA accphala, alblda, cylindrico-conica, poslice iruncala, inlcgra; labio cmurginnto, angidis intus paipigcris ; stigmatibus aniicis flabclUdis, exscrtis. — Long. 3 1/2 lin. (8 mill.). Habitat in Tubere cibario, melanosporo ? Pdpa 7iuda, ovato-oblonga, glabra, fusca; scgmcntis duobiis anticis dc- ciivis, tandem idrinque longitudinaliter impressis ; poslicc convcœiuscula, minute bituberculala. — Long. 2 1/2 lin. (5 mill. l/2j. VHelomyza iincata paraît propre au midi de la France ; il est douteux pour moi que l'exemplaire appartenant à Dejean, et sur lequel Robineau- Desvoidy a lait sa description, ait été pris dans le Nord ou aux environs de Paris. J'ai, en étudiant cette espèce d'IIélomyze dans la collection de M. Léon Dufour, dessiné la palette antennaire et la soie plumeuse dont je donne la figure (pi. 2, fig. 13). J'ai vu aussi la pupe, qui est d'un marron clair et qui atteint cinq millimètres et demi. J'aurai soin de la comparer avec celle de Ylhlomyza tidnrivora et d'en faire ressortir les différences. Réaumur a connu VHelomyza Iincata sous sa forme de larve et de pupe. M. Léon Dufour a mis ce fait en lumière. Comparez, en effet, les figures données par Réaumur et ses descriptions (1) avec les détails minutieux et l'iconographie du Mémoire précité des Annales des Sciences naturelles, et vous trouverez une identité à peu près complète. M. Gubler m'a dit que VHelomyza Iincata volait au-dessus des endroits où l'on trouve les Truffes et se posait par groupes sur la terre qui recouvre ces tubercules si estimés ; celte Mouche indique de la sorte les gîtes aux chercheurs de Truffes et elle s'en éloigne très peu. Il est bien prouvé pour nous, d'après les observations de Réaumur et de M. Léon Dufour, que sa larve vit dans les Truffes, et puis s'enfonce dans la terre pour prendre la forme de pupe. L'insecte parfait prend son essor trois mois après. (!) PiÉAtiMUR. Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes, t. IV, p. 372 et 373, pi. 27, fig 13, 14, 15 et 16, 1738. 72 Al. Labodlbène. Helomyza penicillata. M. Léon Dufoiir a vu éclore dans son cabinet, le 16 avril 1839, un autre espèce d'Ilélomyze dont les larves se trouvaient dans les TrulTe avec celles de la précédente espèce. Cette Hclomijza, à laquelle il a donné le nom A& penicillata, a de grands rapports avec VH. affinis Meig.; elle est plus grande, presque de la taille de YH. tiibcrivova, ses ailes n'ont pas de taches, non plus que le dos du thorax. VU. penicillata, que j'ai étudiée avec M. Perris, nous a paru une espèce distincte dont le style des antennes est brièvement velu (pi. 2, fig. l/i), et M. Perris m'a appris qu'ayant cette année élevé des larves vivant dans les Truffes gâtées, il avait obtenu les insectes parfaits qui se rapportaient à VHclomyza pevi- cillata, pareils en tous points aux types de la collection de Saint-Sever que nous avions sous les yeux. Voici la diagnose que M. Léon Dufour a donnée de cette espèce : n. peBîSeillîBtîa LÉox Dufour, Annales des Sciences naturelles, 2' série, t. XII, p. hS, 1839. Testacca, nigro-pilosa, antcnnce articula ullimo ovato-oblongo, stijlo brcvitcr tnlloso ; tlioracis dovsominutissimc fcrrugineo-punctato ; fonori- biis subtils dcnsius villosis; trochanteruin intomcdionim articulo basilari setis nigris rigidis pcnicillato, alis subfuinnsis nervis transversis nigro marginatis. — Long. Zi. lin. (9 mill.). Larva habitat in Tubcre cibario, metanosporo ? La pupe que j"ai sous les yeux, et que je dois à l'obligeance de M. Per- ris, ressemble beaucoup plus à celle de 1'//. tubrrivura qu'à celle de 1'//. lincata. J'en parlerai plus tard, en faisant leur examen comparatif (voyez p. 78-79). Helomyza tuberivora. Robineau-Desvoidy avait fondé sur cette espèce le genre Sm'liia dans son Essai sur les JMyodaires des environs de Paris. C'est bien celle Hélo- myze que j'ai vue provenir en si grand nombre des larves et pupes don- nées par M. le docteur Charles Aube. Dès que j'avais eu les Truiïes peu- plées de larves, je m'étais empressé de recueillir celles-ci en assez grand nombre et de les immerger dans l'alcool, les 12 et 13 avril 1863. Pressé à cette époque par divers travaux, je n'ai pu étudier ces larves que long- temps après et lorsque les insectes parfaits d'espèces diverses avaient paru. C'est alors que je me suis assuré que toutes les larves recueillies Insectes tnbérivores. 73 appartenaient à une seule et même espèce, et en les comparant aux figures données par Réaumur et iM. Léon Dul'our (Mémoires pour servir à rilisloire des Insectes, t. V. p. 63 et suiv., pi. 8, fig. 1-2, et Annales des Sciences naturelles, 2" série, t. XII, p. Zj8, deuxième observation), j'ai ac- quis la conviction que j'avais trouvé les larves de Vllelomy:a iuberivora et manqué celles de la Ctœtonevra stabulems. J'ai eu à ma disposition une très grande quantité de pupes de l'Helo- niyza dont il s'agit, et d'après la contiguration de ces pupes, j'aurais pu décrire presque à coup sur les formes de la larve; on en jugera par les descriptions qui suivent : Larva acephata, griseo albida, njl/ndrico-conica, aniice (dteniudet, pos- tice oblique irunccda ; memdibuLis nigris, labio pcUpifero ; stigimdibus anticis octodigitidis, posiicis fève rotundatis pauto exsertis ; subius Ude- raliierque. mainiilis ambulatoriis uncinuliferis insinictei. — Longitudo qucduuv lineas œquut a.ut super ai (9 à 10 mill.). Habitat in Tiibere melanosporo. Larve (voy. pi. 2, fig. 1 à 6) allongée, ])lanchàtrc ou d'un blanc grisâ- tre, cylindrique, mais atténuée en avant et recourbée quand on la voit de profil (fig. 1, (t), la partie antérieure étant dirigée en bas, l'extrémité pos- térieure un peu relevée. Corps composé de onze segments, non compris le pseudocépliale. Celui-ci avec deux mandibules noires, recourbées et une lèvre ayant deux palpes courts biarticulés. Premier segment offrant de chaque côté un stigmate placé près du bord postérieur, de couleur jaunâtre, et composé de huit digitations partant d'une base renflée. Les premier, deuxième et troisième segments présentent seulement au bord antérieur une rangée étroite de très petites aspérités. ?,Iais les segments suivants, jusqu'au dixième, offrent en dessus un ruban étroit formé par de petites aspérités disposées aux bords antérieur et postérieur, de telle sorte qu'elles se joignent presque les unes les autres aux plis des segments, ce pli ne faisant qu'une ligne médiane enfoncée entre les deux ])ordures. En dessous, sur tous les seg- ments du quatrième jusqu'au dixième, on remarque en avant du Ijord pos- térieur, formé par le pU segmentaire, une ligne étroite constituée par de petites aspérités ; mais près du bord antérieur de chaque segment, on voit une rangée de mamelons ambulatoires, ovales et disposés en tra- vers, interrompus au milieu et recouverts d'aspérités spinuleuses. Sur les côtés on trouve enfin, faisant suite à la ligne intersegmentaire, une sur- face rétractile et peu recouverte d'aspérités spinuleuses, bien moins que les séries ou paires de mamelons placés en dessous. Ces surfaces élevées 74 Al. Laboulbène. forment néanmoins une série de véritables mamelons ambulatoires laté- raux (fig. 1). Le dixième segment est, en dessus, fortement granuleux et couvert de spinules. V extrémité postérieure (onzième segment), vue de face et en dessus, présente huit petites saillies épineuses, brunâtres, peu marquées, visibles cependant sur toutes les larves conservées dans l'alcool qua j'ai observées et disposées de la manière suivante (fig. 2) : quatre situées en bas et sur une même ligne, deux latérales très marquées, deux médianes plus pe- tites, deux supérieures assez marquées, deux autres faibles sur la même ligne que les stigmates postérieurs. Toutes ces saillies sont entourées par des reliefs cutanés (fig. 2). Enfin les stigmates sont gros, d'un brun noi- râtre, presque arrondis, et ont sur leur milieu trois plis, ou reliefs, trans- versaux élevés. Au pourtour de l'orifice anal, par conséquent en dessous du corps, on observe quatre saillies un peu épineuses, deux grosses et fortes au bord marginal, et deux autres plus petites contre le bord infé- rieur anal (fig. 1). Tout le corps de la larve est glabre entre les lignes rugueuses et les espaces que j'ai indiqués, en dessus et sur les côtés, comme étant des mamelons ambulatoires munis d'aspérités. Cette apparence de rugosités, appréciable avec la loupe, devient tout autre avec le secours du micros- cope. On voit alors de véritables ciocliels ou des spinules recourbées, sur- tout en arrière, et disposées avec un ordre remarquable, leur crochet étant dirigé tantôt en arrière et tantôt en avant (fig. h). J'y reviendrai plus bas (voyez p. 75). Les larves dont je viens de donner la description étaient conservées dans l'alcool et je ne les ai pas étudiées vivantes ; je n'ai pas vu les parties de la bouche en mouvement, pas plus que les mamelons ambulatoires. Les palpes m'ont paru de deux articles, et attachés sur une partie inférieure aux mandibules que j'ai considérée comme étant la lèvre. Les stigmates ont nettement huit digitations; je dois dire cependant qu'une fois j'ai trouvé neuf digitations d'un côté et huit de l'autre sur la même larve. M. Léon Dufour a signalé sur la larve de VH. lincata un fait analogue, car sur un même individu il a trouvé douze digitations au stigmate gauche et quatorze au droit {loc cit., p. Zi6). Le stigmate est renflé et pédicule (fig. 3) dans la larve de ÏHeloimiza tubcrivora, comme dans sa congénère 1'//. lincata. Les mamelons ambulatoires inférieurs, disposés par paires, et les ma- melons latéraux sont remarquables sur notre larve ; ils sont munis de petits crochets ou de petites spinules recourbées. Pour bien apprécier la disposition des aspérités et des crochets, j'ai pratiqué une incision dor- sale ; j'ai vidé le corps de tous les organes inclus, puis étendant la peau Insectes fubérivorcs. 75 bien nettoyée, je l'ai placée entre deux lames de verre. De celte manière, j'ai acquis la certitude que les dispositions des figures 5 et 6 sont exactes, et j'ai vérilié la direction des crochets en avant ou en arrière, déjà étu- diée au microscope sur la larve non vidée et placée de profil. Sur les deuxième et troisième segments on trouve, seulement au bord antérieur, des aspérités qui au microscope représentent des rangées de huit à dix spimdes très petites et placées côte à côte; à un grossissement faible, on vo'.t des dents de peigne imbriquées et alternées sur trois ou quatre rangs (fig. 5). Celte apparence de rangées spinuleuses imbriquées existe en- co-e en dessous du corps sur la ligne, ou séi'ie, placée au bord poslé- riear des segments, en avant du pli inlersegmenlaire. A un fort gros- sissement (objectif n° 5 de Nachet), les spinules se montrent sous la forme de c:'ochets juxtaposés mais distincts, et leur pointe est dirigée en arrière, au berd antérieur des deuxième et ti'oisième segments et luême de tous les serments suivants (fig. /i). Au bord postérieur, au contraire, à partir du qua rième jusqu'au dixième segment, les crochets sont dirigés en avant (fig. /i); sur le onzième, les crochets forts et gros sont dirigés en avant. En dessous, sur les mamelons ambulatoires, ces crochets ont une dis- position Nerticillée; ils sont dressés au milieu; leur pointe regarde en avant à la partie antérieure et en arrière à la partie postérieure. J'ai repré-.enté, figure G, la forme des crochets de diverses grandeurs ; on verra qui quelques-uns sont doubles, mais cette disposition est rare. Je n'ai pas vude crochets au fond du pli intersegmentaire. L'extrémité postérieure de la larve de 1'//. tuberivora offre des épines ou des pointes mes recourbées que j'ai décrites et figurées, tant en dessus qu'au pourtour c?, l'orifice anal. Ces appendices ;ont très importants chez cette larve, puisqu'ils la diffé- rencient de sa coi^énère H. Uneata, dont la troncature postérieure est sans aucune saillie ou épine. M. Léon Dufour est très explicite à cet égard (1) ; d'autre prt, la figure l/i de la planche 27 qu'on trouve dans Réaumur indique ce «t pour la larve vivant dans les Truffes et décrite dans le neuvième Méuoii-e du IV° volume (2). Ces caractères anatomiques distinguent au premier oup d'œil les deux larves des IIclomij:a lubcrivora et Uneata. On remarquera pareillt^ient que la larve de 1'//. tuberivora a ordinai- rement huit digitalions ax stigmates antérieurs, tandis que la larve de 1'//. Uneata en a quinze d'orès M. Léon Dufour. La saillie des stigmates (1) LÉON Dufour, Annales d* sciences naturelles, 2e série, t. XI!, p. 46, pi. 2, fig. 63, 1839. (2) RÉ.VUMUR, Mémoires poui' sivir à l'Ilisluirc l\çs Insectes, t. IV, p. 372 et 373, 1738. 76 Al. Laboulbène. postérieurs esl plus forte chez la titherivora; aucune des deux larves n'a de caverne stigmatique. De plus, il est probable que la larve de 17/. Uneata doit avoir les ma- melons ambulatoires et les aspérités des bords antérieur et postérieur des segments plus marqués que dans Vil. tiiberivora, à en juger par la figure de profil {loc. cit., pi. 2, fig. 63) donnée par M. Léon Dufour. La pupe de cette espèce nous offrira deux reliefs élevés, très marqués sur chaque segment et bien plus forts que dans 17/. tubcrivora. Quant à la larve de VH. peîiiciUata, que je n'ai pas vue, elle doit être intermédiaire aux deux espèces dont il s'agit. Je ne serais pas surpris qu'elle offrît à l'extrémité postérieure de légères saillies ou des pointes très petites. La larve de YHelomyza tubcrivora se dislingue des larves de la Oirtu- nevra stabulans décrite par M. Léon Dufour (1) par les digilations plus nombreuses du stigmate antérieur, qui sont au nombre de six iians la Curtonevra, et par ses mamelons ambulatoires qui paraissent manquer dans cette dernière. / / Voici la description de la pupe de VHebmyza iiiberivora : PuPA niida^ ovato-oblonga, rufescens scu rufo-fusca, antif segmmtis pri77iis dccUvis, idrinque linea iongituditudi ùnprcssis ; lafribus crus- sioribus; poslicc c'onvexiuscula valde bihtbircidata ; segi-iieito primo bi- auriculatOj scgmento quarto tiibercidis minulissiinis fcrc itconspicuis in- siructo, segmenta tdtimo vi.v spinas larvœ ea'liibcntc. — Longiliido très lineas sequat (6 1/2 à 7 mill.). PcPE (voy. pi. 2, fig. 7 et 8) oblongue, avec la pai-lirantérieure dépri- mée, comme si elle eût été pressée entre les doigts, su'les deux premiers segments, qui sont fortement épaissis et rebordés su les côtés. Couleur d'un fauve vif ou parfois d'un brun rougeâtre. La foi^e de la pupe est un peu élargie vers le quatrième segment sur plusieursiudividus ; chez d'au- tres, cette légère dilatation n'est pas marquée. Le pseudocépludc est à peine indiqué, et l'ouve^ure buccale occupe un espace brunâtre et foncé, situé sur le plan infér^ur de la pupe. Le pre- mier segment porte deux petites pointes ou ptricules, une de chaque côté, divergentes et répondant aux stigmates ntérieurs de la larve. Le bord antérieur de la pupe est irrégulièrement f^coupé et offre des élevures ou saillies longitudinales entre les deux pointé auriculaires stigmatiques. Toute la surface du deuxième segment est ti/s rugueuse en travers et elle esl déprimée ; en dehors, une ligne enfonce détermine un fort bourrelet (1) Voyez plus bas, page 84. Insectes tubérivores. 77 qui se continue en se portant sur le troisième segment; celui-ci est égale- ment déprimé et très rugueux. Le quatrième segment est moins rugueux en travers que les deux précédents, et sur son bord postérieur on trouve de chaque côté une très petite saillie qui répond aux stigmates tlioraci- quos de la nymjjlie incluse dans la pupe (fig. 7 et 8). Tous ces segments oiïrent, à partir du pseudocéphale, une ligne élevée, exactement latérale, luisante et qui vient passer sur le dos de la pupe en suivant uue direction un peu oblique et en enlevant juste les saillies des deux stigmates tliora- ciques. Les figures indiquent celte disposition répondant exactement au panneau qui se dessoude et s'enlève pour donner passage à la Mouche lors de son éclosion. En dessous, le premier et le deuxième segment sont très rugueux en travers; le troisième l'est beaucoup moins. Les segments iiilermédieiires n'offrent rien de particulier dans leur forme. En dessus, ils présentent, en avant et en arrière de la ligne de sé- paration des segments, une bordure finement rugueuse : c'est un petit ru- ban placé à. la fois sur le bord postérieur du segment qui est en avant et sur le bord antérieur du segment qui le suit, de sorte que l'intersection segmentaire ne fait que les séparer. En dessous, on voit une ligne ru- gueuse très étroite située au bord postérieur très près de l'intersection des segments, puis une large bordure rugueuse, transversale ovale, inter- rompue au milieu, répondant aux pseudopodes de la larve et située près du bord antérieur des quatrième jusqu'au dixième segments. Sur les côtés enfin, on remarque un espace un peu rugueux qui se con- tinue avec la figne intersegmentaire, et qui lépond aux mamelons laté- raux de la larve (comparez les figures 7 et 8). Le elixicme segment est très fortement rugueux en dessus. Le onzième segment est pareillement rugueux, les stigmedes postérieurs s'en déta- chent nettement sous l'aspect de deux petites cornes noires; au-dessous d'elles le segment est arrondi, et au pomtour, avec beaucoup d'attention, et sur les pupes fauves et peu épaisses, on trouve les saillies et les épines décrites dans la larve. Ces saillies sont bien plus difficiles à reconnaître ou même n'existent pas sur les pupes les plus brunes et les plus coria- rées. Enfin on voit en dessous le rebord froncé de l'orifice anal très mar- qué et très apparent. Dans un autre travail (1), j'ai fait ressortir l'importance de l'étude des pupes des Muscides, en insistant sur ce fait capi!",l qu'elles reproduisent les caractères des larves, puisqu'elles sont constituées par le tégument (1) Métamorphoses «l'une Mouclie painsite (Annales de la Société Knlomologique (le France, 1861, p. 241). 78 Al. Laboulbèn£. propre de ces dernières qui s'est épaissi et durci. Les pupes de VHclo- m)j:u iubrrivora vieiiiieat conflrraer Topinion que j'ai soutenue ; elles dif- fèrent beaucoup de celles de la Tachina vilUca, elles diffèrent même des pupes du même genre que j'ai sous les yeux, de celles de VU. limala et de 1'//. pcnicilUda. \,o pseudocéphale est denticulé sur la pupe de ïllclomyza tuberivora, rouverlure buccale froncée se trouve sur le plan inférieur de la pupe ; la ligne élevée qui indique Tendroit de dessoudure par où s'échappera la Mouche occupe tout à fait le bord latéral : cette ligne élevée se continue en avant du pli segraentaire sur le dos du segment, et enlève juste les deux très légères saillies révélant les stigmates tlioraciques de la nymphe (voyez Ann. En t. Fr., 1861. p. UO) (1). Les dépressions des premier, deuxième et troisième segments et le bourrelet latéral si épais paraissent caractéristiques dans les pupes du genre Heiomyza. Tous les traits que j'ai longuement signalés pour les séries transversales d'aspérités et de spinules crochues chez la larve sont bien indiqués sur la pupe. Les stigmates antérieurs ont pris la forme d'auricules divergentes, les stigmates postérieurs se sont détachés et for- ment deux petites cornes svir le plan supérieur. Le onzième segment est bombé et non aplati comme dans les pupes venant de larves pourvues d'une caverne sligmatique ; enfin sur les pupes ambrées, sur celles qui ne paraissent pas avoir, au moment de leur formation, trop dilaté la peau de la larve, on voit très manifestement les restes des pointes terminant le dernier segment. Sur beaucoup de pupes, l'extrémité postérieure était garnie de terre, celle-ci adhérait fortement à l'orifice anal. Les pupes de 1'//. tuberivora étaient enfoncées à ime profondeur varia- ble dans la terre meuble où les 'l'ruiles avaient été posées; la plupart des pupes étaient à un, deux ou trois pouces de profondeur; quelques pupes étaient restées dans le milieu des Truffes, surtout les pupes ambrées ou d'un marron clair. Si je compare la pupe que je viens de faire connaître avec celle de VUclomyui tinrafa décrite par AL Léon Dufour et que j'ai étudiée de visu, (1) Les pupes de la PItora pallipes 1.\tr. et des Phora nigra AIficem et heli- civora L. Duf., qui sont pourvues de petites cornes allongées, formant le prolonge- ment des trachées et des stigmates Ihoraciqnes, offrent pareillement une dissoudure dorsale des premiers segments, et celte partie qui s'enlève comprend dans son aire les cornes stigmaliques répondant aux petits tubercules de VHdomyza lincata. (Voy. Annales des Sciences naturelles, 2"^ série, t. XII, p. 57, pi. 3, lig. 150, et Recherches sur les Métamorphoses du genre Phora (Mémoires de la Société des Sciences, etc., de Lille, p. 41 i, (ig. 4, 10, 11 et 12, année 1840). Insectes lubérivurcs, 79 je trouve de notables différences, indépendamment de la taille. La piipe de VH. Lineata offre, en avant et en arrière de chaque pli intersegmentaire, un relief très marqué et bien prononcé qui lui donne un aspect caracté- ristique (1) ; la saillie des stigmates postérieurs n'est pas aussi forte que dans la pupe de Vil. iubcrivora, au-dessous de ces stigmates on ne voit aucune trace de pointes épineuses. Sur le troisième segment thora- cique et en dessus on ne trouve rien qui indique la place des stigmates tlioraciques. Enfin la coloration des pupcs de VU. lineata est constamment fauve ou d'un marron clair. La pupe de Vil. ■penicillata, intermédiaire pour la grandeur entre les deux dont je viens de parler, se rapproche davantage de la tuberivora. Comme dans celle-ci, la pupe de 17/. penicillata offre deux rangées juxta- segmenlaires moins élevées que dans la lineata, les saillies des stigmates thoraciques manquent ou ne sont pas apercevables à la loupe. Les stig- mates postérieurs sont assez avancés ; enfin sur les huit pupes de cette espèce que j'ai examinées, quelques-unes ont des vestiges de pointes mousses au bout renflé postérieur. La coloration est d'un marron peu foncé. L'examen comparatif de ces trois pupes me ramène aux considérations que j'ai émises au sujet des larves. Il eût été bien difficile d'admettre à priori les différences que nous avons trouvées; on distinguera sûrement et facilement au premier coup d'oeil une pupe à'Heloniyza lineata d'une pupe à'ilelomyza tuberivora. Je le répète, l'étude des pupes ne doit point être négligée. Il» fsBlî«»rivoî*a Hob.-Desv., Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des sciences de l'Institut, t. II, p. 6/i2, 1830. — Macquart, nist. natur. des Ins. Diptères, t. II, p. ZilO (Suites à Buffon, Roret, 1835). Testacea pilis nigris, fronte emtennisque fiilvis, setâ antennarum pilis longissimis plumatâ ; thorace briinneo-rnfo maculalo nec non punctato ; alis Costa nervisque nigro-brunneis, viacnlis infuscatis • pedibus luteis ; femoribiis maris inflatis. — Longitudo très cum diinidia iisquc ad quatuor lineas (rquat (8 à 9 mill.). Habitat in sylvis ; super ubtegenlem Tiibcra terrant volitans (voy. pi. 2, fig. 9). Corps d'un jaune d'ocre, à poils noirs. Tète avec la face, les palpes et la trompe d'un jaune d'ocre clair ; joues un peu fauves; face presque gla- bre. Antennes h palette d'un fauve rougeàlre foncé, ovale, largement arron- (1) M. Léon Dufoiir (loc. cit., p. 46 et fig. 67) a indiqué ce caractèiT. Héaiimur l'a connu et parfaitement représenté (loc. cit., pL 27, fij^. 16), et c'est pour cela que je rapporte, avec M. Léon Dulour. la ligure 10 à ÏH. lineata. 80 Al. LABOULBÈ^'E. die el déprimée vers rexlréniilé ; style allongé, pliimeux, à poils très longs, au nombre de neuf à dix, de chaque côté (fig. 12). Front d'un beau roux fauve ; verlex d'un roux blanchâtre, avec la base des poils entourée d'un cercle d'un gris blanchâtre ainsi que le bord du triangle formé par les stemmates. Yckx d'un rouge sombre à reflets vcrdâtres, non velus ; oc'lles d'un rouge claii-. Les poils de la partie supérieure de la tète sont ainsi disposés : deux dirigés en avant et placés entre les ocelles postérieurs et l'antérieur (fig. 10) ; deux diriges en dehors, placés sur la ligne de l'ocelle antérieur et sur les côtés des précédents ; six sur le vertex et près de son bord postérieur; deux internes situés plus en arriére et entrecroi- sés ; deux latéraux à base assez rapprochée mais divergents au sommet (fig. 10) : ces derniers poils sont suivis de deux rangées de poils petits et contournant les yeux. Corscld d'un jaune d'ocre, finement moucheté de brun fauve avec des lignes de poils noirs entourés à leur base d'un cercle brunâtre ; les mou- chetures et les petits points rapprochés forment une ligne médiane bru- nâtre ; chaque petite moucheture brune donne naissance à un petit poil noir et couché. Une série de cinq longs poils noirs, dressés (fig. 10), diri- gés en arrière, existe de chaque côté de la ligne médiane ; deux nouvelles séries longitudinales de poils noirs se trouvent de chaque côté, l'une sur le bord latéral du corselet formée de trois poils el l'autre tout à fait sur le côté, allant vers la racine de l'aile et n'ayant que deux poils (fig. 10). Éciissoa ti'iangulaire, moucheté de brun comme le corselet, mais à la ligne médiane jaunâtre, quatre longs poils noirs, un de chaque côté sur les bords et deux vers l'extrémité. Flancs d'un jaune d'ocre à reflets soyeux, sans taches. AiUs un peu enfumées, côte ou bord supérieur bru- nâtre ou noirâtre, garnie de poils noirs ; nervures noirâtres avec un point marginal et deux taches enfumées ou noirâtres ; l'extrémité des nervures, au sommet de l'aile, est souvent entourée d'une tache noirâtre (fig. 9). Balanciers d'un bhtnc jaunâtre. Abdumca co\w\^o?>é de sept segments, à extrémité globuleuse et recourbée en dessous, (j*; plane, terminée par un oviducte, biappendiculée, Ç; d'un jaune d'ocre avec le bord postérieur des segments un peu plus foncé, el des bordures de cinq à six longs poils de chaque côté de la ligne médiane et au bord postérieur, deuxième segment ayant une rangée supplémen- taire el antérieure de deux poils latéraux ; dessous de l'abdomen du c? avec de longs poils mous et assez serrés. Pattes très différentes dans les deux sexes; cuisses grosses el arquées chez le c?, de grandeur ordinaire et di'oites, $. Chez le J, les cuisses an- térieures ont des poils mous el allongés situés en dessous el disposés sur deux lignes, huit longues soies raides cl noires situées eu dessus ; les Insectes tubcrivorcs. 81 cuisses intermédiaires ont en dessous seize à dix-sept soies, dont six plus longues et plus fortes vers la base, de plus une rangée latérale de quatre soies noires ; les cuisses postérieures ont des poils mous et allongés en dessous, avec rexli'('milé brunâtre, et six à buit soies sur le bord latéral. Tous les libias arqués, avec rextrémité un peu l)runàlre cbez le c? ; de plus un anneau brunâtre, près de la base, aux libias postérieurs. Les tro- cbanters des cuisses postérieures sont garnis d'une forte rangée de poils noirs, dressés et arqués. Chez la $, les cuisses antérieures seules présen- tent un léger renflement et sont légèrement arquées, les autres droites, les intermédiaires sans la série de soies raides et placées en dessous ; tro- cbanfers avec des poils noirs, simples. Dans les deux sexes, les cuisses et les tibias sont couverts de poils fins et noirs, couchés. Les tarses ont leurs trois derniers articles noirâtres, surtout chez les c?, qiii ont de plus et constamment le dernier article du tarse élargi, ainsi que la double pelote tarsienne qui est fauve en dessus, blanche en dessous ; les ongles sont grands, saillants et divergents. Chez la ?, les tarses ne sont pas fortement élargis à Textrémilé, la pelote peu grande ainsi que les ongles. En dessous, l'abdomen du mâle est garni de poils moelleux et allongés, noirâtres. VHciomyta tubrrivora, rapportée par ^îacquart à Vil. r/if/tintea de Meigen, en dilTére spécifiquement d'après M. Loew, à qui j'ai montré plu- sieurs des insectes que j'ai recueillis. Suivant ce savant diptérologiste, il serait éclos des Truffes données par i\[. Aube, outre Vllclomyza tubrri- vom c? et Ç, des individus de Yllelomyia liispanica Loew à hypopygium beaucoup plus grand. Je crois pouvoir dire que 1'//. liispanica n'est qu'une variété remarquable de la iubcrivnra, car sur le très gi-and nombre d'in- sectes éclos chez moi, je trouve les passages de l'une â l'autre de ces deux espèces (1). \!'Heiomy:a tubcrivora, que je viens de décrire sous ses trois états de larve, de pupe et d'insecte parlait, a été observée certainement par I\éau- mur. Ce grand naturaliste avait connu la Mouche et il l'a représentée, (1) Voici les caraclères recoiiiuis par M. Loi>w à la noiivrlle espèce qull a établie sur un seul iudivithi mâle, pris tlans le midi de rEsi»agne, le 2i septembre^ par M. Staudinger. 83. ki.«i|tanica LoEW, Uebci' die curopaischen Helomyzidse, etc. (Zcilsclirift fiir Enlom. des Vereius lui- sclilesisclie Insekteiikunde zu Bresiau, liioge à part, p. 27, 1859). Ex fusco lestacea, hypopygio pennagno, flavo, scia anlennarum pilis lon- gissimis plumald, pleurarum dimidio sitperiore niido, j'emoribus intentiediis infra setas aliqiiot iHilidas gereniibns. — Long. 3 1/i lin. (7 1/2 mill.). 82 Al. LABOnLBKNE. planche 8, figures 1 et 2 du deuxième Mémoire (tome V) ; mais il n'avait pas connu la larve, et il était resté indécis sur la pupe dont THélomyze était sortie (1). Je puis affirmer aujourd'hui que c'est de la pupe qu'il a représentée figure 6 de la planche 8, car cette pupe se rapporte bien à celles que j'ai étudiées. Mon savant collègue M. le colonel Goureau a consigné dans nos An- nales (2) les observations qu'il a faites sur les larves de VUrlomyza tube- rivora. Ces larves sont extrêmement pernicieuses pour la Truffe, elles la corrompent très proraptement en rendant par l'anus une matière blan- châtre qui, dit-il, en provoque et achève la décomposition. On reconnaît par le tact les Truffes attaquées, car celles qui cèdent sous la pression du doigt contiennent des larves et ne tardent guère à tomber en bouillie épaisse et fétide. Ces larves croissent rapidement et se changent en pupes soit dans la Truffe même, soit dans la terre environnante. L'Ilélomyze s'envole dès le commencement de septembre et paraît jusqu'à la fin d'oc- tobre; elle est commune dans les bois où se trouvent des Truffes, et sa présence y décèle l'existence de ces dernières. VHclomy:a Uibcrivora paraît répandue dans plusieurs parties de la France ; M. Goureau l'a prise à Santigny dans le département de l'Yonne, Réaumur avait reçu du Dauphiné les Truffes d'où cette espèce était sortie. J'ai déjà dit que les larves que j'ai étudiées provenaient du département des Basses-Alpes. Cette Uclomyzn a doux générations dans l'année, puisque M. Aube et moi l'avons vue éclore au printemps et M. Goureau pendant l'automne. Helomyza pallida et ustulata. Ces deux espèces, prises dans le midi de la France, ont été déterminées par M. Lucas (3), et elles sont signalées par MM. Tulasne comme faisant partie des Mouches ou Mmiscos des Rabassiers provençaux. M. Tulasne a remarqué dans ces Truffes des larves et des nymphes, mais il n'a pu obtenir des insectes parfaits; il a vu dans les environs de Ilians (Var), au commencement de décembre 18/i7, 1'//. pallida voltigeant çà et là solitaire, et paraissant se poser sur les gisements des Ti'uffes plus vo- lontiers qu'ailleurs, lléchauffée par les rayons d'un soleil brillant, cette Mouche était très agile. M. Tulasne a pu prendre au voi plusieurs indivi- 1^1) RÉvrMUR, Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes, (. V, p. 65, 17î0. (2) Annales de la Société Kntomologiqne de France, 1852, liull. i.xxv. — Voy. aussi la note rectificative de M. Léon Dufour, Annales de 1853, p. 383 et suiv. (3^ H. Lucas. Annales de la Société Entomologiqiie de France, 1848, Bull., p. l. InsccifS htbh'ivores. 80 dus de 17/. pallida ; ils exhalaient une odeur extrêmement pénétrante analogue à celle du Sahjrhim liircinwn, et ils la conservaient longtemps après leur mort (1). \:Hclomy:a ustulata vole, comme respèce précédente, au-dessus des terrains où Ton trouve des Truffes. M. Etienne Bonnet, d'Apt (Vaucluse), s'est assuré que les trufïiéres des environs de cette ville sont fréquentées vers la fin de Tliiver par VU. Ksfulala. !\1M. Ilequien, Lcveillé et Tulasne ont pris ou observé cette espèce à''llcloi>iij:adàn?. ces mêmes localités. 11. Bïnaaida Fallex, Ilelerom., 3, 1. — Meigen, System. Bescli- rcib. dor bekannten europaiscben zweiflugelingen Insecten, t. VI, p. 50, 1830 (2). Pallida, vwisttris abdoniinis Icnuiier fascts; ails immaculalis ; sela antcnnanim brcve jAumala. — Long. 3 1/2 lin. (8 mill.). K. usf saints^ ^Ieigex, loc. cit., VI, p. bk. Fcrniginosa, liypostomatr alho, pcdibus rufis, larsis anticis maris ci- lialis ; alis survis ii-ansvcrsis apicequc fuscis, macula Irigona apicali albu. — Long, h lin. (9 mil!.). Helomyza {indclirmiiur) . On trouve dans l'ouvrage précité de MM. Tulasne sur les Champignons hypogés, page 16Zi, la mention d'une Mouche de couleur jaune, observée par eux dans les Truffes, et que je rapporte sans hésiter au genre Helo- myza. La larve de cette Mouche s'était nourrie avec la substance des Tubev œstivum et mcsenlericum trouvés au bois de Vincennes à la fin de l'automne. , Genre CURTONEVRA. C. STABUL/VNS. Cette Muscide, très commune, est éclose en grand nombre chez M. Aube t't chez moi des Truffes gâtées provenant du déparlement des Basses-Alpes. (1) L.-R. et C. Tllasne, Funyi hypoya-i, p 161, 18.51. (2) M. I.oew, dans son excellent niémoiie siii- les II clomyzides d'Europe, pnblié dans le joninal d'entomologie de Brrslau , place le nom d' Helomyza pallida comme synonyme de 1'//. olens Metgen (tirage à pnrt, p. 40). .l'ai niaintenn le nom d'/7. pallida, uniquement parce qne les Mnscides déterminées par M. H. Lucas lui ont paru exactement se rap|iorter à la descriplion de Meigen que j'ai citée. Sti Al. Laboulbkne. M. Léon Diifour en a observé les métamorphoses (1). Je n'ai pas vu la larve ni la nymphe de celte Curtonctyra, et je me borne à reproduire les diagnoses données par mon vénéré maître en rappelant les descriptions de Bouché. CiartoBBCvra sîalîBïîaasy Fallen, Musc, 52, 32. — Meigen, Syst. Beschr. der europ. zweiflugeligen Insekten, t. Y, p. 75 (Musca). Cincrco subcasia ; facir albido-argcntea ; thoracr vittis quatuor nigrls ," abdominc niaculis cincrco-micantibus tcssclnto ; palpis , scidiili apice pedibusque fcrruf/inris, larsis funovwnquc basi nigris. — Long, h lin. (9 mill.). Habitat in domos ncc non arbovuni truncos fotiaque in umbrosis; fir- quens. Larva accpliala, cglindrico-conoidca, glabva, atbisl assure que les IrufTiôrcs des environs cVApt (Vaucluse) soûl liabilées, vers la fin de l'hiver, par VAnisoioina fcrrugiiica (1). Amsotoma ncEA. Villadini, ilans sa Monographie des 'rubci'aoécs, dit que le Lcoidrspicca ilévore iVéquemment, principalement à rétiil de larve, toutes les Trulfes, el surtout le Picoajwupcyi ('2). COLEOPTERES DE DIVERSES ESPECES. Je i'éunis sous ce litre plusieurs Coléoptères observes dans les Truffes, mais dont les uns ne s'y trouvent pas ordinairement et dont les autres n'ont été déterminés que d'une manière approximative cl seulement géné- rique. M. (iuérin-Ménevilie a dit à la Société entumologique de France que le Bolboccras (jallkus a été pris en grand nombre, principalement par Alli- bert, dans l'intérieur de la Truffe; M. Guerin-Méneville en a conclu que ce Coléoplère pourrait aider à la recherche des Truffes en indiquant leur gîte (3). Je ferai remarquer la rareté du Bolboccras, qui doit être plus dif- ficile à trouver que les Truffes elles-mêmts ; mais il n'est pas moins prouvé que le Bo/bocrras est tubérivore. Deux autres Coléoptères de la famille des Scarabéides ont été rencon- trés dans les Truffes, suivant M. Léveillé (/i). Ce sont les Hannetons sols- litial et horticole {Ulu.:otroqus solstllinlis et Phyllopcrtn horticola). (1) I,.-K. l'I (',. TULASNE, Fungi lii/pofjœi, p. 16i. — Je pense (iiie celte espèce (VAnisotoitia doit êtiT rapportée à VA. calcarala Ii.i.igfu-Erichson, qui a pour s>non_vme VA. fevTuqincu Schmidt. ( Vny. haime I.ntoinologiqiie fraiiraisc, l. I, p. 317. (2'' Car. Vittadim, Monn(jraplita Tuberaccarum, Mediolnni, 1831. — In Tn- heiibiis omnibus ast, piperipuè in Piroa juniperi observandum occuirit... fiijns parcuclijnia ab Insecloruni (Lejodes pircu) larvis passini ei-osuui (p. 84, note 1). (3) Annales de la Société Entomolosifine de l'i'ancc, 1852, Uull., p. i.\x\i. ';'*) LÉVEILLÉ, loc. cit., aiiiclc Tubéracccs, t. Ml, p. 723, 18î8. 9ft Al. Laboulbène. Leur présence me paraît devoir y être tout à fait accidentelle. J'en dirai autant du Bostriclie capucin {Apalc capucina) mentionné par le même au- teur (1). Dans un \îé!noii'e sur la production spontanée et artificielle des Trulles, il est dit que :\I. Mncenl Amoreux (2) a observé un Tcmbvio parmi les insectes qui vivent aux dépens de ces précieux tubercules souterrains. Je dois rapporter ici une espèce (Tlloinalola très voisine, d'après M. Aube, de ïauLuiiuudis, et que î\l. le colonel Goureau a trouvée dans une boîte où il avait renfermé des Trufles gcâlées. Cet insecte paraît à M. (joureau être né dans cette boite et y avoir subi ses transformations. Enfin plusieurs petits Coléoptères, non déterminés, sont mentionnés par MM. Tulasne comme vivant dans les Truffes (3), et M. Léveillé signale le Gibbiwn scoiias comme tubéi'ivore; mais je dois faire observer qu'il s'agit de Truffes desséchées et renfermées dans les collections botani- ques {h). § 3. LÉPIDOPTÈRE. — TINÉIDE. MM. Tulasne, dans leur ouvrage sur les Champignons hypogés, page 16/i, ont signalé dans les Truffes d'été et mésentériques du bois de Vincennes, récoltées à la fin de l'automne, la présence d'un petit Lr/;jWopfn-c du genre des Tcifjiics. Ils ne parlent pas de la chenille ni de la chrysalide. § h. MYRIAPODES. On trouve, d'apiès M. Léveillé (5), dans la substance des Truffes, et surtout quand elles commencent à se gâter, des Scolopendres et des lulcs. (1) I>iîvEi)Li,É, lor. cit., t. XIF, p. 723. (2j BoucHiiT-Doi'MENtQ, Aouvellcs observations sur la production.... des TnilTes (Bulletins de la Société d'.igriculture du dépailement de llîerault, 29'' année, p. 301 et 305, 1842 . (3) Fungi hijpoijiri, p. 164. (4) LÉVEILLÉ, loc. cit., I. Mil, p. 473. — Voici l'indication : in Fungis exsiccatis praîsertim in Tuberibus. (5) Î.ÉVEiLf.É, Diclionnaire universel d'Histoire naturelle, t. XII, p. 723, 1848. Insectes lubcrivons. 95 En résumé, nous sommes autorisés à dire, par ce qui précède, que les Truffes nourrissent, un grand noniljrc d'espèces d'insectes, principalement de Diptères, dont les larves ont clé rencontiées tour à tour dans plusieurs espèces de Champignons et même dans d'autres matières riches en azote (Phora). Le genre Hclomyza est surtout tubérivore, mais il ne Test pas exclusivement (1), et nous voyons qu'il en est de môme pour beaucoup d'autres genres qui sont plutôt Ibngivores que tubérivores ; nous trouvons enlin des insectes Coléoptères, Lépidoptères et des Myriapodes vivant dans les TrulTes comme dans d'autres substances azotées. Ce point établi, nous devons maintenant prouver que s'il y a beaucoup de Mouches et beau- coup d'autres insectes tubérivores, aucun de ceux qui ont été observés, et que nous avons examines, n'est organisé pour produire les Truffes, et partant que les insectes prétendus Irufftgaws n'existent pas. CHAPITRE n. Réfiitalioii de l'erreur qui a fail altrihucr les Truffes à la piqûre d'un insecte. La réfutation suivante semblera peut-être inutile à mes collègues; mais je les prierai de remarquer combien il est important de détruire une erreur qui s'appuie sur un fait observé par des personnes de l)onne foi. L'interprétation seule de ce fail n'est pas exacte, elle est même complè- tement fautive (2). J'espère d'ailleurs en finir avec cette question et appor- ter la conviction dans les esprits, en fournissant aux cultivateurs de Trufles les données entomologiques invoquées par eux à plusieurs reprises. (1) M. Léon Dufoiir a observé que « l'espèce de larve varie dans le même Cham- pignon suivant la saison et l'àse de celui-ci ; ainsi en septembre le BoJeJus pineto- rum nourrit une quantité prodigieuse de larves d'une Muscide du gcnve H clomyza, et en décembre il est peuplé de celles du Mycetophila inermis, qui est une Tipu- laire. « (Annales des Sciences naturelles, loc. cit., t. Xll, p. 8.) (2) .le recommande la lecture d'un bon travail de M. I). Ci.os combattant celle erreur : Origine des Cliamiiignons ; la Trufïe et sa culture (Revue de l'Académie de Toulouse, livraison d'avril 1858, tirage à part en brochure in-8", 12 pages). 06 Al. Laboilbè>e. Depuis 1res longlunips on s'esl aperçu que des .Mouches voUigoiil au- dessus des terrains où les Trulles se sont développées. Les ouvriers truf- tiers ou rabassicrs connaissent, sous le nom de Mouscoas des Rabassos ou Mouclies des Trulles, diverses espèces (ÏHilomy-.a (1). I.a présence des insectes tubérivores sur les gisements des Trulles ou dans l'intérieur de c^s tubercules a été constatée par dos naturalistes éminents; les citations tiiivantes le pi'ouvent d'une manière catégorique. Garidel (2), qui professait à l'École de Montpellier au commencement du siècle dernier, dit expressénient, après avoir indiqué la manière de clier- cher les Truffes avec les pourceaux ou les truies : « Il y a une autre ma- nière de ùécouvrir les Truffes qui est connue de peu de gens et que j'ai moi-même observée : c'est lorsque le jour est serein et calme et que le soleil reluit sur ces endroits, on s'aperçoit d'une nombreuse quantité de Moucherons qui s'élèvent, de l'endroit où est cachée la Truffe, à la hauteur de deux ou trois pieds. Si l'on creuse justement au point de la terre d'où s'élèvent les Moucherons, on découvie ordinairement la Truffe, qui est assez souvent gâtée : c'est ce qui m'olilige de croire que les vers que l'on trouve ordinairement dans les Trulles que l'on creuse l'été sont les œufs éclos de ces insectes. Ces vermisseaux, qui sont d'une couleur blanche, sortent dans la suite des trous delaTruffeet de la terre en forme de Moucherons. I-es Truffes où l'on trouve ces vers n'ont ni l'odeur ni le goût des autres : je parle de celles de l'été sur lesquelles j'ai fait plusieurs fois ces observations. » La justesse des réflexions de Garidel est frappante ; il avait très bien apprécié la présence des !\!ouclierons au-dessus desTrufles dont ils étaient sortis ; il croyait que les œufs éclos de ces Moucherons produisaient des vermisseaux qui se chaugeaieiit ensuite en insectes ailé.s. Quanta savoir à quelle espèce appartenaient ces insectes, il est permis de conjecturer qu'il s'agit peut-être d'une Tipiilaiir vivant dans la Truffe d'été? Le comte de Borch, dans sa deuxième lettre sur les Truffes du Piémont, adressée au coiule Morozzo, a parlé de deux espèces d'insectes (S) qui (1; Lps Truffes sont ap|ieli'c.s Rabdssos par les l'rovciiçaiix ; les ouvriers IruHiers portent le nom de lîahassiers ou liahassaïres, et les Mouches des Truffières celui de Muiiscous des Itabassiers ou llabassaîres, I.(s ouvriers qui récolleut les Truffes dans le l'oilou soril ciuinus sous la Uésigua- lioH de TnilJleurs ou do Tnif/icrs. (2) Garide!., llisloire des plantes qui naissent aux environs d'Aix et dans [ilusiturs autres endroits de la Provence, p. 474 et ^i75, 1715. 3) Ue Borch, Lettres sur les Truffes du Piémont. Milan, 1780. Insrcli's lubèri.vovt'S. 97 indiqueraient la présence des TruOes. « Lorsque les Truffes sont inùres, on voit voltiger alentour de l'endroit qui les produit des Mouches hh^ies; mais lorsqu'elles sont dans un état de putréfaclion, ces Mouclies dispa- raissent et sont remplacées par d'autres tout à l'ail noires. J'ai eu occasion d'examiner ces insectes dans ces dilîérents étals » (!'. olx.) V Les Mouches bleues proviennent d'un petit ver blanc ayant une tète noire et deux poils bi'uns à rextrémité ; le nid de cet insecte se trouve dans la Trufie même, au milieu d'une petite cavité' noire qui recèle son germe. En grandissant, ce ver change plusieuis fois de couleur : de blanc il devient couleur de café au lait, puis brun rouge, ensuite il passe à l'éiat de chrysalide et s'enferme dans une coque blanclip qu'il s'ourdit lui-môme, enfin il sort de ce cocon en forme de Mouche bleue. » (P. 3/i et .35.) « Les Mouches noires doivent leur naissance h un ver brun, qui noircit toujours plus en avançant en âge, qui dans l'état de chrysalide se revêt d'un cocon brun à peu près comme celui des Teignes, et puis, au moment de sa métamorphose, reparait sous la forme d'une longue Mouche noire. » (P. 35.) Le comte de Borch renvoie à la planclie 3 qui accompagne ses Lettres ; mais le dessin très imparfait et l'enluminure grossière des figures ne permettent pas de reconnaître les insectes dont il a voulu parler. Bosc a rapporté la Mouche noire (F ei G de la planche 3) à une Tipule ; je n'oserais le faire avec certitude. Quant à la Mouche bleue, h^ doute est encore plus grand. Le ver {A), s'enveloppant d'un cocon et vivant dans une cavité de la Truffe, rappelle, par sa couleur et son extrémité pourvue de deux poils, la larve de VAni- suhmui: mais il n'est pas fait mention des pattes, et la figure de l'insecte parlait {€), d'un bleu cendré avec deux gros points l'ouges sur les côtés de la tète, est, à mon avis, inlraduisilde. On dirait une Mouche mal venue ou un Coléoptére à élylres courtes, et on comprend que M. Viltadini, dans sa Monographie si eslimée, ail regardé ces figures comme imaginaires, l'our moi, je suis convaincu que le comle de lîorcli parle d'un fait vrai, mais qu'il a très mal représenté les insectes dont il fait mention. iîosc, lorsqu'il demeurait sui' la chaîne calcaire située entre Langres et Dijon, avait souvent reconnu la jilace où se trouvaient des Trufi'es mûres, vers la fin de l'automne, à la présence de potiles Tipules : « Quand le soleil luit et à neuf heures du malin, il faut, dit-il, se pencher et regar- der horizonlalemenl la sn.rlace de la lerrc pour voir ime colonne de Ccs 98 Al. LADOL'LBÈ^E. petites Tipules, à la base de laquelle on n'a qu'à fouiller avec une pioche pour trouver les Truffes d'où elles sortent (1). » J'ai noté précédemment les observations de :\I\Î. Tulasne, Léveillé, Gu- bler (2), etc., signalant les Alouches du genre Ilclomyzn qui se plaisent dans les départements méridionaux du Vaucluse.du Var, des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes, sur la terre où sont les Truffes et qui en indi- quent le gisement aux gens du pays. M. Goureau a fait des remarques analogues à Sanligny, dans le département de l'Yonne, pour VHilomyui tubcrivora (3). M. Ravel, de Montagnac, dans les Basses-Alpes, insiste beaucoup, dans deux Mémoires que j'aurai à discuter, sur la présence des Mouches au-dessus des truffières. « Ces Mouches voltigent constam- ment à la hauteur de 30 à 60 centimètres, au plus, au-dessus du sol, et ne craignent pas le froid (/i) ; depuis des siècles, les paysans sont guidés dans la recherche des Trulles par ces Mouches (5). » D'après cet exposé, il me paraît hors de toute contestation que des in- sectes, et notamment des Diptères, voltigent au-dessus des truffières dont ils sont sortis ou qu'ils recherchent pour aller y déposer leurs œufs. J'ai déjà dit qu'un auteur célèbre, M. Viltadini, a soutenu que les insectes des truffières ne sont pas spéciaux et ne diffèrent point de ceux des autres Champignons; il nie que ces insectes aient l'habitude de se réunir en essaim, et il affirme que les Milanais ne cherchent point les Truffes sur leur indication : les figures publiées par le comte de Borch lui paraissent tout à fait imaginaires (6). Je ne puis accepter celte opinion dans sa ri- gueur, car les espèces CCHclomyza dont nous connaissons les larves sont tubérivores ; et d'ailleurs, en supposant que les insectes dont les larves vivent dans les Truffes se nourrissent aussi dans d'autres matières azotées, il n'en reste pas moins prouvé que ces insectes indiquent les truffières, ainsi que Bosc cl beaucoup d'autres l'ont constaté. Par conséquent, la pré- sence des insectes au-dessus des gisements de Truffes est incontestable ; mais c'est le seul fait vrai dont on ait jm déduire une interprétation (1) Bosc, article Truffe du Nouveau Dictiomiairc d'Histoire naturelle, t. XXXIV, p. 658, Paris, Détervillc, 1824. (2) lîuUetiii de la Société Botaniiue de France, t. VIII, p. 235, 1861. (3) CouREAU, Annales delà Société Entomologiquedc France, 1852, Bull., \i. lxxV. (4) Ravel (de Monlagnac;, Culture de la Truffe, deux Mémoires publiés à Paris en 1857; IT Mémoire, p. Il, et 2*^ Mémoire, p. 8. (5) R.vvEt, 2' Mémoire, p. 11. (6) C. ViTTADiNi, Monoyrnphiu Txiberaceanun, p. 87, note 35, 1831. Insectes iabcrivores. 99 erronée du rûle des insectes par rai)porl aux 'l'riiffes, car ces insectes, loin de les produire, ne font que s'en nourrir. Pour le prouver, je vais examiner successivement les questions auxquelles cette présence des in- sectes dans les trutrièros a donné lieu, et discntci- : 1" Si les insectes lu- bérivores peuvent provoquer le développement des Truffes et s'ils sont gallicoles ? 2° La Truffe est-elle une galle végétale ? 3" Enfin, si la Truffe n'est point une galle végétale, qu'esl-elle léellenienl ? l"* I>es Bn.soctcs fjui vivent tlaiiM les Truifcs somt-il» gallicoles et peuvent-ils provociuer le développement d'tinc TriilTe comme celui «I-unc Galle végétale? Si les insectes tubérivores ont fixé l'attention depuis des siècles, suivant Texpression de M. Ravel, depuis un temps très reculé aussi on a fait jouer aux insectes un l'ôle plus ou moins bizarre ou liypotliétique dans la pro- duction de ces tubercules. Dumont (1), dans l'exposé de ses voyages, publiés en 1G99, rapporte l'opinion d'un sieur Clary, avocat provençal. Les Truffes sont « un amas d'un certain suc de la terre.... elles se pouiTissent dans la terre au com- mencement de l'été, et de leur corruption s'engendre toujours une grande quantité de papillons erunc espèce particulière » qui servent à la généra- lion de nouvelles Truffes. « Cela arrive par le frai de ces animaux dans de certaines fentes qui se font en terre au lieu où les Truffes avaient pourri... Aussitôt après, les crevasses se referment et les Truffes y viennent une autre fois. » Quels sont ces papillons d'une espèce particulière ? Faut-il y voir quel- que Tinèidc analogue à celle observée par M. Tulasne, ou est-il simple- ment question d'une Mouche colorée, d'une llelomyza? Quoi qu'il en puisse être, on voit que ce n'est point d'hier qu'on a pensé à attribuer, en Provence, la production des Truffes à l'infiuence des insectes. En 1847, M. llohert crut reconnaître que la Truffe se formait sur les racines des chênes « à l'exlrémité des filaments devenus capillaires et imperceptibles. » Ne pourrait-on pas admettre, pensait-il, que les Truffes sont des noix de galle souterraines, qu'elles doivent leur origine « cà une circonstance à peu près pareille i\ celle qui donne lieu sur la feuille de (I) Dumont, Voyages en France, en llalie, elc, p. Iî4 et 14ô, 1C99. 100 Ai.. Labouldéne. certains chênes blancs à cotte espèce d'excroissance iroù résultent les noix de galle, c'est-à-dire à la piqûre de quelque insecte (1). » M. ilavel, sans connaître le travail de M. lîobert. a eu la même idée, et il a pensé que la Ti'ulTe était une galle végétale. M. Ravel a basé sur cette donnée une culture de la Truffe, car cette dernière « n'est autre chose qu'un accident produit dans la végétation du chêne par la piqûre d'une Mouche qu'il appelle trufilgène (2), » La Truffe ne pourrait exister, pas plus que la noix de galle, si l'insecte qui la produit n'existait point. « La galle et la Truffe sont toutes les deux l'ouvrage d'un insecte qui a voulu mettre sa couvée à l'aliri et préparer une pâture à ses larves (o). » On voit iiettemenl quelle est la croyance de AIM. Robert et Ravel sur la production des Truffes. Leur manière de voii' a été partagée par d'ho- norables agriculteurs, mais peu familiarisés avec les études entomologi- ques et botaniques, et récemment M. Valsei-res (/i) a reproduit les opinions de MM. Robert el Ravel en leur accordant toute créance et en appelant sur elles une sérieuse attention. i\ous trouvons, dans les deux Mémoiies de M, Ravel sur la culture de la Truffe et dans le roniple rendu de M. Valserres, les assertions qui leur ont fait attribuer les TrulTes à la piqûre d'un insecte. M. Ravel dit qu'il y a autant de variétés de Alouches qu'il y a de variétés de 'l'rulTes, mais il n'a pas déterminé ce^; diverses variétés de ;\Iouches. « Il existe plusieurs espèces de Mouches truffigènes, et celle qui produit la TrulTe noire n'est certainement pas la même que celle qui produit la Truffe blanche (5). » « Méconnaissant le rôle capital, dit M. Valserres, que laTipule joue dans la production de la Truffe, c'est à peine si les naturalistes nomment ce Diplolèpe dont les espèces varient comme les Truffes elles-mêmes. Aussi, en cet important sujet, l'histoire naturelle est-elle comphHement à re- faire (6). » Je réponds que la détermination des espèces trinsectes qui vivent dans les Truffes et qui se nourrissent de leur substance est aussi précise que possible. Les mœurs de ces petits animaux sont parfaitement connues, ainsi que je l'ai démonlié. Je puis aflirmer que parmi ces insectes il n'en (I ■> Robert, Aperçu sur riiisluire iialiirollo des Truffes cl leur mode de prodiiclion. (Comptes Rendus des séances de l'Aeadémic des Sciences, l. XXIV. p. GG et 07, 1847.) (2) RWEt., De la fullure de la Truffe, 1er TMémoire, p. 7. (3) RwEi,. loc. cit., i"-"- Mémoire, p. 7 et 8. U) Valserres, Annales de l'agriculture française, ô* série, t. XXF. p. 184 et suiv., 15 mars 1863. (5) Ravel, loc. cit., 1^' "Mémoire, p. 10. [&', \ AI.SF-UaES, loc. cit., p. 190, Insectes tubérivorcs. 101 existe aucun qui soit Tarlisan ou l'auteur d'une galle végétale, il n'y a auciui llyraéiioptère gallicole, aucune Diplolèpe ; la seule Mouche à quatre ailes sortie des Truffes est un parasite des autres Diptères, un ichneumonien. M. Goureau a fort bien établi ce fait en indiquant les insectes qu'il avait observés dans les Truffes, et en signalant une espèce d'Ah/sia parasite des autres larves tubérivores (1). Entrons au cœur même de la discussion et prouvons que pas un seul des insectes vivant dans les Truffes n'est gallicole. La Tipule dont il est question dans le deuxième Mémoire de M. Ravel et dans le compte rendu de M. Valserres est ime espèce de Tipulaire fongivore appartenant au genre Sciarei. Il est probable aussi que la petite Tipule que Bosc avait remarquée se rapportait à ce genre. Or, ces Tipulaires ne sont pas gallicoles comme les Cécidomyies et les Lasioptères, car elles se déve- loppent dans les matières végétales en décomposition, dans le fumier, dans les Champignons de diverses espèces, etc. J'ai décrit récemment les pre- miers états de \diSciara Bigoii (2j, dont les larves se trouvent par miUiers ilans le fumier aux environs de Paris. Les Coléoptères observés dans les Truffes ne sont pas gaUicoles ; ou sait qu'un petit nombre de Ceutorhyncims et de quelques autres genres de Curculinnites peuvent produire, rarement, des galles sur les végétaux qu'ils habiti'Ut ; mais ni VAnisotonm, ni le Bolbocerets, ni aucun des Coléoptères tubérivores, n'est gallicole. Les cavités creusées dans la Truffe, soit par la larve précitée du comte de Borch, soit par la larve de Y Anisotoma, sont établies dans un tissu déjà formé; ces cavités sont entièrement semblables à tous les trous, à toutes les galeries creusées dans le bois et dans les végétaux par les vers ou par les insectes parfaits, et personne n'a jamais pensé que les loges où les Xylophages se méta- morphosent fussent des galles. L'entomologiste, s'occupant des mœurs des insectes, est obligé d'admettre comme vérité démontrée l'absence complète d'un insecte gallicole trouvé dans les Truffes. M. Ravel affirme que les Mouches voltigent sur les truffières l'été comme l'hiver : « Ce qui la distingue de la Mouche ordinaire, c'est qu'elle ne craint pas le froid et résiste à une température assez élevée en se blotlis- (1) Goi'REAU, Annales de la Société Knlomologiqiie de France, 1852, Bull., p, Lxxvi. (2) Annales de la Société Entomologique de France, 1862, p. 105 et suiv., pi. 2, fig. 5. h' Série, TOME IV. 7 102 Al. Laboulbène. sant sur la terre (1). » On verra « au cœur de l'hiver les Mou es Iruffi- gènes, pleines de force et de vitalité, se mouvoir en tous sens sur l'em- placement des truffières; il n'y a qu'un vent violent et un fi'oid sec qui les engourdissent et qui les fassent blottir sur la neige, car la plus forte couche de neige ne les fait point périr (2). » Il s'agit évidemment de Mouches d'espèce et même de genre très diffé- rents qui vivent dans les Truffes pendant l'été et pendant l'hiver; les insectes mentionnés par Garidel dans la Truffe d'été ne sont pas les mêmes que ceux observés pendant l'automne par M. Goureau dans la Truffe noire. M. Ravel a lui-même signalé la différence des larves « qui, vers la fin de mars et d'avril, dévoreront les Truffes complètement et ne laisse- ront à la place du précieux tubercule qu'une matière noire semblable à du charbon pilé (3), » et celles de la Truffe blanche d'été « qui se con- tentent de la sillonner dans tous les sens et d'y pratiquer une infinité de petits trous, comme on le remarque en la coupant en tranches (ù). La génération de la nouvelle truffigène n'est arrêtée que par le défaut de chaleur pour l'éclosion de la ponte; mais une fois commencée elle conti- nue pendant cinq, six et sept mois de l'année, et cette multiplication d'insectes devient innombrable (5). » Cette durée illimitée et cette diver- sité inexplicable dans la Mouche prétendue trufTigène n'avait pas échappé à M. Valserres, qui s'étonne de « cette pérennité contraire à toutes les règles de la science, « et «d'une exception faite en faveur de la Tipule non soumise à la loi qui régit les êtres inférieurs (6). » Mais, qu'on veuille bien se le rappeler, il y a diverses espèces, un grand nombre d'espèces de Mouches vivant dans les mêmes Truffes et se succédant tour à tour dans leur éclosion. Les Helomyza, les Curtoncvra et autres Muscides à larves pseudocé- phalées et à pupe formée de la peau même de la larve, n'ayant que des allures généralement peu agiles, paraissent deux fois dans Tannée et volent sous les rayons les plus chauds du soleil ; elles ne forment pas d'essaim. Les Tipulaires vraies, si différentes à l'état de larve et de chrysalide, sont d'abord sous l'aspect de vers blanchâtres à tête d'un noir de jais, puis revêtues d'une enveloppe extérieure munie de saillies et rappelant (1) Ravel, 1" Mémoire, p. il. (2) Ravel, 2e Mémoire, p. 8. (3) Ravel, 2' Mémoire, p. 8. (4) Ravel, 2« Mémoire, p. 9. (5) Ravel, l<:r Mimoirc, p. 9. (6) Valserres, loc. cit., . 191. Insrctrs tubérlvores. 103 celle des Lépidoptères diurnes ; ces Tipulaires hibernent assez facilement. Elles forment des essaims ; on les voit pendant les journées les plus froi- des, mais sereines, tourner, s'élever, redescendre ; elles ont des habitudes spéciales : ce sont les Mouches chorwas agmles de Linnée. Ces diverses espèces ont leurs mœurs particulières et se reproduisent à leur manière dans les Truffes, tant qu'elles en trouvent ; à défaut de Truffes elles choi- sissent d'autres matièi'es azotées, et elles ne sont pas plus gallicolcs ou gaUigencs les unes que les autres, elles ne sauraient l'être en aucune façon. Voici comment se produit la Truffe suivant M. Ravel : « La Mouche trufhgène, que Ton remarque voltigeant constamment en hiver sur la place des truffières, autour des chênes producteurs des Truffes, pénètre dans la terre, atteint les racines chevelues et les pique h leur extrémité pour dé- poser ses œufs; la piqûre détermine le jet d'une goutte laiteuse La Truffe étant formée, les racines piquées par la truffigène meurent et la Truffe, abandonnée à elle-même, grossit et se développe avec le secours de la terre et de l'air. Voilà pourquoi ceux qui se sont occupés de la Truffe n'ont jamais pu y reconnaître ni germe, ni radicule, ce qui prouve qu'elle n'est pas un produit végétal (1). » J'ai reproduit intégralement ce passage qui renferme deux erreurs, à savoir : le rôle de la IMouche et celui de la nature de la Truffe. Je ne répondrai actuellement qu'à la première, en rétablissant les faits relatifs à la Mouche prétendue truffigène. Quand les Mouches femelles pénètrent dans le sol après en être sorties au moment de leur éclosion et s'être accouplées, c'est pour aller y pondre sur les Truffes ; mais ces insectes, dépourvus de tarière analogue à celle des Diplolèpes, des Tenlhrédines, etc., et n'ayant pas d'oviscapte pour entailler une racine si minime qu'on la suppose, ne peuvent absolument pas piquer le tissu végétal ou les radicules fibrillaires du chêne. Combien Garidel et Bosc, ces observateurs consciencieux et ne voulant pas torturer les faits pour les plier à une théorie, avaient mieux jugé la question ! Nous arrivons après eux à conclure sûrement que le seul fait réel parmi toutes ces assertions étranges, c'est la présence des Mouches dans les truffières, parce que ces Mouches recherchent les Truffes pour y déposer leurs œufs. (1) RA.VEI, («r Mémoiro, p. 8. loi Al. Laboulbène. 2" lia Truffe n'c.^t point une Galle végétale. Après avoir démontré à nos honorables adversaires, par l'exomen rigou- reux des insectes dits trufTigènes, que pas un seul d'entre eux n'est galli- cole, il nous sera facile de prouver que la Truire n'est point une galle. Notre vénéré maître M, Léon Dufour, dont l'autorilé dans ces questions complexes est si grande comme entomologiste et comme botaniste, a voulu combattre cette eri'eur. Kous ne pouvons mieux faire que de résumer ce qu'il a dit : « Une galle, pour mériter ce nom, a non-seulement besoin d'être fixée au végétal dont elle emprunte les sucs nouriiciers mais la larve ou les larves qui en provoquent la formation, et dont l'existence initiale coïn- cide avec cette galle, s'établissent dans une ou plusieurs loges ou coques particulières (1). )) Tiien de semblable ne s'observe dans la TrufTe, à quelque âge que vous en étudiiez la structure intime. Demandez plutôt au fin gourmet, à l'artiste culinaire s'ils ont jamais trouvé des vers dans les Truffes fermes et parfumées même les plus grosses, ils vous diront : non. Mais s'ils rencontrent un tubercule mou et infect, ils le repoussent bien loin, et ce tubercule fait la fortune de l'cntomophile. » La Truffe n'offre ni les caractèi-es extérieurs, ni les divisions ou les ca- vités intérieures d'une galle végétale. Elle ne ressemble en aucune manière aux galles des Diplolèpes, ni à celles des Ccidorlujnclms, ni à celle des Cécidomyies ou des Apindicns. On connaît, depuis longtemps déjà, la galle souterraine des racines du chêne produite par le Cynips aphra Fabh. (2). Voyez combien elle diffère de la Trulfe : elle est ligneuse, avec une cavité où est éclos le Diplolèpe gallicole, et elle n'a aucune espèce de rapport avec la masse charnue du précieux tubercule. L'une est dure, constituée par du tissu hypertrophié, par des cellules végétales et des closlres ou vaisseaux aériens du chêne ; l'autre renferme des ulricules spéciales de tissu cellulaire, et dans les sinuosités qui la parcourent se déposent des germes particuliers, des spores, corps reproducteurs de la Truffe. Les œufs et les larves d'insectes ne font jamais partie intégrante, ou nécessaire, d'une Truffe normale. Leur présence y est accidentelle. (1) L. Dufour, Oiidiiuc cliose sur les Truffes. (Comptes Rendus des séances de l'Aondémie des Sciences, t. XLIII, p. 1031, 185G). (2) Voyez une note de M. H. Lucas dans ces Annales, année t86l, Bull., p. civ. Insectes tubcrivorcs. 105 3" l,a TruSfe esJ nn C'h;>nipignon feypogë. Si la Truffe n'est habitée par aucun insecte gallicole, si elle ne peut être produite par aucun de ces mêmes insectes qu'on y rencontre à l'état de larve ; si la Truffe, en dcflnitive, n'est point une galle végétale, qu'est- elle donc ? La réponse est des plus faciles, des plus catégoriques dans l'état actuel de la science : la Truffe est un Champignon souterrain ou, en d'autres termes, un Champignon hypogé. Ce serait être bien injuste et bien peu reconnaissant envers les savants dont les œuvres resteront comme un modèle que de ne pas citer ici les magnifiques travaux de Wû. Vittadini, Léveillé et Tulasne, car on y trouve la démonstration la plus complète que la Truffe est un Champignon. Elle l'est par son organisation et même par son mode de développement. C'est pour n'avoir voulu apprécier que certains états de son évolution, par exemple l'âge adulte ou de maturité, que les auteurs anciens ont soulevé des controverses fort vives. Mais déjà l'analogie avec les Champignons était prouvée : les insectes viennent la confirmer. Car les mêmes espèces dé- vorent à la fois les Truffes et les Champignons aériens ou croissant à la surface du sol, et on sait quel est le tact botanique des insectes qui, ne trouvant pas la plante dont ils se nourrissent, vont s'établir dans une espèce du même genre ou, à son défaut, dans une plante de la même famille, et cela avec une sûreté qui fait l'admiration du naturaliste (1). , Quand on coupe une Truffe parvenue à l'époque de sa maturité, on voit qu'elle est formée d'une partie charnue intérieure parcourue par des veines sinueuses et dont la direction varie suivant les espèces. Daus la Truflè plus jeune, ces mêmes veines sont larges et forment des cavités sinueuses très irrégulières ; on peut s'assurer que ces veines ou cavités communiquent entre elles et aboutissent finalement à une ouverture uni- que ou à une dépression ; d'autres fois les veines répondent à plusieurs orifices situés à la surface. En comparant les deux Truffes jeune et à l'état de maturité, on s'assure que les cavités de la Truffe jeune se sont amoin- dries quand elle s'est développée, parce que les cloisons de ces cavités se sont épaissies; il s'est formé là un tissu qui finalement a produit à la sur- (1) Voy. I.Éo>' DCFOLR, Annales des Sciences naturelles. S' série, t. v, p. 9, 1846. — E. Perris, Annales de la Société Entoniologique de France, 1863, p. 465. 106 Al. Laboulbène. face interne des lilanients et les corps reproducteurs de la Truffe : les Ihèques et les spores développées dans les thèqiics (1). Nous ne trouvons dans la Truffe, si extraordinaire en apparence, qu'une structure analogue en réalité à celle d'autres Champignons, car c'est une masse charnue, ou glcba, dont la surface externe foinie une enveloppe, ou un ■pcridhim, renfermant des cavités étroites, sinueuses et revêtues d'un tissu spécial, tissu dont les cellules peuvent produire dans leur inté- rieur les corps reproducteurs ou spores. Que le lecteur nous prête encore une attention soulenue, et veuille bien réfléchir que la structure de la Truffe ne peut être bien appréciée que par la comparaison de ce Cryptogame souterrain avec les autres Crypto- games vivant à la surface du sol. Or, tout Champignon (et par exemple le Champignon cultivé) résulte d'un myccimm. ou ihallns végétant sous terre ou sous les écorces des arbres, etc. Ce mycélium, qui ressemble à un feutre, à un amas de filaments blancs, forme le blanc de Champignon dans les couches où pousse l'Agaric comestible des marchés. On peut compa- rer ce mycélium, cet amas byssoïde, ces filaments, à la racine souterraine de certaines plantes, et le Champignon lui-même n'est en réalité qu'une production finale de ce mycélium, production comparable Ji certains fruits composés et renfermant les spores. Mais, dira-t-on, la Truffe n'a pas de mycélium, elle se développe par les spores q.ui grossissent et elle diffère de tous les Cryptogames sous ce rapport. Erreur, la nature a été prise sur le fait, et c'est à M. Tulasne que la science est redevable de cette observation si remarquable ('2) ; ce savant botaniste s'est assuré que le sol des truffières du Poitou était, au mois de septembre, traversé par des filaments blancs, cylindriques et byssoïdes, ayant trois à cinq millièmes de millimètres de diamètre. Ces filaments se continuaient avec un mycélium entourant les jeunes Truffes, grosses comme une noisette ou une noix, et formaient autour d'elles un feutre blanc très dense de un à trois millimètres d'épaisseur. Il faut lire dans l'ouvrage de M. Tulasne cette observation si concluante re- cueillie sur la Truffe noire des gastronomes. Je me contente de dire ici que le fait est probant : la Truffe jeune est entourée d'un mycélium et provient de ce mycélium tout comme les autres Champignons des genres Balsomia, Terfczia, Dclestria. (1) L.-R. et C. Tt]i.ASNE, Fungi hypogœi, Histoire et Monograpliie des Champi- gnons hypogés, p. 24 etsuiv., 1851. — Voyez aussi le Rapport de M. Ad. Brongniart (Comptes Rendus des séances de l'Académie des Sciences, t. XXXI, p. 876). (2) L.-R. etc. Tulasne, Funç/i hypogœi, p. 59 el 60, 1851. insectes tnOérivores. 107 En résumé, la Trufl'e est un végétal isolé, à Tépoque de la maturité, au milieu du sol; mais dans sa jeunesse elle est entourée d'un mycélium d'où elle provient ; les organes reproducteurs sont placés dans l'intérieur de sa masse charnue, et les spores, très petites, ayant de deux à quatre dixièmes de millimètre de longueur, se développent quand la Truffe pourrit et se décompose. Ces spores donnent naissance au mycélium. Que deviennent devant ces faits irrécusables les assertions dont j'ai promis de montrer ie peu de fondement et l'erreur manifeste ? (Voyez plus haut, pages 99 et suiv.) MM. Tulasne n'ont pas seulement porté beaucoup plus loin qu'on ne l'avait fait avant eux la connaissance de la structure interne et des organes de reproduction des Champignons hypogés, mais ils ont décrit un grand nombre d'espèces nouvelles et qu'ils ont réparties dans trente-deux genres. Ils ont fait voir que le genre Tiibei- proprement dit renferme vingt et une espèces soigneusement distinguées les unes des autres. En France, quatre de ces espèces sont comestibles et bien souvent confondues sous le nom de Truffe noire. Deux de ces espèces mûrissent en automne et sont récoltées à la fin de cette saison, et surtout en hiver : ce sont les Ttiher brwnale e,[ mclanosporiun ; deux autres espèces acquièrent tout leur développement en été : ce sont les T. œstivuin et me sente ricum. Ces Truffes d'été sont moins estimées que les précédentes et s'exportent en quantités parfois considérables, quand elles ont été desséchées, après avoir été coupées par tranches. La Truffe blanche, T. Mngnatum, se trouve aux environs de Tarascon et en Provence; elle est très estimée en Piémont, Les autres espèces de Truffes françaises ne sont pas comestibles (1). J'ai tenu à donner ces détails, qui ne nous éloignent pas des insectes tubérivores, pour appeler de nouvelles reclierches et pour fournir à mes collègues ou aux observateurs favorisés par les circonstances les moyens de connaître sûrement les espèces de Truffes qu'ils auront trouvées et les insectes qui les habitent (2). (1) Fungi hijpogœi. Voyez pi. vi, le Tuber Magnuium, et pi. vir, les T. bru- mole, melanosporum, mesenlericum et aistivum. (2) Tabei- hruniaic ViTTAUfNi, Monogi". Tuberaceariim, p. 37. — Tulasne, Fungi Iiypoga?i, p. 135. — T. (jlobosum plus minus regulare, nifjrum, verrucis polygoniis asperaum, tandem glabrum midumqne; pulpa frnctifera matura cinereo-niffrescente, vents albis marninrata; sporangiis creberrimis i-ii-spn- ris ; sporis oblongo-ellipliris spinuUsque rigidis echinatis. Espèce 1res abondante, à la fin de l'automne et en Iiiver, dans les tiMiffières de la France et de l'Italie, très commune sur les marchés. Poitou, en octobre; Provence, 108 Al. Laboulbène. Une dernière question se présente enfin, c'est de déterminer le rôle que peuvent jouer les insectes dans la dissémination des spores de la Avignon, Apt, Rians, novembre et décembre. Ediile, odeur forte et un peu aUiacéc (odor ligni corni sanguineœ, Viftadini). Cette Truffe porte le nom de Truffe punaise ou fouruii aux environs de Turin, et de Truffe puante ou pudeulo dans le Midi de la France près de ^érac (Lespiault) ; jeune et croissant encore, elle est d'une couleur rouge ferrugineuse. Ces jeunes Truffes sont appelées romjeotles en Provence. T. niolano.ien 136 Grenier. limité par un sillon el dont la l'orme est arrondie en liaut, anguleuse en bas, plus longue que large, dirigée de liant en bas et très légèrement d'avant en arrière. Celte surface d'une coloration plus p;"de, paraissant tant soit peu translucide, ne montre aucune apparence de réticulation, peut-être seulement est-elle moins lisse ou moins brillante que les parties environnantes. Corselet cordiforme , aussi long que large, lisse , convexe , à sillon médian profond, atteignant la base et commençant en avant à une cer- taine distance du bord antérieur par une petite fossftte qui envoie à droite et à gauche un prolongement linéaire vers les angles antérieurs ; bord antérieur très légèrement arqué ; base coupée carrément, ayant de chaque côté une large et profonde impression à fond moins lisse que le reste du corselet; côtés étroitement déprimés et à rebords nettement relevés, arrondis en avant, se redressant en arrière et formant avec la base des angles droits, pointus, h peine relevés, avec le bord antérieur, des angles un peu arrondis et très légèrement saillants. Écusson petit, plus long que large, à côtés presque droits, anguleu- sement arrondi au sommet. Élytres en ovale allongé, plus larges et trois fois plus longues que le corselet, à côtés presque parallèles, un peu plus étroites au sommet qu'à la base et ayant leur plus grande largeur un peu après le milieu, les épaules sont arrondies comme chez VA. limjmondi ; les bords latéraux, foncés en couleur, sont largement déprimés et relevés en arête tranchante. La surface des élytres présente à la base de chacune d'elles une dépression bien prononcée, se diiigeant en arrière et en dedans vers la suture qui est légèrement saillante, interceptant ainsi un espace triangulaire saillant au milieu de la base. Stries fines, ponctuées, existant toutes, mais d'autant moins marquées qu'on s'éloigne d'avantage de la suture ou qu'on se rapproche de l'extrémité ; une strie scutollaire courte , bien marquée, la première strie se recourbe à son extrémité en forme de crosse, remontant dans la direction de la cinquième strie presque au niveau et peut-être un peu au-dessus du troisième gros point des élytres. Les intervalles sont plans et lisses ; trois gros points situés comme à. l'or- dinaire, les deux premiers sur la troisième strie et le dernier tiès peu en dehors de la deuxième. Dans la gouttière marginale, trois ou quatre gros points en dessous de l'épaule, deux autres vers le milieu et enfin en arrière deux ou trois plus ou moins effacés. Le dessous du corps et les pattes ne présentent lien de particulier. Cette espèce se rapproche beaucoup de VA. Uaymondi, mais elle s'en dislingue facilement par sa taille plus grande, sa forme plus l'obuste, la Trois Colécpicri's français nouveaux, etc. 137 dépression basilaire do ses élylres si prononcée , son corselet moins rétréci en arrière, enfin par l"arètc Iranclianle marginale de ses élylres. Cet insecte a été trouvé aux environs de Toulon, dans une grotte peu profonde où le jour peut pénétrer de telle sorte que dans son point le plus reculé on peut, au bout de quelque temps, distinguer, sans lumière artificielle, les pierres qui recouvrent le sol. Nous devons cette intéressante découverte à M. François Auberl, de Toulon, entomologiste plein de zèle. Je le piie de recevoir ici tous mes remerciements pour rexemplaire qu'il a bien voulu m'envoyer, et de ine permettre de lui dédier celte nouvelle et curieuse espèce d'Anoplillialme français. Sachant qu'on avait déjà signalé chez VAnophthalimis Millcri l'exislence des yeux, fait dont j*ai pu moi-même reconnaître l'exactitude, en exami- nant un exemplaire de cet insecte (coll. de Bonvouloir), frappé des circons- tances dans lesquelles avait été trouvé l'insecte dont je viens de donner la description, je cherchai de suite à voir si, par liasard, je retrouverais chez lui quelque chose d'analogue. Il me fut bientôt facile de reconnaître la présence de l'œil, ([uoiqu'il ne fût point, comme chez VA. Millcri, coloré en noir. De Ici, je fus naturellement conduit à examiner toutes les espèces d'Ano- p/itlialiniis de ma collection et j'ai pu me convaincre que toutes présentent la même apparence d'organe oculaire. J'essayai la même recherche sur les Apliœnops, mais ici la difTicullé est beaucoup plus grande ; la tète, plus rétrécie, laisse moins de place pour les parties internes de l'œil, et c'est à peine si chez quelques individus on peut apercevoir une infiniment petite surface ellipsoïde qui dénote la place, sinon l'existence d'un organe visuel. Chez les Leptoderus, Adclops, etc., quelque soit le soin avec lequel j'ai examiné ces insectes, il m'a été impossibhi de rien découvrir qui puisse me faire soupçonner l'existence d'un œil. Mais il n'en pas été de même chez le grand Slaphylin des grottes de la Carniole, le Glypiomerus covicola. Là, nous trouvons un œil très pelil, allongé, non réticulé, bien facile à reconnaître à cause de sa couleur claire. J'entends déjà dire: Tout cela ce n'est qu'une apparence d'organe visuel, et rien ne prouve que ce petit appareil externe, si différent par la forme, 138 Grenier. la contexture el la couleur, des autres yeux d'insectes, puisse le moins du monde servir à la vision; ce ne sont là que les vestiges d'un organe dont Tatrophie ne permet pas de supposer qu'il puisse être utile à l'animal qui en est pourvu. D'ailleurs, à quoi pourrait servir un œil voyant dans les conditions où vivent ces insectes ? Cette objection toute naturelle, que j'ai bien souvent entendue, me paraît beaucoup plus spécieuse que véritablement logique. En effet, il faudrait d'abord s'entendre sur cet état particulier de manque de lumière qu'on désigne sous les noms de ténèbres, obscurité, nuit. Pour que l'or- gane ne puisse servir, il faudrait donc que l'obscurité fût absolue ; or, est-ce avec nos yeux, accoutumés à la brillante clarté du jour, que nous pourrons décider celle question ? Avons-nous un instrument quelconque assez sensible pour nous indiquer si, dans un espace donné, il pénètre ou ne pénètre pas un seul fragment de rayon lumineux ? Or, toutes les grottes oi!i vivent ces insectes ont une ouverture plus ou moins grande, par laquelle pénètrent nécessairement un certain nombre de rayons qui, brisés, absorbés en partie ou renvoyés par les parois de la grotte, peuvent ainsi parvenir à une assez grande profondeur. Est-il donc déraisonnable de supposer que la nature, qui a fait des yeux spéciaux pour les animaux crépusculaires et pour les nocturnes, a pu ici modifier l'appareil visuel de manière à ce que la plus infime proportion d'un seul rayon lumineux suffise pour permettre aux liabitants de ces sombres régions la perception plus ou moins nette de ce qui les entoure. Ne savons-nous donc pas que les yeux dépourvus de pigments sont bien plus sensibles à l'action de la lumière, au point qu'une clarté même modérée devient une véritable souffrance? Or, tous ces insectes dont nous parlons sont précisément dans cette catégorie. Mais les animaux crépusculaires, au lieu de présenter un amoindris- sement de l'appareil externe de la vision, ont, au contraire, un œil apparent énormément développé, comme il est facile de s'en convaincre si l'on veut se donner la peine de regarder un oiseau de nuit et certains Lépidoptères du genre Sphina: Cette objection me paraît plus sérieuse que l'autre ; et cependant ne serait-il pas possible, pour contrebalancer l'infériorité de l'œil apparent, d'admettre un développement plus considérable de l'appareil nerveux interne ? Ceci n'est qu'une bypothèse, c'est vrai, et tant que l'anatomie ne sera pas venue à son secours, elle restera à l'état de simple conjecture. En attendant que ces études se fassent et je crois qu'elles se feront), nous devons, il me semble, supposer qu'un organe, quelque minime qu'il soit devenu, a sa raison d'être et que la nature, qui ne l'ait jamais rien à Trois Coléoptères français nouveaux, etc. 13Î) réloui'dic, n'a pu donner à ces insectes des yeux qui leurs seraient eoni- l)Iéteraent inutiles. Une modification, quelque considéral^le qu'elle soit, n'amène point for- rénient à Tinutilité de l'objet modifié. Celte modification présente plusieurs degrés, et, si l'on examine avec, attention, on peut arriver d'une manière presqu'insensible de l'insecte le mieux oculé à celui qui Test le moins. Le premier chaînon du passage c'est la Feronia inicropldhalnia, dont l'œil, régulièrement réticulé, commence déjà à présenter d'une manière notable la forme allongée signalée plus liant, n'est séparé des parties environnantes par aucun sillon et n'a point de convexité qui lui soit propre. En seconde ligne vient VAnophihdlnms ViUeri : déjà l'œil est plus petit, plus allongé, il est encore noir et sa surface n'est point lisse. Est-elle réticulée ? Si: oui, c'est alors d'une manière fort irrégulière. Arrivent ensuite comme troisième degré les autres Anopkihalmus à cornée unique, lisse, plus ou moins convexe, plus ou moins concolore, ordinairement plus pâle. Nous trouvons comme quatrième modification les Apliœnops. Chez eux l'œil, s'il existe, est réduit à sa plus simple expression, ou plutôt il n'est plus représenté que par une excessivement petite surface allongée, très étroite, fortement dirigée d'arrière en avant, parfaitement concolore. Chez quelques individus même, c'est à peine si l'on peut retrouver une légère trace de cette apparence d'œil. Enfin viendront les genres Lcptoclerus, Adelups, Pholeuon, où il m'a été impossible, malgré la meilleure volonté, de rien découvrir que je puisse raisonnablement regarder comme un soupçon de rudiment d'œil. Si l'on voulait pousser le raisonnement jusqu'à ses dernières limites, peut-être pourrait-on dire que ces individus ne sont pas complètement aveugles, que très probablement le nerf optique existe et que sa présence seule suffit pour donner à l'insecte, au moyen de la transparence des téguments de la tête, la possibilité de percevoir la sensation que peut développer la lumière. Mais pour cela, il faudrait admettre l'existence constante de l'œil interne. Or, je sais qu'il n'en est pas toujours ainsi; notre aimable et savant confrère, M. Lespès, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, me disait dernièrement qu'il avait pu constater par une dissection minutieuse l'absence du nerf optique chez un petit Coléop- lère parasite des fourmis. Nous voici donc forcés d'admettre que le nerf optique peut manquer, et que, par conséquent, on peut presque affirmer qu'on trouvera pour son développement les mêmes dégradations que nous venons de signaler dans l'appareil externe. 140 Gremek. — Trois Colropi'evcs français nouveaux, de. D'après ce dernier fait, je serais assez porté à penser que les Leptoderus et les P/wleuon dont la tête est si étroite, sont complètement dépourvus de nerf optique ; chez les Aphwnops, où le développement latéral de la tête est moindre que chez les AnopItthalDius, Tœil interne doit être à l'état rudimentaire ; chez les Addops, genre qui rappelle tant les Catops, la tête a peu ou point diminué de largeur, mais elle a perdu dans le sens de la longueur ; il n'y a plus entre l'insertion des antennes et le bord antérieur du corselet la place de l'œil ; chez eux encore le nerl optique, s'il existe, doit être réduit à bien peu de chose. Il serait bien à désirer que M. Léspès, qui a l'habitude de cette fine anatomie microscopique, voulût bien venir au secours de nos hypothèses ou les renverser complètement. Quel que puisse être le résultat de sem- blables recherches et quand bien même il me serait pi-ouvé que j'ai cent fois tort, je ne m'en trouverai pas le moins du monde humilié ; car, en définitive, j'aurai appris quelque chose que j'ignorais, et j'aurai encore la petite consolation de pouvoir me dire : mes réflexions, eu appelant l'at- lention sur ce sujet, ont peut-être donné l'idée des recherches et déter- miné des études dont profitera le monde scientifique. — T^ ^ ■Q< HÉMIPTÈRES NOUVEAUX, Por M. FÉMx DE MJILLEFROY. (Séance du 13 Janvier 1864.) 1. Belostoma Dkyrolli. (PI. 1'% fig. 5.) Ilab. : Japon. — Long. 50 à 70 mill. D'un brun clair-cendré, le tour du prothorax et les bords latéraux des élytres d'un testacé sale; pattes d'un brun clair, avec quelques taches testacées en forme de marbrures. Tête, entre les yeux, présentant la forme d'un triangle fortement accusé et non pas parallèle comme cliez les autres Bélostomes. l'rothorax en demi-cercle. Nervures de la membrane des ély- tres légèrement réticulées. J'ai dédié cette curieuse espèce à M. Henri Deyrolle, de qui je la tiens. J'ai figuré (pi. 1", fig. 6) la tête et le prothorax du Belostoma colossi- ciim de i\I. Stâl, dans le but de faire remarquer la différence qui existe dans la forme de la tête chez cette espèce et chez le D. Dcyrollii; car, tout ci fait triangulaire chez ce dernier, la tète est à peu près parallèle chez le colossician Stâl. Ces deux espèces diffèrent également par leur coloration, qui est brune foncée chez le colossicum et cendrée chez le Dcyrollii ; pàv la taille, qui- est beaucoup plus petite chez ce dernier; enfin, par la patrie, le colossicum étant de l'Amérique centrale et du Mexique, tandis que le Dcyrollii n'a encore, à notre connaissance, été trouvé qu'au Japon. 2. Appasus Japonicds. (PI. 1", fig. 7.) Hab. : Japon. — Long. 18 à 20 mill. D'un gris jaunàtre-cendré, tête jaunâtre avec une tache brune sur le vertex ; prolhorax jaunâtre, avec quelques marbrures indécises brunes sur son disque; épaules et pattes jaunâtres. Tête d'abord parallèle entre les yeux, puis, après les avoir dépassés, brusquement triangulaire et pointue en avant. l/j2 F. DE Vdillkfhoy. — Unnipl'crcs nouvcaujc. 3. Centroti's LONGicon.Ms. (l'I. 1", fig. 8 et 8 a.) Hab. : presqu'île des Malais. — Long. 10 niill. ; larg., entre les cornes du prothorax, 18 mill. Entièrement d'un brun chocolat foncé, olylres hyalines, leur bord exlc- ri: wr brun, l'rolhorax entièrement couvert de points enfoncés qui lui donnent un aspect chagriné; cornes du prolhorax fort longues, d'abord presque horizontales, puis se relevaut régulièrement mais très légère- ment, chaque corne présentant une carène dans son milieu, puis une autre carène assez courte veis la base. Piolongement du prothorax à peine échancré sur l'écusson, atteignant à peu près l'extrémité des élylres cl présentant trois carènes parallèles. !\. Petalochkiris australis. (Pi. 1", lig. 9 et 9 « : patte antérieure.) Ilab. : presqu'île des IMalais. — Long. 12 mill. Enlièremenl brun, élytres d'un brun jaunâtre uni; côtés de l'abdomen de la même couleur, mais présentant une petite tache noire à la base de chacune des épines. Angles antérieurs du prothorax épineux et dirigés en avant ; angles postérieurs fortement épineux et également dirigés en avant. Tibias antérieurs présentant, comme dilatation , un demi-cercle parfait qui n'atteint pas tout à fait l'extrémité de la jambe. 5. Petalocheirl's ai'etalls. (Pi. 1'% fig. 10 et 10 a: patte antérieure.) Ilab. : presqu'île des Malais. — Long. 16 mill. D'un brun noirâtre, élytres d'un brun i)Ius clair, avec un petit point blanc sur leur disque; bords de l'abdomen brunàlres, avec un gros point carré blanchâtre à la base de chaque segment. Angles antérieurs du pro- lhorax présentant un tout pelil tubercule ; angles postérieurs saillant en épine. Cuisses présentant une épine en dessous, près de l'extrémité. Tibias antérieurs simples et offrant seulement à leur extrémité une toute petite dilatation interne et externe. Revue du genre ECTATOPS \imot et Scrville, ( PjrrhocorïM liitnneisler.) Par M. Fiiu\ im VUILLEFROY. (Séance iltt 13 Janvier 186i.) Tète triangulaire, plus ou moins prolongée en pointe en avant; point d'ocelles; yeux très saillants, pédoncules ; prothorax à bords latéraux plus ou moins tranchants et relevés (ce caractère dislingue des Ectatops certaines espèces appartenant au groupe des Largides et qui présentent des yeux pédoncules); élytres atteignant à peu près l'cxti'éniité de l'abdo- men. 1 . Protliorax présentant sur son disque une impression trnnsverse for- tement accusée ; bords latéraux bien visiblement tranchants et relevés 2. = Prothorax ne présentant pas d'impression Iransverse sur son disque, ou n'en présentant qu'une faiblement prononcée ; bords latéraux peu tranchants et peu relevés 6. 2. Prothorax entièrement noir; antennes noires, la base de leur premier article rouge, le dernier fauve, noir à l'extrémité ; tète rouge en dessus ; écusson rouge ; partie coriace des élytres rouge ; membrane présentant dans son milieu un point noir plus ou moins gros et qui peut même arriver à couvrir toute sa surface, excepté la partie inté- rieure de la base; tout le dessous du corps noir, excepté l'abdomen qui est rouge. — Long. 13 mill. ... I. E. OPHTKALIVIICUS lîurm. Ilab. la presqu'île des Malais. J'ai tout lieu de croire que c'est cette espèce que Burmeister a décrite sous le nom de Pijrrhucoris opIithcUmicns. = Prothorax entièrement rouge ou rouge avec la partie postérieure de son disque noire 3. 3. Ecusson noir 4. = Ecusson rouge 5. 4. Prothorax ayant ses bords latéraux rouges, ainsi que toute la partie ntérieure de son disque, toute la partie jjoslérieure du disque noire, et rouge en dessus ; partie coriace des élytres noire, bordée de li/j F. DE VciLLErnoY. — Gnirc Eclatcps. rouge tout autour, de telle. sorte que le disque seul csl noir; mem- brane noirâtre, excepté h la partie interne de sa base oii elle est jau- nâtre. Corps noir en dessous, bordé de rouge tout autour; abdomen présentant quelquefois au milieu de son disque une nuance rou- geàtre. — Long. IS-lZj mill 2. E. LIMBATUS Ani. et Serv. Ilab. Java. = :\olliorax enliôremeiit rouge. Tète rouge en dessus ; écusson noir, avec rextréraitéde sa pointe rougeàtre ; membrane noircàtre-jaunàlre à la partie interne de sa base. Corps noir en dessous, ])ordé de rouge tout autour; abdomen présentant quelquefois au milieu de son disque une nuance rougeàtre.— Long. 13 mill 3. E. DISTINCTUS*. Ilab. le Silbet. 5. Entièrement rouge en dessus, membrane présentant une tacbe noire j)lus ou moins large sur son disque ; antennes noires, le premier ar- ticle rouge à la base, le dernier pâle, noir à l'exlrémité. Gorge, ster- num et pattes noirs ; abdomen rouge. — Long. 13 mill 4. E. RUBlftCEUS Am. et Serv. Hab. la presqu'île des Malais. 6. Bords latéraux du prolhorax droits, impression de son disque faible et procbe du bord antérieur ; tête peu prolongée en avant, en triangle 1res court. Entièrement rouge en dessus, élytres bordées extérieure- ment de noir dans leur moitié postérieure ; mem!»rane noirâtre. An- tennes et pattes rouges. Tout le dessous du corps très pâle, excepté le dessous de la t(Me, qui est rouge; abdomen présentant sur son disque une large tacbe triangulaire noire qui ne toucbe pas la base et dont les bords sont irréguliers.— Long. 11-13 mill. 5. E. LATERALîS*. Ilab. le Silliet. = Bords latéraux du prothorax sinués, impression transverse faible et à peu près à égale distance des bords antérieurs et postérieurs ; tête très prolongée en avant, en triangle très allongé. Entièrement brun en dessus, partie coriace des élytres présentant un point blanchâtre vers le milieu de la ligne qui la sépare de la membrane. Extrémité de la pointe de l'écusson blanchâtre. Bords latéraux de l'abdomen offrant des taches blanchâtres plus marquées en dessous qu'en dessus. Des- sous du corps noir; pattes brunes; cuisses plus claires vers la base, et tibias plus clairs vers !c milieu. — Long. 11 mill. . 6. E. OBSCURUS *. Hab. la presqu'île des Malais. REVISION DES CRUSTACES MACROURES DE LA Par M. ÂLrnoNSE MILNE-EDWARDS. (Séance du 23 Septembre (8G3.) En 1815, Leach créa le genre Ahjs pour une espèce de Crusiacé i\îa- croure, remarquable par la singulière organisation de ses deux premières paires de paltes llioraciques. En 1817, il modifia ce premier nom géné- rique en celui (TAtya , qui fut conservé depuis. Les échantillons qui avaient servi de types à Leach ne portaient malheureusement aucune indication de la localité où ils avaient élé recueilis. Mais M. Milne- Edwards, en 1837, en étudiant ce genre, reconnut dans VA. smOra de Leach l'espèce des côtes du IMexique. L'année précédente, Wiegmann, à Berlin, croyant trouver quelques différences entre ces deux espèces, avait désigné la dernière sous le nom iVA. vinricana, qui ne peut être conservé, car il paraît évident que la description de Leach s'applique parfaitement à cette Aùja qui vit dans les eaux douces du Mexique. A cette époque, ce type de Crustacés ne se trouvait donc représenter qun par une seule espèce ; depuis, le nombre s'en est considérablement accru. r.andall forma le genre Atyoida pour une espèce qui, bien que cons- truite sur le même plan, s'éloignait des Atya par la gracilité des pattes de la troisième paire. Stimpson fit connaître une Atyoida nouvelle. IVewport, en 18/|7, ajouta quatre espèces nouvelles du genre Atya à celles déjà connues. Enfin, le Muséum d'histoire naturelle reçut plusieurs espèces non décrites du même genre. Tune rapportée de Batavia par M. le docteur Bleckor, les deux autres provenant de la Nouvelle-Ca- lédonie. Aujourd'hui, ce petit type générique qui, autrefois, n'était représenté que par VA. scabra Leach, devient une famille coni|)renauî deux genres, représentés par dix espèces. 146 Ar.PH. MiLXK-EnwARDS. Genre ATVA Leacli. Atys Loach, Trans. ol' llie Linii. Soc, 1815, t. XI, p. 3/i5. — Atyn Leach, Zoological Miscellany, 1817, t. UI, p. 29. — Lalreillo, Règne An. de Ciivier, t. [V, p. 93. ■ — Desmarest, Consid. génér. sur la class. des Crustacés, p. 215. — Roux, Salicoques, p. 27. — Wigraann, Wieg- mann's Archives, 1836, t. Ilf, p. l/i5. — Milne-Edwards, Hisl. Nat. des Crust., 1837, t. H, p. 3/i7. — Xewport, Ann. ol' X\il. Uist., 18/i7, I. XLX, p. 158. Les Crustacés qui forment le genre Ahja, se distinguent de tous les Crustacés Macroures, par la singulière organisation de leurs pattes. Les deux premières paires appliquées contre le cadre buccal , dont elles semblent des annexes, sont très grêles et très courtes, et elles se ter- minent par une sorte de pince, peu fendue dans toute sa longueur, terminée par un pinceau de poils serrés, et articulés, avec Tavant-bras non pas par son extrémité, mais vers le milieu de son bord inférieur. La troisième paire de pattes est, au contraire, très forte, renflée et mono- dactyle, les pattes suivantes sont plus grêles et plus courtes. Cet en- semble de caractères suffit pour permettre de distinguer au premier abord les Alija des autres genres voisins, tels que les Carùlina, les ISika, etc., dont ils se rapprochent par les autres particularités de leur organisation, i. Atya scabra Leach. A. scabi-a Leach, Transacl. of Ibe Linn. Soc, t. XI, p. 3/i5. — Zool. Mise, t, m, p. 131. — Desmarest, Consid. sur les Crustacés, p. 217, pi. 37, fig. 2, — Roux, Salicoques, p. 27. — Milne-Edwards, Ilist. iXat. des Crust., t. If, p. 3/i8, pi. 2/i, tig. 15-19. — Milne-Edwards, Règne animal de Cuvier, Crustacés, atlas, pi. 51, fig. L\. — Guérin, Iconograph. du Règ. An., pi. 20, fig. 2. — A. mc.ricana \\iegmann, Beschreibung einiger neues Crust. des lierliner Muséums, ans Mexiko und Brasilien (Archiv. lïir Naturgeschichte von Wiegmann, 183G, t. III, p. 1^5). Carapace presque glabre. Rostre large à la base, semblable à celui de l'A. robusla, mais-droit et non infléchi en bas. Bords antérieurs de la carapace disposés comme chez les espèces suivantes. Article basilaire des antennes internes pourvu de très petites épines. Cuisses des pattes des deux premières paires glabres. Pattes delà troisième paire robustes, couvertes de tubercules disposés en lignes longitudinales et espacés les Crustacés de la famillr des Afyoidrcs. là^ uns des autres ; entre eux se voient quelques lignes de poils. Pattes des quatrième et cinquième paires disposées de même, les cinquièmes plus petites que les quatrièmes. Abdomen lisse ; pièce médiane de la nageoire caudale portant deux lignes de tubercules. Habite les environs de Mexico. VAtyn mr.xicana Wiegm. paraît identique à l'A. scabra ; dans la description de l'espèce qu'il avait entre les mains, Leach décrivit le bouclier céplialo-thoracique comme lisse, tandis que Wiegmann indique chez Y A. mcxicana des inégalités couvertes de petits poils. Evidemment, par l'expression lisse, Leach voulait dire sans tubercules ni inégalités, car aucune espèce (^Alya n'est lisse dans la vraie acception du mol, el cliez r.4. scabra on observe, dans certains cas, chez les vieux individus par exemple, de petits poils courts, ce qui aura déterminé AYiegmann a en former une espèce distincte. 2. Atya sulcatipes Newp. \ewport, Ann. and. Mag. of .\at. Ilist., 18^7, 1. MX, p. 158, pi. 8, fig. 1. Si celte espèce n'habitait pas les îles du cap Vert, on n'aurait pas hésité h ne voir en elle qu'une variété de VA. scahra ; en effet, elle ne paraît en différer que par les pattes qui sont légèrement sillonnées, par la pièce médiane de la queue qui présente une dépression triangulaire plus marquée, et par les antennes qui n'ont pas plus de la moitié de la longueur du corps. 3. Atva occiDF.NTALrs Nowp. Newport, Ann. and. Mag. of Nat. Ilist., 18/i7, I. MX, p. 158. M. Newport a décrit une nouvelle espèce dWlya provenant des Antilles; les caractères qu'il lui assigne ne me paraissent pas sufiisanls pour la distinguer de VA. scahra, mais, avant de la rayer des cadres carcinolo- giques, il faudrait examiner l'individu qui a servi de type à cette déter- mination. La carapace, ral)domen, les deux premières paires de pattes, sont lisses, le rostre, conique, a les bords subanguleux ; la troisième paire de pattes est grande et robuste, mais un peu grêle, la quatrième et la cinquième sont couvertes de tubercules glabres et obtus, ceux du tarse sont légèrement allongés. Habite les Antilles. 148 Alph. Milne-Edwards, /j. Atva roblsta a. E(I\y. (PI. 3, fig. 1.) Carapacp glabre, llostre large à la base el légèrement incliné en bas, les crêtes latérales se prolongeant moins que chez la suivante. Bords antérieurs de la carapace disposés comme chez cette dernière, articles basilaires des antennes internes presque lisses, portant seulement quelques petites pointes au dessous de Tarticulalion du deuxième article. Tigelle externe d'un tiers plus petite que l'interne. Cuisses des pattes des deux premières paires couvertes de petits poils ; pattes de la troisième paire robustes, ornées de tubercules peu saillants, très arrondis, disposés en séries longitudinales, et serrés les uns contre les autres, l'intervalle laissé entre eux est l'empli par un duvet très court et serré; pattes des deux dernières paires couvertes des mêmes ornements, la cinquième paire beaucoup plus courte et plus grêle que la quatrième. Abdomen glabre. Lame médiane de la nageoire caudale portant quelques tubercules à peine perceptibles. Habite la Kouvelle-Calédonie. Cette espèce ne peut être confondue avec l'A. pllipcs Newp., de la Nouvelle-Zélande, dont les pattes de la quatrième et cinquième paires sont à peu près égales. 5* Atya Margahitacea A. Edw. (PI. 3, fig. 2.) Carapace hérissée de poils très courts ; rostre court, très large à la base, garni en dessus de trois lignes saillantes, l'une médiane, qui se prolonge jusqu'à l'extrémité du rostre, les deux autres bordant latéralement la pointe rosfrale et le côté interne de l'orbite, se prolongeant en avant, de façon à fournir deux petites pointes à la base du rostre, et séparées de la crête médiane, par une profonde dépression; une épine obtuse au-dessus de l'insertion de l'ai'ticle basilaire des antennes externes, une autre à peine marquée au-dessous ; article basilaire des antennes internes hérissé de petits tubeicules perliformes et placés en couronne à chaque articu- lation ; tige mobile externe de l'antenne très courte, moitié de l'interne. Cuisses des pattes de la première et deuxième paires portant quelques poils courts ; pattes de la troisième paire longues el fortes, couvertes de tubercules très réguliers, disposés en lignes longitudinales, beaucoup plus foncés à leur extrémité qu'à leur base : quelques poils courts et rares entre les tubeicules ; pattes de la quatrième paire plus longues que celles de la cinquième, ornés des mêmes tubercules et portant à la face CruslacfS de la pitinUc dis Ali/oidifu. 1^9 inférieure de la jambe el du pied, de longs poils soyeux. Abdomen garni de quelques petits poils, la lame médiane de la nageoire caudale porte six à sept tubercules qui partent des angles externes et inférieures et remontent en se rapprochant de la ligne médiane, pour diverger ensuite un peu. Au contraire, dans les autres espèces du même genre, ces tuber- cules sont disposés sur une ligne presque droite. Habite la Nouvelle-Calédonie. 6. Atyâ armata a. Edw. (Pi. 3, fig. ?>.) Carapace presque lisse, comprimée latéralement. Rostre mince, très aigu , triangulaire , garni en dessus d'une crête très arquée qui lui donne l'apparence d'une lame à trois côtes. Bords antérieurs de la carapace garnis de deux pinces, l'une au-dessus, l'autre au dessous de l'insertion des antennes externes. Article basilaire de ces dernières muni au côté externe d'une petite épine ; article basiloire des antennes internes également muni d'une épine. Abdomen lisse ; pièce médiane de la nageoire portant une impression médiane faiblement marquée, pi'é- sentant sur chacun de ses bords latéraux cinq ou six très petits tuber- cules. Pattes de la troisième paire allongées; cuisses longues, couvertes de petits tubercules spiniformes, arqués en avant, très serrés et disposés en lignes, portant en dessous, vers le tiers antérieur, une forte dent spini- forme, dirigée en avant, et une autre petite dent fi l'extrémité, au-dessous de l'articulation , avec la jambe ; cette dernière et le pied également couverts de petits tubercules serrés ; pattes de la quatrième paire hérissées de petits tubercules ; cuisses portant en dessous deux petites épines ; pattes de la cinquième paire plus petites que les précédentes et disposées de même. Cette espèce ne peut être confondue avec VAtya spinipcs de Newpoi't, dont les pattes sont lisses et dont les cuisses sont armées d'une longue épine avec une seconde plus petite en arrière. Habite les îles Philippines. 7. Atya spinipes Newp. Newport, Ann. and. Mag of Nat. IlisL, 1847, t. XVIII, p. 158. Carapace et abdomen lisse. Hostre conique, simple, garni d'une crête médiane aiguë. Cuisses des pattes de la troisième paire lisses, légèrement Zi" Strie, TOME iV. 10 150' ALPH. MlI.NE-l'lDWAP.nS. allongées, présenlanl un sillon oblique sur leur face externe, armées en avant d'une longue épine aiguë et d'une plus petite placée en arrière. Jambes et tarse de longueur égale et couverts de petites touffes de poils. De même que VA. armala, celte espèce présente une forte épine aux pattes de la troisième paire, mais l'article qui en est pourvu est lisse, tandis que, dans l'espèce précédente, il est hérissé de petites dents spi- niformes. L'espèce qui nous occupe porte en arrière de la grosse épine une autre dent plus petite ; chez 1'.!. aimala, la petite dent est au con- traire en avant, près de l'arliculation de la jambe. Habite les îles Philippines. 8. Atya pilipes Kewp. Newport, Op. cit., t. XIX, p. 158. Carapace et abdomen lisse. Rostre simple, triangulaire, très court, avec une légère crête médiane. Pattes de la quatrième et cinquième paires à peu près égales ; cuisses des pattes portant sur la face externe un sillon oblique bordé d'une frange de poils fins et épais. Habile Apia, Upolce, la Nouvelle-Zélande, etc. A l'aide du tableau suivant, qui résume les caractères les plus apparents des divers espèces du genre Afya, on peut arriver facilement à leui- détermination : Cuisses des pâlies de la i et couvertes de petits tubercules. Armafa. 3^ paire armées d'une \ forte épine ( Lisses Spinipes. Pattes de la /i" et de la 5'' paire égales. Pilipes. ''"ifla ^s' ^pilre) / Cuisses des 2 v^^ ' »on sillonnées . ScaOra. dépourvues d'é-y l'^^^•^'S\'^^^^^^H,i\\om^ées. . . . Sulcatipes. P'"*^^ I fo] /r.ostre légèrem' 's [ Cuisses des 2 1"' \ infléchi en bas. Bvbusla. '^ V paires poilues. ) .Rostre droit. . . Marfiavitacia. Cnislaci's (Ir la famille dcn Ahjoîih'cs. 151 Genre ATYOIDA. nandall, Journ. Acad. of Nat. Se. Philacl., l. VIII, p. liO. — Dana, Unit. Stat., Expl. Exped. Crusl., t. I, p. 5/i0. Le genre Alyoida a été établi par lîandall pour une espèce CCAtya dont les pattes de la troisième paire étaient plus courtes que celles de la cinquième paire; par tous les autres caractères, les Atyoida sont sem- blables aux Atya. Nous avons vu que la longueur relative des pattes variait suivant les diverses espèces d'Alyes que nous avons examinées ; chez VA. armata, les pattes de la troisième paire sont comparativement allongées et grêles ; chez VA. robusla et VA. Morcjavitacea, elles sont longues et tories ; chez l'A. pilipcs, les quatrième et cinquième paires de pattes sont égales. Au contraire, chez les autres espèces, les dernières pattes sont plus petites. Il est possible que lorsque Ton connaîtra un \)\m grand nombre d'espèces du genre Atya, Ton trouve une suite de formes qui conduiront insensi- blement à la disposition que Ton observe chez les Atyoida, portée à un degré aussi remarquable. 1. Atyoida bisulcata Rand. Randall, Journ. Acad. Nat. de Philad., t. VIII, p. 1^0. — Dana, Unit. Stat., Expl. Exped. Crust., t. I, p. 5ZiO, pi. oh, fig. 1. Rostre un peu plus long que les yeux, aigu, caréné en dessus. Carapace portant une pointe au-dessus des yeux. Angles latéraux antéi'ieurs ter- minés également par une pointe. Carpes des deux paires de pattes anté- rieures profondément excavés, en forme d'U ; les trois paires de pattes postérieures raboteuses, troisième et quatrième égales, cinquième un peu plus longue et plus ténue. Pattes-màchoires externes n'atteignant pas le sommet de Técaille anlennaire. Article basilaire des antennes internes portant en dehors une forte épine, le dernier article des pattes-mâchoires externes est un peu plus long que le précédent et terminé par une forte pointe ou une épine. Le palpe est un peu plus long que le second article, les quatre pattes antérieures sont à peu près nues, si ce n'est qu'elles offrent quelques poils noirs sur les bords des doigts et aussi longs qu'eux. Les tarses sont courts et forts et portent quatre ou cinq épines ; la surface 152 Alph. MiLM>Erj\VAr.DS. — Cnishirrs de In fmnilU des Ali/eiidi'es. du qualrième el du cinquième .'irliclo des six pâlies poslérieures porte de petites spinules qui lui donnent un aspect rugueux. Habite les îles Ilawaï. 2. Atyoida tahitensis. Slimpson, Prodonius descriplionis... Proced. of tlie Acad. of Nat. Scien. of Pliilad., 1860, p. 97, w" 396. Celte espèce, presque semblable à VA. blsulccda, présente un rostre un peu plus court, plus large et plus déprimé, tigelle externe de Tantenue interne moitié plus courte que rinlerne. Angle postéro-inférieur du cinquième article abdominal moins aigu. Habile Tîle de Taliili. EXPLICATION DES FIGURES DE L4 PLANCHE 3^. Fig. 1. Atya robusla A. Edw., de la Nouvelle-Calédonie, de grandeur naturelle. 1 (t. Le rostre vu en dessus et grossi. 1 b. Le rostre vu de côté et grossi. 2. Aiya Meirçiarilacen A. Edw., de la Nouvelle-Calédonie, de gran- deur naturelle. 2 a. Le rostre vu en dessus et grossi. 2 b. Le même vu de côté. 2 c. Lame médiane de la queue isolée et grossie. 3. Atyei eirmeda A. Edw., de Batavia, de grandeur naturelle. 3 a. Rostre vu en dessus et grossi. NOTE Slli l'NK Curieuse adhérence de masses polliniques d'Orchidées AUX PIÈCES CÉPHALIQUES DE DIVERS INSECTES MELLIVORES Par M. MAUUict; GIRÂRU. r^caiiccdu 24 Juin 1863.) Lu grand nombre d'insectes de divers ordres recherchent avec avidité les substances sucrées que sécrètent les nectaires des fleurs, substances si favorables à la combustion musculaire respiratoire, source à la fois de la force qui produit les mouvements du vol et de la chaleur propre. Il est fort intéressant de remai-quer ce qui arrive parfois à certains insectes, tous de prinlanière apparition, et qui trouvent alors dans les bois des Orchidées en fleurs. Ils emportent avec eux, adhérentes aux pièces cépha- liques, des masses polliniques agrégées propres à ces végétaux, et la masse pollinique détachée se retourne et vient se coller par son rélinacle avec la plus grande force, soit enti'e les yeux, soit surtout sur les yeux composés en forme de demi-glol»es. Les insectes paraissent alors doués de sortes d'aigrettes d'un jaune soufre, frisées à l'extrémité, très tenaces par l'élasticité du pédicule séché et dont l'insecte ue peut se débarrasser. On croirait au premier altord à des productions cryptogamiques rares, mais non sans exemple sur les insectes adultes (1). Il y a des ressemblances avec les Slilbnm, mais ces cryptogames apparaissent sur toutes les parties du corps des insectes, tandis que les pi'oductions dont nous parlons n'oc- cupent que les organes céphaliqucs. La piùorité de la découverte de ce (t) Ainsi, sni' «les Curculionldcs so rcnconlrcnt le Cordiceps enlomorhiza ; sur des Coléoptères dos gonres Pr/oHopî'ç t'I //ypso/îo/?/s, le Slilbuin Enquelii : snr (les Uiachines (Coléoptères Caraltiqucs), le genre Laboulbenia (voir Cli. Robin, llist. iiaUtr. des Végétaux parasites, etc., Paris, 1853, J.-fî. Baillière, p. 622 et GiO, pi. viii et ix). Je nie souviens ((u'eu 1815, à l'École normale, M. Pa^er, maître de ronférences de botanique, nous nionlra une Cigale, vivante et volant, du milieu du rorps de laquelle sortait une longue production cryplogamiquc. loà M. Girard. — Adhérence de pollen à des Insectes melUvorcs. fait curieux appartient à Siebold. Il observa ces pollens adhérents à la tète des Ennicera druricUa, sur des Lrphira (Colcopt. Longicorncs) , sur la Zygœna lonicerœ (Lépid. Clialinoptères). M. de Bcauvois reconnut que la maladie des Abeilles, dite des fleurs en iéle, est due à des pollens d'Or- chidées. -Notre savant collègue, M. Ch. Robin, a publié et figuré un Dci- lephilei porccllits portant ces pollens en grand nombre sur les yeux et trois Hyménoptères en ayant des touffes sur le labre et sur le vertex. Tous ces insectes lui avaient été remis par M. Guérin-Méneville (1). Je puis ajouter aux exemples déjà cités dans les auteurs, un certain nombre de faits nouveaux. J'ai pris à Compiègne cette année même, buti- nant sur les fleurs, un Aneàtis plagieiria (Lépidoptères Clialinoptères, Phalénides) présentant deux houppes jaunes, simulant deux palpes, cha- cune sur un des yeux composés. Cet exemplaire a été soumis aux inves- tigations de M. Gris et de M. Redon, au laboratoire de botanique du Muséum, après macération dans l'eau. Aucune racine n'existait àl'intérieur; on reconnaissait au microscope, le rétinacle en disque, puis le caudicule, puis le pollen en lobules, soit d'un Ophrys, soit d'un Orchis, soit plus probablement d'un l'ialanthera. Sur un Anthocharis cardeunines c? (Lépi- doptères Achalinoptères, Piérides), pris à Enghien, et qui m'a été remis par 1\L Kûnckel, on observait trois de ces houppes jaunes, deux sur chacun des yeux composés, une plus petite en dehors de ces yeux, près de l'un d'eux sur le vertex. !\î. Goossens a remarqué une touffe de sem- blables productions, en grand nombre, sur la tète d'un llespcria Unea (Lépid. Achat., Hespérides). Enfin M. Kûnckel a constaté le même fait sur des insectes d'un autre ordre. Il a pris celte année, dans les bois de Ver- rières, deux individus du Strangedia melemura (Coléopl. Longicornes), présentant tous deux un certain nombre de houppes jaunes, au-dessus des mandibules, entre les yeux. Ces Coléoptères butinent sur les fleurs de divers végétaux, surtout celles des Ronces. Ces faits, joints à ceux déjà publiés par M. Robin, sufilsent donc pour établir la grande généralité du phénomène dont il s'agit ; il sera sans doute aussi constaté plus tard sur des espèces exotiques. (1) Ch. Roliiii, loc. cit., p. 684 et [il. viii. NOTE Diptères parasites du SERICABli NORI, Par M. Madrice GIRARD. (séance du 22 Jiiillcl 1863.) On sait combien fréquemment les clienilles des Lépidoptères sauvages sont attaquées par des Hyménoptères ou des Diptères à larves parasites. Il en résulte même un balancement harmonique arrêtant la multiplication des insectes phytophages. On ne croyait pas généralement que le même l'ait pût se produire sur des chenilles élevées à rintérieur en magna- nerie. Ainsi V. Aiulouin, qui fil en France, en I8/1O, la première éducation d'Aitacus cccrupia, rapporte qu'il l'econnut que l'espèce devait vivre sau- vage à la Louisiane par l'éclosion d'Ichncumoniens parasites de certains cocons. Les auteurs qui traitent des maladies du Ver à soie ne parlent pas de cette cause de destruction ; cependant dans les renseignements les plus nouveaux qui nous sont parvenus de Chine, lorsque Tattention a été vivement reportée, par suite de Tépidémie qui désole l'Europe, sur les procédés de la sériciculture chinoise, on signale sous le nom de Maladie lie la Mouche des faits du genre de parasitisme cité plus haut. Les indi- cations reçues jusqu'ici laissent ignorer si on a a (Taire à un Ilyménoptèrc ou à un Diptère. Cela n'est pas exclusif à la Chine, .le viens de recevoir de M. Emile Caillas, qui élève, avec beaucoup de succès h Passy, plusieurs 156 M. Girard. races de Vers à soie, les indications suivantes : En 1861 des cocons avaient été choisis pour le grainage, bien conformés, d'un grain fin et serré, présentant toutes les qualités désirables ; malgré cela, plusieurs ne donnèrent pas de papillons. Ils fui-ent ouverts et on trouva à côté de la chrysalide à demi rongée, des mouches vivantes dont plusieurs s'envo- lèrent, des mouches mortes et des chrysalides de mouches. Les cocons provenaient d'une seconde éducation commencée en août. On observa le même fait en 1862, sur des cocons issus de graine nouvellement importée de Chine. Plusieurs éducateurs du Midi m'ont rapporté avoir constaté dans leurs magnaneries des cocons ayant des insectes parasites à l'inté- rieur. M. Caillas m'a remis un de ces cocons, de race jaune, où la chry- salide s'était formée. Les parasites étaient des Muscides, groupe des En- tomobics camprphatjcs de lîobineau-Desvoidy ou des Tachinaircs de JMeigen, trop desséchés pour qu'il fût possible d'en déterminer l'espèce, avec des pellicules de téguments do nymphes, fis m'ont paru une des espèces de Diptères que les entomologistes parisiens rencontrent si fré- quemment dans l'éducation des chenilles les plus diverses. Au reste, cette détermination spécifique est peu importante, les Ento- mobies de même espèce se rencontrent dans des chenilles très difféi-entes, et si certaines espèces n'ont jusqu'à présent été trouvées que dans certains Lépidoptères, on n'est pas en droit, d'après l'autre fait, de conclure qu'elles leur sont à tout jamais spéciales, .t'ai consulté avec le plus grand soin l'histoire naturelle des Diptères de Macquart (llorel, Suites à lUiffon, 183Zi, 1835), l'Essai sur les Myodaires de lîobineau-Desvoidy (.Savants étrangers, t, H, 1830) et enfin l'ouvrage posthume de ce célèbre diptéro- logiste (Diptères des environs de Paris, V. Masson, 1863) qui contient à la fin du second volume (p. 855 et suiv.) une table complète des Ento- mobies et de leurs Lépidoptères. Aucune Entomobie n'a été indiquée dans ces ouvrages pour le Ver à soie. J\L Guérin-!\Iéneville, dont le nom a une si grande autorité en séi'iciculture, m'a déclaré n'avoir aucune connais- sance de faits de ce genre pour le Scvicaria mort el que très pi'obable- ment les essais d'éducalion en plein air deslinés à régénérer nos races indigènes rendront fréquent ce genre de parasitisme. Toute chenille, quelle que soit sa provenance, paraît devoir être une proie livrée aux Ento- mobies. M. Guérin-Méneville a constaté que le Ver de l'Ailante {Allacus cyntliia vcro) a été attaqué par la Phoroccra pumiaila ^leig. Il faut remarquer dans les exemples de M. Caillas que les cocons n'ont aucunement souffert ; les larves d'Entomobies avaient dû respecter com- plètement les glandes séricigènes. Outre les exemples que j'ai eus dircc- Diptères pai'dsîlrs du So'icc/fia nun'i. 157 leuienL sous les yeux, tous ceux qui m'ont été cités rapportent qu'on ne s'est aperçu du parasitisme qu'en ouvrant les cocons. Le cocon ferme et épais du Scvicaria inori ne doit pas permettre, en elfet, à des Muscides dont la bouclie est dépourvue de pièces periorantes, de pouvoir s'écliapper. On doit dire ici que l'instinct ordinaire a trompé la femelle du Diptère habituée à. pondre sur le corps de larves ou sans cocon, ou à cocon peu résistant comme les cocons fermés de certaines espèces indigènes (genres Orgya, Odoncstis, Lasiocampa, etc.) ou enfin à cocons ouverts naturel- lement à un bout, comme ceux de nos Atlacns d'Europe. Ces nouveaux ennemis sont donc peu à redouter pour nos magnaneries, puisque leur mort accompagne celle de leur victime et que la soie reste intacte. SE^^ NOTE Slill IN Fait de parasitisme relatif à la CHËLOMA CAJ4 (LÉPIDOPTÈRES CIIAI liSOPTÈKES) rar M. Maukice GIRARD. Séance du 22 .1 liUcl 1863.) On sait que génoralemcnl les parasites des chenilles luenl celles-ci avant la liansformation en nymphe ou louL au moins ne lui laissent pas dépasser ce dernier état. !\I. Kiinckel, notre nouveau collègue, m'a com- muniqué un cas assez rare où le parasitisme a permis l'éclosion de l'adulte. Il s'agit d'une Chclonia caja $, éclose vivante, mais à ailes avortées en même temps que des larves parasites sortirent de la chrysalide. Peut- être des faits de ce genre expliquent-ils certains avortement des Lépidop- tères adultes dans la nature ? Les parasites appartenaient ici à un Ilymé- noptère, car la chenille oITrait des traces de piqûres et on trouva de petits cocons dans le cocon qu'elle avait filé. Robineau-Desvoidy cite un cas analogue pour des Diptères (Essai sur les Myodaires, Savants étrangers, t. Il, 18o0, p. 28) : M. Carcel, écril-il, a vu des Phryxe sortir de l'adulte du Sphinx tigustri. MOlfillAPlIlE DES OTIORHÏMHIIS D'EUROPE (Révision fier curoptiischcn Ofioi-hynchiis Arten) De M. le Dr G. Stierli\. TRADUCTION DU TABLEAU ANALYTIttUE DES GROUPES Par M. G.-A BAER. (Séance du 27 Janvier 1864.) Encourage par plusieurs de mes lionorahles collègues, j'ai Plionneur de prêsenler à la Sociolc la traduction que M. le docteur Slierlin a bien voulu m'autoriser à l'aire du tableau des groupes établis par lui dans sa précieuse .Monographie du genre Otiovliynclms (1). Je prie toutefois la Société de ne pas se montrer trop sévère pour ce petit travail, pour lequel mon excellent collègue, M. Javet, a bien voulu me prêter son concours, et je m'estimerai heureux si celte traduction peut être de quelque utilité pour l'étude de ce genre. ■M. le docteur Stierlin ayant publié dos espèces nouvelles dans son Sup- plément (Berliner ontomol. zeitschril't, 1862, page 358), je les ai l'ait figu- rer dans les groupes respectifs, en les désignant par des numéros lyis. En même temps, j'ai eu soin de tenir compte des dill'érenles reclin(;alions. OÏIORHYNCHUS Schoenheuk. Otiorhync/nts Schœnheir. Cerm. — Braclnjrltimis Lalr. — Lohorhya- cliits Meg., Sturm. — Vackyrjaslrr Dej., Steven. — Linw Meg., Dej., Sturm, Steven. — Panaphilis Meg., Dej., Steven, Sturm. — Cwridw des autres auteurs. ;1) M. Slicrliii a eu l'obligeanc iW irvoir liii-niênic ma tradiirlion. 160 <;.-A. 13AE1Î. Antennes longues, le plus souvent assez grêles, rarement roljusles; scape dépassant les yeux, en massue ou sensiblement renflé ; les deux articles basilaircs du funicule assez longs, obconiques, les articles 3 à 7 plus courts, obconiques, arrondis ou lenticulaires ; massue oblongue-ova- lairc ou ovalaire. l'iostre le plus souvent plus long que la tète, épaissi et dilaté à Textré- mité ; ailes apicales divariquées ; scrobe court, large, aplani vers les yeux. Yeux arrondis, médiocrement ou peu convexes. _^ Corselet tronqué en avant et en arrière, dilalé-arrondi sur les côtés, oi'dinairement plus étroit en avant, convexe en dessus. Écusson petit, triangulaire, à peine distinct. Élytres le plus souvent subovalaires, parfois oblongues-allongées, à peine plus larges à la base que le corselet, convexes en dessus, avec les angles liuméraux ai'rondis, parfois un peu déprimées sur la partie dor- sale. Pattes médiccres, fémurs souvent dentés, tibias élargis en dent à Textré- mité, crochets simples. Les Otiorhyncims se distinguent des genres voisins par les caractères suivants : Les Otiorhyncims ont des ongles simples aux tarses, tandis que les Oinias, Pcriùius et Chiloneus, dont plusieurs espèces leur lessemblent extrêmement, ont des ongles soudés à leur base. — fis diffèrent de la même manière des Naslus et Elrjtrodon, genres très voisins, ayant aussi l'extrémité du bec dilatée en lobes. — Le genre Cœnopsis se distingue par la situation particulière des yeux ; les Tylodcrcs se rapprochent le plus des Otiorliynclms, et je me demandais d'abord si ces deux genres ne de- vaient pas être réunis. Je m'en suis abstenu, car, outre la carène particu- lière qui se trouve sur les élytres de toutes les espèces de Tyloderrs, et que Ton ne rencontre chez aucun Otiorhyncims, il y a un peu de diffé- rence dans la forme du bec ; celui-ci est plus long que chez les Oliorhyn- chus ; les dilatations en lobes, au-dessous de l'insertion des antennes, ont bien moins de développement, et le scrobe finit en réalité immédiatement après le point d'insertion, pour se prolonger en cône allongé, entièrement plan, jusqu'aux yeux, tandis que chez les Otiorhyncims lo scrobe se dilate, en s'aplanissanl, il est vrai, mais en continuant cependant à former un sillon distinct qui atteint les yeux. Les Laporoccnis ont aussi les ongles des tarses soudés à leur base. Les Tr(iylorhy7tctms sony extrêmement voisins, mais sans yeux; ce sont plutôt des Otiorhyncims privés d'yeux. Ol/(irhynrlnir> cCEuropr. IGi TABLEAU DES SOUS-GENRES, I. Élylres à 12-13 slries I. Dodecaslichus. II. Élytres h 10 stries. 1. TiHe et proHiorax réunis, l)ien plus petits que le reste du corps ; prothorax atteignant la base des élytres. A. Jambes antérieures arquées ou droites , presque jamais fortement dilatées à l'ex- trémité, en dedans et en dehors. Abdo- men à ponctuation assez serrée, mat ou peu luisant, granuleux ou rugueux. ... FI. Oliorhynrlms. B. Jambes antérieures droites, fortement dila- tées à l'extrémité, en dedans et en dehors, Abdomen luisant, couvert de gros points espacés TH. Eunjrhîrus. 2. Tète et prothorax réunis, pas beaucoup plus petits que le reste du corps ; prothorax n'atteignant pas la base des élytres IV. Tonmlerid. TABLEAU ANALYTIQUE DES CROUPES. Genre. OïIORHYNCIlUS. Sous-ffemr I. DODECASTICHUS. Élytres à 12-13 stries. (Type : 0. pidveridentus.) Sous-f/rmr II. Otiorhvnchus. it-llytros h 10 stries. Jambes antérieures non dilatées à l'extrémité, en dedans et en dehors, 'l'ête et prothorax proportionnés. lOL' G. -A. Baf.r. Pirmihr division. Cuisses niuliques. Ci'oupp. Espèce typique. 1. Dernier segment abdominal du J* toujours régu- lièi'ement strié en longueur. 2'' article du fu- nicule des antennes plus long que le 1". . . 1. O. rliucusmsis. H. Dernier segment abdominal du c? strié en lon- gueur par exception seulement; 2'' article du funicule plus court 2. 0. aluldcrus. III. Dernier segment abdominal du c? ponctué, et creusé profondément. Jambes intermédiaires du c? écliancrées avant Textrémité 5. O. plumipcs. IV. Dernier segment abdominal du d" ponctué ou tout au plus acuponcture, plan ou avec une fossette peu profonde. A. Yeux situés un peu vers la partie supérieure de la tête, uonl par conséquent plus étroit, peu ou point convexe en travers. (/. Intervalles alternes des élytres élevés en forme de côtes 13. O. porcatus. b. Intervalles des élytres formés également. Q. Élytres sans rangées de poils hérissés sur les intervalles. a Prothorax transversal, bien plus large que long /;. O. orbicularis. ^ Prothorax pas plus large ou à peine plus large que long. 1. Partie supérieure du corps glabre ou du moins à pubescence plus courte et plus rare que sur la poitrine 3. 0. wiicolor. 2. Partie supérieure du corps pubescente ou squameuse ; poitrine jamais à pubescence plus serrée et plus longue que le dessus du corps G. O. lanugiuosiis. L. Élytres avec des rangées de poils hérissés sur les intervalles. et La 3' strie des élytres rejoint la G" 7. 0- penli.i . ô La 3* strie des élytres rejoint la 8^ 1. Élytres densémenl squameuses. Oliorlnjnchvs d'Eurdpc. 163 Gi'onpe. Espère typique. X Prothorax pondue, corps allongé. ... 9. (). hirliconns. X X Prolliorax gianuleu.v. Élylres larges et planes, h points ocel- lés 1[\. O. squamlfcr. p l'ilytres ovoïdes ou courtement ovoï- des, à points ocellés 15. 0. imclnalus. 2. Élytres maculées d'écailles, le plus sou- vent métalliques. Bec presque toujours sillonné 8. O. conspersua. 3. Élytres recouvertes plus ou moins densé- ment d'écailles ternes, presque globu- leuses, et enduites ordinairement d'une couche terreuse 11. O. gmmilosus. II. Élytres pubescentes, sans écailles. ... 10. 0. dnixntus. 5. Élytres glabres (en dehors de la rangée de poils hérissés des intervalles) 12. 0. foraminosus. B. Yeux situés plus vers les côtés de la tète, front par conséquent large et fortement convexe en travers. (t. Corps allongé, déprimé 9 bis. 0. cxcursnr. b. Corps ovalaire ou ovalaire-oblong, convexe. 1°. Partie supérieure recouverte plus ou moins denséraent d'écailles pililbrmes ou de poils couchés 16. O. maurus. T. Partie supérieure glabre ou très faiblement pubescente 17. O. mouticola. Seconde division. Cuisses dentées. Q, Intervalles alternes des élytres élevés en forme de côtes. . 28. O. mislriacus. L. Intervalles des élytres formés également ^ I. Élytres squameuses, avec des points ocellés. . 18. O. picipcs. II. Élytres point ou assez faiblement squameuses, sans poinls ocellés. A. Corps allongé, rensiblement déprimé en des- sus. *'!). 0. pmli.eiis. B. Corps ovalaire ■> ovale-oblong. 164 G. -A. Baer. Groiipp. Espère typiqii»'. II. Jambes postérieures du c? échancrées avant Textrémité 26. O. loiifjiventris. I). Janilies postérieures du c^ sans écliancrure avant Textrémité. 1. Antennes grêles, 2'' article du i'unicule gé- néralement bien plus long que le 1". Ély- tres à pubescence très faible ou nulle. a Élytres profondément ponctuées-striées, h intervalles fortement granuleux. Bec pres- que toujours sillonné. X La 3* strie des élytres rejoint la 6''. Élytres sans pubescence, presque tou- jours avec des écailles vertes 19. O. gemmaiua. Élytres un peu pubescenles, avec des écailles d'un jaune blanchâtre. ... 21. O. Inrca. XX La 3" strie des élytres rejoint en ar- rière la 8% Élytres sans pubescence, maculées d'é- cailles arrondies 20. O. lepidopterus. Élytres pubescenles, sans écailles ou bien avec des écailles piliformes. . . 22. O. sulcatus. jS Élytres densément granuleuses, presque sans stries 2Zi. O. infernalis. y Élytres h intervalles plans ou faiblement convexes, avec des rides espacés 25. 0. rugoms. 2. Antennes médiocrement grêles. Corps assez densément pubescent 29. O. /lulnhta. 3. Antennes médiocrement grêles. Corps cou- vert de squames piliformes 31. 0. alplcola. h. Antennes courtes et épaisses, 2' article du funicule pas beaucoup plus long que le 1*'. « Corps épais, grand et trapu. X Élytres glabres ou couvertes parcimo- nieusement de poils hérissés ou d'é- cailles 27. 0. lugens. X X Élytres à pubescence el écailles grises, serrées 30. O. lig^stici. & Coi'ps petit, h pubescence faible ou nulle. 32. 0. pimislri. Otiorliynclius d'Europe. 165 Sous-genrc III. Eurychirus. Groupe. Espèce typique. Cuisses mutiques. El y très à 10 stries. Jambes anté- rieures toujours droites chez les deux sexes et dilatées à rextréniité en dedans et en dehors. Tête et prothorax bien plus petits que le reste du corps ; prolhorax atteignant la base des élytres. Abdomen lisse, couvert de gros points épars. Corps toujours d'un brun plus ou moins foncé. Dernier segment abdominal du cj^ tantôt strié, tantôt non strié : . . . 0. crihricoUis. Sous-genre IV. Tocrnieria. Groupe. Espèce typique. Élylres à 10 stries. Tête et prothorax grands et larges, ce dernier n'atteignant pas les élytres, de manière à rendre visible le mésothorax en dessus. Pattes antérieures toujours plus forte- ment développées que les postérieures. I. Cuisses toutes mutiques 1. 0. granclicoUis. II. Cuisses dentées. 1. Élytres pubescentes ou squameuses ; la su- ture élevée en arrière en forme de carène. 2. 0. :ebra. 2. Élytres faiblement pubescentes ou glabres. Prothorax fortement arrondi sur les côtés. . 3. 0. auadoUcus. 3. Élytres à pubescence peu serrée. Prothorax faiblement arrondi sur les côtés, plus long que large k. 0. gyrosicoUis^ U" Série, TOME IV, 11 166 G. -A. Baer. TABLEAU DES ESPECES. Ge?ire. OTIOUHYNCHUS. Sous-gcnre I. Dodfxastichus. Élytres à 12-13 stries. (Type : 0. puLverulcntus.) 1. O. pulvcvulenius Germ. 7. 0. genicuiahis Germ. V. perisceiis Sclili. 8. — inflatus Schh. V. adumbroius Dej. v. salrbrosus Schli. 2. — obsolctiis Mill. 9. — Heydmt Stierlin. 3. — contractiis Hampe. 10. — 'pruinosxis Germ. l\. ~— dabnaUnus Schh. v. turgidus Germ. 5. — consentaiiciis Schh. v. scabricoUis Germ. 5 bis. — Dolomitœ Slierl. 11. — dulcis Germ. 6. — lauri Dahl. 12. — mnsti.v 01. Sous-genre IL Otiorhynchus. Élytres à 10 stries. Tète et prolhorax pas notablement développés, ce der- nier atteignant la base des élytres : mésothorax par conséquent invi- sible en dessus, lorsque le corps est étendu. Abdomen assez densé- ment ridé, ou bien granuleux ou ponctué. .ïambes antérieures droites ou courbées, pas notablement dilatées à l'extrémité. Première division. Cuisses niutiqiies. 1*" Groupe. Dernier segment abdominal du c? toujours régulièrement strié en longueur. 2" article du funicule des antennes toujours plus long que le 1". Subdivi.tioH I. Élytres oblongues-ovoïdes, plus ou moins aplaties et larges, densément granuleuses ou ponctuées-striées ; intervalles à rides gra- nuleuses. (Type : 0. rhacnsensis.) Otiorliyn cIiks cC Europe. 167 13. 0. rliacuscmia (ierni. 19 V. simlm Dej. 20 \h. — (/oerzcnsis Hbst. 21 V. cailarvnisis ZiegI, 22 15. — spalaircnsis Sclih. 2o 16. — auro-pupillatus Sliei'I. 2/( 17. — caudatus Kossi. 25. 18. ■ — bisulcatiis F. {carinthiacus Gerni.), 26. V. vochinensis Schmidt. 27. V. istricnsis Germ. 28. V. longicoUis Schh. 29 O. scabcrrimu^ Slierl. — trimcatus Schmidt. — orlmiaUs Schh. — sulplnirifer V. — planatus F. — sabiUosus Fincl. — aurifcr Schh. V. niorulus Sclili. — Lcfcburci Schh. — corticalis Luc. — ciYi/s Stierl. — o^Ct?' 01. Subdivision IL Élytres allongées ou allongées-ovoïdes, striées plus ou moins distinctement, à intervalles ridés. (Type : 0. temhricosus). 38. 0. lufjdunensis Chevr. 39. — tenebricosus Herbst. ZiO. — substriatus Schli. /(l. — puOens Chevr. v. nigripes Schh. V. Ariasi Chevr. 62. — sanguinipes Schh. 63. — CcPsipcs Muls. /l6. '— gallicus Stierl. Z|5. — nobilis Germ. 66. — la'vigatus F. /|7. — concinnus Schh. Subdivision III. Élytres fortement élargies, le plus souvent couvertes de poussière ou de taches jaunâtres; intervalles ridés. Antennes très grêles et très longues. (Type : 0. armadillo.) 30. 0. fortis Rosenh. 31. — vcbnncns Schh. V. licinensis Slierl. 32. — griseo-punctatus Schh V. clavipes Peir. 33. — hungaricus Germ. 36. — elflugatus Dej. 35. — fnscipes 01. V. fagi Chevr. 36. — Iiœmatopus Schh. 37. — cryLliropxis Chevr. (0. fuscipes var.?). 68. 0. armadillo liossi. V. salicis Stenz. 68 bis. — rka'ticus Stierl. 69. — amplipennis Fairm. 50. — latissimiis Stierl. 51. — laliprnnis Dej. 52, 0. Gkilianii Fairm. 53. — obsitus Schh. 56. — scabriprnnis Schh. 55. — multipunctidns F, V. irritans Germ. 168 r,.-A. Baep.. Subdivision IV. Élytres médiocrement élargies, le plus souvent à pubes- cence ou écailles rares ; intervalles granuleux. Antennes bien moins longues et grêles que chez les précédents. (Type : 0. pyreumis.) 56. 0. pyrrnanis Schli. 60. 0. mtro-punctatus Dej. 57. — amabilis Stierl. v. nifipcs Schli. 58. — cœcus Germ. 61. — tumefactus Stierl. (0. niger var.?) 62. — meridionatis Dej. 59. — niffcr F. 63. — sulco-gcmmatus Schh. V. villoso-punctatus Ziegl. 6Zj. — truncatcUus Graëlls. V. rugipennis Schli. V. angustatus Maerk. 1*. V. montanus Schh. 2' Groupe. Élytres à 9-10 stries, le plus souvent indistinctes. Jambes an- térieures courbées chez le c?, droites chez la $, fortement dilatées à Textréniité. 2' article du funicule des antennes presque plus court que le 1". Dernier segment abdominal du d' strié chez certains indi- vidus. 65. 0. alutacciis Oerm. {vittatus <îerm,). V. alulaceiis Schh. V. punctatissimus Ziegl. 3^ Groupr. Cuisses muliques, mais anguleuseraent élargies, noires. Des- sus du corps peu ou point pubescent, sans poils hérissés ni écailles. Pattes et partie interne des cuisses du c? le plus souvent garnies de soies. Les 2 premiers articles du funicule des antennes peu différents ou égaux en longueur. Dernier segment abdominal du c? non strié, ponctué, avec fossette superficielle. (Type : 0. unicolor.) a. Poitrine et partie interne des cuisses du c? garnies de soies. 66. 0. unicolor Herbst. 68 bis. 0. Iiispamis Stierl. V. ebeninus Schh. 69. 0. crinitarsis Chevr. V. memnonius Schh. 70. — dentipes rrraèlls. 67. — ivms Schh. 71. — atro-apterus Gyll. (0. unicolor var.?) 71 bis. — Perezi Stierl. 68. — naruricus Dej. Ofiorhynchus d'Europe. 169 b. Pvitnne et cuisses toujours fjlabres, 72. 0. malrfidiis Schli. {planidorsis Fairm. ) 72 bis. O. Noui Kraatz. h" Groupe. Élytres à 10 slries. Intervalles sans rangées de poils hérissés. Antennes épaisses. Corps trapu. Prolliorax transversal, bien plus large que long. (Type : (). orbiculoris.) 73. O. orbicularis F. 76. 0. inlrusicollis Rosenh. 7Zj. — peirensis Schh. 77. — arnchnoides Stierl. 75. — (jyraticollis Germ. 78. — kurdistanus Stierl. 75 bis. — luteus Stierl. 5' Groupe. Jambes antérieures courbées. Dernier segment abdominal du S' avec une fossette profonde. Jambes intermédiaires profondément échancrées avant l'extrémité ; jambes garnies de soies. (Type : 0. plu- inipes. ) 79. O. piwnipes Germ. 80. — cribrosus Germ. 6* Groupe. Jambes antérieures un peu courbées; aucune jambe échan- crée. Dernier segment abdominal du c? ponctué ou un peu irrégulière- ment acuponcture. Élytres couvertes d'écaillés piliformes ; intervalles sans rangées de poils liérissés. (Type : 0. lanuginosus.) 81. O. cuprco-sparsus Fairm. 8/(. Q. replctus Schh. 82. — temuginosus Schh. 85. — guttida Fairm. v. neglectus Stierl. 86. — affinis Dej. 83. — chrysocomus Meg. 87. — reiucus F. 7' Groupe. Élytres à 10 stries ; intervalles avec une rangée de poils hé- rissés et parsemés d'écaillés piliformes. Corps allongé, parallèle, aplati. La 3" strie des élytres rejoint en arrière la G*. 88. O. pn-di.i; Germ. 2*. — intercalaris Schh. 8" Groupe. Élytres maculées d'écaillés arrondies ou piliformes, à reflet métallique ; intervalles avec une rangée de poils hérissés ; la 3* strie 170 c,.-^, baer. rojoinl en aiTière la 8'. Le prolhorax esl loujoiirs granuleux, le bec presque toujours sillonne. (Type : 0. conspersus.) 89. 0. (irficnlms Stierl. 95. 0. conspersus demi. 90. ^ scihis Schli. ( Tarimri 3*. 0. conspicabilis Schli. Slierl.) (1). h*. — validicomis Schli. 91. — vrstlius Schli. 5*. — cvassicornis Schh. 92. — banaticus Slierl. 96. 0. granivmtris Mill. 93. — /us/?7"o Schh. 97. — Hefrii Stierl. 9/i. — Zcbei Stierl. 98. — chakeus Stierl. Écailles ayaid a peine de reflet viêtalltqiie. 99. 0. subspinosus Stierl. 100. — CarcelU Cliev. 9' Groupe. Corps allongé, densément couvert d'écaillés ari'ondies. Inter- valles des élytres avec une faible rangée de granules et de poils hé- rissés. Prolhorax ponctué. (Type : 0. hirticomis.) 101. O. clinjsomus ':^c\\\\. 106. 0. Cre?nii ri Ghçw. 102. — rislrae/ali Viéhé. 106 b/s. — Scliœnkerri ( Chevro- 103. — (u/nilus Clievr. (genre Pc- lai) Schh. riielus?). 107. — exiguus Slierl. lOZi. — furinusi'hew. (genre iV- 108. — jninimus Sl'ml rilrlus?). 109. — interselosus Chevr. 105. — hirticomis Uerbsl. V. varitgatus Schh. V. dcpubcs Schh. 9' bis Groupe. (Supplément, page 363) Corps allongé, 'ieux sur les côlés de la tête. Front par conséquent forlenient convexe en travers. Corps sans écailles. Partie supérieure à granulations très denses et fines, mais indistinctes et comme effacées. Prolhorax avec des points épars sur les côlés. Intervalles des élytres avec une forte rangée de poils hérissés. 109 bis. 0. e.rcurscr Stierl. 10' Groupe. Corps allongé-ovoïde. Élytres à 10 stries, la 3' lejoignant en (1) D'après le Supplément, celte espèce appartient au 22« Groupe. Otioiiiyiichus (f Europe. 171 arrièie. la 8"; sans écailles, à piibosc-eiico grise ou hrmuilre. Inleivalles des élytres avec des rangées distinctes de poils. (Type : 0. dcnsatus.) 110. 0. dcnsatus Schli. 115. 0. arcnosus Bassi. 111. — scabrosus Msli. 116. — viiseUus Stierl. 112. — rudis Clievr» J17. — rubiginosus Clievi 113. — lignais 01. 118. — ncccssarius Stierl. V selosus Meg. 119. — plebejus Stierl. V hispidulus Dej. 120. — lutosus Chevrier. UZl. ~ Frescati Schh. 121. — «/f.iiî'fr Schh. ll/l bis. — tristis Stierl. 122. — corsicus Fairm. 11* Gnmpc. Corps ovoïde. Élytres pi-esque globuleuses, couvertes plus ou moins densémenl d'écaillés ternes, grises ou brunâtres ; intervalles avec une rangée de poils hérissés. (Type : 0. gramdosus.) 123. O. mmdibidavis Redt. 126. — r/raimlosus Germ. 12*^ Groupe. Ovoïde OU oblong-ovoïde, à squames nulles ou ti'ès rares et sans pubescence, les granulations du prothorax et des élytres por- tant de très courts poils hérissés. Bec en général largement sillonné. Élytres à 10 stries, la 3' rejoignant en ai-rière la 8^ (Type : 0. fora- Diinosus.) 125. 0. (Upestris Knoerl. 120. O. pigrans Germ. 126. — foraminosus Germ. 130. — iagenioidcs Stierl. 127. — MuUeri Rosh. 131. — compressus Stierl. 128. — distimticornis Hosli. 132. — planithorax Schh. 13' Groupe. Élytres à 10 stries ; les inleivalles élevés alternativement en l'orme de côtes. (Type : 0. porcatus.) a. La 3* strie rejoint la 8°. 133. O. bicostalm Schh. 136. O. septentrionis Herbsl. 13Zi. — tesms Germ. 137. — o b lusus GQxm. 135. — porcatus Herbsl. b. La S'' strie rejoint la G*". 138. 0. costipcnnis Rosh. 139. — antennatus Stierl. 172 G. -A. BAER. 14^ Groupe. Prothorax 1res petit. Élytres larges et planes, densément couvertes de points ocellés squameux. (Type : 0. squamifer.) IZlO. O. squamifer Schli. lZi3. 0. sordidus Dej. IZjl. — thracicus Stierl. ihh. — fraternus Stierl. 142. — parvicoUis Schh. 15*= Groupe. Prothorax proportionné. Élytres convexes, ovoïdes ou cour- tement ovoïdes, densément couvertes d'écaillés ternes et arrondies, de points ocellés et de rangées de poils hérissés plus ou moins longs. (Type : 0. uncinatus.) 1/|5. 0. hypocrita Rosh. 1Û8. O. setifer Schh. Ii6. — echinatus Stierl. lZi9. — proximus Stierl. 147. — iincùiatus Germ. 150. — hispidus Stieil. 16° Groupe. Yeux situés plus vers les côtés de la tète ; Iront paraissant par conséquent large et fortement convexe en travers. Élytres cou- vertes de poils couchés ou d'écaillés piliformes non serrées. (Type : 0. mciurus.) 151. 0. mnurus Gyll. 152. 0. Sckmidlii Chevrier. v. comosetlus Schh. V. demotus Schh. {Eructer t 111.) v. Wiemrii Dahl. V. pmiper Schh. !?• Groupe. La conformation de la tète comme chez le groupe précédent, mais les élytres glabres ou presque glabres. (Type : 0. monticola.) 153. 0. picimamis Stierl. 166. O. demarcdor Schh. 154. — trichogreiphus Germ. 166 u. — unguslicoUis Schh. 155. — obcœcedus Schh. 167. — lithanthracinus Schh. 156. — puucticornis Schh. 168. — poricoHis Schh. 157. — fidvipes mj. 6*. 0. polifiis Sdih. 158. — moidicnla Germ. 7*. — • pullus Schh. 159. — biandus Schh. 8*. — obscwus Schh. 160. — gtabricoUis Schh. 9*. — perplexus Schh. 161. — jugicolaMà&nrA. 10*. — bardus Schh. 162. — patruetis Stierl. 169. 0. cribricoLUs Schh. 163. — Kindernnmni Stierl. 170. ~ foveicoUis Schh. 164. — brevicornis Schh. 171. — glabratus Stierl. 165. — cribripennis Schh. Otiorhynchus (C Europe, J73 Seconde division. Toutes le« cuisse»» ou nu luoin»» «luclqnes-unes dentées. 18* Groupe. Corps couvert plus ou moins denséraent d'écaillés arrondies ou lancéolées. Élytres couvertes de points ocellés, à intervalles élevés également. (Type : 0. picipes.) a. T'aides les cuisses dentées plus on moins distinctement. 172. 0. lav (indus Germ. 173, — rcspcrsus Schli. 17Z|. — Parreyssii Stierl. 175. — aurosparsus Germ. 176. — squameus Sclili. 11*. O. psepnaticus Schh. 12*. — bracliialis Schh. 177. O. picipes F. V. singularis L. V. Marquarti Fald. 178. V. Chevrolati Schh. 179. — imprcssiventris Fairni. 180. — carmofinolœ Stierl. 181. — pupiLlatus Schh. 181 a. O. rlwdodendri Rosh. 182. — subdentatus Stierl. 183. — cancellatus Schh. 18Zi. ' — ptisillus Stierl, 185. — varius Schh. 186. — eremicola Mill, 187. — subquadratus Rosh. 188. — Rcichei Stierl. 189. — vernalis Stierl. 190. — Ilampei Stierl. 191. — elegantulus Germ. 192. — cratmgi Germ. 193. — globus^N^XW. Vùh. — dijjicilis Stierl. 1). Cuisses postérieures seules dentées. 195. O. sigiiatipennis Schh. 197 bis. O. Milleri Stierl. 196. — illyricus Stierl, 198. — confusus Schh. 197. — duinensis Germ. 199. — seductor Stierl. 19* Groupe. Antennes grêles, 2* article du funicule deux fois aussi long que le 1". Bec sillonné. Élytres ovalaires presque sans pubescence, le plus souvent couvertes d'écaillés vertes, striées profondément et à in- 17Û G.-A. Baer. lervalles iuiiemciil luJjcn'ulciix; la o" strie rejoint en arrière la 6^ Toutes les cuisses garnies d'une forte dent. (Type : 0. nns, qui l'iail roiiiiniiii [)rès du ravin de Monlvaillanl. l'amii les ColéoiUères, nous récollions dans loules les parties de la monlagne : Gyrlonus Dufourii, insecte des Pyrénées, nouveau pour la faune que nous explorions ; Sleropus amcimius, Gyinindis Iniincralis, Cliln'nùis vchditms, Pedirrus ruficuLUs, Allagcims Z-fascialus, Arislus ciipilo, Teiicbn'o niolUor. Conjiiibltrs pcclicoi'nis, Lcpiura hastata et ï-pimctata, Agiipdidlud vinhiccd, Ilniicupus lurctts et Slraïujalia bi- fasciata. Cette première récolte nous tlonna l;i mesure de la richesse de FEm- pezou. Aous résolûmes de venir souvent lui rendre visite, et j'aurai assez de lois encore à vous en entretenir, pour que vous soyez convaincus, Messieurs et chers Collègues, que nous nous sommes tenu parole. Les joui's suivants furent consacrés à des courses à l'aventure, comme on est toujoui's obligé d'en faire pour prendre la connaissance exacte d'un pays. Nous nous dirigeâmes donc tantôt siu' les bords du Mimente, tantôt dans le bois de Salièges, où M. Allard rencontra un second Carabus Ilis- pamis et une paire de Brachinus Pyrcnœus, insecte qui n'avait encore été trouvé que dans les Pyiénées; pendant que M. Thibézard recueillait un cer- tain nombre de plantes rares et propres à la floie du jiays que nous explo- rions. En parcourant les prairies d'Arrigès, nous trouvions, presque aussi abondamment qu'au Vernel, les lloplia sqiuuwnusa., brillant connue autant de perles au milieu des ombelles des fleurs et sur les tiges des Graminées. Nous capturions encore, sur les rochers schisteux qui fornKiient le bord du cliemin , Acidal/ft fidsaria, subumlaia el coiiliijuavid, puis sous les pienes, dans les Iniissons, parmi les hautes hei'bes, Aptinus Pynnœus, nouveau pour la faune lozérienne; Ontophla'us Lcplnroides, Cl)jlm Lvvius- cidf, Zonilis iindicd, Dùicrndhus hdiLs, Adimoiila lillaraUs, les llarpalus sabidicidd, rnbi-ipcs, honcsius et iicglectus, les Ainara picca et pairicia, les Corymbites nirltmclKdiciis et cvurns, Asida Munnottani, McUaiollms tenebrionis et Ayriotcs rusticus. Une petite promenade sur les boi'ds du Tarnon nous procura quelques insectes, entre auti'es: ChUmtius rcluliims et les Anchomeims G-punciatus, miiryimdus et pf/rimipuiHialus. Mais la capture la plus intéressante que nous hmes dans ces excursions de reconnaissance fut celle de trois Art/e Clra/dbr au-dessus de la source qui alimente Florac, non loin des rochers de liochefort. Nous pensâmes bien, vu la rareté relative de cet Arge dans celte localité, que ce ne devait point être là sa véritable place. Au-dessus de la souice se trouvent les Causses. La terrible suette en avait éloigné .MM. (Uiillemol et Bellier, el Duponchel, qui en parle peu, ne semble pas les avoir parcourus. Nous lésolùmes donc de faire dès le lendemain la 186 r„ Oberthl'r. connaissance de ces hauts plateaux, et, guidés par un jeune garçon du pays que nous avions chargé de nos provisions de bouche, nous nous nûmes à gravir le sentier tortueux qui y conduit. La route est longue et la montée, de deux heures, assez pénible. Mais que Ton est largement ]-écompensé de ses peines par l'admirable paysage que l'on voit se dérouler peu à peu, grandir à mesure que l'on monte et s'offrir enfin sous les aspects les plus majestueux et les plus grandioses ! A ses pieds l'on aper- çoit Florac dans le tond d'une verte vallée, vis-à-vis l'Empezou et la chaîne qui y fait suite ; de toutes parts des montagnes que commencent à dorer les premiers rayons du soleil levant. Tout en gravissant, nous examinions avec attention les rochers que n'avait point encore h'appés la vive lumière du jour, et nous y trouvions endormies : llcineroplùln nijctonrmria, Agrotis latcns, Gnophos piiUala et gUmcuiala, ainsi que Chrlonia fasciala. En même temps, sur le che- min, voltigeaient en abondance : Salyrus Dorus, Lycrna Eschcri et Dorylas, Pdhjoinnuitus Gordius, Salyrus nurra, var. AdrasUi. Quelques Zygcena llippocvcpidis, d'un type très grand et spécial à ces contrées, se trou- vaient suspendues aux tiges des Craminées, avec Procris Gn-you, diverses Litlwsla et la jolie Emydia cundidd. î\I?.l. Fallou et Allard s'adonnaient à la recherche des Coléoptères, et nous montraient 7?/t/:o//w/!(s aicr, Clunus filattarùr, Lurinus turbinatus , les Clyius iD'uidus, o-fascùdm et Massi- linisis, qui, avet' Allions vcstiliis, étaient fort abondants. Nous arrivâmes enfin au bout du sentier ; nous avions Iranchi les rochers de liochefort d'oi^i nous vîmes partir quelques gigantesques Vautours qui bientôt ne nous apparurent plus que conmie des points noirs au haut des airs. Nous nous trouvions alors en face du Causse iMéjeanl. Il se déroulait devant nous comme un immense ])lateau, légèrement ondulé d'excavations peu profondes et de collines de médiocre élévation. Son aspect aride et désolé contraste tristement avec la richesse de végéta- tion de la vallée. Une couche épaisse de galets plats, parmi lesquels se trouvait en assez grande quantité la limonite (fer hydroxydé), recouvre le sol dans presque toute son étendue, et bien peu de plantes poussent au milieu de ces pierres que le soleil rend brûlantes et sous lesquelles se conserve à peine un peu d'humidité. Çà et là seulement, et de loin en loin, on peut reposer ses yeux sur une pelouse de Lotus d'où s'élèvent quelques touffes de Ronces, de Rosiers sauvages ou de Groseilliers rabougris, au milieu desquelles croissent quelques Chardons comestibles, ou bien sui' un lambeau de terre cultivée en Luzei-ne ou en Blé autour des rares cabanes qui s'étagenf de distance en dislance poin- donner asile aux trou- peaux. Au reste, pas une plante , pas un arbre au milieu de ce calcaire E:j'curs/<>ii cndnnoliif/i/fiir dans bt Lozi'ir. 187 desséché ; loul est un dcseil contre lequel la nuiin de riiomnicnc pourra jamais rien tenter. Le premier Lépidoptère que nous y vîmes lut, comme nous l'avions bien pensé, VAfffc Clcanthv; il volait rapidement à Taideur du soleil et ne se posait que rarement entre les pierres et les rochers. i\ous lui fîmes une chasse spéciale que lendait fort pénible l'agglomération des galets glis- sants, mais en récompense de laquelle nous eûmes bientôt amplement garni nos boîtes de cet intéressant Satyride, nouveau pour la faune du déparlement que nous pai'courions. Lassés enfin de la course, nous vînmes trouver près d'une pauvre cabane de quoi apaiser notre soif et étaler nos provisions apportées de Florac. On nous offrit ce qui nous était nécessaire avec tant de bonne grâce et de générosité, que c'est à peine si nous })ûmes faire accepter quelque chose à nos braves hôtes, en retour du service qu'ils se montraient si empressés à nous rendre. La gaîté la plus franche anima notre frugal repas; et nos forces bientôt réparées, nous nous levâmes prêts à recommencer notre exploration. Arge Cleuntlic et Parnassius ApoUu étaient encore pour nous , avec Crambus brllus, ornateUa et (uridtilus , les seuls Lépidoptères du Causse, quand tout à coup une gentille petite Géomètre jaunâtre, s'échap- pant sous les pas de ÎM. Martin, vint nous avertir qu'il y avait quelque chose de plus précieux à ajouter aux conquêtes que nous avions déjà faites dans cette curieuse région. C'était une Phalène voisine de celle que nous découvrions l'an dernier dans les landes de Fontromeu et les prairies de la Cabanasse, et que M. Constant, notre bon compagnon des Pyrénées orientales, a décrit dans nos Annales, sous le nom de lutcularin. M. Martin, qui a particulièrement étudié l'intéressante famille des Céoniètres, et qui possède la connaissance exacte des plus petites espèces, reconnut dans l'in- secte qu'il venait de rencontrer YAcidalia fitacearia, espèce encore fort peu répandue dans les collections et qu'on croyait localisée aux Basses- Alpes. L'œil au guet, nous la recherchâmes tous avec ardeur. Elle n'était pas bien lare dans les Lotus, dont se nourrit sans doute sa chenille. Elle s'enlevait sous les pieds du chasseur, pour aller s'abattre quelques pas plus loin ; mais elle a le vol vif et rapide, surtout le mâle, ce qui tient, sans doute, d'après l'opinion de M. Martin, à la conformation de ses antennes fort abondamment pectinées et dont elle peut se servir avec avantage pour se soutenir au-dessus du sol. Nous en recueillîmes un certain nombre; nous avions trouve en outre Acidalia seric.eata et slrigilnla, Avgynins Adippe, var. Clfodoxc, et en Coléoptères, fort nombreux dans ces localités, Licinus cnssidnis, Cifinindis humeraiis, Rkizoti'Ofjus ate)\ soLstilialis et ochraccus, Homcdopliia ruricola. 188 C. Oberthlr. Hcmeiwplia strigosa, Molytcs cononatus, Hcliopathes hybridus, Oputrum sabulosum, Cistela fiisca, Agapantliia angusticoUis, Dorcodion monticola, Chnjsochus prctiosus (ce dernier très abondant sur le Vincctoxicum offici- nale), Chrysornela ccrealis, Ilelops cœnileus, Cleonus ocidatus et costatiis, quand l'heure avancée nous força de songer à la retraite. Nous quittâmes le théâtre de nos exploits, en recueillant encore, sous les pierres, Noctuu Bitrapczium, Agrotis Udrns, et nous redescendîmes vers Florac, où nous nous mîmes à préparei' nos prises, pour être prêts à la chasse du lende- main. J'ai peu de chose à vous en dire. Messieurs : ce l'ut une simple prome- nade dans les bois de l'Empezou. En outre des espèces de cette localité précédennnent citées, elle nous rapporta encore Srsia Ichnnunonifonnis, Tenthvcdiniformis et Chrysidifonuis, Pyrausta sanguiiudis, et quelques Coléoptères, dont les plus remarquable sont: Clytra 6-niacidata, Cryp- tocephaliis bipunctatus, U-punctidus et G-purictatus, Ptichybracliys bisig- natus, Trichius abdoininolix, Anisoplia fndicola, Atiagrnus Irifasciatus, Molytrs la'vigatus, Biturus fumatus, Tvichodrs alvcarius , Agapanlhia smaragdina, Phyloccia inrcscens, Leptura unipiinctata cl haslata. Mais nous fûmes obligés de quitter précipitamment le lieu de notre chasse et de revenir à Florac pour faire nos paquets et achever nos prépa- ratifs de voyage. Nous avions en effet arrêté une expédition vers les hautes montagnes de Test du département : nous voulions atteindre le sommet du mont Lozère, et le jour suivant était désigné pour le départ. Munis des instructions que nous avait fournies avec une rare obligeance M. Montet, conducteur des ponts et chaussées à Florac, qui durant tout le temps de notre séjour n'a cessé de nous témoigner sa jtonne volonté, en nous donnant tous les détails géologiques et topogiaphiqucs qui nous étaient nécessaires, nous nous acheminâmes vers le l'ont-de-Montvert, village au pied du mont Lozère, autour duquel nous devions rayonner en tout sens. Nous avions chargé nos bagages , nos ustensiles de chasse, nos boîtes à étaloirs, sur un cheval que nous fournit M. Boudet, notre hôte, et, sous sa conduite, nous fîmes à pied cette longue route , à travers cinq lieues de montagnes. Forcés de suivre notre guide, qui ne pouvait s'arrêter à chaque localité où nous aurions pu chasser, nous ne pûmes faire de bien abondantes cap- tures. Nous restions cependant de temps en temps en arrière pour loger dans nos flacons à chloroforme quelque Acidcdiu camparia et submidata, plaquée sur les rochers, ou pour poursuivre Lycena Dorylas, Sesia Ichncu- moniformis et Nadia piincttda, voltigeant çà et là sur le chemin. Nous saisissions enfin, sur des louifes de Genista purguns, dans des localités E.vcursion cntomolof/ù/ur dans la Lo:hr. 189 loul à fait analogues à celles où nous i)renioiis l'an dernier Oryya auro- limbata au Vernet et au Canigou, la l'ragile HeUrogynis Pcnella, que nous avions déjà vue à Mende et que nous devions plus tard revoir aux gorges du Tarn. Nous nous dédomniageànies du peu d'entomologie que nous pouvions faire, en jouissant amplement des paysages si variés et si majestueux qu'offrent ces liautes montagnes et en faisant un détour pour aller visiter la cascade de la Hune, qui, en liiver, doit être fort l:»elk', mais qui, à ce moment de l'année , était un peu amoindrie, par suite de la séclieresse persistant depuis longtemps déjcà. Nous atteignîmes enfin le l'ont-de-Montvert, pauvre village au pied de montagnes nues et grises, sous un ciel qui, à en juger par les habits de bure épaisse dont les habitants lestent en toute saison couverts, ne doit pas être toujours clément. Un torrent traverse le village, et partout où l'œil peut atteindre il n'aperçoit que les Cévennes, dont les sommets pier- reux et décharnés atteignent, dans cette partie de la France, leur maxi- mum d'élévation. Autrefois, nous dit-on, toute cette chaîne était magnifi- quement boisée ; les gigantesques troncs de hêtres que l'on rencontre parfois tombés de vétusté et k demi desséchés au milieu des montagnes, semblent en eflet attester que là où un maigre taillis recouvie maintenant à peine les pierres et les rochers , il y eut une puissante et vigoureuse végétation. iVIais la main de l'homme est venue porter la ruine au milieu de ces forêts séculaires que les habitants ont exploitées sans jamais les reboiser. Il ne reste plus çà et là et de place en place que des ronces et des buissons. C'est ainsi que ravidité et l'imprévoyance ont en peu de temps converti en désert un sol fertile et tari une source de lichesse, qu'avec plus de sagesse et de modération il eût été facile de conserver et même d'accroître. Il était déjà tard quand nous arrivâmes au î'ont-de-^Iontverl ; depuis longtemps les Lépidoptères diurnes avaient dû cesser leur vol ; fatigués d'ailleurs de notre course, nous devions, nous aussi, prendre tout d'abord un repos nécessaire. Mais nous étions si avides de voir ces montagnes, qu'après un léger repas, composé de truites d'excellente qualité, fort abondantes dans ces parages, nous prîmes nos fdets et nos boîtes et nous partîmes. Çà et là encore, au milieu Oe vastes prairies, nous saisissions : Aspilairs sacruriu, Acidalia pevockrcariu , Laventia olivaria, Lycœna argus, Emydia cimdida; mais ce furent, avec Meltsua Dydhna, les seuls insectes que nous rapportâmes de cette courte expédition. En revanche, de retour à l'au- berge, lieu de notre gîte, nous pûmes continuer, sans sortir de nos lits, a 190 C. Oberthlr. donner la chasse à certains insectes suceurs, beaucoup trop aljondants. qui ne nous permirent guère de goûter un paisible repos. Aussi, le lende- main matin, cjiacun était-il de bonne lieure prêt à partir, tant on avait liàte de quitter un hôtel aussi mal habité. C'était l'ascension du mont Lozère qui allait être tentée ce jour-là. Nous avions le droit d'espérer de brillantes captures ; mais, hélas ! Messieurs, notre butin hit l)ien mince ! Cette journée de marche continuelle à travers (les montagnes rocheuses et dénudées , des prairies sans fin où le foin n'était point encore mûr, ne nous produisit que Polyommatus Chnjseis, Nemeopliita plantaginis et Gnophos Seroiinaria. Nous avions cependant atteint la crête du mont Lozère, gravi bien des montagnes et descendu bien des vallées ; mais cette terre stéiile ne nous avait point récompensés de nos peines, et, à une altitude de 1,700 mètres, la faune entomologicpie était d'une désolante pauvreté. Désireux de sonder tous les coins de celte légion élevée, nous entreprîmes , les jours suivants, diverses excursions à travers des montagnes sans nom, d'une élévation quelquefois considérable. Nous ne rapportâmes de ces courses que peu d'insectes, parmi lesquels je citerai : Notiophilus puncinhis, Cnrnlms cancellatus, Piatyccrus cara- boidcs, Slnoilendron cylindricum, Conjmbitrs aruginosus, Sisyplms Sc.liwf- feri, Chrysoimia gloriosa et cncaliœ, et Gnophos obfiiscaria. ]'"atigués enfin de courir de déception en déception , nous quittâmes ces froides et arides contrées, et effectuâmes noti'e retour à travers Fadmirable vallée qui se dirige en ligne di'oite vers Florac. Nous vînmes retrouver notre habitation du Grand-Logis, les Causses et les montagnes que nous avions quittés, et où nous pouvions au moins remplir nos boîtes et jouir d'un peu plus de ressources et de commodités. Notre première visite fut pour notre localité de piédilection, TEm- pezou. Deux nouvelles espèces de Diurnes y volaient. L'une était le gracieux Lycania Doius, l'autre, son congénère Melciiyrr. Ils venaient d'éclore et étaient encore assez rares; nous pûmes néanmoins en recueillir quelques individus des deux sexes. Deux beaux Satyres, dont nous primes aussi quelques exemplaires, Sntyrus Circe et Ilermiune, se reposaient sur les troncs des jeunes Chênes. Parmi les ronces et les buissons voltigeaient les Pror.ris pruni et diverses Acidalia. 1\L Martin découvrait quelques Dicydit Oo et Omia mlidida, plaquées sur les troncs d'arbres, pendant que M. Fallou capturait, sur le versant de la montagne qui regarde florac, la rare Acidnlia Oslrinaria, et que nous-même, de l'autre côté, trouvions la Chlorochroma herbnria dans les touffes de Buis et de Chênes. Acidaiio • IrcdUarlii et srriccnhi étaient connnunes, celle-ci dans les herbes sèches, celle-là dans les pelouses de Graminées d'où s'élevaient quelques Ombelli- Excursion entotnolofjùfUf dans In Jj>:'crr. 191 fères. La chenille de Thaïs Mcdcsicaslc croissait sui' toutes les touffes d'AristolocIna pisloloclua, et nous j)renions eulin deux Nr/natots toutes brillantes d'or, dont Tune, Pfcifcrcllm, n'est rare nulle pail, tandis que la seconde, albicilicllus (Slaudingei-), n'était encore connue que par deux niàles venant de Grenade et deux autres venant des Pyrénées-Orientales. Cette jolie Adèle était posée sur les ombelles d'une grande Ciguë ou sur les tiges sèches de hautes Craminées. l-llle s'élevait eu l'air à l'approche du chasseur et était facile à perdre de vue. Nous en tiouvàmes chacun quelques individus des deux sexes. En Coléoptères , MiM. l-'allou et Gaston Allard recueillaient : Amara consularis, Syuaptus filiformis , Ontop/iagm lliïhncri , Saprinus nifiditliis. œncus et sprciUifer, Slenop- Icnis rufiis, Lcptura hastnia et nnipimctala, Adimonia littoralis, Amara patricia, Athous Dejeanii, Corymbites nulanclioUcus et œncus , Hcnicopus Pyrrnœus, Melanotus imcbrionis, Agriotcs rusticus et Crrambyx héros. Le soir, une chasse de nuit nous fut assez peu profitable, quoique faite sur des Valéiianes en pleine tleur. Quelques Sphingides, Noctuelles et Ciéomètres, parmi lesquelles il ne se présenta rien de remai'quable, me permettront de ne pas m'arrêter sur cette petite expédition. Le lendemain, une chasse dirigée vers la source et les hauteurs de Bcaume-Brune nous rapporta : CV^/ora/rt Affamas, Zygsrna Pnicedanî, Ijycœna Dolus et Dorylas, Acidalla siricrala, Aryc , var. Ijeucomelas, Satyrus Eudora, et quelques Syricihus intéressants. Quittant ces loca- lités pour suivre les bords du Tai'n, nous y récoltâmes : Ophiusa Algira, Diantliircia Mar/nolii, Acidalia subnmhda, Lyc/rna Mclcaycr et Thccla Evippits. Les jours suivants, ce furent de nouvelles courses, soit aux Gausses où nous li-ou\ions ISactua flatnmatra, Ghcloida fasciata et beaiicoup de Coléoptères intéressants, soit à l'Empezou où nous avions toujours de bonnes chasses à faii'e, soit enfin à Vcntajols, où !\L le docteur i\iouleils- Pons, qui avait bien voulu donner à l'un de nous quelques soins obliger.nts, fut lui-même notre guide. Il poussa l'amabilité jusqu'à nous offrir , à la propriété qu'il possède au milieu de ces belles montagnes, une hospitalité dont nous conservons un bien bon souvenir. Nous récoltâmes dans cette course : Affrotis ravida, Argynnis Daphnc, Eupiihfcia pumiUata et quel- ques jolis Coléoptères. Mais le temps s'écoulait vite dans ce beau pays. Nous avions déjà dépensé trois grandes semaines dans la Lozère, et nous ne disposions plus que de, quelques jours encore. Depuis longtemps nous avions le projet d'aller rendre visite aux célèbres gorges du Tarn, renom- mées pour leur beauté pittoresque ; nous désirions explorer la grotte de 192 C. Oberthur. Molines cL y faire une rochciclie enluinoloi^ique, analogue à celles que nous faisions l'an dernier dans celles si curieuses de Villefranche. Nous limes nos préparatifs en conséquence, et le lendemain , guidés par M. Boudet, notre hôte, nous franchissions, dans son cabriolet, le chemin qui conduit aux localités que nous allions visiter. Arrivés à Molines de bonne heure, nous nous dirigeâmes immédiale- nienl \ers la grotte. Sous la conduite d'une jeune tille du pays, à qui la langue française était assez peu familière et qui n'entendait guère que le patois lozérien, nous parvînmes à découvrir, non sans peine, sur le ver- sant d'une montagne excessivement abrupte, l'ouverture bien peu large de la cavité naturelle que nous étions venus chercher. A'ous nous y intro- duisîmes ; mais, saisis par le froid, il nous fallut bientôt revenir à la lumière du jour. Seuls, deux de nos courageux collègues, qui avaient (l'ailleurs eu la bonne précaulion d<' se munir de manteaux de caoutchouc, persistèrent dans leur exploration. Ils découvrirent, nous dirent-ils, au bout d'un couloir étroit et profond , une grande chambre toute ornée de stalactites dont les parois ruisselaient d'humidité. Ils soulevèrent un cer- tain nombre de pierres, dans l'espoir de découviir quelque insecte, mais ce fut sans succès, car ils ne rapportèrent aucun èlre animé de ces retraites souterraines. Nous allâmes tous ensemble réparer nos forces dans une pauvie masure, au milieu d'un village où il y aurait beaucoup à faire pour assainir un l)eu les habitations, puis nous nous engageeimes dans la route des dorges, sentier étroit sur le versant d'une montagne au pied ûc laquelle coule le Tarn. Beaucoup de I^épidoptères volaient sur le chemin. Les Lycœna Dotas, Dunjlas et Dunwii se reposaient sur les llaques d'humidité, et de nombreuses Géomètres s'enlevaient des buissons et des r'ochers. M. Fallou l'ccueillil ainsi Mclnnippc pcnnixtaria (Herrich-Scluflfer), esj)èce nouvelle pour la faune française et peut-être même pour celle de l'Europe. MeliUra Dcjonc, Bohjs inslituUs et carncalis se l'enconlraient à certaines places, et l'on trouvait, sur les fleurs des Chardons, un joli type AWfjruiis fun- briola. A chaque pas, le paysage devenait plus majestueux et plus grandiose, et prenait les formes les plus imposantes et les plus variées. De hautes mon- tagnes nues et arides s'élevaient quelquefois du sein du fleuve et allaient élancer leurs pics jusqu'à 1,200 pieds dans les airs; puis bientôt de riantes collines couvertes d'une végétation luxuriante , sur lesquelles s'étageaient de distance en distance de pittoresques villages, contrastaient curieusement avec le spectacle que nous venions de quitter. Excursion cnlomntoffiquc dans la Lo:ar. •193 neciioillant cà el là quelques inseclcs et jouissant amplenieni de res l)eaux sites, nous marchions toujours et nous étions déjà l)ien loin sur ce chemin montiienx. quand enfin, vaincus par la clialeur el la soif, nous nous arrêtâmes à Blajous et l'eçûmes, de Texcellenl curé de ce pauvre village, une hospitalité généreuse et des rafraîchissements qui nous mirent en état de reprendre notre route et de revenir h ;\Iolines, d'où nous eûmes bientôt regagné Florac. Deux journées seulement nous restaient encore à passer dans cette ville. Elles furent consacrées à deux chasses , dont l'une fui à une mon- tagne du nom d'Essinges, je crois, que nous avions aperçue la veille sur la route des Gorges et dont l'aspect nous avait séduits. Ce fut là que nous trouvâmes Lyca'na Dolus en plus grande abondance et que chacun de nous put en prendre un grand nombre d'individus. C'était aussi pour les Sesia une localité excellente. Nous en récoltâmes trois espèces : MutiUœ- formis, Cynipiformis et îchncnmoniformis, puis une quatrième, de grande taille, dont Al. Fallou captura une paii'e et qui n'a pu être rapportée à aucune des espèces qu'il a été à même d'étudier. Elle constitue peut-être une nouveauté ; c'est ce qui reste à examiner. Nous trouvions aussi quel- ques Coléoptères, parmi lesquels Uymenoplia Ghevrolatii el Clyius Iri- fasciatus sont les plus dignes d'être cilés. Le lendemain nous allions partir. Nous rendîmes à TEmpezou une der- nière visite dans laquelle nous vîmes voler encore Ions les Lépidoptères que nous avions précédemment rencontrés, et, en outre , la magnifique variété brune de la Larentia bipunctaria dont parle i\i. Bellier et que je crois spéciale aux Cévennes; puis nous revînmes clore nos malles et rece- voir les adieux de nos liôles, M. et AI""' Boudet, qui nous avaient entourés, durant tout le séjour que nous avions fait chez eux , des soins les plus allenlifs el les plus dévoués. Je les remercie ici, au nom de tous mes com- pagnons, de l'empressement qu'ils ont mis ii nous rendre service et de la bonne volonté qu'ils n'ont cessé de nous témoigner. Nous avions choisi la voie du Midi pour noire retour. Nous montâmes donc dans la diligence. d'Alais, el, en une nuit, nous franchîmes les der- niers contreforts des Cévennes. Le lendemain nous arrivions à Nîmes. Après avoir rendu visite aux admirables antiquités que i-enferme celte belle cité et être ailés admirer le gigantesque pont du Gard, nous reprîmes la roule de Paris, que nous atteignîmes après un long séjour de trente heures dans les wagons de la Compagnie des chemins de fer de Lyon. Là, il fallut nous séparer. Nous avions vécu dans une intimité si par- faite, et les liens de la i)onne ainilic ((ui nous unissaient dr'jà tous avant l9/i C. Oberthur. — E.rairs/on enloïnologiqne dans le Lozère. de commencer notre voyage s'étaient si fortement resserrés pendant cette existence commune où les désirs de chacun devenaient toujours ceux de ses compagnons, que ce ne fut pas sans un grand sentiment de tristesse que nous nous fîmes les derniers adieux. Si quelque chose en ce moment put adoucir nos regrets et le chagrin de la séparation, ce fut, certes, l'espoir (jue nous exprimions tous de nous revoir l'an prochain, dans des circonstances semblables, espoir que mon vœu le plus chei- est de voir se réaliser. Noie sur l'HyEMEROSIi RENAIIS, llub., Pyr. 157, Aoct. 86/t, fig. 5. — C.ii., VI, 201. - Renlftra, lUlv., p. 16^. — Slgr.,Cat., p. 58. =^ Rcniffcra, Du|)., Sup., 1[[. l\7. fig. 7. Par M. P. MILLIÈRE. (Séance Un 13 Avril 1864. Dans l'élude des insectes, on apprécie aujourd'hui plus que jamais, la nécessité de connaître leurs premiers états; leurs mœurs, leurs habitudes. L;'^, en effet, est le véritable intérêt qui s'attache à leur histoire ; là, en réalité, doivent tendre presque tous les efforts des entomologistes. Remar- quons aussi en ce temps que bon nombre de naturahstes tâchent, dans la mesure de leurs forces et tout en tenant compte du temps qu'ils peuvent consacrer à cette étude, de faire connaître ce qu'ils savent des insectes qu'ils ont été à même d'observer. A mon tour, je viens communiquer à la Société ce que j'ai appris des habitudes d'une humble chenille, celle de VHœmerosia Rcnalis, qui forme à elle seule un genre dans la petite famille des Haemérosides de IVl. Ouenée. Cette larve, déjà connue de l'auteur du Sprcies, n'a été figurée nulle part. Kn outre des deux dessins que j'en donne et de sa chrysalide, je fournirai sur elle quelques détails inédits. Cette chenille, dont voici la description, est cylindrique, légèrement atténuée aux extrémités, généralement d'un jaune-verdâtre avec les lignes vasculaire et sous-dorsales droites, continues, accompagnées de rougeàtre et se détachant en clair sur le fond. La stigmatale est large, ondulée et bien distincte. On voit sur chaque segment une tache en fer à cheval assez mal formée, ou mieux un dessin festonné et diagonal parlant du dos et s'arrêtant de ciiaque côté aux stigmates. Le ventre est d'un vert blan- châtre et ne présente pas de lignes. Le premier anneau est muni d'une plaque écailleuse étroite et concolore. Ce même anneau est marqué au sommet de deux traits noirs, longitudinaux, parallèles aux lignes sous- dorsales. Les stigmates sont grands, noirs et suivis d'un gros point brun, auquel vient aboutir la tache dorsale dont il a été question. Les trapézoï- daux et autres points piliféres sont bien développés et rougeàlres. Les pattes écailleuses sont brunes ; les dix autres sont concolores. La lenteur de cette chenille est extrême; sa vie se passe au milieu des fleurs de cer- taines Lactura et autres plantes du même groupe, où elle reste cachée 196 î'. iMiLi.iKRE. ~ Ihrincrcsia limalis. depuis rinstant de sa naissance. Ce sont la Choiidrilla junccn el les Lac- tuca ramosissima, flavicùi, sylvfstris, etc., dont elle dévore les étaraines qui paraissent être sa seule nourriture. J'ai cru remarquer que celles de ces chenilles auxquelles on ne fournit que les feuilles des plantes précitées, dépérissent promptenient. Je dois ajouter que l'éducation de cette espèce est assez difficile. Les larves qui sont recueillies à la lin de septembre et en octobre, se métamorphosent sur Tarrière-saison et éclosent dès le printemps suivant. Ayant trouvé assez abondamment Tinsecte parfait en août et en septembre, je crois à deux générations de la Raudis. Si celle de ces générations qui passe l'hiver en nymphe, demeure environ sept mois sous cet état léthar- gique, l'autre, qui vit en été, ne doit y rester que cinq à six semaines ; cela est toutefois supposable, car l'insecte parfait vole de nouveau en août. La chenille parvenue k sa taille descend dans la terre à une faible pro- fondeur et forme une coque ovoïde, d'une médiocre consistance où elle se métamorphose peu de temps après. La nymphe est allongée, sans émi- nences, avec une petite pointe obtuse munie d'imperceptibles crochets divergents. Elle est d'un jaune rougeâtre, avec les anneaux de l'abdomen plus ou moins bruns. L'insecte parfait, figuré dans Hubner et placé par cet iconographe au nombre de ses Pyralides, a été décrit par plusieurs auteurs; il est donc bien connu et je crois inutile de le décrire de nouveau. Non-seulement on prend VHœm. Rcnalis à Montpellier, à Marseille, à llyères et autres lieux du midi de la France, mais j'ai trouvé moi-même assez fréquemment en août et septembre, l'insecte parfait accroché aux tiges dans les lieux incultes des environs de Celles-les-Bains (Ardèche). L'espèce, que je sache, n'a jamais été prise dans le Lyonnais. Elle est de- meurée rare dans les collections, bien qu'assez fréquente dans les lieux où elle vit. C'est encore à l'obligeance de 1\L Daube que je dois de connaître la chenille de la Iknalis. Explication des figures de la planche 5, Fig. 5. Chenille de la llœmerosia Bcnalis Ilub. 5 a. Chenille vue de dos. 5 b. Chrysalide. 5 c. Insecte parfait représenté en dessus 5 ci. Insecte parfait vu en dessous. NOTE SIR Quelques espèces du geure COLIÂS, Par M. lirF.NKK Scjiiice (li( 10 KévritM- I86i. Je viens entretenir aiijourd"liiii la Société principalement de deux Diurnes du genre Codas dont il a déjà été beaucoup parlé, sans que la vérité ait pu encore se faire plein jour, et que la bonté de M. Curtis et Pauiitié de AL Doubleday m'ont mis à même d'étudier sur les très rares exemplaires qui sont parvenus en Europe. Il s'agit des Colins Hecla et iîoo//;//qui ont été alternativement admises ou niées et qui sont aujour- d'hui considérées comme identiques par les entomologistes modernes. La première a été publiée, comme on sait, dans nos Annales, par mon vieil ami, M. Alexandre Lefebvre dès 1836, sur quelques individus qu'il avait reçus du Groenland; mais elle resta longtemps si rare, que ni Duponchel dans son supplément, ni i\I. Boisduval dans son Icônes, n'en parlèrent à leurs lecteurs ; seulement, dans leurs Catalogues, ils la men- tionnèrent comme synonyme de la Boolhii (dont ils n'avaient pas parlé davantage) supposant, je ne sais d'après quelle donnée, que AL Lefebvre les avait confondues, quoiqu'il dise [)0silivement le contraire dans les \nnales d'abord, p. o8u, puis dans les errata à la fin du volume. A l'exception de Zetterstedl qui donna cette espèce sous le nom û'Hccla dans ses Insecta Lapponica en rectifiant son habitat, tout le monde accepta de confiance la décision de MM. Boisduval et Duponchel, et M. Iferrich- Schaefl'er, en figurant dans son grand ouvrage le mâle de la Boothii, lui donna pour synonyme VHecla de Lefebvre, sans la vérifier davantage. Enfin \L Staudinger, dans le Catalogue qu'il a récemment publié, iniilf' ses prédécesseurs, et son opinion est d'autant plus de nature à nous in- duire en erreur, que lui-même a recueilli on abondance la Colias Hecla dans ses voyages au nord de l'Europe. La vraie Bootkii rapportée du pôle par le capitaine J. Ross, a été publiée par M. Curtis un peu avant le mémoiro de \\. Lefebvre ainsi qu'une /»' Série. TOAiK IV. 13 198 GUENÉE. seconde CoUas île l;i même provenance qu'il nomma Chloue. Celle Roofhii (lonl il n'est venu en Eui'ope que quelques individus, a été et est encore beaucoup plus rare que YllecUi, nolamment les lemelles dont il n'a été trouvé que deux. Or, non seulement les GoUas Ihcla et Bootldi sont deux espèces dis- tinctes, mais elles sont même assez éloignées ; V Ihcla ayant, comme l'a t)ès bien observé M. Lefe])vrc, une certaine afïinité avec la MynnUlone, tandis que la Bootldi se i-approche l)eaucoup de la Nastes. Voici au reste leurs caractères avec leur synonymie. COLIAS HECL4 I.ef. Lelebvie, Ann. Soc. JmU., 1836, pi. 9, iig. .'i à (J — Zellersl. Tns. Lap. p. 908. — Boalhii ilerr.-Scli., I, p. lo;) et VI, p. L>o, tig. /ir)9, im (var ??). — Slaud., Cdtal., p. 3, n° 56. Elle a à peu près la taille de Cin-ysothniic et la couleui' de Myrmîdonc, mais sa coupe est différente, les premières ailes étant moins liiangulaires, moins prolongées à l'apex, avec le bord coupé beaucoup moins droit. La bordure est très nette, légèrement décinquetée intérieurement et coupéi* de quelques nervures jaunes à l'apex ; mais elle est beaucoup moins élargie dans cet endroit que cbez les deux espèces précitées. Le point cellulaire est étroit, irrégulier et les franges sont d'ordinaire assez faible- ment teintées de rose. En dessous, cette Co//«s ne ressemble plus à celles que je viens de citer. Les premières ailes sont d'un orangé pâle saupoudré de quelques atomes noirs, avec la bordure paraissant verte par transparence. Le point cellu- laire est pupille de blanc. Quant à la série de taclies noirâtres, elle manque souvent et on n'aperçoit que les extrêmes. Les secondes ailes sont entière- ment et fortement saupoudrées de vert, en sorte qu'on ne voit d'orangé que près de la bordure ; la taclie cellulaire est petite, ronde, l'ose et en- tourée de briqueté. La tache costale est noirâtre et seule visible. Elle habite le Groenland, le cap \ord et la Laponie septentrionale. CoLiAs BooTHii Curt. CurL, Voy. du cap. Ross. — Herr.-Sch., fig. 39, Z|0. Elle est de la taille de PcUdnc et a à peu près la même coupe d'ailes. La couleur du fond est aussi à peu près la même, c'est à dire le soufré vcrdâtrc ; seulement, les premières ailes sont légèrement teintées d'orangé sur U' disque, entre la deuxième nervule inférieure et le bord interne. Esph'CS (lu (jrnrfi CdI/iis. 199 Leur l)or(lui)' est 1res élroile, vagiii' ol mal arrêtée intérieuremeni, d'un noirâtre très pâle, ou si l'on aime mieux, très amorti par des atomes jaunes ; point de nervures jaunes à Papex, un trait cellulaire très rétréci. Les secondes ailes n'ont aucun mélange d'orangé, si ce n'est le point cellu- laire, et elles sont largement saupoudrées de noir au bord abdominal. La bordure est encore plus étroite e( plus vague qu'aux ailes supérieures. Le dessous rappelle celui de Nastrs, mais il est partout d'un soufré- verdàlre. Les pi-emières ailes ont une petite pupille jaune à la partie interne de la tache cellulaire et une série de taches noiràti'es parallèles au bord et ilécroissant de la base au sommet. Les secondes ailes sont entièrement d'un jaune olivâtre, avec une tache cellulaire oblongue et aigué, d'un rouge-brique, marquée antérieurement d'un point argenté. Leur bordure, loin d'être détachée en foncé comme chez VHrcla, est, au contraiie, plus claire ou moi'is saupoudrée que le fond, et séparée du disque par une accumulation d'atomes qui, chez certains individus, doivent aller jusqu'à former des taches d'orangé. Aucune trace aux quatre ailes. La massue des antennes est lavée intérieurement de jaune-verdàtre. Les franges sont franchement et entièrement roses des deux côtés, La femelle diffère du mâle par la tache cellulaire plus grosse aux quatre ailes, la bordure plus large et coupée aussi aux quatre ailes d'une série de taches soufrées presque contigués ; seulement celles des secondes vont en s'effaçant à mesure qu'elles approchent de l'angle anal. La teinte orangée est un peu plus prononcée. Le dessous est plus sombre et plus vert que celui du c^ et se rapproche encore plus de Nostes. Chez mon exemplaire, la tache cellulaire est bipupillée d'argenté. Klle a été trouvée dans les régions polaires par le capitaine Iloss. Var. (]oli(is Ghioiu- Curtis. C'est un mâle tout à fait dépourvu de Ijordure noirâtre et de point cellulaire aux premières ailes. Ce point reparaît en dessous sous la forme d'un anneau noirâtre très mince. Ce n'est évidemment qu'une modifi- cation du type ; cependant elle est curieuse en ce qu'elle s'éloigne de plus en plus de Vllecla. Coi.TAs 150SSII Gn. An Var. ISastrsl .le reçois de M. Doultleday, avec la rare Colias que je viens de décrire, trois individus d'une autre espèce du même genre, provenant également de l'expédition du capitaine J. Ross, et qui n'est peut-être qu'une variété locale (le la Nfo^ifs, mais qui. cependant, offre des diflerences notables. 200 (irK\KF,. — Espirrs fin ijmn (.oiiiis. Elle est lie Ih taille de Castes: mais les ailes sont peut-être un peu plus arrondies. Le niàle se fait remarquer eu dessus par une très légère teinte orangée dans la partie correspondant à celle de Boothii. Les nervures y sont mieux détachées en noir sur un fond beaucoup moins sablé d'atomes que chez Nastcs. De plus, te bord interne est évidemment pttis com^e.re que cite: Nasies d", ce qui fait paraître l'aile plus large; la bordure est plus large que celle de Nastes et coupée d'une série de sept taches soufrées ou verdàtres, aussi nettement détachées intérieurement qu'extérieurement, et poussées jusqu'à la côte. La l'enielle est d"un blanc verdàtre mais toujours un peu jjIus lavé de jaune que chez ^'elstes. Le dessous des ailes chez les deux sexes est d'un blanc-verdàtre, plus teinté de jaune chez le c?. y\ux premières ailes, la série de taches subter- minales noirâtres est complète et bien marquée. Aux secondes, cette série se continue et limite ainsi la partie 1res sombre du disque, détachant une bordure claire fort tranchée, qui paraît dentée ou sinuée intérieure- ment, parce que les taches ne sont pas toutes sur la même ligne. La tache cellulaire biiquetée a une grosse pupille blanche fort tranchée aussi. Je répèle que cette Colins a un faciès distinct de Nnstes, surtout de celle du Labrador, et si les différences que j"ai signalées se retrouvaient chez d'autres exemplaires, je n'hésiterais pas à la croire valable. Elle est encore plus éloignée de MeHnos. J'ai donné à cette Colins le nom du célèbre explorateur qni Ta rap- portée du pôle avec la Boothii. RECTIFICATIONS DE I.V Noiîienclature de plusieurs espèces de Phasniides Par M. J.-O. WESTWOOD, ineuibre honoraire. (Séaiicf (tu 10 l'évi'iei- IJ Vires acquirit sfcundo, est une maxime spécialement applicable au point (le vue moral à Terreur, et plus spécialement à Terreur qui n'a été ni coi'rigée ni l'clevée. Si j'a\ais, par exemple, corrigé une erreur qui se montre dans les Annales tie la Société enîomologique de France, 3* tri- mestre, 1861, la même erreur ne se serait pas reproduite dans un ouvrage SU]- Tîle de la Réunion ; ouvrage dont j'ai reçu un exemplaire pour sa portion entomologique. grâce à Tobligeance de M. le docteur Signorel que j'en l'emercie. i. \l0i\Ai\DR01'TER A INUNCANS SCrvilie, Ç. (Planche 6, figure 2.) Un mémoire de M. le docteur Charles (".oquerel dans le premier de ces ouvrages (Zi" série, vol. l, p. /|96) contient les descriptions de quatre espèces d'Orthoptères de Madagascar et de Tîle de la Réunion, et entre autres d'une espèce de Phasmide décrite primitivement par M. A. Serville (llisl. r^at. des Orthoptères, p. Ikh) sous le nom de Monundroplcra inun- cans (1). Les deux sexes de cette espèce étaient décrits avec des détails suffisants par M. Serville, et nous trouvons de lui la noie suivante quant à Thabitat de cette espèce : « lie de France. Le mâle de la collection de M. le comte Dejean. I\L Marchai a pris les deux sexes, pendant son long séjour dans cette île, toujours à la même époque, dans les mêmes loca- lités, et quelquefois placés ensemble sur les Goyaviers. Je dois à sa géné- 'X} M. Coquprri éf rilcoiiiiiir nom spécinqiic : inuncatms, nom qu'adopte M- i.iicas en récrivant iiirorrerfcment, sans tloulo sans s'être reporté à l'ouvrage de M. Ser- ville. 202 J.-O. Westwood. l'osité les deux sexes. Celle espèce varie pour la grandeur. » Pour prouver sur quelles bases solides je puis m'appuyer pour clahlir l'idcnlité ou la non idenlité d'une espèce avec celle-ci, il est nécessaire de constater que M. Uope a acquis la belle collection d'Orthoptères de M. IMarchal et que cette collection forme maintenant une portion du Miisk cntomologiquc de Hopr, laissé par lui à l'Université d'Oxford, et dans lequel se trouvent trois mâles et trois femelles du Monandroptcra immcans. Cette espèce doit proba- blement se trouver aussi dans les collections de plusieurs entomologistes de Paris, car après la vente et la dispersion de la collection de ^\. Serville, je visitais Paris dans le but de sauver, s'il était possible, quelques-uns des types uniques d'Orthoptères décrits par cet auteur dans son volume des Suites à Buffon ; mais je ne fus pas dans cette recherche aussi heu- reux que je l'avais espéré, et j'appris que la collection avait été tellement négligée que beaucoup des insectes avaient été détruits pai- les Anlhrènes, et que beaucoup avaient été dispersés, sans qu'on pût dire où. Toute- fois je parvins à découvrir une femelle de la Monandroplem immcans qui avait fait partie de la collection Serville, et cet exemplaire est maintenant déposé dans la collection du Britisli Aluseum. Si l'atTumalion de M. le docteur Coquerel est exacte, savoir : « Que M. Serville avait eu l'individu qui lui servit de type de la collection de Maréchal (Marchai) » , je devrais l'egarder cet exemplaire comme le seul que M. Serville ait possédé, mais ce dernier affirme quïl possédait les deux sexes. .Te présume donc que l'exemplaire mâle avait été détruit. L'objet de M. le docteur Coquerel, en introduisant cette espèce dans son mémoire, paraît avoir été seulement de faire connaître son identilé avec l'insecte que j'ai figuré dans mes Arcann cntomologica, vol. I, pi. 8, sous le nom de Graspcdonia gibbosa, insecte que je supposais être le même que le Diaphcrodes gibbosa de Burmeister, flandb. der Ent., 2, p. 575, et qiii est originaire du Brésil. J'ai obtenu cet insecte d'un marchand sans aucune indication de patrie et c'est pourquoi j'ai eu le soin d'ajouter : « Habitat: Brasilia; teste Burmeistero. » Cet insecte est une femelle, elle a 5 pouces 1/2 de long, sa tête a 5 lignes 1/2 (mesure anglaise), les antennes ont 20 lignes, le protliorax !x lignes 1/2, le mésothorax 10 lignes 1/2, l'abdomen 31 lignes -\- 7 (segmenta genitalia 7) = 38 lignes. Les jambes de devant sont faibles avec quatre articles seulement aux tarses et le méso- thorax est muni de tegmina ovales, petits, mais très distincts de deux lignes de long, entièrement libres et susceptibles d'èti'e relevés en passant sous eux, la pointe d'une épingle. Le métathorax possède également deux rudiments d'ailes ovales extrêmement petits. Le docteur Erichson ayant constaté que mon insecte était distinct du D. gibboso de Burmeister, je fus obligé de donner à cet insecte un nom Rcclipcations mr tirs Phfistnidrs rrrrniDiriif drrn'frs. 20o nouveau, re que je lis dans le second volume des Arcuna entonwlogicn, p. Z|9 ; je rappelai alors Diaphcrodes {Craspedonia) unduUda VVeslw. L'exactitude de ma description touchant la couverture des ailes et des tarses antérieurs a été mise en question par le docteur Coquerel, et il a supposé que la particularité des quatre articles aux tarses antérieurs venait ou d'un vice de conformation chez mon individu ou de ce que j'avais eu affaire à un insecte mutilé et rétabli par une main inhabile. La dernièi'e supposition est assurément fausse, mais un examen minutieux des jambes antérieures, qui sont exactement pareilles, m'a convaincu qu'elles étaient plus faibles que leur condition normale ne le comporte, et je ne doute plus maintenant qu'elles aient été mutilées et que les tarses de quatre articles ne soient le résultat d'une reproduction. Dans ma monographie des Phasmides, j'ai donné cet insecte sous le nom de Monan- dropteya iindiiUda. Je dois ajouter ici que l'insecte brésilien que j'ai figui'é dans le second volume de mes Arcana mtomologicn sous le nom de Dia- phcrodcs {Crajudiuin) srrricolis, est le vrai Diaphn-udrs (jibbosa de Bur- meister, mais comme il a le prothorox et le mésothorax complétemenl dépourvus d'épines, je supposais qu'il n'était pas possible de le regarder comme identique avec l'insecte de Burmeister, duquel il dit: « D. fjibbosa, Ihoracis margine mesonotique dorso oljtuse spinoso. » Pour être plus correcte, sa description devait être celle-ci : « D. gibbosa, mesothoracis marginibus lateralibus dnrsoque obtuse spinosis. » Maintenant M. le docteur Coquerel affirme en parlant de ma description et de la figure du premier insecte {Monandroptcra unduUda W., Mon Phasnj., p. 80), « qu'il y a erreur évidente: que l'individu qui m'a servi de type pour établir mon genre Cvaspcdonia n'est que la temelle du Monan- droplcra inuncaiius décrit depuis longtemps par Serville. De plus, qu'il y a erreur aussi de la part de Burmeister, qui décrit le même insecte sous le nom de Diaplurodcs fjibbosa dans un manuel d'entomologie postérieur à l'ouvrage de Serville. » D'abord il faut reconnaître que l'affirmation d'erreur de la part de Burmeister est erronée, car celui-ci n'avait jamais vu mon espèce et celle de cet auteur à laquelle j'ai à tort rapporté la mienne, est réellement une espèce brésilienne. Ne voulant pas entamer un sujet, que l'examen des exemplaires types rendrait évident à un temps donné ; je n'ai pas répondu à la critique du docteur Coquerel et je tiouve maintenant que M. Lucas dans l'appendice aux notes de M. Maillard sur l'île de la Béunion (Annexe, 1, p. 22) a renouvelé l'affirmation de AI. le docteur Coquerel sur l'identité de mon insecte avec le Monandroptcra ùnincans de Serville et le Biopkrrodes gib- bosa de Burmeister. Dans le but de montrer les différences entre mon insecte et la femelle du vrai MoïKntdropUra inuncans. j'ai figuré les deux 20Ù J.-O. ^\ESTWOUI>. insectes avec giaïul soin et avec leurs dimensions exactes en mesurant chaque segment dans le sens de la longueur et dans celui de la largeur, omettant les membres qui no présentent aucune distinction spécifique; et je pense que personne ne sera porté à regarder les deux insectes comme appartenant h une même espèce, surtout pai- la raison que la l'emelle du M. ùiuncans a eu l'abdomen soigneusement rempli de coton, de sorte qu'il n'il n'a pas diminué de volume. (Voir, pi. 6, la femelle de la Monan- droptera inuncans, fig. 2, et la femelle de la M. undulata, fig. 3.) Il reste maintenant à examiner si la connaissance de I\l. le docteur Coquerel du vrai M. immcnns vient d'exemplaires pris dans l'île de France ou de ma figure du M. undulata. Si, en fait, ses exemplaires de l'île Bourbon sont identiques avec ceux de l'île de France, ou si ses femelles se rap- portent à mon 3/, undidala, auquel cas je les considère comme distinctes à coup sûr des exemplaires de l'île de France. Enfin, si les individus de l'île Bourbon ne sont pas à la fois distincts et de ceux de l'île de France et de mon M. undulata. Cette question, dont je laisse la solution à M. le docteur Coquerel, est fort intéressante, car elle est étroitement jointe à la géographie des espèces et à leurs modifications en races ou sous-espèces résultant de leui- éloignement dans leur distribution géograpliique. J'ajou- terai seulement que M. le docteur Ei-ichson a afTirmé que mon insecte était une espèce africaine. Toutefois, cette affirmation était sans fondement, puisque mon insecte est encore resté unique, il est vrai que dans le musée de Berlin la femelle d'une autre espèce de Monondropiera porte la mention : « Afrique littorale » j'ai décrit et figuré cette espèce dans ma Monographie des Pliasmides comme distincte sous le nom de Monandrop- hra parallcla, sa forme étant plus étroite, .le ne doute point qu'Erichson regardait cet insecte comme identique avec mon M. nndula/a et que ce fut pour cette raison qu'il donna l'Afrique poui" pairie à mon insecte. Du reste, je suis persuadé que ces quatre insectes, les M. inuncans, undulata, parallcla et l'insecte de l'île Bourbon seront considérés par quelques Ihéoristes modernes comme des variétés locales d'une seule et même espèce. 2. Khai'HiderI'S (Serville (1) scabkosus (iiH'iin. Plusieurs exemplaires des deux sexes de celte espèce pris par M. Marchai H l'île de France, sont maintenant dans le musée Hope. à Oxford, et M. le docteur Coquerel a introduit cette espèce dans son mémoire dans les Annales déjà citées (p. /|98) pour l'avoir prise assez communément à l'île de la Réunion au quartier de Salazie. Il a aussi donné une description I Haphidems «.(niuntl. Vnii. -^or. Kiil. Ir., cit., |i. J98. Brcdfiraf l'eus sur dis Phnsinidis )'cr(iimiint drcriirs. llOTi de sa couleur lorsqu'elle esl encore en vie. Plus lécemnienl, M. Lucas a donné une nouvelle description et une excellente figure de celte espèce sous le nom de Moiunidroplcra spinif/tru dans l'annexe au travail de M. Maillard sur celte ile (I, p. 'J2, pi. 23, lig. 2), ouvi'age que j'ai déjà cité. o. Cyphocrana ? PL'NCTH'ES Servillc. !!.->.. Ortli., p. 239. Le type de cette espèce était unique dans la collection de M. Marchai, qui le communiqua à M. Serville pour le décrire. Ce type est aujourd'hui dans le musée Hope. Serville a ajouté à la fin de sa description : « mâle » et le t'ait esl que l'exemplaire avait été Ibrlenient maltraité et que l'extré- mité de l'abdomen manquait, de telle sorte qu'il était impossible de déter- miner sûrement le sexe. Le développement des ailes est de 3 pouces 1/2. L'insecte avait été donné à !\L Marchai comme provenant de la côte d'Afrique, l^ourmoi, je serais très porté à le regarder comme une femelle et, sans m'attacher à quelques différences dans l'arrangement des épines dont il est armé, à le considérer comme la femelle du bel insecte décrit et ligure par M. le docteur Coquerel (0|j. cit., p. û95, pi. 9) sous le nom de Achrioptera follax. Je soumets cette opinion l\ l'examen de M. le docteur Coqueirl. REMARQUES SUR UNE Araclinidc (roavée aux environs de Cogliar (Algérie) (Bliynrliolopbus? pluuiipes) Par M. H. LUCAS. (Séance ilu 13 Mai 1863.) Je fais passer sous les yeux de la Sociélé plusieurs Ai'aclinides apparlenanl peul-èlre au genre Rhijnchotophns de Dngès, et qui égaient en longueuf environ deux millimètres. Lorsqu'on examine ce petit Rhyncholoplms, ce qui frappe k la première vue ce sont les poils dont le cinquième article des pat les de la quatrième paire est hérissé, et qui rappellent ces toulfes soyeuses des organes locomoteurs de certains Coléoptères de la famille des Longicornes, particulièrement les genres Odontoccra et Coremia. Je ne connais pas d'exemple semblable chez les espèces qui composent le genre Rhyncholoplms, ni même dans la famille des Trombidiens, à laquelle cette Arachnide appartient. Outre celle parlicularilé qui est fort curieuse, si on examine à la loupe la région abdominale de cette jolie petite espèce qui est d'un brun foncé, avec les pattes d'un jaune roussâtre, on remai'que qu'elle est couverte d'une granulation fine et serrée. Je propose de dési- gner ce Trombidien sous le nom de Rhyncholophus pUtniiprs, afin de laj)- peler la disposition curieuse des poils soyeux qui hérissent b dernier article des pattes de la quatrième paire, et qui, par la manière dont ils sont implantés, aifcclent la forme d'un petit plumet. En effet, c'est ce qu'il est facile de voir, si on jette les yeux sur la planche qui accompagne le lube renfermant dans l'alcool ce Trombidien. C'est à la fin de juin, en me ren- dant de Boghar à El-Agliouat, que j'ai lenconlré cette Arachnide qui se plaît dans les lieux arénacés et qui semble affectionner particulièrement ceux où croît la Stipa Icnacissima de Linné {liai fa des Arabes). J'ai quel- quefois surpris aussi cette élégante petite espèce parcourant avec assez d'agililé la tige tremblante de cette graminée du désert. Enfin, je termi- nerai cette noie en disant que ce Trombidien habile aussi la Tunisie, par- ticulièrement les en\ irons de Sousse, où il a été lencoutré par M. Coinde. NOTICE SUR i;îse NOUVELLE ESPÈCE DE GALLINSECTE (A6»i»£«liotusl IjUKulse) Par M. LÉON DUFOUR, Président honoraire. (Séance saisir des individus bien conservés. EXPMCATIOX DES FICIKES 3 DE I.A PLANCHE 5. Pig. 3. Cri/ploslcDwiti alitiium considérablement grossi : et .lupres. me- sure de sa grandeur naturelle. 3 ;ic M. H. LUCAS. (Séance du 27 Avril 1864.) Dans les derniers jours du mois de décembre 1863, M. le général Levaillant nvadiessa la lettre suivante accompagnée d'une l.)OÎte : « Je vous envoie les cocons d'une fausse chenille qui dévore chaque année tout le feuillage d'un bois de Pins sylvestres. Je ne connais pas l'insecte pariait. » J'ouvris celle boîte qui contenait une cinquantaine de cocons d'un Hyniénoptère térébrant que je crus devoir rapporter au genre Lo- ■phyvus. Placés à une températui'C assez élevée, les éclosions commen- cèrent vers les premiers jours de mars, el h la fin du même mois j'étais possesseur d'une vingtaine d'individus de cet llyménoplère que je reconnus pour être le Lnphyrus piîit de Linné. Lorsque j'observai ce Térébrant dont les allures sont assez lentes, je remarquai que pour .sortir du cocon dans lequel il a subi toutes les phases de sa vie évolutive, il entaillait avec ses mandibules la partie antérieure de celle habitation de manière à en détacher une calotte d'un rond parfait. .Souvent cette calotte tombe d'elle-même après ou pendant la sortie de l'insecte parfait de son cocon ; mais quelquefois j'ai remarqué aussi que celle calotte restait fixée après le cocon au moyen de quelques fils de soie laissés par le Lopinjrus pini et qui remplissent alors les fonctions de charnière. Lorsqu'on obseive à la loupe la partie du cocon ainsi découpée par l'insecte pariait qui sort tout développé de son habitation, on remai'que une si grande régularité sur les bords de cette découpure, qu'au premier aspect on pourrait sup- poser que cette calotte a été détachée au moyen d'un instrument tianchant. Cette fausse chenille ou plutôt la lai've du J.opinjrus pial est souvent piquée par un petit llyménoplère désigné par les auteurs sous Ih nom de 2:16 II. Li CAS, — lA>f>hj/i(is piut il s(ni /iiinis/tf. Tonjiitm oktoteiits Fabr., Katzel). die Forst-Insect., pi. S, lig. '6, V-te petit parasite remarquablp par sa robe d'iiii veit bronzé cuivreux , par sa démarche vive et saccadée, éclot en iiiènie temps que Lophyius pini. A cet effet, il entaille comme cet liyménoplcre térébrant, le cocon formé par la larve du Loplujms pini ; il détache de ce cocon une rondelle d'un rond parfait et cette unique ouverture sert de passage à tous les autres individus qui ont subi leurs transformations dans ce cocon construit par la larve du Lophyrm pini, larve qui ensuite sert de nourriture h cette petite colonie de parasites. Enfin, je terminerai ces quelques observations par un fait curieux et qu'il est bien difficile d'expliquer. Sur cinquante cocons recueillis au hasard et envoyés par M. le général Levaillant, je n'ai toujours eu que des femelles ! Pourquoi celte absence des mâles (1) ? Quant au parasite, j'ai été un peu plus heureux, car sur huit individus du Turymiis oOsoldus, j'ai obtenu un mâle de ce joli petit Chalcidite. Je ne m'étendrai pas davantage sur les jiarticularités de cet Mymé- noptère térébrant, dont les diveises métamorphoses ont été parfaitement observées par M, Uatzeburg dans son die Forst-Insect., p. 85, pi. 1, fig. 1 (IShli), ni sur celles du Torymus obsoletus Fabr., dont une femelle a été représentée à la pi. 8, fig. 3, du même ouvrage. C'est dans les bois situés aux envii'ons de Sézanne que cette espèce nui- sible au Pin sylvestre a éié rencontrée en grand nombre par M. le général Levaillant. (1') Depuis la commuiiicalioii que j'ni l'aile à la Société dp celte noie (27 avril), je dois dire que, vers le milieu du mois de mai, j ai eu la satislactioii de voir écloie deux mâles de eel llyniénoptèie léiéhrauf. QUELQUES REMARQUES SIJK LES Aranéides orbitèles de la Nouvelle-Grenade, de Nossi-Bé, de Malacca, etc., de M. E. Keyserling, Par M. H. LUCAS. Séance ; ilcii, sil^unijslM.'riclitfu drr Isis zii Drcsdcii, !Sfiô 218 11. Lucas. — Arannclc^ orbitdcs. lata, tinuipcs el rnbi-o-maculata. Gasteracantha, h ; Blackirallii, Wrs- trinfjii, TlioreUii et Mciujii. Cyrtogaster, 1 : Gruliii. Poltys, 1 : Kochii. Hapalochrota, 1 : cauduta. Nephila, 1 : vittata. Je dois dire aussi que !M. Keyserling a figuré plusieurs espèces de divers auteurs : telles sont les Epeiva nctypa, vcrrucosu, bifasciala de Walcke- naèr ; les Acrosoma aciUum et pungnis du même savant ; les Epeira iiisularù, caroli et stellata de M. Henz. Dans ce travail, j'ai remarqué que son auteur avait créé deux nouvelles coupes génériques sous les noms de Cyrtofiaster Grubii et de Hapalochrota caudata. La première rappelle les Acrosoma de Perly ou les Micralluna de Sundewall ; elle est fort curieuse par la foi-me de son abdomen et doit être adoptée. Quant à la seconde qui est aussi très remarquable à cause de l'abdomen qui se pro- longe en forme de queue à sa partie postérieure, je ferai remarquer que cetle singulière Aranéide avait déjà été observée par notre collègue , ^L Vinson, qui l'a décrite et figurée dans son estimal)lc travail ayant pour titre: Aranéides des îles de la lléunion, Maurice el de Madagascar. Comme je pense que le travail de ^L Vinson est antérieur à celui de M. Keyser- ling, je propose d'établir la synonymie suivante au sujet de cetle curieuse Aranéide : Arachnonra scorpionoides Vins., Aranéid. des îles de la Tiéu- nion, Maurice et de Madagascar, p. 278 et 291, pi. l'J, fig, 1, 1 a, 1 b, 1 6-, i d cA i c (1863). Uapalocliroln caïuUda Keyserling, Rescbreibungen nener und wenig bekannter arle;; ans der iamilie Orbilelee Lalr. odei' Epeiridiç Sund, p. 8'2, pi. 3, fig. 6 à il (186o). Les exemplaires de \\. Vinson ont été rencontrés à l'île de la Réunion, ceux qui ont servi à M. Keyserling proviennent de l'île de Maurice. Enfin je ne terminerai pas ces quelques remarques sans adresser mes l'emercîmenls à M. Keyserling au sujet de sa brocbure cl sans le féliciter sur sa publication. Quoique les genres traités par M. Keyserling soient peu nombreux, ce travail cependant a l'avantage de donner un aperçu des Aranéides orbitèles qui babitent la Nouvelle-Grenade. Il est à espérer que plus tard ces recbercbes prendront une plus grande extension, el que, dirigées par des naturalistes spéciaux, elles dévoileront aux zoologistes, les richesses aptérologiques nourries i)ar cette partie de l'Amérique, que l'on peut dire encore inexplorée. REMARQUES  L'OCCASION DE PLUSIEURS BÉLOSTOMIDES. Par M. H. LUCAS, L. DUFOUH et V. SIGNORET. I. Noie relative au BELOSTOMA 41GËB1ËNSE, Par M. H. LUCAS. Séance du 10 Février 1864.'> Eli faisani la lable de nos Annales pour Tannée 1863, j'ai remarqué que le Brlostoma olgeriensc Dufour n'appartenait plus aux Bclostoma des au- teurs, mais bien à celui des Ihjdrocyrius de Spinola. De plus, M. Léon Dufour, qui a donné un excellent Essai monographique sur les Bélosto- mides, pense que le genre Diplonycims de M. de Lnporte a été établi sur un grand Belostonia analogue à ÏAlgcrimsc. M. Slâl n'ayant probablement pas connu le travail de Spinola sur le genre Hydrocyrius, ni celui de M. de Laporte sur le genre Diplovyclnis, a créé un nom nouveau, celui dllyolrephcs, pour y placer un r)éloslomide américain que ce savant a décrit sous le nom A'herculeus, et que notre honorable Président hono- raii'e rapporte à V Hydrocyrius cotumhiœ de Spinola. Maintenant, M. Léon U)utbur pense que V Hydrocyrius columbiœ de Spinola ou Vllyotrrphcs hrrcidfus de M. Stâl est la même espèce que Y Hydrocyrius al/jrriensis. Je ne conteste pas ce rapprochement (jui n'a dû être établi qu'après un exa- men approfondi, et je ferai seulement observer combien ce fait est remar- 220 H. Lucas. — Sur le BcLosloivo ulgcriensr. quable au point de vue de la géographie cnloiuologique de \oir une espèce de l'ancien continent se retrouver dans le nouveau monde. Si ce grand Héniiptère, jadis exclusivement algérien, doit être réellement rapporté à VUydrocyrius columbiif\ dans le cas où il n'y aurait pas d'erreur géogra- phique, il faudra refaire la synonymie de cette espèce, alors cosmopolite. On ne peut s'empêcher de dire que cet Ilémiptère, remarquable par sa taille, n'est pas heureux, car si ce changement doit avoir lieu, ce Béloslo- mide,tout nouvellement décrit, sera muni de sept noms, dont trois géné- riques : Bctoslomn, Ilydrocyrtus et Ihjuhrphf s, cl quatre (1) spécifiques : columbia;, herculeus, alycriensc et grandr. Enfin, je terminerai celte note en complétant la synonymie de VHydrocyriits alycriensis, qui, antérieure- ment, portait le nom de Belostoma alyeriense Dut. , Mém. de l'Acad. des Se. de Liège, p. 186, pi. 1, fig. 1 à 10 (1855), et que j'ai rapporté, mais avec doute, au Brlosioma grande des auteurs, Ilist. nal. des Anim. art. de l'Algérie, lom. o, p. ,'i3 (i8/i9). Je dirai aussi que cette grande espèce a été découverte en i8Z|2 par le rommandanl Levaillant dans le cercle de la Galle. (1) KiiroiT je passe sous silfiirc la (lénniiiiiialiiMi df rosiiiopolKauinii, iniiiosee a rettc espèce par M. Coiiide (Hcvue d Magasin de Zoologie, p. 33, 1863). II. RectiGcations sur les Béiostomides, Par M. LÉON UUFODR. (Séance tiii 2i Février 1861.'. C'est un peu tarilivemenl que je viens relevei- quelques peccadilles de nomenclalure clans mon Essai siu- les Bcloslomides (Annal. Soe. enl., ll^ série, loni. 3); mais enfin, vaut mieiw Un-d f/Kf jamais. Page 386. Au lieu de Ili/olnplus, lisez lUjolrcplin^. — 387. Z. dilatala Say, cl('.; reui[>lacez Say par i)«/'. — 395. Pour riiabital, substituez Urandcs-ludis à iNouvelle-Grenade. — 399. Ajoulez à Burbundreplus .Stïtl , 185/î — le synonyme de LininvfjcLoii ^'aj'i', 1853. Quant aux r/ucl(/uis vwts dont notre collègue M. 11. Lucas a accconqiagne mon Essai, je lui en demande paidoa, mais il ufa fort mal lu , puisqu'il dit : « ouant au rostre, je ne suis pas de Favis de notre lionorable prési- dent honoraire , qui accorde quatre articles à cet organe. » Oi-, je prie M. Lucas de relire à la page 375 ces mots : « IJouclie consistant en un rostre {roslruiu) triarliculé, infléchi, etc. » Je le prie aussi de lélradcr son accusation sur ce point. Verrarc hiiinainun n'épargne personne, et quand la \erité est mise au grand jour, il y a justice à la proclamer hautement. III. OBSERVATIONS â roccasioii d'une note sur le BELOSTONi ALGERIË^SE LUE l'An M. il. LlCAS DA-NS la séance DL 10 FÉVUIER 186Û, Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séiuic»' (lu 24 Février 1864.} Messieurs , Dans voire dernière séance, à laquelle la grippe nvavait empêché d'as- sister, M. 11. Lucas a lu une petite note qu'à ma demande notre cher Se- crétaire a bien voulu me communiquer. J'avouerai tout d'aboid qu'après lecluie je suis encore à me demander ce qu'a voulu notre honorable collègue M. II. Lucas, car j'ai cherché en vain une conclusion et une synonymie qu'il nous promet, mais qu'il ne nous donne pas. Tout d'abord, il fait reproche à M. Stâ! d'avoir créé le genre Hyotreplirs (sic) au lieu iVllyolrcphts, aloi'S qu'il aurait dû connaître le genre Diplo- mjchus de M. Laporte et son travail; mais ici je m'arrêterai en demandant à notre ami AI. H. Lucas s'il a connu, s'il connaît aujourd'hui ce qu'a voulu M. Laporte avec son genre Diplonychus? Je crains qu'il y ait ici erreur. Je crois bien que M. II. Lucas a lu ou au moins parcouru la monographie des Bélostomides de M. Léon Dufour, mais je crois qu'il n'a plus présent l'ouvrage de M. Laporte. Car avec M. Léon Dufour, avec Spinola, et piobablement plusieurs autres, il ne saurait pas quelle espèce ce dernier avait en vue. En eiïet, qu'est-ce que le genre Diplonychus, et comment est-il défini? par une phrase insufRsante, car après les carac- tères propres à tous les Bélostomides, il ajoute : Tr/rsis <(riiculis dttohus ; puis, faisant deux sous-genres avec, il ajoute : 1" Sous-genre : Diplunyclms. — Corpus cUmgalum ; lavsorum antico- nan uiif/uiculis cloiifjdtis, par opposition au '2" Sous-genre : Spliwrodona. — Corpus suhrolundiduni : larsoruui tinli- coruni uiif/uiculis brcvUnis. V. SlONORET. "— Sur le Bcli'floiiin (lUjryicnsi. 'i'-io Or, je le demande, sont-ce Ui des caractères génériques ? Je niaiiiliens donc mon expression d'insuffisante. Maintenant, comme type du Dipkmjtlms, il indique le JSepa rusiica Fab. , pour lequel ce dernier renvoie à une figure de Sloll ; tandis que, pour type de son groupe Sphœrodema il crée une espèce nouvelle, Sph. rolundata, et il ajoute : il faut probablement rapporter à ce sous-genre iV. amiulata I^ab., — qui se trouve être sa rolundata, ainsi que la Ncpa plana Sulzer, qui se trouve être synonyme du IS. nistica, et pour lequel plana M. Laporte renvoie à la figure indiquée par Fabriciiis dans Stoll. Diaprés cela, que devons-nous penser du genre Diplonychus ? Chacun est donc libre, suivant le cours de son esprit. Ainsi, Spinola crée, en 1850, deux genres : Atomya et AmyoUlla, qui, suivant moi, avaient trait aux genres Sphœrodema et Appasus. M. Léon Dutoiu-, aujourd'hui, ptmse que Diplonychus se rapporte à un grand Bélostome, et croit que ce genre a été créé pour Yllydrocyrius aUjcriensc. Ml\. Amyot et Audinet-Servillc. dans leurs Suites à Buffon, qui est encore le seul ouvrage général à con- sulter aujourd'hui, pensent que le genre Diplonychus se rapporte bien à rMiiiCMs de Fabricius. Mais alors, non seulement la phrase diagnostique générique serait insuffisante, mais elle serait mauvaise, car elle repose- rait sur une erreur. En en'el, M. Lapoite dit : T«r5/s arlicuUs daobus; unyulis duobiis ; et MM. Amyot et Serville indiquent : Tarses n'ayant qiiun seul article. Or, si ruslicus Fabricius et Ijapoiie est bien rusiicus Fab., Am. et Serv., il n'y a qu'un seul aiticlc aux tarses antérieurs, c'est bien évident, ce que nous voyons également indiqué pai- .M. Léon Dulbur dans sa :\Ionographie, pag(; o99, et pour lequel il crée le genre Ncrvinops, et dans la IMonographie de M. Mayr, Hemipleroloyische ^Indien Wiennc, 1863, page U, Vordeiitvsen einyliedrie/. VA cependant ici il y a doute possible, car i\i. îiaporte, on renvoyant à la figure de Stoll, aurait reconnu son insecte si pour lui son ruslicus Yah. eùl été le ruslicus des auteurs plus récents. Il iïiut donc croire qu'il avait sous les yeux une autie espèce, d'autant qu'il indique, comme je le disais jjlus haut : Torsorum eenticorwn unguiculis elonyalis, ce qui ne se tl'ouvc ])as dans les Spha'rodenm, ni pour les Diplonychus A- et Serv. et auteurs récents, et NervinopsL. Duf., et alors il est probable qu'il avait ime espèce du genre A/j/wsMs A. et S. dont certaines espèces se rapprochent beau- coup du rusticus Fab. et qui ont deux articles aux tarses et deux cro- chets assez allongés, comparativement aux Sphœrodema. Dans le doute, il vaut mieux ne pas se prononcer el laisseï' à notre collègue en entomo- logie, M. Laporte, le soin de rétablir son genre avec des caractères plus 224 V. M(;.NORET. eu rappoil avec la science actuelle. Mais malgré l'opinion de notre cher Président lionorairc et malgré le focks des Belostomes que !\I. Laporte ajoute à sa description, je ne crois pas que DipUmychus soit synonyme de Ilijdrocyn'us, et à cet égard nous voyons donc que I\I. Stâl avait raison et que raccusation de M. H. Lucas tombe de soi. A l'égard des genres Alomya et Amyotella, il convient de les rayer el de n'en tenir aucun compte. Spinola les rappoi'tanl lui-même aux genres Splurrodema et Appasus, page 108, de son second mémoire. Resterait maintenant le reproche de ne pas connaître l'ouvrage de Spinola, mais cela ne me paraît nullement extraordinaire ; il n'y a rien d'étonnant à ce que M. Stàl, de Stockholm, ne connaisse pas en 1853 un ouvrage de lin 1850, surtout lorsqu'il a été emprisonné comme celui-ln. dans un recueil italien de Modène, où l'entomologie est rare. Du reste, je ferai remarquei que c'est à M. Stâl lui-même que nous sonmies redevables de savoir quHyoirrphcs est synonyme de liydrocyrlas Spinola. et sans lui nous pen- sci'ions encore que Bclostoma yrondc Lucas est synonyme de Brlosl. indi- rum des auteurs contemporains, et non du /jrandis Lin. el Fab.; et sans lui, par conséquent, nous croirions encore que le £(/. ^^v^fr/Zs d'Amérique se trouve en Algérie, ce qui ne serait nullement étonnant, puisque peut- être Ilydrocyrius aUjeriemis, colamhiœ el hn-culem sont identiques. Je dis peut-être , car, pour moi, je trouve que M. L. Dulour a été très pru- dent en conservant au moins deux espèces, car que juger sur un seul individu et alors surtout que ce ne sont pas les types et que la patrie est différente. Ainsi, celui de Spinola est de Colombie, et mon individu est du Mexique: lirrcidcm de M. Stâl est de l^ort-Natal , et le mien de Guinée, ce qui nous rapproche, il est vrai, d'Algérie. Et ici j'ajouterai queM.Mayr, dans son travail sur les Bélostomides, et qui connaît YHydrocyrius alge- rinisis, cdloDibife et herculeus, nous en lait connaître une nouvelle espèce sous le nom de reclus avec l'iiabilat Sierra Leone, et dont la taille est de Ixli mill. V l'égard des précédents , que M. Antoine Dohrn l'éunit dans son cata- logue, M. Mayr se demande s'ils doivent être regardés comme synonymes. Ainsi, chez lui il y a doute aussi. Maintenant reste une observation que la lecture de la note de I\L Lucas lait surgir, et dont il avait peut-êlre l'intention de parler en nous don-- liant la rectification synonymique qu'il nous annonce, mais qu'il laisse de côté, ou dans ses conclusions sous-entendues: je veux parler de la priorité de son yraiidr sur tous les autres noms, car, en eflel, son remarquable travail sur les insectes d'Algérie date de 1849. C'est la une question à Sur If lirliis/oiiitc (ih/crirns/ . "225 juger f't pour laquelle je ivnse me prononcer. Cependant je leiai observer que M. laucas ne donne aucune desoriplion el que, par conséqueiil, ce serait plutôt le travail de Spinola, J850, qui devrait primer, car non seulement il donne une description spécifique, mais encoie il îrouve des caractères propres à l'aire un genre, caractères qiu' avaient ecliappc ;i M. 1]. Lucas. Enfin, je ne crois pas qu'il y ait à retrancher à la monographie de M. L. Dufour, el qu'au contraire il n'y aurait qu'à y ajoutei-, si le Cosmo- poUtttHum de M. Coinde, et que M. Lucas a été assez lieureux de déterrer dans la Revue et iMagazin de Zoologie, 1863, page 3;> , est bien synonyme de VHydrocyriiis algeriense, car il n'y a pas que le Biiostoma {Hydro- cyrius) algeriense qui soit si voisin de nous, et nous possédons des exem- plaires de véritable Bélostome qui habitent l'Europe. Ainsi le Bclosluma ewopœa de M. Barensprung et le Biiostoma pruinosum de M. L. Ilulour habitent la Dalmatie. .(e demanderai donc à M. il. Lucas si le Bdos/. cos- viopoUtanum est bien un Bélostome ou un llydrocyrius. A l'égard des articles du rostre des Bélostomides, il y a eu, je pense, confusion de la part de M. II. Lucas et de M. I^éon Dulour, ainsi qu'on peut le voir par la note qui précède et dans celle qui suit celle-ci, et tous deux ont tort, je leur en demande pardon. Ainsi M. L. Dufour, dans son travail imprimé à Liège et accompagné d'une ligure, dit el ligure quatre articles au bec ; \L II. Lucas dit positivement au contraire qu'il n'y en a que trois, et M. L. Dufour, revenant sur son travail, dit comme lui, et. en cela, je crois que ce dernier à tort aujourd'hui el qu'il avait rai.son aiUrefois, car, si l'on examine le roslre d'un Bélostome en dessus, il y a POSITIVEMENT quatre articles, le quatrième article étant une espèce de rotule placée entre le deuxième et le troisième, ainsi qu'on peut le voir sur les insectes et ainsi qu'on peut le lire page 190 de l'ouvi-age cité où il est dit : le Iroisiinu ar/iclc rsL court, en forme de rolulc, cuiiimc enclui- tonné, arrondi a son bord antcrunr, il ne se continue pas en dessous. De son côté, M. Lucas à tort lorsqu'il dit, page 227 de la note qui suit : Quant à moi, j'ai examiné attentivement le rostre el je puis af}irme>- qiCen dessus comme en dessous, à l'état de larve comme à celui d'insecte parfait, il n'est réellement compose que de trois articles. IV. QUELQUES REMARQUES llia\TIV(.S Al\ l\oics de M\. L. Duroiir et \. SigHoret sur les Bélostoniides , Par M. H. LUCAS. (Srance (l;i 9 Mars !8Gi. S. M. L. Dufonr, dans sa noie lue h la séance du 2^ février, dit au sujet des articles qui composent le rostre du Betostoma nlgerirmr : quant aux quelques remarques dont notre collègue M. II. Lucas a accompagné mon Essai, je lui en demande pardon, mais il a fort mal lu puisqu'il dit: ((OU'^nl au rostre, je ne suis pas de l'avis de notre honorable Président honoraire qui accorde f/uatrc articles à cet organe. Or, je prie M. Lucas de relire à la page 375 : Bouche constituant un rostre (rosimm) triarticulé, inflé- chi, etc., etc. » Lorsque j'ai publié la petite note que j'ai lue à la Société dans la séance du 27 mai 1863 (et non 1862 par erreur typographique), je n'ai dû et ne pouvais citer que le travail de M. L. Dufoiir, ayant pour titre ; Alémoire sur une nouvelle espèce de Bciostoma (Acad. l'.oy. des Se. de Liège, p. 191, tirage à part, 1855), et non son Essai monographique sur les Béloslomides, où se trouvent la page et le passage qu'il m'invite à consulter, puisque ce nouveau travail n'était pas encore livré à l'impression. Il existe donc simplement de la part de notre cher Président honoraire une confusion qui n'aurait pas eu lieu si ce savant entomologiste eût porté son attention sur le titre du mémoire que j'ai cité dans ma note ; il aurait parfaitement compris que j'étais d'une manière incontestable autorisé à dire ce dont il me blâme, puisque, à la page 190 du Mémoire sur une nouvelle espèce de Belostoma, le seul (jue je pusse alors consulter, l'autre n'ayant pas II. IJTAS. — Itniumjiics sur 1rs ll/'lus/omù/rs, i'27 encore été publié, le savant enloniologisle de Saint-Sever s'exprime ainsi au sujet des articles qui composent le rostre de cette grande ^aucoride : « Les auteurs, dit M. h. Dufour, sont peu d'accord sur la composition de ce bec, Lalreille lui donne deux articles seulement, MM. Amyot et Ser- ville en signalent trois, les autres auteurs se taisent sur ce point. » Je compte très positivement à sa face supérieure quatre articles, dit M. L. Dufour. Il y a donc évidemment contradiction entre ce qui est dit dans cet Essai monographique et ce qui avait été dit dans le Mémoire de 1855. Si c'est une rectification, je ne pouvais en avoir connaissance, puisque ma Note a été publiée en même temps que l'Essai monographique sur les Bélostomides de M. L. Dufour, Quant à moi, j'ai examiné attentivement le rostre du Bclosioma alge- riense et je puis affirmer qu'en dessus comme en dessous, à l'état de larve comme à celui d'insecte parfait, il n'est réellement composé que de trois articles. Maintenant M. L. Dufour, dans sa note du 26 févriei-, me prie de rétracter mon accusation sur ce point. Je le ferais assurément le plus volontiers du monde ; mais le puis-je réellement, puisque l'erreur est im- primée à la page 190 et figurée à la pi. 1, fig. 6, 12 des Mémoires de l'Académie royale des Sciences de Liège (1855) ? Enfin je terminerai ces quelques remarques en empruntant au savant entomologiste de Saint-Sever ses propres expressions : ïcrrare hwnanum n'épargne personne, et quand la vérité est mise au grand jour, il y a jus- lice à la proclamer hautement. Mon collègue et ami M. Signoret, dans sa note lue à la séance du 2Zi février, est encore à se demander ce que j'ai voulu dire dans ma com- munication du 10 du même mois ; j'ai cherché en vain une conclusion et une synonymie qu'il nous promet, dit M. Signoret, mais qu'il ne nous donne pas. D'abord je répondrai à M. Signoret, que je n'ai nullement promis une synonymie, mais que j'ai cru la compléter en disant dans ma note du 10 février que le Bclosluina découvert dans le cercle de la Galle, et que j'ai à tort rapporté au Bclostcmia yrande, devait être considéré comme étant le Belostoma algcricnsc, observation synonymique qui, suivant M. V. Signoret, avait déjà été faite avant moi par 1\L Slâl. Je faisais aussi re- marquer dans celte même note que le Bflosloma cosmopoUtanum déterré par moi, suivant M. Signoret, devait être la même espèce que Vlhjdro- cirius (d(ie)-icmi$ ou le Brlostonia (ilf/rrieiisc de M. L. Dufour ; cette 228 11. l.t'CAS. — lir/)ionam versus. Celle espèce, que je liens de la libcralilé de M. Solsky, de Sainl-l'élers- bourg, qui, dans un voyage récent en Algérie, a recueilli une grande (]nan- lilé d'inseoles, dillere de l'A. mauvUainca Lucas, par sa laille moindre, sa l'orme pkis allongée, et par son corselel plus étroit el plus rétréci eu arrière. 23i L. IlEICHE. 2. Zabrus ([*olysitus) maroccanus Reiclie. — Longil. 10 mill. {k 1/2 lin.), latit. Zi 2/3 mill. (2 lin.). Oblongus, nilidulus, nigro-piceus ; labro, palpis, antennis taisisquc oba- TAire l'errugineis. Caput ovatum, verlice grosse punctatum, inter antennas ])isulcatiini, medio subla-vigaluni ; oculis sal prominulis ; antennis lonien- losis, gracilibus llioracis basi superanlibus. Tliorax capitc chiplo lalior, latitudinc terlia parle bi-evior, antice posliceqiie vix îequaliter pariini anguslalus, a latere rolundalus ; angulis, prœsertim posticis, rolundalis ; ])asi medio parimi sinualus ; disco convexo, marginato, medio canalicu- lato, crebre profundeque punctalo ; punctis in medio parum remotis. Sculellum triangulare, Iransversum, laevigalimi. Elytra basi tboi'acis lati- Uidine, ponè médium parum ampliora, convexa, tborace haud Iriplo longiora, profunde punctalo striata ; intersliliis laevibus, convexis. Subtus meta et mesothorace sal profunde grosse punctatis, abdominis segmen- tis medio sublœvigatis, a latere punctatis. Hab. Marocco. Cette espèce, remarquable en ce qu'elle vient former la troisième du groupe des Zabrus à articles des tarses antérieurs du mâle triangulaires (genre Polysitus Zimmermann), se distingue des deux déjà connues par son corselet arrondi aux angles postérieurs, par la ponctualion grossière de sa tête et de son corselet et par les stries fortement enfoncées et ponc- tuées de ses élytres. 3. Hydroporus basinotatus lleiche. — Longil. 3 1/2 mill. (1 3/5 lin.), latit. 2 mill. (7/8 lin.). Jjreviler ovalis, leviter convexus, parce pubesccns, subnitidulus, nigro- piceus ; orc, antennarum basi, maculis elytrorum pedibusquc tcstacco rulis. Caput minutissime punctatum. Tliorax capite vix duplo latior, lali- tudine terlia parte paulo longior, antice valde angustatus, a latere rolun- dalus, supra sculellum triangulariler lobalus, crebre minutissime punctatus sulco Iransvcrso, grosse punctalo anlice inslructus. Elylra basi, llioracis basi laliludine ac pi'oxinie ampliora, medio parum latiora, apiceconjunclini rolundata, densissime minutissime punclulata, basi utrinque leslaceo ma- culata ; scilicet litura longitudinali ad sculellum , macula oblonga in Coléoptères WAlf/irir. '235 mcdio, allcra arcuata ad liiimcrum inlcrdum seounduni niargiiiem dcsccn- dente ; liis maculis ad basin inlo'duni connucnlibus; clylrorum epipleuris basi lestaceis. Subtus raetalhorace foi'tiler, mesothoraccquc Icviler punc- tatis ; abdomine minulissime punctato ; l'emoiibus basi infuscalis. Ilab. Tanger in Marocco. Cette espèce, très voisine du Ihjdrop. litumtus Fabr., pourrait, à la vue simple, être confondue avec elle, mais, à la loupe, on voit que sa ponc- tuation beaucoup moins forte est aussi beaucoup plus dense et qu'elle est même presque imperceptiljle. [l. Hydroporus Leprieurii Reichc. — Longil. 3 1/2 mill. (i 1/2 lin.), latit. 2 mill. (9/10 lin.), Ovalis, valdè convcxus, nigro-piceus, nitidulus, parce pubescens ; ore, antennis, thoracis fascia Iransversa, elylrorum maculis pedibusque flavo- lestaceis. Caput latum, Iransversum, punclato-rugosulum, late bi-impres- sum. Thorax capile paulo lalior, latitudinc ter lia parle brevior, antice parum angnslalus, laie cmarginatus, a latere paulo rolundatus, tcnuissime punclatus, antice punctis raajoribus séria transversali instructus, lascia lata transversali rubra ad lalera dilalata ornatus. Elytra basi thoracis basi latitudine, indè usque ad médium dilatata, poslice conjunclim subacumi- nala, crebre sal profundc punclala, maculis quinquc teslaceo-lcrrugineis ornala ; prima basilari vix mediana irregulari obionga, sccunda marginali uncinata paulo infra, lerlia infra médium lineolata, quaila submarginali virgulala, quinla apicali Iiamala ; maculis ter lia, quarla quin laque intei'dum confluenlibus; lateribus epipleurisque flavo-ferrugineis, Subtus prollioracc podibus anoque rulis, peclore punclato, abdomine coriaceo ; tibiis poslicis inlerdum fuscis. llab. Bonam versus, Algiriai oricnlali. Cette espèce, par sa forme renflée et acumincc postérieurement, vient se placer près du llydrop. Eschni Aube ; elle ressemble à celle espèce par le dessin des élytres ; elle en diffère par sa forme plus allongée, par la ponctuation plus forte de ses élytres et sui'loul par la large fascie trans- versale rougeàtre de son corselet. Je l'ai dédiée à mon savant ami M. Lepricur, dont le long séjour àlione lui a permis de recueillir une colleclion considérable de Coléoptères de celle partie de l'Algérie, et à la générosité duquel je dois celte espèce avec bcauconn d'autres. 236 L. lÎEICHE. 5. Gholeva sl'bcostaïa Reiclie. — Longil. 3 'Sjti inill. (1 3/5 lin.)- lalil. 2 mill. (7/8 lin.). Oblonga, nilidnla, pallido-alnlacea, tenue brevissimeque pallide-pubcs- cens. Capul siibrolundum, tenue ac crebre punctaluni ; oculis sal promi- milis ; anlennis gracilibus, articulo secundo tertio subsequale. Thorax capite plus duplo lalior, latiludine tertia parle brevior, antice valde posticc paruni anguslatus, a lalere valde rotundalus, inlra médium lalior, sal convexus , granulatus , transversini Icviter rugulosus ; angulis poslicis obtusis. Scutellum Iriangulare, rugulosum. Elylra basi thoracis basi lati- ludine, ultra médium ampliora, apicc singulatim rolundala, sal convexa, marginala, granulata, transversini rugulosa, profunde slriata ; inlcrstiliis ronvcxis. Subtus colore dilutior ; pedibus longis, gracilibus, tibiis i)0sticis l)aululum incurvis. Ilab. Bona, Algiriœ oriental!. Cette espèce, découverte par !\!. LeUiierry, se dislingue lacilemenl de ses congénères par sa taille moitié plus pelile que celle de la C/i. cisic- loidcs ; par sa couleur unilbrmémenl teslacéc cl un peu brillante ; par les lugosités transversales el assez fortes de ses clylres, leurs slries 1res cn- loncées el les intervalles élevés. 6. Caïops Erxiio lîeiclie. — Longil. '6 mill. (1 \ll\ lin.), lalil. 1 o//i mill, (3/Zi lin.). Ovalis, nigro-piceus, nitidulus; anlennis basi rufis ; pedibus dilulioribus. Capul subrolundalum, sal convexuni, crebie prol'undeque punclalum ; anlennis Ihoracis basi vix atlingenlibus, clavalis, l'uscis, articulis quinque primis rufescenlibus ; clava opaca fusca ; ailiculo primo longiore 2", 3", IÇ el 5", gradatim longiUidine decresccnlibus, oclavo septimo mullo bre- viore el anguslioie. Thorax capite duplo lalior, laliUidine lertia parle J)rcvior, antice magis poslice minus angustalus, a lalere rotundalus, ponè médium dilalalus, poslice reclè Iruncalus; angulis oblusis; sal convexus, valde rugulalus, tomenlo brève leslaceo parce veslitus. Sculellum bi'cviler liiangulare, lugulalum.' Elyli'a ovala, basi Ihoracis laliora, ponc mé- dium dilalala valde rugulala, pallide pubescenlla, suluram versus uni- slriata. Pedes rufescenles. ilab. Oran, Algiriai occidenlali. Coléoptères d' Algérie. 237 Celle espèce, de la taille du C. sciluUis, dillcre de ses congénères par son aspect un peu brillant, par la brièveté de ses antennes, par le rétré- cissement postérieur de son coi'selet plus prononcé encore que dans le C. alpiitus et par la rugosité plus forte de ses téguments. J'en ilois la connaissance à mon obligeant collègue M. iioieldieu. 7. CvBOCEPHALiJS iENKUs IVciclie. — Lougil. hl5 mill. {'215 lin.), latit. 3/5 mill. (1/3 lin.). Subglobosus, œneus, nilidissimus, glaber. Caput sat latum, tenuissime punctulalum, antennis palpisque nigris, Thorax aniplus, valdc convoxus ; lateribus rotundatis, paruni reflexis ; ad humeros rotundatira parum lo- batus, laevigatus. Scutellum triangulare, valde transversum, lœvigatum. Elytra basi llioracis vix latitudine, inde ad apicem altcnuata, apice con- junctim rotundata, valde convexa, lœvigata. Subtus niger ; pedibus œneis. Hab. in Algiriœ; a dom. l^oupillier Icclus. Cette espèce a tout à l'ait le port et la taille du Cyb. c.rff/iais Ericlison ; elle en diffère par sa couleur bi'onzéc uniforme et sa forme plus atténuée en arrière. 8. 'l'KiCHOi'TEUYX Lethierkvi liciclic. — Loiigil. 1 1/5 mill. (l/'J lin.), latit. 3/5 mill. (l/^i Un.). t'.reviler oblongus, nitiduhis, breviler subpubescens, piceo-testaceus. Caput latum, sublilissime punctulalum ; oculis nigris, prominentibus ; antennis testaceis. Thorax capite pkis duplo lalior, amplus, convexus ; lalciibus deflexis, dilalatis ; anlice late nec profunde emarginalus, poslice arcualiin siiiuatus, ad angulis posticis acuminato productus, dense minute puuclulalus. .Sculellum Iriangulare, punclulalum. Elytra llioracis basi angustiora, Ihorace dimidio longiora, subparallela, apice subtruncata, pal- lidiora, sat dense punctulata. Subtus abdomine pallidiorc, pedibus tes- taceis. Hab. lîonam versus, Algiritc oricnlali. Celle espèce a elé trouvée aux environs de J3one parW. Lelhierry, à qui l'ai cru devoir la dédier eu mémoire des services que ses recherches assidues ont rendus a la science; elle a la taille du 7V. f/rfindicollis^ mais 238 L. f'.EICHE. sa forme csl plus allongée el son corselet plus ample, analogue à celui du Tr. atomaria ; sa couleur testacée l'éloigné de toutes les autres espèces. 9. ScAPHisoMA PoupiLLiERi Relclie. — Lougit. 2 3/i mill. (1 1/6 lin.), latit. 1 1/2 mill. (2/3 lin.). Ovatum testaceo-brunneum , nitidum, glaber. Caput subtriangulare, laevigatum ; palpis testaccis. Thorax convexus, laevigalus. Elytra convexa, remote grosse-punctata, sutura paulo clevata ; stria suturali deficienti. Pygidiura acuminalum, clytris superante. Subtus pedibusque concoloribus, libiis rcctis. Hab. Algiriam versus. Cette espèce, du double plus grande que le Se. o/jaricinum et presque de la taille du Se. Umbatum, se distingue des espèces connues de ce genre surtout par l'absence complète de strie sulurale, la présence de cette strie ayant été considérée comme caractère générique. Découverte aux environs d'Alger par M. Poupillicr, j'ai cru devoir dédier cette intéi'cssantc espèce à cet entomologiste zélé, qui a bien voulu m'en donner un exemplaire auquel malheureusement les antennes manquaient. Genre ESARCUS Reiche. Corpus minutum, convexum. Caput in prothoracc ferè ad oculos in- sertum. Oculi latérales, globosi, forte granulati. Antcnnae ante oculos insertœ, prothoracc longiores; undecim arliculalse, a basi ad apicem scnsim crassiores; articulis cylindilcis, secundo minore, nono et decimo subquadratis, ultimo subovato apice oblique subtruncato. Labrum paulo productum, rotundatum. Palpi maxillares ; arliculo primo minuto apice dilatato ; secundo primo brcviorc ac crassiore, subti'ansverso ; tertio majore crassioreque, Iruncato. subsecuriformc. Thorax convexus ; lalcribus deplanatis, dilatatis. Scutellum occultum. Elytra convexa, punctato-striala, connexa ; alis dchcientibus. Abdomen quinquc segmenlatum. Coléoptrrrs (CAlfiiric. 239 Pedes ciirsorii, subconlracliles, approximali libiis cylindricis ; larsis sublus barbatis, qiiadriarliciilatis ; biuiiguiculalis ; aiticulo primo longiore in pedibiis anticis crassiore subtiisque apice pioduclo, in inlcrniediis cl poslerioribiis gracile ; arliculo secundo primo dimidio brcviore ; terlio secundo dimidio breviore ; quarto primi longitudine œquale ; unguiculis simplicibus. Celle coupe générique dont le type a toute l'apparence d'un Tm-phius (Ericbson, Ins. Deutsch., 111-256), en diffère considérablement: 1" Par ses antennes insérées nu-devant des yeux, presque fdiformes, et sans capitule. 2" Par l'insertion rapprocliée de ses pattes. 3" Par ses tarses dont le 1" article est autant ou plus long que les deux suivants réunis. Néanmoins c'est auprès de ce genre qu'elle doit prendre place, tout ses caractères la rattachant à la famille des Golydiad.'E. 10. EsARCUS Leprieurii Pieiche. — Longit. h mill. (1 2/3 lin.), latit. 2 1/3 mill. (1 lin.). Oblongus, piceus, nitidulus, grisco-liirlus. Capul subrotundum, crebre punctatum ; antennis palpisque rufescentibus. Thorax capite diijilo lalior, latiludine dimidio brevior, anlice anguslalus, prolïinde emarginalus ; an- gulis obtusis ; a latere valde rolundalus, postice medio rolundatus, ulrin- que excisus ; angulis acutis, productis ; disco valde convexo, creluc pro- fundeque punctato ; lateribus dilalalis , deplanatis , rugoso punctatis. Elytra thorace paulo latiora, latiludine dimidio longiora, convexa, usque ultra médium parallela, apice conjunclim i-otundata; humeris subdepressis subquadratis; decem foveolato striata. Subtus piceo-rufescens , crebre punclatus ; abdominis segmentis apice crassioribus, turgidis, llab. Bona, Algiriae. Cette espèce a été trouvée dans les montagnes d'Edougli, à l'ouest de Donc, par M. Leprieur à qui je l'ai dédiée. 11. Onthophagus nebulosus (Oliv.) Ueiche. — Longit. 6 1/2 à 8 1/2 mill. (2 5/6 à 3 3/!i lin.), lalil. 3 1/3 à 5 mill. (1 1/2 à 2 1/i lin.). Breviter oblongus, nilidus , obsciu'c-œneus ; anlennarum basi rufa ; plylris teslacois, raaculis œneis plus minusvo variegalis. Caf)ul subsemi- 2Z|0 ],. Reiche. circulaie ; opislonio (uebic conlusc punclalo, griseo-villosnio, a niargino valde reflexo, aiiliro medio pariim eniarginalo, utrinquc siniiato, carinula Iransvcrsa arciiala Ironie separalo ; fronle minus punctato, villosulo; vei- lice laminato, in cornu siniplici perpendiculari conLraclo, infa;aiina carinula frontali magis elevata, vertice transversim carinalo. Thorax griseo parum lomenlosus, capile duplo latior, valde convexus, antice profunde eniargi- natus, a latere rolundatus, ante angulos ])rofunde sinualus, postice ulrinque oblique rolundatus, medio angulalus; angulis poslicisoblusis; disco anlice gibboso, parum reluso, medio obsolcle biluberoso , jadulalim crebre punclalo ; punctis a lalere anliccque conlusis ; ad angulos poslicos tuber- culo lalo lœvigalo ulrinque instruclo, Elylra Ihoracis, basi laliludine , rolundala, medio parum ampliora, oclo slriala; slriis duplicatis, lenuibus, remote punclatis. Hab. in Algiriœ el zEgypto. Celte espèce, très répandue dans les collections sous le nom que je lui ai conservé, n'a jamais été décrite par Olivier ; dans les collections alle- mandes, elle porte le nom de Ont. Ncmcus Klug. également inédit. Elle vient prendre place dans la nomenclature à côté de VOnl. Maki Illiger. dont elle dilTère beaucoup par son brillant, sa villosité bien moindre, ses élylres irrégulièrement tachetées, etc. 12. SUiizoTROGus (Ami'hi.mallus) obscukus lîeiche. — Longit. 10 1/2 mill. {Ix 2/3 lin.), latit. 5 1/2 mill. (2 1/2 Un.). Obscure-caslancus ; clytris obscure-lcslaceis ; oblongus suhnilidulus, Uhi:. assimili vicinus. Caput subrotundatum , valde rugosum ; fronle lumidulo ; epislomo punctato-rugoso marginc reflexo, antice medio vix sinuato ; antennis novem articulalis, articulo tertio quarto icquale, clava stypitis longitudine. Thorax capile duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice valdc atlenualus, laie emaiginatiis; angulis oblusis, a lalere valde rolundatus medio dilatatus, postice minus attenuatus ; anguUs oblusis, i-otundatis, basi medio supra scutellum laie lobatus ; disco sal profunde laxe punctato, pilis l'ufescentibus hirsuto ; margine postico dense pallide cilialo. Scutellum triangulare apice rotondalum, remote grosse-punctatum. Elytia basi thoracis 1ère latitudine, antè apicem parum ampliora, a[»ice sublruncata, punctis saepe confluentibus cribrata, lomento brève apprcsso vcstita, sutura elevata costisquc tribus parum prominentibus instruda. Propygidium granulosum; pygidium laxe punctatum. Sublus pectore pal- Culéopièrfs cCAtijêric. i>Z|l lide lanato ; abclomine laxe punclalo punctis piligeiis ; libiis anticis extus tridentatis. Hab. Kabylia, Algiriae; a clom Chapelier lectus. Cette e-.pèce qui pour la taille et l'aspect se rapproche du Uh. (issimilis, en dilTère par son épistome non échancré et par son corselel beaucoup moins velu et sans poils conchés, à côtés i)lus arrondis, avec les angles postérieurs arrondis. '13. Phyllopertha ALGiRiGA Uciclie. — Longit. 10 niill. (/i 1/2 lin.), latit. 5 3là mill. (2 1/2 lin.). Breviter oblonga, vix nitidula, nigro-viridis, elytris interdum castaneis, griseo tomentosa. Caput subquadratuni, rugatuni ; epistomo prorainulo, intègre, apice reflexo, recte ti'uncalo, angulis rotundatis; fronte Hnea ele- vata separato ; vertice pnnclulato fronteque pilis griseis hirsutis; antennis nigris. Thoiax capite duplo latior, latitudine ad basini dimidio brevior, antice valde angustatus, late emarginatus ,• angulis obtusis parum promi- nulis ; a latere rotundatus, paulo ante basim, in mare, latior, postice paulo angustatus ; angulis obtusis ; disco crebre punctato ; punctis ombi- licatis, piligeiis ; medio obsoletissinie canaliculato, a latere auguste niargi- nalo. In femina : thoi'ax convexior, médium versus latior ; canal iculo magis impresso. Scutellum rotundatim Iriangulare, coriaceum, a latere sal profunde punctatum, medio subcanaliculatum. Elytra thorace paulo latiora, Ijrevia, confuse irregulariter punctata ; substriata ; interstitiis parum ele- valis, apice, conjunctim subrotundata. Pygidium rugoso-ocellato-pnnc- lalum. Snbtus pectore abdomineque remote pimctatis, punctis piligeris ; libiis anticis extùs bidentatis. Hab. in Algiriae centrali et oriental!. Cette espèce qui, comme on le voit, varie pour la couleur des élylres, est voisine delà P h. arenaria BmUé (Explor. Se. deMorée, 111-117); mière jusqu'aux 25^ FÉLICIEN DE SaULCÏ. trois quarts postérieurs où elle cesse. De plus, il part de la base, vefs l'épaule, une troisième strie très courte et très oblique en dehors. Un seul exemplaire pris h Fréjus et communiqué avec une extrême bienveillance par AI. llaymond. Les services éminents qu'il rend sans cesse à l'entomologie, ainsi que son obligeance extrême, me dispensent de motiver autrement la dédicace que je lui fais de ce superbe insecte. PSELAPHID/E 6. Centrotoma rubra Saulcy. — Long. 1 2/3 mill. — Rufa dense punc- tata et griseo-pubescens^ élytris brrinoribus, mavgiiie apicali infuscalo, imtennarwn arlicuUs duobus ultimis crnssioribiis. Cette espèce tout à fait de la couleui' du Chcnnimn bUubevcuUdum, ressemble beaucoup à la C. lucifuga et en diffère par les points suivants: couleur rousse, taille d'un tiers plus petite, antennes à articles 3 à 8 plus courts, 10 et surtout 11 plus épais. Palpes maxillaires à arlicles moins épais, moins globuleux, plus ovoïdes. Fossettes de la tête moins grandes et moins profondes. Élylres plus courtes à proportion, h puliescence beau- coup plus fine ainsi que celle de l'abdomen. Les élylres ont luie étroite marge apicale foncée. Mâle ayant les arlicles antennaires 8 à 11 formant massue, les trois premiers bien plus courts que ceux du mâle de la lucifuga. Un mâle et une femelle pris sous une pierre en société du Ckennhim tituber culatum, avec la Myrmicn cirspHum, h la montagne du Carroïg, près Banyuls. 7. Ctenistes Godarti Saulcy. — Long. 1 l/'2 mill. — Bninmo niger, punctatus, griseo-pubescens, elytris brevibus, anlennis siniplicibus, pal- poruni ina.rill(irium nrticidis duobus ultimis penicillatis. Petit, déprimé, élargi en arrière ; d'un brun noir à ponctuation assez forte et à pubescence grise très serrée, comme chez la Centrotoma Lucifuga. Tête prolongée en tubercule sillonné, à l'extrémité duquel s'insèrent les antennes qui oflrent les deux prenuers articles allongés et plus épais que les suivants ; 3 à 8 de largeur égale mais diminuant de longueur; 9 un peu plus large que 8; 10 plus large et plus long que 9 ; 11 gros, en ovale court, de moitié plus lai-ge et deux fois aussi long que 10. Front marqué en arrière d'une impression Iransvei-sale. Drsirîptîonft cl remorqucii fiur divrrf; dolMpthreS. 259 Palpes maxillaires n'olfranl de pénicille qu'aux articles 3 ol h ; ce péni- cille droit et un peu plus court que l'article dont il dépend. Corselet en son milieu de même largeur que la tête à l'endroit des yeux, également rétréci en avant et en arrière. Une fossette oblongue au milieu vers la hase, et, de chaque côté, une fossette plus petite. Élytrcs à peine aussi longues que le corselet, dilatées en arrière, cou- pées carrément à l'extrémité, marquées chacune d'une strie sulurale entière et d'une strie humérale courte et profonde. Abdomen très large, à segments grands, largement rebordé. Tibias courbés en dedans vers l'extrémité. Espèce voisine du barbipalpis de Tanger ; la brièveté des élytres et la forme des palpes maxillaires l'en distinguent facilement. Un seul exemplaire trouvé en Portugal et communiqué obligeamment par Al. le capitaine Godart, auquel je le dédie en reconnaissance de sa bienveillance. 8. Tychus Fournieri Saulcy. — Long. 1 mill. — Testaceus, convexus, capite abdominequc paululum obscur iovibus, xindiqur plUs fjriseis longis- simis hirtus. i\Ias. Tibiis intermediis iiilus apicc brcviter mucronalis ; pectorr ini- presso, iitvinque spina nigra retrorsum inclinata annato, aniicc in Uiminani longam, incwvam, ûiif/iistatam, bifidam laciniis acumina.tls, producio, ci abdominc levilcy subtiis imprcsso insir/nis. Testacé, tête et abdomen un peu plus foncés. Antennes à articles 1 et 2 plus longs et plus épais que les suivants; 9 deux fois aussi long et large que 8 ; 10 une fois et demi aussi large et long que 9 ; 11 plus large que 10, plus de deux fois aussi long, pyriforme. Corselet à peine plus large que la tête, presque lisse, marqué au milieu de la base d'une petite fos- sette et de chaque côté de deux fossettes i)lus petites. Élytres courtes, bistriées, presque lisses. Abdomen ])resque lisse, à pubescence jaune. Les longs poils gris qui hérissent tout le corps sont plus grands et plus forts sur l'abdomen. Tibias postérieurs droits, à peine visiblement courbés vers l'extrémité, les autres entièrement droits. Mâle fort remarquable par ses caractères sexuels : Tibias intermédiaires terminés en dedans par une ])etile pointe ; abdo- men légèrement impressionné en dessous ; poitrine impressionnée ; cette impression prolongée en avant en une lame pectorale mince et étroite, 200 FÉLICIEN DE Saulcv. — Descriptions et rcmarfpirs, de. courbée en dessous, longue, bifide, à lobes aigus. L'impression pectorale est en outre limitée de chaque côté par une épine noire légèrement inclinée en arrière. La lame pectorale offre une grantle analogie avec celle de la Bryaxis smirjuiiua mâle, variété laminata. Trouvé enterré sous une grosse pierre à Draguignan, par M. Tabbé Fournier, à la générosité duquel j'en dois un exemplaire, et auquel j'ose le dédier en témoignage de reconnaissance. 9. Bythinus Massant Saulcy. — Long. 11/3 mill. — Rufo-lirimiims, nitidus, parce p une t (dus, subUcvis. Mas. Antennanim eirtiado 1" e/tohosn , intiis ad médium mucronato, "2" securiformi, ad angnlum anticivn inius acuio, feinoribus incrassedis, titriis ajiticis dentcdis. Jolie espèce voisine du B. Mnlsardi, mais facile à en distinguer par sa taille beaucoup plus petite et par sa ponctuation très rare. La lête est à peu près lisse, tandis qu'elle est rugueusement ponctuée chez le Mulsanti. Le corselel, qui chez ce dernier est visiblement ponctué, est lisse dans notre espèce. Les élytres sont marquées d'une ponctuation très rare et forte. L'abdomen est semblable à celui du Mulsanti, mais plus lisse. Le mâle a les deux premiers articles des antennes dilatés ; le 1" plus épais et plus court que celui du Mulsanti mâle, et armé en dedans, au milieu, d'une apophyse bien plus longue que chez le Mulsanti. T article de même forme que chez cette espèce, mais moins grand à pioportion ; reste des antennes semblables. Fémurs renflés et tibias antérieurs dentés comme chez le Mulsanti mâle. La femelle diffère de celle du Mulsanti ])^r la taille beaucoup plus petite et la ponctuation extrêmement rare, qui la fait paraître lisse. Trouvé par Michel Nou (et non Nau, malgré la note de mon ami M. Linder) en tamisant les mousses près de la tour de la Massane, sur le pic de ce nom, emplacement de l'antique forteresse de Vulturaria. Alti- tude d'environ 800 mètres. NOTE su II quelques Coléoptères recueillis p»i' Ht, Pb. (lerniaiu A MENDOZA, DANS LES CORDILIÈRES , Piir M. LùiN FAIRMAIRK. ^Sr:iiir.- .lu 22 Mais 1861. >lolre collègue, AI. Pli. r.erniain, dont on connaît les laborieuses inves- tigations dans le Chili, a traversé les Cordilièros pour venir, de Santiago, s'embarquera Buénos-Ayres et revenir en France, Dans ce rapide voyage il a récolté, notamment aux environs de Mendoza, un certain nombre de Coléoptères très intéressants. Cette localité est à peu près inconnue sous le rapport entomologique, et le peu d'espèces recueillies par M. r.erniain lait regretter que son séjour n'ait [)as été plus prolongé. Fam. BUPRESTID/E. 1. TVNDARis ATTEXUATUS. — Loug. io miU. — Elongalus, posticc an- fjHslior, cyass7ts,com:('.nis, obscure n'iicus, ])(iruni niù'dus, orisro-pubescens, prolhorocr aiilice flaro-inarçjinato, poslicr idi-iiu/ur (ibiiqiic strigalo, rhjtris njdiiris, viUiilis piitrilnts {lavis abbyciHatis md coitjnnciis; capitc protlio- riiri'qnr ruiifoso-puncialis, hoc canaliculdlo, ciijlris upicc dlvaricatis triin- colis (l denticidatis, punctalo-slriatis , iidcrsliiiis sut couvexis, /c/ntilri' spst)iatis, sa;pr plcujinllm iii/rrruplis et imprcssis, ntriiitpir vUla niaijna imptrssa margiiudi, lidus drniicutatdjns iiup)-cssioinbus ciipnis, piibc ochracca dense vestitis ; subtus tvneo-cturosa, pallidc sed laieribus dense favo-tivnenioseï, pedil>iis riridi-aneis. Ei)ais, convexe, atténue en arrière, d'un vert métallique brillant, un peu doré sur le corselet. Tèle assez grosse, ayant en avant de gros points confluents, beaucoup j)lus fins au sommet; le long des yeux une imprcs- 266 L. l'AinMAiRF.. sion remplie de poils jaunâtres courts. Epistome sinué en arc. Antennes noires, les deux premiers articles bronzés. Corselet transversal, rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, un peu en arrière; rugueux, for- tement ponctué; au milieu de la base une forte impression qui se perd en avant, mais nettement rebordé en arrière par un pli lisse. Ecusson très petit, court, lisse, convexe. Elytres à lignes de gros points formant de faibles stries, les intervalles parsemés de quelques points rares, fortement ridés à la base, interrompus par des impressions densément ponctuées, dorées, garnies de i)ubescence jaune; le long du bord externe, mais un peu en avant, une large bande dépiimée, commençant au-dessous de répaule, atteignant Texlrémité crénelée sur les bords, densément ponc- tuée, finement rugueuse, couverte d'une pubescence serrée d'un jaune d'ocre plus ou moins rougeâtre ; extrémité fortement échancrée, biépi- neuse. Dessous d"un bronze doié brillant, rugueusement ponctué; saillie du premier segment abdominal ayant une forte impression allongée ; sur les côtes de l'abdomen une pubescence jaunâtre plus ou moins marquée. Pattes d'un vert métallique; tarses d'un bleu violet foncé. Les mâles sont ])lus étroits, plus convexes; les stries des élytres sont j)lus marquées. Cet insecte ressemble, pour la forme, au précédent, mais il s'en dislingue facilement par les fortes impressions des élytres et le corselet plus rugueux, avec une fossette plus profonde au milieu de la base. Quand il est très frais, les dépressions du corselet et des élytres sont remplies d'une pous- sière farineuse d'un roux d'ocre, serrée ; cette poussière se retrouve aussi sur les côtes du dessous du corps. 7. l^siLOPTERA Germainii. — Loug. 17 à 21 mill. — ObLvnfja, siihpa- yallcla, apice ncuminala, mrdiocrilc)- couvera, obscure œnco, partim nilida, prothoracc elytrisquc valde riigosis et impressis, lus iinpressionilms lomenlu cinereo-fulvescente dense ohsitis ; protliorcice iransverso, antice anfjiislolo, Uderibus posticc sinuatis, anguUs posticis acuiis, divaricatis, posticc tri- imprcsso, interstitiis et margine antico grosse punctatis, plaga transversa anticei tœvi ; elytris grosse punclato-substriaiis, pleigis depressis interrnptis /lis plagis scd irregidaribus, pube dense cinereo-sîibenired indidis, apice acutis, subspinosis ; siiblus œnea eiut wnco-mirosa, griseo tomentosa, pedibus asncis aut niro-violaceis. Oblong, un peu allongé, peu convexe, assez parallèle, acuminé en arrière; d'un bronzé foncé très peu l)rillanl. Tète médiocre, très rugueu- sement ponctuée , ayant au milieu une petite ligne élevée , garnie d'une lomenlosité roussàlre. Corselet transversal , rétréci seulement en avant; côtés fortement arrondis au milieu, puis assez fortement sinués eu arrière, (JiiUi>j)lcris ((<;> (iordiluTcs. 267 ce qui rend les angles saillants en dehors el formant une dent assez forte, obtuse à l'extrémité ; dans la moitié postérieure, trois grandes impressions, la médiane plus forte; rugueuses et i)ubescentes; couvert de gros points très serrés sur les côtés qu'ils rendent presque crénelés, mais laissant en avant une place lisse. Ecusson petit, convexe, rétréci à la base, arrondi en arrière. Elytres rétrécies dans le tiers postérieur, très faiblement sinuées avant l'extrémité qui est coupée très obliquement et forme presque une épine à l'angle suturai ; à lignes de gros points formant des stries peu pro- fondes, plus marquées vers le ])ord externe; les intervalles peu convexes, ridés, plus fortement à la base, interrompus par de larges dépressions très peu régulières, linement et densément rugueuses, d'un bronzé doré, couverts de pubescence cendrée ou un peu roussàlre; les principales sont: une transversale tout à fait à la base , une oblique ou triangulaire au milieu, et une grande sur le tiers postérieur, finissant en pointe, ayant parfois un espace bronzé isolé au milieu. Dessous rugueusement el grosse- ment ponctué, un peu plus linement et plus densément sur les côtés, qui sont souvent couverts d'une pubescence cendrée ou roussàtre. Pattes d'un bronze plus ou moins bleu ou violacé; tarses de cette dernière couleur. 8. r. DENTICOLLIS. — Loug. 17 à 20 niill. — Pvœccdcnli simillima, scd iiiagis viresccns, nitidior, prutluvacr anlice liaud polito, imptrssio- nibus lalerum. usque ad nngidiun aidicum prolongaiis , clylris inagis inœ- f/ualilms, iiiagis inipirssis, poslice minus acwninalis. Extrêmement voisin du piécédenl, mais un peu plus large, d'un bronzé plus vert, plus brillant, à pubescence plus jaunâtre, à élytres moins acu- minées en arrière, couvertes d'imijressions plus nombreuses, et surtout distinct par les impressions latérales du corselet qui se prolongent jusqu'aux angles antérieurs; la partie antéi'ieure du corselet ne présente pas non plus cet espace lisse qu'on remarque chez l'espèce précédente, au moins d'une manière aussi tranchée. Ces deux espèces ont un faciès qui rapelie beaucoup celui des Diccrca. Fam. CERAMBYCID/E. APTEROCAULUS , n. g. (PI. 6, fig. 1.) Caput protfioracc angustins, lalcribus inviinc, nec angidatuni. Lahrum parvwn. Mandibulx brrvrs, robnsiir , crassu'. Valpi clongati, inaxillarrs arliculo ultimo valde sccuriformi, J apicc dilaUdo et rotundalo $. An- 268 L. Fairmaire. lennw coypove itmllu brrviorrs simplicrs. Elylra tibdominc c^ paulo birviont, $ diinidiii bnricn-K. Prdes vuifjni , tudidi , larsis rf dilatatis, duubns posticis fiiif/iislioribus, $ clongafis. Prolhorax nlruiqur Irispinosus. Corpus (^ Ç nplcnmi. Corps oblong, assez épais, mais déprimé en dessus, aplère dans les deux sexes. Tète notablement plus étroite que le corselet, sans angle ni épine derrière les yeux, sillonnée entre les antennes. îilandibnles larges, courtes, épaisses, écliancrées à l'extrémité. Palpes allongés, le dernier article des maxillaires fortement sécuril'orme chez le d", simplement allongé et tron- qué chez la Ç. Antennes notablement plus courtes que lesélytres, simples, le troisième article plus long que les suivants, le premier assez robuste, en massue. Corselet court, armé de chaque côté de trois épines, la pre- mière aiguë, la médiane fortement arquée en arrière, la dernière très petite. Ecusson en demi-cercle. Elytresun peu plus courtes que Tabdomen chez le cj*, plus courtes de moitié chez la $, un peu déhiscentes en arrière, obtuses à Textrémité, déprimées sur les bords latéraux. Abdomen très grand chez les $. Pattes grandes, surtout les postérieures; à peine moins grandes chez les $. Tarses larges et assez courts aux quatre pattes anté- rieui'es des cT, les deux postérieurs assez allongés ; chez la Ç, allongés, un peu plus aux postérieurs. Ce genre curieux est voisin des Ps(didof/iinUnis et des Prio>uic(dus,msLk il en diffère par la tête dépourvue d'angles et d'épines, par les mandibules couites, par les élytres plus courtes que Tabdoraen, par Fénorme dimen- sion de cette dernière partie chez la femelle, par le manque d'ailes dans les deux sexes, par les tibias non dentelés et par les tarses si dilatés du mâle. 9. A. Germainii. — Long. (^, 3Zi mill.; Ç, 70 mill. — (PI. 6, fig. 1.) — (^. GUdicr, supra dcpressus, Icstacco-ochraccus , npacus, prdibus, (mtcnnis pulpisque paido dilutioribus , vinndibulis inlus nif/ricrmtibus, proUtoracc rugoso, disco Inntrr biimpresso , vicdio obsolclc sulcatido, latcribus Lri- spùwsu, spiiui mcdia rclrcwcrsa andissitna , clytris basi raldc riujosis, postice tcnuUer punctulatis, vif la subiiiarginaU obsolciisshnc iiifitscfda. $. Multo major, Icvitcr conirxa, picco-brunnca, aidriniis, orc prdibusf/ur )'ufo-piceis, tenuiler dense ru(j<>sula, elytrù abdomine luullu brevioribus : nbdumine ipso inflato. ({. D'un roux clair, mat en dessus, un peu brillant en dessous et sur les pattes ; une teinte un j)eu enfumée sur les bords des élyti'cs et sur l'abdomen ; bord interne des mandibules noir ; glabre, oblong, assez épais, mais déprimé en dessus. Tète perpendiculaire en avant des yeux, ayant au milieu un fin sillon, un peu impressionnée au-dessous de l'insertion det. antennes; sommet de la tête assez liucmenl et très densément ponctué: (lolroplircs (Us Vcn/ilurc^. 'J69 (lo gros points onlre les yeux, la parlie aiiléricurc i)rescjiie lisse; inaiuli- Itiilos épaisses, rourles, écliancrces au bord antérieui'. Palpes longs, repliés en dessous, les maxillaires à dernier article t'ortenicnl élargi, séeuiil'ornie, le Iroisième article oblong , un peu élargi en dedans (1). Yeux forlenienl ccliancrés, finement granulés. Antennes n'atteignanl pas Textrémilé des élylres, médioci'ement épaisses à la base et diminuant rapidement de gros- seur; premier article clavilbrme ; le Iroisième avec le deuxième deux fois aussi long que le quatrième; les suivants diminuant peu à peu. Corselet plus de deux fois aussi laige que long, rebordé à la base, aimé de chaque côté de trois épines, les deux antérieures très fortes, l'inlerniédiaire arquée, aigué, la dernière située à l'angle postérieur, plus courte que les autres; surface rugueuse, ayant au milieu deux vagues impressions et une trace de sillon médian. Ecusson en derai-cevclc, presque lisse. Elylres à bords latéraux tranchants, peu relevés et formant une soile de gouttière; soudées, un peu déhiscentes à Textrémilé qui est obiusémenl angulée; très forlement l'ugueuses à la base, niais très finement après le milieu. Pioslernum sépaiant largement les hanches antérieures. !Mésosternum un peu échancré. Abdomen dépassant les élylres, le dernier segment ventral foi'tement échancré et garni d'une villosité veloutée. Pattes très gi'andes, surtout les postérieures, inermes. Tarses antérieurs et intermédiaires très larges, les postérieurs notablement plus étroits et plus allongés. ?. D'un brun de poix, avec les antennes, les pattes et l'abdomen plus rousstàtres; mat en dessus, un peu luisant en dessous, glabre; bord interne des mandibules noir. Tète l'ugueusemenl ponctuée, seulement entre les yeux, excavée entre les antennes, fortement impressionmie sur l'épistome ; mandibules plus grandes, épaisses, échancrées au bord aniérieur, carénées au-dessus à la base, rugueuses en dehors, lisses en dedans. Antennes comme celles des mâles , mais un peu plus courtes. Corselet ]ilus large. Elytres plus larges, un peu plus convexes, à rugosité |)lus uniforme, à épaules moins marquées, ne recouvrant que la moitié de l'abdomen. Hanches postérieures extrêmement écartées. Pattes grandes, presque aussi i-obustes que celles des c^, mais à tarses beaucoup plus étroits. Les palpes maxillaires ont le dernier article élargi vei's l'extrémité qui est obliquement arrondie; les pal|)es labiaux sont plus courts, avec le dernier article presque semblable à celui des maxillaires. .Nous représentons de graiuleur naturelle le mâle de cette espèco, pi. 6, lig. 1, et la femelle, fig. 1 a; des traits gravés de la tète du mâle, lig. 1 b, et des palpes maxillaires, fig. 1 c. ((' Ç. I'ali>cs labiaux, à i>fiiie plus courts, à iliTiiici article légèreineiil élargi vers l'extréniilé qui est arrondie. 270 L. Fahimaire. M. Germain a lapporlo un individu d'une espèce qui me semble appar- tenir au même genre ; mallieureusenient, il esl dans un étal de mutilation déplorable : la lête manque, ainsi que les tarses et la moitié latérale de l'abdomen. En voici la description diagnostique : 10. A. MARGiNiPENNis. — Long. 25 mill., sans la tète. —Fusco-brwnem, subopacuSj pedibus dilutioribus, protlwracc valde rugoso, grosse punctalo, sat conve.ro, basi unticeque angusle inarginato, late.ribns îrispinosis, spinis onticis validis acutis, secimda retroversa, spina postica brevi, conica; scutcUo semi-circidari, parce punctalo., Icviler convexo; elijlris subde- pressis, icnuiter rugosulis, sal grosse sed pariun dense et parwn profunde punclatis, liumcris asperedis, posticc rotimdato, anguU suiurali obtuso, viargine exlerno l'aide reflexo ; prosterno riigose punctalo , mesoslerno ienuiler rugosuto, vietaslerno abdomineque Ixvibus, coxis posticis valde distanlibus; abdoviinc chjlris lerlia parte longloribus. La forme du corselet, des élylrcs, l'ampleur de l'abdomen cl l'ocarlc- menl des hanches postérieures me paraissent suffisamment caractéristiques pour ranger cet insecte à côté de VA. Germainii. 11. Calocoml'S coriaceus. — Long. 29 à h^m\\\. —Ater, supra opacus, subtils subnitiduSj antennis, basi erccpla, elylris, palpls, tarsisque ferru- ginro-rufis, ferc opacis, eiijtris apice fusco inaculalis ; ciipile subrugose punctalo, sulcato, prothorace valde rugoso, lateribus aniice arcuatis, pos- iice sinuatis, vicdio spinosis, sculello rugose punctedo, elytris valde rugoso- punctatis, apice delnscenlilms, sid>truncalis ; J* antennis fleibellalis, $ vuijor, antennis sinipticibus ; elylris abdominc paulo brevioribus. Oblong, épais, médiocrement convexe, d'un noir mal en dessus, assez brillant en dessous, avec les palpes, les antennes, sauf les trois premiers articles, les élytres et les tarses d'un roux ferrugineux. Tète à grosse ponctuation serrée, presque lugueuse, surtout en ari'ière; un peu creusée et sillonnée entre les antennes. ^Mandibules convexes, brusquement arquées à l'extrémité, grossement ponctuées. Corselet plus étroit que les élytres, plus de deux fois aussi lai'ge que long, très peu convexe, déprimé sur les côtés qui sont arqués et crénelés en avant, sinués en arrière et armés d'une épine très courte, mais aigué à l'intersection de ces deux parties ; surface fortement et densément rugueuse et ponctuée; bord poslérieui- presque droit, faiblement sinué à chaque extrémité, garni, comme le bord antérieur, d'une boidure épaisse de poils soyeux d'un roux clair. Ecusson rugueusement ponctué , triangulaire , arrondi sur les côtés à la base, rétréci vers l'extrémité qui est obtuse. Elytres médiocrement convexes, plus larges que le corsslet, légèrement rétrécies à l'extrémilc qui est CioUiipicns (les Cordilirrc.^. 'J71 piesqup. li'onqiiée, el déhisrentes au riuqiiionic postorioiir; grossenieiil ol nigiieuscmcnl. ponctuées à la base, moins grossenicnl dans leiesle; ayant à rextréniité une laclic noirâtre indécise. Dessous finement pubes- cenl, finement ponctué, l'abdomen à ponctuation plus grosse el moins serrée. — cf. Corps plus petit, plus court; antennes atteignant les deux tiers du corps, flabellécs à partir du quatrième article ; abdomen plus court que les élytres. — Ç. Corps plus grand, plus massif; antennes ne dépassant guère la moitié du corps, simples; abdomen dépassant un peu les élytres. — Mendoza, dans les Cordillères; court avec rapidité sur le sable, comme les Carabes. Les antennes de cet insecte oflVent 13 articles, flabellés cliez les c? à partir du quatrième, le dernier étant profondément bilide; il parait extrêmement voisin du C. morosus A. Wliite; mais ce dernier a des an- tennes flabellées seulement sur neuf articles; la description ne parle ni de la couleur des palpes et des tarses, ni de la bordure soyeuse et des épines du corselet, et elle indique les élytres comme plus courtes que l'abdomen, ce qui est le contraire dans notre espèce, au moins chez le mâle. Cette espèce vient porter à six le nombre de celles que renferme le genre Calocot/ws créé par Serville (Annales de la Soc. Ent. de Fr., 1832, 195) pour le Priomts Dcsmarestii Guér., le. Règn. An., pi. Zi'i, iig. 8 (C. luimatifcrus Serv.), découvert dans le Tucuman par M. Lacordaire. Plus tard, deux autres espèces, remarquables par leurs antennes com- posées d'un bien plus grand nombre d'articles, y ont été adjointes : ce sont les C. Kremltdiji et Lyciiis Buq., Hev. Zool. 18/i0, 1/|2, tous deux propres à la Colombie. Le C. tnorosu.s a été depuis décrit par M. While (Proceed. Ent. Linn. Soc. 1850, 111), et vient de Bolivie. Enfin, un Calocumus a été décrit sous le nom de rugosipennis par notre collègue M. Lucas, dans le Voyage de M. do Caslelnau au Brésil (p. 178, p. 10 et 11). 12. XVLOCnARIS H.EMATICUS. — LoHg. uiill. — Obloiigus, coiwcxus, nigro-fuscus, sat nitidus , (iiUcnnis medio rubvo-unnulails, pfolhovacr antice, Inleribus riirdioque ruhro, chjlris lUvinque cosUs tribus ci latiribus tibiisqiie nibris ; capilc angitslr rarinulalo, prothorace latrribus spinoso, dorso utrÙK/ur volde et ublusr luberculalo, medio clcvato, la>vi, scuteUu sagittario, aculissiyno, conccwo, nigoso, rlytris uirinque valdc tricostatis, interstiiiis tniuissimr punciidatis, apicc obliisr trnncntis. Oblong, convexe, noir, assez brillant, antennes ayant la base des troisième, quatrième, cinquième et sixième articles rouges; corselet ayant les cùtés, le jjoi'd antérieur et le milieu, sauf la base, rouges ; élytres ayant chacune trois côtes cl le bord externe rouges ; tibias, sauf la base et l'ex- 272 ]j. FAiRMAint. li'éniité, ronges', ainsi ([uo le premier article des farses. Tèle liiieinenl poncluée, ayant au milieu une ligne élevée lougiluclinale. 1res liii(\ Antennes ne dépassant guère les trois quarts de la longueur du corps, un peu comprimées à Textrémilé, avec les derniers articles un peu pointus à l'angle externe. Corselet finement velu, ayant de chaque côté, vers le milieu, une dent assez aiguë, et en avant de cette dent un tubercule conique, rétréci en arrière ; sur la partie doisale, de chaque côté, un gros tubercule oblong, un peu déprime au milieu, marqué de gros points; au milieu du corselet, un tuhei'cule oblong , lisse, ayant une strie médiane ; dans la partie antérieure, deux l'aibles élévations séparées par une courte ligne saillante; les intervalles un. [jcu ponctués. Kcusson lancil'orme,aigu, slriolé. Elytres ayant chacune trois côtes lisses, les inlei'nes plus sail- lantes, les deuxième et troisième réunies avant Fextrémité, les intervalles à ponctuation extrêmement fine, un peu léticulée; extrémité tronqué;% arrondie en dehors. Très voisin du A'. Uir/uin/n Dup., en dil^'-re par les antennes annelées de rouge, par les élyli'es sans ligne rouge autour de Técusson, à borduie exlei'ne rouge et par les pattes à tibias l'ougcs; la taille est aussi de moitié plus petite. 13. X. FLAVOCOJiLS. — Long. 17 mill. — Obloii//ns, (•rassus,'juiruni ccii- Virus, subopaciis, nigro-fitxciu, proi/ioiuicr rlylyonimfine basi drnsr flava- viliosis, (micnnis totis )'itbris, tiiiicîilis apicc uifjris , prdibus nibris, f/nmbiis nifffis, clylris fiaro-ptibcscnil ibus , iitvinquc coslis tribus cl Udc- ribns f!((vis, capt'tr flavu-rillo.so ;prollior(icc (atcribus antc ntrdiwn npiv.oso, dorso (iuinqur-ti(bcrciil(do, tiibrrcitlis Urvujatis, scutcUo S((f//tl(irio, ticido, coiicavo, liaud riigosv, rbjiris idriiu/ue valdc iricoslalis, inicrstiiiis lenui- Icr riigosuHs, apicc sub simialo'iruncfdis ; siibtiis parce flc/vo villusus. Oblong, éjiais, médiocrement convexe, (rmi brun noir mal, a\ec h's antennes et les pattes rouges, chaque article a extrémité noire ainsi que les genoux; couvert de poils d'un jaune doré soyeux, plus longs et plus épais sur le corselet el la base des élytrcs, le reste de ces dernières cou- veil d'une fine pubescence de cette couleur qui cache lafcouleur brune du fond; sur chaque élytre, trois côtes saillantes lisses, jaunes, ainsi que le bord externe. Corselet ayant nue dent saillante, un peu en anùère du milieu; sur le disque, quatre tubercules noirs, lisses, assez saillants, disposés en carié transversal ; au milieu, une élévation oblongue noire, lisse. Ecusson en triangle allongé, aigu, lisse. Elytres à intervalles très tinemenl réticulés; les deuxième et troisième côtes l'éunies avant l'extré- mité qui est va\ {)eu obliquement tronquée et arrondie en dehors. Dessous CoL'opfcrrs des Conliliires. '273 noir, à villosilé dorée plus visible sui' les côtés du corps cl la hase des segmoiits. Tarses louges comme les [)atles. Ces deux espaces, dont je ne connais que des lenielles, ont des antennes de onze articles seulement et ne peuvent être pourtant séparées du genre Xylocluiris Scrv., qui ap[)arlient certainement au groupe des Tra- cliydérides. Ce genre a été crée par Serville (Annales 18o/i, Zi8) et a été l'objet d'un travail monographique par M. Dupont (Mag. deZooL, 1838). Il renfermait quatre espèces, deux à élytres lisses : X. vculahis Serv., loc. cit., du Brésil méridional et de Buenos- Ayres; A'. clc(/auiulus Dup. , loc. cit., 1838, 31, pi. 205 et fig. 2, et deux à élytres ornées de côtes : A. Richardii et C()stutux\)w\)., loc. cit., 32 et 33, pi. 206, fig. 1 et 2, toutes deux du Brésil méridional. Il paraît être identique avec celui auquel M. Blanchaid a donné le nom dlu'iosoma, mais sans le caractériser, dans le Voyage de d'Orhigny (p. 207); dans ce cas, la figure sei'ait très inexacte, car elle n'indique aucune dent latérale au corselet. La courte diagnosc spécifique, di' ['[•:. laïuiris indique une grande ressemblance avec notre A. flanico- iiius, mais elle donne les anfeimes et les pattes comme entièrement noii'es. et se lait sur la bordure jaune des élytres; elle ne donne aussi que qualr»' tubercules au corselet. IZl. HoLOPTERUS suBiJ^EATUs. — Loug. 28 mill. — EUvuj'dus, pnslice valdc aileimatus, iotus pallidc fulviis, fulvu-soicans, oculis nigris ; capilc sidcalo, anlcnnis corpore longiorilms, coiuprcssis, prothordce an! ire aiiffus- tiove, lideribus jdn'nquc anguUdix, disco mcdio Iransiursiiii hUiihcvculalo, ilytris basi proilwvacc l(tliorlbus, posticc altenucdis. dfhiscrnlibtis^ (ipiiU spiiiusis, abdominr brrvioribus, iilriiKnir fostnUs diiabux para/n clcvatir, interna poslice (ibbreviafa, pcdibns rhuif/atis, sa! i/)-ticiliùu$ , fnnoribus roniprcssis, apice IcvHcr dilatai is. Très allongé, notablement jilus rétréci en arrière, entièrement d'un fauve pâle, à pubesccnce soyeuse de même couleur. Tète sillonuée entre les yeux; ces derniers noirs, gros et très saillants. .Vnlennos plus longues que le cor{)S, comprimées à paitir du troisième article qui est de moitié l)lus court que !e quatrième, ce dernier est lui-même d'un quait plus court ([ue le cinquième ; les suivants augmentent peu à peu de longuem-. Cor- selet rétréci en avant, formant de chaque côté une saillie conique un peu comprimée; sur 1(> disque, deux tubercules se reliant aux angles latéraux pai' une faible saillie transversale. Kcussou triangulaire, à cùlés arqués, t'iyti'es plus larges à la base (jue le corselet, longues, se rétrécissant notablement de la base à l'extrémité qui se termine par une très petite 27/i ].. KAin\i\iRF. — Coli'opfhrf! f/ra Conlilihrs. épine; déhisoentes, ayant chacune doux lignes élevées, l'exlerne attei- gnant seule l'extrémité. Abdomen dépassant les élylres. Pattes grêles, les fémurs comprimés, un peu dilatés vers Textrémité. C'est l'espèce la plus petite et la plus étroite du genre qui ne renferme encore, à ma connaissance, que les trois espèces décrites dans notre Révi- sion des Coléoptères du Chili (Voir Annales, 1859, p. A83). 15, iBiDiOîv SPINICORNIS. — Long. 13 mill. — Elongalm, rxifescrna, nitidtts, capitc elylrisque iiigro-siibphunbeis, clijtris posl mcdmm vage testaceo macuiatis, antmnis tcstaccis . articula primo nigro, femoribus, apicc fiiscis ; antamarum articniis 3" h"gue apice inhis unispinosis, pro- thorace oblongo, capitc angusliorc, elytris parum dnise pwiciulis, apicc oblique truncutis. Allongé, assez déprimé, d'un brun noir brillant, faiblement plombé sur les élylres, ces dernières ayant, vers les deux tiers de leur longueur, une tache testacée mal arrêtée; antennes d'un testacé pâle, avec le premier article d'un brun noir, ainsi que la moitié postérieure des fémurs. Tête finement ridée en long entre les antennes, finement ridée en li-avers dans la partie postérieure. Antennes plus longues que le corps ; premier article assez gros, grosscment ponctué ; troisième, et quatrième articles armés chacun à l'extrémité interne d'une épine aiguë; le troisième un peu plus long que le quatrième, de même longueur que le cinquième. Corselet presque deux fois aussi long que large, à peine plus étroit que la tète, mais notablement plus étroit que les élytres, ayant sur le disque quatre petites élévations arrondies, disposées en carre, finement ridé en travers h la base et au milieu. Ecusson en demi-cercle, d'un roux grisâtre, pubescent. Elytres carrées à la l)aso, se réliécissant légèrement vers l'extrémité qui est tronquée nettement et obli(iucmenl ; à ponctuation médiocre , peu serrée, à villosilé grise, assez longue, peu serrée. Tous les fémurs sillonnés à la base. DESCRIPTION QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES NOTES DIVERSES Pur M. EDOUARD PERRIS. (Séaiifp (lu 13 Avril 186^.) Voici hienlùl dix ans que jVxécnlai en Espagne, avec mon ilhislre ami et maître Al. Léon Dnlour, une excursion scientifique qui ne lut pas tout à fait sans résultats. Bientôt a|)rés mon retour, je me mis à classer et à étudier mon l)utin et je réservai un certain nombre d'insectes qu'il m'était impossi])le de déterminer. Je les soumis successivement à mes savants amis MM. Mulsant, Auhé, Fairmaire et Jacquelin Duval, et si queUpies- uns reçurent ainsi un nom, les autres demeurèrent ;'nonymes. I\l. I^éon Dufour avait bien voulu me laisser le soin de publier ceux qui seraient nouveaux pour la science, mais absorbé par d'autres travaux, peu jaloux de me faire le parrain de quelques espèces de plus, et redoutant par- dessus tout d'ajouter de nouveaux erabari'as synonyniiques à ceux dont rentoraologie est déjà encombrée, j'ajournais toujours , et durant mes hésitations, tantôt une de mes espèces, tantôt une autre était publiée f»ar quelqu'un de mes collègues. Las enfin de voir ces insectes errer dans mes cartons à la recliercba d'un nom, je me suis décidé à leur en assigner un, après une dernière et définitive consulation demandée à MM. Aube, Reiclie et Ch. Brisout, et de nouvelles éludes très sérieuses de ma part avec tous les auteurs dont je dispose. Après un aussi long délai el après toutes les précautions prises pour éviter les doubles emplois, je me suis cru d'autant plus autorisé à considérer ces insectes comme nouveaux, que presque tous les autres que 276 Kn. PF.nni.s. j'avais mis h pari tit's le déhul, l'élairnl ('galenienl el ont élé publiés par divers ailleurs, .le me suis donc mis à en l'aire les descriptions, pour n'avoir plus à y penser, el une fois lancé dans ce travail, je me suis décidé h y compiendre quelques insecles de Corse el d'Algérie et Irois de nos contrées qui m'ont paru n'avoir pas encore acquis le droit de figuier dans les catalogues. Ce sont ces descriptions que j'ai l'honneur d'offrir aujourd'hui à la Société, avec quelques notes sur divers sujets. I)ESCr»IPTïO\ DES ESPECES ^OlVELLES 1. BEMBiniini DUFOLRII. Nili/liitn, supya-,riiniin, siihlKS iiigrc-v/ridc ; (intennis 'lUt/ris, bnsî fer- fiif/i/K is, ciitcvco pildsis ; rapitc apiirsiin pmu'lulo , produiyarr laliludiiie pauli) Unifiidi'ej, luisi pitiictald, luni ftivrolalo ; i lytranini stn'is pianiafis, poslicc suhohsoictis ; pcd/lnts clialijùiris, lih/'is suI'Iks iiiftscrjililntu. — ■ Long h 2/3 mill. D'un bronzé brillant en dessus, d'uu noir verdàtre en dessous. Antennes revêtues de petits poils cendrés, noires avec les trois ou quatre premier.s articles ferrugineux en dessous. Tête parsemée de points assez serrés le long des yeux, moins au milieu. Prolhoiax ])lus large que la tête, presque aussi long (|iie large, cordil'orme, marqué de quelques points sur la dépression antérieure et de quelques iielitcs rides en forme de chevron sur le sillon médian qui est très visible ; lisse sur le disque et les côtés, densément et fortement ponctué à la base qui est coupée carrément et dépourvue de fossettes. Élytres deux fois larges comme le protliorax, ayant une dépression transversale au quart antérieur ; stries entières, ponctuées jusqu'au milieu ou un peu au delà, puis lisses et sensiblement affaiblies, mais visibles ])0urlant jusqu'à l'extrémilé; 8" intervalle convexe, les autres plans ; un petit point près de l'extrémité de la 7" strie et deux plus apparents sur la 3''. Dessous du corps d'un vert bronzé, bleuâtre sur l'abdomen; prosternum el côtés du mesosternum marqués de quelques gios points. Pattes d'un bleu d'acier, avec le dessous des tibias ferrugineux. Celte espèce trouve sa place dans le o" groupe de .T. Du val, très près du 7?. pniirlulaliwi dont elle diffère par de nombreux caractères. L'absence Colropfrrex iiôvrrtni.r. clr. 'J77 de fossettes à la base du ]irolliorax la sépare à première vue (le presque lous ses congénères. Au Pardo, près Madrid, sur les bords du Manranarez. Je le dédie k mon illustre ami, qui a été la cause déterminante de mon voyage et a contribue à me le rendre si agréable. 2. BEMBIDIUM (t'HILOGHTHUs) TOLETANUM. Omnino nignun, nitidtiin ; thoracc transverso, Ixisi ralundatim foveo- laio, anfjulis pusticis obiusis ; clytris ovatis, pnnriciUi-strudis , striis postice dcktis, septima nulla. — Long. 3 1/3 mill. Forme de Voblusnni et du vicinum. Entièrement d'un noir brillant, avec un léger reflet bleuâtre. Protliorax une lois et demie aussi large que long, à dépressions antérieure et postérieure bien visibles, à ligne médiane peu profonde ; arrondi sur les côtés et ne se redressant presque pas vers les angles postérieurs qui sont obtus et indiqués par un petit tubercule ; marqué à la base de deux fossettes grandes, profondes et arrondies. Élytres finement striées-ponctuées, stries effacées postérieurement, sauf les deux premières qui sont entières; 7" nulle, mais une rainure profonde à l'extrémité de chaque élytre dans la direction qu'elle suivrait si elle existait ; 3'' intervalle marqué de deux points, le 1" au quart antérieur et ressemblant plutôt à une fossette transversale, le T un peu au delà de la moitié. Aranjuez, aux bords de la Lagune. 3. IhDROPOKUS inPHYDROIDES. Ëliiplicus, brcvis, crassus, convcxus, puactatissiinus, nitidulus, hrun- nco-fcrrugincus, aut piceiis, capite, pcUpis, aniennis, pcdibus corporeque sublus paulo dilutioribus. • — Long. !x Hk mill. Elliptique, épais, convexe surtout en dessous, assez luisant, ferrugineux, avec la face dorsale du prothorax et des élytres plus rembrunie. Tête semi-discoïdale , assez densément et finement ponctuée, avec le vertex lisse ; fortement rebordée, à part une petite échancrure vis-à-vis le labre; mai'quée de deux impressions longitudinales et obliques en regard des yeux. Prothorax court, quatre fois au moins aussi lai'ge que long ; angles antérieurs très avancés, très aigus et pointus ; côtés un peu arrondis et rebordés ; angles postérieurs droits et à peine émoussés ; boi'd postérieur en accolade dont la pointe est sur la suture ; densément et assez for- tement ponctué, avec un espace presque lisse près des côtés. Élytres cinq fois aussi longues que le prothorax au milieu, régulièrement arrondies, h' Série. TOME IV. 18 278 \'.v>. l'F.p.nis, non allénu^es à rextrémiti', très légèremenl dt^primées à la base le long de la suture ; très densément ponctuées : points plus forts que ceux du protliorax, sauf vers l'extrémilt'. Pas la moindre trace de lignes ponctuées ou de côles. Dessous du corps plus lortenient, mais moins densément ponctué. Cette belle espèce vient se ranger dans le petit nombre de celles qui ont la tête rebordée. Elle est, avec le Cleopafr.r Peyron, la plus grande des espèces de cette division dont elle se distingue notamment par la petite échancrure médiane du rebord antérieur de la tête et par Tunifor- mité de sa couleur. Ce dernier caractère, sa ponctuation, sa forme assez ramassée et la convexité de la poitrine et de l'abdomen lui donnent un peu la physionomie d'un Hyphydms et en particulier de 1'//. ovatus, mais je me suis assuré qu'il appartient bien réellement aux Hydroporus. Corse, M. E. r.evelière. h. Laccobius Revelieri. Ohloiiffus, rlUpiicns, nitididus, infra iiif/rr, supra patlidus; protho- racis disco, sndrllo capiteque fcrr iinpxinctatis ,rnco-violaceis aid cupreis mit inridibus ; chjpei kdrrihus, (udenins pcdilnisquc paliidis ; elylris seriothn dense nigro pnncialis ; piindis apicis ronfusis. — Long. 2 mill. Corps oblong, elliptique, médiocrement convexe. Tète subtriangulaire, un peu plus étroite que le prothorax au sommet ; faiblement convexe sans aucune liMce de sillon ou de dépression ; très finement chagrinée, avec quelques points très superficiels et à peine visibles sur le labre et le front ; d'un bronzé violacé, cuivreux ou verdcàtre, avec une tache d'un blanc jaunâtre sur les joues en avant des yeux. Antennes et palpes d'un teslacé pâle. Prothorax très transversal, deux fois et demi aussi large que long, sinué au sommet avant les angles antérieurs qui sont saillants, aigus et un peu arrondis, très largement et faiblement arrondi h la base et sur les côtés qui sont très légèrement reliordés ; plus finement chagriné que la tête et marqué de quelques points presque imperceptibles même à une forte loupe ; d'un testacé pâle, sauf sur le milieu du disque ou l'on voit une tache de la couleur de la tête, commençant au bord antérieur sur une largeur égale à l'intervalle qui sépare les yeux, et tantôt s'atténuant postérieurement en triangle, tantôt formant un cari'é vague, sans jamais atteindre d'une manière tranchée le bord postérieur. Écusson triangulaire et bronzé. Élytres quatre fois à peu près aussi longues que le prothorax : côtés régulièrement et médiocrement arrondis et i-ebordés ; d'un testacé pâle, assez fortement marquées de points confus sur le tiers postérieur iAil('a))rrrrx nonrcdu.r, clc. L'79 et sur le reste de la surface disposés eu séries très l'approchées (j'eu ai compté jusqu'à vingt-deux sur chaque élylre) : ces points teints de noi- râtre, et cette couleur teignant aussi souvent Ips intervalles des points. de sorte que les élytres paraissent finement et irrégulièrement linées, excepté le long des côtés. Dessous du coriis noir; poitrine très densémenl pointillée ; pâlies d'un lestacé pâle ; cuisses, surtout les postérieures, dilatées eu dessous. Celle ])eUtc espèce se distingue principalement par l'absence presque absolue de ponctuation sur la tête et le prothorax. Elle a été prise en Corse par AI. E. Revelièrc, à qui je me fais un plaisir de la dédier, en té- moignage de reconnaissance pour l'obligeance sans liornes qu'il met h enri- chir surtout ma collection de larves. 5. Myrmeuonia cavifrons. Elongaia, ffeptrssa, (tiigusla, snibopaca, siibtilissiiiu' vimclulaia, pube subtiii, gi'isca, adprcssa vcstita ; fronic concava. ; Ihoracr posticc obsolète foveolalo ; antennis crassis, subci/liiidraccis, pcdpis, iibiis tm'sisijue rufo- fervugineis. — Long. U mill. Allongée, déprimée, étroite, peu luisante, revêtue d'une pubescence grise, très fine et couchée. Tête noire, parsemée de points très fins, beaucoup plus denses sur le vertex ; face sensiblement concave ; bouche et palpes d'un roux ferrugineux. Antennes atteignant l'extrémité des élytres, d'un roux ferrugineux, assez épaisses comme dans M. funesia, presque cylindriques à partir du 3*^ article, qui n'est qu'un petit peu plus grand que le 2'^ et le h," : dernier article subronique, presque aussi long que les deux précédents ensemble. Protborax à peine plus large que long, noir, très finement et densément pointillé, déprimé, plus large que la tête au sommet, de sa largeur à la base; dilaté en s'àrrondissant jusqu'au tiers antérieur, puis se rétrécissant en ligne droite jusqu'aux angles pos- térieurs qui sont obtus ; bord postérieur arrondi. Êcusson pointillé. Élytres noires, ruguleusement et très densément poinlillées, plus larges mais pas plus longues que le prothorax, très légèrement arrondies sur les côtés et à peine sinuées près des angles postérieurs. Abdomen aussi long que tout le reste du corps, très finement et densément pointillé; les trois premiers segments transversalement convexes et les derniers finement lisérés de roussàtre. Trochaniers antérieurs et tous les tarses d'un loux ferrugineux ; cuisses noirâtres, tibias d'un brun ferrugineux. Cette espèce, dont M. Aube et moi avons dû étudier les caractères pour 280 Kd. Perris. la r.ipporlei' au genre Mynnedonia, ne l'essemlile à aucune des espèces que je connais; son aspect serait plutôt celui d'une grande Tarinjma. Sa l'orme étroite, la concavité de la face et surtout la dépression du pixj- tliorax la feront aisément reconnaître. Alger, iM. E. iîevelière. 6. COPROPORUS GALLIC.IS. Qralus , Icwissivuis , nitidissinius, gUibcr ; capilr lato, siibconvcxoy niyro, ove palpisquc fcslaccis ; anlcnnis Orcvibiis, a tertio urticido usque ad apicctn paulidiim clovatis , brunnco-ferrugincis , articulis quatuor primis testaceis; prothoracr tongitudinc duplo latiore, antice angustato ci laie cmarghudo, poslicc recto ; taterilms basique partim rubentibus ; elytris thorace paido latioribus, vix perspicue punctulatis, lateribus meir- giiudis, apice purum oblique truncatis, rubris, lateribus lafe nigricantilnis: obdomine bruiineo, seginentorum marginibus etpiceejue testaceis. Corpore subtus nigro, pedibus testaceis. — Long. 1 1/2 mill. Conformé un peu comme le Habrocerus, avec Tabdomen moins prolongé. Ovale, très lisse, très brillant et très glabre. Tête large, mais beaucoup plus étroite cependant que le protliorax, noire avec le pourtour et les organes de la bouche testacés. Antennes ne dépassant pas le protliorax, très faiblement en massue, d'un brun ferrugineux avec les quatre premiers articles testacés ; 2' article plus épais et plus long que le 3*. Protliorax deux l'ois au moins aussi large que long, beaucoup plus large h la base, qui est droite, qu'au sommet et qui est largement écliancré; assez fortement convexe, côtés très rabattus et teintés de rougeàtre ainsi que la partie extérieure de la base, le reste noir. Élytres de la largeur du protliorax à leur base, un peu plus larges au-milieu et presque une fois et demie aussi longues que lui; imperceptiblement pointillées, fortement rabattues sur les côtés qui sont assez largement rebordés ; coupées un peu obliquement à l'extrémité ; d"un brun rouge sur le dos et au bord postérieui', largement teintées de noirâtre sur les côtés. Abdomen court, bordé de quelques soies, brun avec les bords des segments et l'extrémité testacés. Dessous du corps noir, pattes lestacées. C'est sur la foi de mon ami j\I. Aube que je place dans le genre Copro- porus ce Tachyporide dont j'ai trouvé, en juin 1863, un seul individu dans une souclie de pin et qui ne ressemble à rien de ce que je possède. Ce genre a été caractérisé par M. Kraatz (Naturg. Ins. Deutscb., 11, p. 33). « \ otre sujet, m'écrit M. Aube, est le premier que je vois d'Europe, .l'en tio/roplrrrs nonrran.r. rh . -81 » possède un d'imérilie qui n'est pas le vôtre et que M. Kraatz a décrit, » je ne sais où, sous le nom de Colchicus. » 7. CATOPS CLATHRAÏL'S. EloHffatus , fcrrufjincus , brcvissimc pubcscens ,• antcnms apice obscu- riorihus ; cainic subtilissime et dmsissbnc ptinclnlato ; protkoracc trans- verso lalcriOus valdc rotundalo, subliUssimr et densissimc rcticutato-strifjoso basi transversim substrigoso ; etytris aiieniudis, apice rutiindatis, obsolète striedis, sat fortitcr et dense transversim striejosis. — Long. 3 1/2 mill. Forme du cisteloides mais beaucoup plus petit et prolliorax lelati- venient beaucoup plus large ; antennes à peine épaissies vers Texlréniité, 8" article sensiblement plus petit que les trois suivants; les six premiei'S articles d'un testacé pâle, les quatre suivants brunâtres, le dernier lestacé. Protliorax près de deux fois aussi large que long, régulièrement convexe, à peine plus étroit antérieurement qu'à la base, fortement arrondi sur les côtés; angles postérieurs non émoussés; couvert antérieurement d'une sorte de réticulation qui, sur la moitié postérieure, se change en stries transversales et ondulées extrêmement fines. Élytres un peu plus étroites que le pi'Otliorax ou à peine aussi larges que lui, près de quatre fois aussi longues, arrondies à Tcxlrémité ; njarquées de stries assez visibles jus- qu'aux deux tiers de la longueur, couvertes de rides ou de strioles trans- versales très rapprochées et très apparentes qui forment avec les stries longitudinales une sorte de treillis très serré. Dessous du corps et pattes d'un testacé un i)eu plus pâle que le dessus. Tai'ses antérieurs du mâle dilatés. Sous l'écorce des Pins à Navaccrrada et à Penalara, chaîne du (iuadar- rama (Espagne). 8. .MORYCHUS VARIOLOSL'S. Ovatiis, viridi-.rneus. nilidus, rafo-pidiescens, forliter spursim pane- talus ; antennis, corpore sxibtas pcdibusque picris; tertio ia)'soruni arliculi< lobato. — Long. 2 1/2 à 3 1/2 mill. Forme du nilens, ovale, bi'illanl, d'un vert un peu l)ronzé avec des retlets cuivreux sur la tête, le prothorax et les côtés des élytres. Antennes d'un brun de poix ; tète assez densément et fortement ponctuée ; iront assez largement et peu profondément canaliculé. Prothoiax un peu affaissé près des angles antérieurs, à ponctuation aussi forte mais moins serrée Ed. l^LRlîIS. que celle de la léte. Ecusson lisse. Élytres Ibrmanl gouttière à la base de la suture, marquées de points beaucoup plus gros que ceux du prothorax et écartés. 15essous du corps d'un brun de poix, plus clair sur l'abdomen, couvert de poils roux bien plus serrés que sur le dos, densément poinlillo sur la poitrine et plus encore sur l'abdomen. Patios d'un brun de fioix. avec les cuisses noirâtres ; 3" article des tarses bilobc .Sous les pierres à l'Escurial. S). LlMNlCHUS LEPRJELRII. Brcvitcr ovalis, valdi i-onveœus, nùjrr, pubc aureu-scricca, nibulosa, subintricala densissirne vcstiliis ; prothoracf subtilissimr et densissime punctuUdu, basi média lobato, loho subcmarrjlnato: angnlis uniicis acidis, femigineis ; elytris minus dense sed fartius pimctulalis ; anteniiis basi pcdibusqnc fcrnujineis. — Long. 1 1/2 mill. Il a la luime brièvement ovale du L. pijijnuius el la pul)escence du L. aureo-sericeus ; il leur est inlormédiaire pour la (aille et la ponctuation des élytres et il est encore plus convexe qu'eux. Il a comme le sericeus, dont il diffère par la taille, la convexité et surtout la ponctuation plus forte, les angles antérieurs du prothorax ferrugineux. J'en ai un individu, peut-être un peu immature, qui a le pourtour des élytres largement teint de ferrugineux. Je dédie celte espèce à mon excellent ami i\i. Leprieur, qui l'a prise à Bone et m'a autorisé à la ])ublier. jO. CVLI^DROMORl'HLS CARl'ETAiNl S. Elongalus,subcijlindricm. leneus, nilidulus. glaber. C(i}>ite ri pro/.liorace fortiter cl sal dense pwictalis, hoc subfjiuu/rfUn, illo mn;/iin, protliofficr vix latioir, longitudinaliter obsolète sulcedo ; etijlris poiie médium am- pliatis, postice attenuatis, apicc singututim roiund(Uis^ dorso subseriatim fortiter punctatis, pimctis versus apicem evemescentibus. — Long, h mill. Allongé, subcylindrique, glabre, bronzé en dessus, d'un noir bronzé verdàlre en dessous. Tèle grosse, épaisse, obliquement déclive quand on la regarde de profil, à peine plus large que le pi'olhoiax, fortement et assez densément ponctuée, marquée, depuis le haut du front jusque vis- à-vis le milieu des yeux, d"uii sillon un peu large mais très peu apparent. Yeux ovales el noirs. Prothoiax cari'é, cylindrique, visiblement arrondi à Cdlnjpirrf^ iifiiiL'i (iii.r. lie, 28o son soiumel el bisiniic à la base, avec les angles poslérieuis prolongés en arrière ; ponctué un peu plus fortement que la tète, l^lcusson semi-dis- coïdal. Élylres cinq lois aussi longues que le protliorax, subpaiallèles jusqu'au tiers de leur longueur où elles s'élargissent insensiblement jus- qu'aux deux tiers pour se rétrécir de même jusqu'à l'extrémité; couvertes de points gros et serrés, subsérialement disposés, qui s'afl'aiblissent visi- blement dès le milieu et disparaissent aux trois quarts de la longueur ; série juxta-suturale plus marquée que les autres el très l'égulière depuis la base ; suture un peu élevée. l'oitrine fortement ponctuée ; abdomen marqué de points distants assez larges mais très superficiels et disposés en séries transversalement obliques. Il diffère du filum par sa taille plus grande, sa ponctuation moins forte sur le pî'othorax et plus forte sur les élytres ; du parallehis par sa forme et sa ponctuation ; du galUcus par sa taille, sa ponctuation, sou protborax carré et sa couleur; du subulifonnis \)'dv la structure si différente du prothorax ; de tous par la faiblesse du sillon céplialiquc. fris à l'Escuiial, en fauchant. 11. "vPHANISTICL'S DISTIN'CTIS. Nir/ro-suba'HiUs, capitr profundc iiiun'guitdd , vu(nQidis anticia trstocris, poa- iicis idbidis ; cbjlvonaii apicc luleo-lcsloccv. — Long. 3 mill. Antennes noires, avec les trois premiers articles testaccs tout ;i. fait à l'extrémité inférieure. Tète noire, très finerrjent ponctuée, marquée de deux petites fossettes entre les antennes ; épistôme blanchâtre ; mandi- bules et palpes noirs. Pi'othorax de la largeur des élytres à leur base, un peu plus large que long, en ellipse transvei'sal, noir luisant, avec les angles antérieuis lestacés et les postérieurs un peu relevés et blanchâtres, ces deux couleurs se fondant ensemble sur les côtés. Élytres presque paral- lèles, d'un noir verdàtre, avec l'cxlrémilé d"iui lestacé jaunâtre. Pattes entièrement noires. Pris à l'Escurial, en raucliaiil. 17. .Malachius tvksams. hUoiif/adt'i, frrc f/lalur, nif/n- au/ itif/rn-viridis. (dilnmaruiii aiiiculis ijtuduo)- prhnis subius, lahri', {/<:/iis,pi'(dlt9'2 Kd. PEnnis. dense pu/ictaù's, Iransvn^sim urutulalo ragulosis, icstaceo ymbesceatibus ; corporr sublus vu- cincrro puùescnUf. sabtiiissiine sparsimquc pimclaio. — Long, (i à 6 i/h niill. Noire avec les élytres leslacéos. Antennes épaisses ; 3' article plus long que le h" ; dernier article aussi long que les quatre précédents. Têlc ayant entre les antennes une fossette transversale profonde et de gros points sur le front ; vertex rugueux ainsi que le prothorax qui est en outre o])solètement canaliculé et marqué de deux dépressions au tiers postérieur ; ces deux parties du corps hérissées de poils noirs. Écusson noir, postérieurement arrondi, rugueux. Élytres subrugueuses, à pubes- cence courte, couchée, testacée ; chargées de points qui forment des stries transversales ondulées, de sorte qu'elles paraissent transversalement et sinueusement ruguleuses. Dessous du corps luisant, parsemé de très petits points et de petits poils cendrés. Femelle. Le mâle diffère par la longueur du dernier article des antennes qui égale celle des cinq articles pi'écédents réunis, et par la rugosité un peu moindre du milieu du prothorax. Pris à TEscurial sur les herbes de la lisière d'un champ. 23. TfiTRATOMA BAUDUERI. Oblotigus, nitidus, dense piinctcdus, subaureo pubcscens ; capite nigro, proihorace nigro aul plceo-subœneo ; Uderibus piccis, reflcxis, evidenter crcnulatis ; basi bifoveolaio ; scidello roiundedo, pimctcdo ; chjtris nigris, nndidedim testaccu bifasciatis ; punciis duobus ad scutellum tcstaccis ; antennis pedibiise/ue piccis, illoriaii apice, tibiis tcirsiscjue pcdlidioribus. — Long. 3 mill. i^orme du T. (incom, luisant, puljescence d'une couleur d'or pâte et couchée. Tête noire ou d'un noir un peu bronzé, presque plane, finement et densément ponctuée ; palpes et antennes d'un brun de poix, avec le dernier article des premiers et la massue des secondes testacés. Prothorax une fois plus large que long, à peine échancré antérieurement, assez for- tement arrondi sur les côtés qui sont relevés en gouttière étroite et fine- ment mais très visiblement denticulés ou crénelés; angles postérieurs très obtus mais non érnoussés ; bord postérieur rebordé et légèrement sinué en face de récussoji ; fortement et densément ponctué, mais moins sur le milieu antérieur que sur les côtés et sur le milieu postérieur où l'on voit un petit espace lisse, brillant et presque en carène ; marqué à la base de deux fossettes oblongues et profondes ; d'un noir un peu bronzé, souvent (lolêopiiTrs nouveinir, ric. 29" nuancé de roussâtre tout aulour. Écusson noir, en ellipse transversal et ponctué. Élylres densément ponctuées et un peu plus lortenient que le protliorax, noires avec des taclies testacées disposées sur chacune d'elles ainsi qu'il suit : une ponctifornie près de l'écusson, une grande et posté- rieurement anguleuse à Fangle humerai, émettant le long du rebord latéral jusqu'au quart à peu près de la longueur, un rameau qui est souvent détaché ; trois inégales et irrégulières, tantôt réunies en partie, tantôt isolées, en bande transversale et sinuée au tiers de la longueur de l'élytre lormanl avec les trois taches correspondantes de l'autre élytre, une sorte d'accolade ; au tiers i)Ostérieur une tache transversale profondément échancrée anlérieui-ement, trilobée postérieurement, et constituant avec sa correspondante une autre accolade encore moins régulière et largement interrompue au milieu. Dessous du corps noii', très densément ponctué sur l'abdomen, moins sur la poitrine. Pattes d'un brun de poix avec les jambes et les tarses plus clairs. Premier article des tarses postérieurs un peu plus court que le dernier. J'ai sous les yeux une variété dont l'épistome, les palpes, les antennes, les pattes et l'extrémité de l'abdomen sont testacés ; le corselet est d'un brun de poix un peu bronzé avec le pourtour vaguement testacé et les taches de la première série, sauf les deux plus extérieures, sont réunies entre elles et avec la tache humérale, de manière à former un grand arc dont le bord postérieur du prothorax serait la corde. J'avais depuis longtenq:)S dans ma collection deux individus de cet insecte, pris à Mont-de-Alarsan, mais dont je n'avais pas noté l'habitat. Mon ami M. Bauduer, de Sos (Lot-et-Garonne), entomophile plein de zèle qui a déjà signalé par plusieurs découvertes intéressantes son habileté dans les recherches, en a trouvé dernièrement un grand nombre dans un tronc pourri de Chêue-Liége, tout imprégné de substances fongueuses. J'ai cru devoir le lui dédier en témoignage de mes sympathies. Genre CEUCOMORPIIUS. Corpus oblongo-subquadralum, supra convcaiusculum, infra drprrssum, undique subliUter griseo pubesccns. Capid thoracis fere latitudine, trans- verso-subquadratwn ; rostro brevissimo, lato, capiie ipso valdc breviore. Oculi rotundati, integri. Antermœ sub frontis marginc latcrali unie oculos insertie, graciles, capiie breviores, novevi articulais ; articulis duobus priiiiis crassis, 3-7 sensim distincte brevioribus, iiltimis duubus clavam magnam sal abruptam fortnaniibus, quorum prirnus snbtriangularis , a' Série, TOME IV. 19 '29!i VA). Pkp.ris. aiqup sccitmhiR uvahis , apicc cunslrictus (1). Lalwiim tniindisahmim : inandilyulci' rolmsliores, proiniruntrx, apicr swiplices, rntus obtuse sitnudn'. Mu.rillœ minulie, lobis duohiis anfjustis, apicc dense selosis, e.rfcrno puu- liilwn majore et longiore. Palpi inaa'illares nutç/ni, robustiore.s, quadri- articuLati, articido primo brcvissimo, secundo cupuiiformi, tertio tonr/iore cylindrico, ultïino adhuc distincte longiore, (mgiistiore, apicem versus sensim attcnuato, ferc subuhdo, apice summo vero truncedo. Mentimi corneum, ligulo coriuccu, basi angustiore, anlice sut profunde incisa, lobo utroque ciiiato atque rotundato. Palpi labiales robnsti, articula primo minuto, secundo crasso, subovato, setuloso, apicc inlus oblique irimcato, ttltimo minuto auguste sensimque edtenuato. Tlwrctx latitudine subbrevior, basi subtruncalus, lederibus sequaliicr. nntice late , tcvitcr rotundatus, spqualis, Elytra snbquadrala, apice late rot^indcdo-truncala. Pygidium liberum, subtriaiiguhne, simple.v. Pedes subœqiuiles ; femoribus muticis ; libiis spinulis duabiis sabtiltoribus terminatis ; tarsis articuUs duobus primis œqualibus, tertio breviore, sujjra apice marginato; unguiculis basi dente obtuso, obsoletiore armatis. .l'avais dans le leuips envoyé à 1\!. Jekel l'insecle qui présente les carac- tères ci-dessiis, en lui disant que je le trouvais voisin des Urodon. Un examen évidemment trop superficiel ne permit à ce savant collègue d'y voir qu'un Mlidulaire. l'eu content de cette solution, je m'adressai à .Tac- quelin Duval qui, désireux de satisfaire ma curiosité un peu excitée par la structure de ce petit animal et guidé par son tact exquis, autant que servi par son habileté à disséquer les parties les plus délicates, y découvrit un genre nouveau parfaitement tranché el m'en envoya la diagnose telle que je viens de la transcrire. Ce genre, malgré son faciès rappelant presque entièrement celui des Cercus (d'où le nom que je lui ai donné), appartient bien à l'un de ces groupes qui faisaient partie de la grande famille des Curculionides avant que ^I. Lacordaire les en eût séparés. Il s'y rattache par la forme de ses hanches antérieures, qui sont subglobuleuscs et un peu saillantes hors de leurs cavités cotyloïdes, son abdomen de cinq segments, son pygidium seul à découvert, ses tarses de quatre articles seulement, la forme de sa tète presque en entier seml)]able à celle des CJioragus, etc. Il est très remarquable dans les groupes en question par son corps déprimé en dessous et très peu épais, par ses palpes qui, de même que ses antennes, (1) Pars idtima co)islrirti! ab arliculo decinio, forsan e'dam ab tirliealis decimo et xindecimo componilur, xeil nim artirnln anno arclè confusa, non numeraniln. dfilnip/fn'x Donrrim.r. rtc. !?95 rappellent un peu ceux des Clypéaslrides, par Tinseiiion de ses antennes, semblable à celle des aiilennes des ChorafjKs, ce qni lorme une deuxième exception, et surtout pai' le nombie des articles de ces dernières, carac- tère des plus curieux si Ton tient compte de l'impossibililé où nous avons été, Jacquelin Duval et moi, d\ voir plus de neuf divisions. Quoique la forme de la tète rapproche extrêmement ce genre des Gliarogn^, la l'orme de ses tarses et son faciès lui assignent une place dans les lîruchites, h la suite des Lrocfon. 2'i. C-Kiicovior. l'Mis lir\ \mi. Nif/ii' (lui piceus, puhc (dbidu, depressiL dcnsissinw vestitus. Capite sub- convewo, dense et tenuissime punctuUdo ; are palpisque tesl.aceis, mandibu- laruin apicc brunneo ; aidennis palUdc iestaccis, clavti nigra ; protlwrace dense minus subtUiter punctuUdo ; elytris tlwruce vix Icdioribus, plus duplo lonyioribus , densissime punctcdis ; pyyidio punctuialo ,• pedibus testaceis, fctnoribus obscuriofibiis. — Long, o/li à 1 mil). Noir ou presque noir, entièrement revêtu d'une pubescence blanchâtre et couchée qui, lorsque Tinsecte est frais, voile le fond. Tête très légèrement convexe, finement et densément pointillée ; bouche et ses organes tes- tacés avec la pointe des mandibules noirâtre. Antennes d'un testacé pâle, sauf la massue qui est noire. Prothorax un peu plus fortement pointillé que la tète. Élylres s'arrondissant très légèrement sur les côtés et deve- nant ainsi un peu plus larges que la plus grande largeui- du prothorax ; plus de deux fois aussi longues que lui, finement et très densément ponc- tuées. Pygidium pointillé, ainsi que le dessous du corps. Pattes testacées, avec les cuisses ferrugineuses. Commune à Aranjuez (Espagne) sur le Heluina spha'rocarpu, ai'brisseau de la iamille des Genêts. 'Vinsi que je Tai dit plus haut, je dois à Jacquelin Duval les carac- tères du genre auquel a donné lieu la découverte de cette espèce. Je la dédie à mon regrettable ami, ce sera un témoignage posthume de mon affectueuse reconnaissance. 25. Cneorhinus argentatus. Ovutus, niger, opacus, omnino squavns albidis indutus; argeideo vix pilosuius ; antennis ferrugineis. c.lava nigra; rostro tri cari nui u : [route et 296 KD, PERftTS. prothorarc profuiulc canuliculails ; elytris striato-pimctalif. — Long. 7 mill. Fond noir, mais entièrement couvert, même sur les pattes, de squa- mules arrondies, contiguês et d'un blanc d'argent mat, entremêlées, prin- cipalement sur la tête et le prothorax, de petites soies épaisses, argentées et brillantes. Antennes seules ferrugineuses avec la massue noire ; revê- tues non d'écaillés, mais de petites soies blanches ; articles û-S noueux. Rostre largement bisillonné, ou, si l'on veut, parcouru par trois carènes longitudinales ne dépassant pas l'insertion des antennes ; séparé du front par une ligne Iransveisale très marquée et en forme de chevron ; front profondément canaliculé. Prothorax plus large que long, sensiblement rétréci au sommet, inégal et peu arrondi sur les côtés; marqué d'un sillon médian profond qui n'atteint pas le bord antérieur, et entre ce sillon et les côtés, d'un autie petit sillon qui commence par une fossette. Élytres régulièrement ovales, marquées de dix stries assez fortement ponctuées surtout à la base ; intervalles un peu convexes; suture légèrement élevée sur la moitié postérieure. Avec tous les caractères des Cneorldnus, il a un peu la forme du Sti-o- phosomits faber. Pris à l'Escurial en battant des arbres. 26. POLYDROSUS INTERSTITIALIS. Niger, squamis vividibus , in capitc et protliorace submetaUicis, in elytris autem opacis, indutus ; antcnnis testaccis, clavn fuscescenle ; capite angustato, conve.ro, j'ronte infera rostroque obsolète canaliculatis ; inter vculos foveola puncliformi ; thorace capite panlo lediore; elytris striato- punctatis; intcrslitiis striarum planis^ pilis brcvissiniis liispidulis, punc- torum nigrorum série notatis. Pedibus iestaceis ; femoribns inermibiis viridi squamuUdis. — Long, k 1/3 mill. Il est très voisin du P. impressifrons, dont il ne diffère que par les caractères suivants : massue des antennes entièrement brunâtre ; tête convexe sur le front et marquée seulement entre les yeux d'une fossette ponctiforme ; écailles qui revêtent le corps plus grandes, principalement sur la tête et le prothorax ; couleur des antennes et des pattes plus foncée ; cuisses couvertes en grande partie d'écaillés vertes. Je l'ai pris aux environs de Madrid. Culwplcrcs nouveaux, elr. 297 27. DiCHOTKACHELUS r.KAELLSll. Nigc) , squamis parvis densissimisqur supra niyro et albido variegatus , subtils rinereus ; setis spnthulatis nigris albidisque srriatiin Inspidus ; chjtris slriato-punctatis , interstitiis convexis, alternatim puuto magis elevutis ; antennis, excepta scapo, tarsisque fcrrugineis. — Long. 3 à !\ mill. Entièrement couvert de petites écailles extrêmement serrées et si inti- mement collées qu'elles semblent constituer le fond. Elles sont d'un cendré roussàtre en dessous et noirâtre en dessus avec des groupes qui forment sur les élylres des taches d'un gris jaunàtie. iîostre un peu plus court que le prothorax, hérissé à l'extrémité de petits poils jaunâtres et à partir de l'insertion des antennes de soies spatulées de la même couleur. Antennes assez grêles, scape noirâtre, le reste ferrugineux ; funicule de sept articles, le 1"' double du suivant et en massue, le 2'' obconique, les autres globuleux. Prothorax plus long que large, elliptique, étranglé vers le sommet, largement et peu profondément canaliculé, hérissé des deux côlés de ce canal de soies spatulées noires, mélangées sur les côtés de quelques-unes jaunâtres. Élylres ovales, assez ventrues, atténuées à l'ex- trémité, marquées de stries assez profondes où l'on aperçoit quelques points ; intervalles un peu convexes, le suturai plus élevé depuis le tiers antérieur; 3% 5" et 1" a partir de la base portant une série de soies spatulées,la plupart noires, mais jaunâtres dans les parties oii se trouvent des taches grises. Les autres intervalles ont aussi quelques soies sur le liers postérieur. Pattes noirâtres, hérissées de petits poils et de soies spatulées plus petites ; tarses ferrugineux. Femelle. Le mâle est moins ventru et parfois toutes ses soies spatulées sont noirâtres. Il a des rapports avec le D. mnscorum. Fairm., mais il esl plus grand, l»lus ventru, le prothorax est plus étranglé près du sommet et les soies spatulées sont plus longues. J'en ai pris plusieurs individus sous les pierres près du sonunet de la haute montagne de l^enalara (Guadarrama), dans une excursion que nous y fîmes, M. Dufour et moi, avec notre excellent ami M. Oraells à qui je dédie celle espèce en souvenir de sa cordiale liospilalilé. 298 ÉD. Perris. 28. l'nocAs COTTV JSigvo ciiifrcus, piibc ijiisid odpirssu, Iniui iiidtilus, piiisqw- nigris dccumbentibus, in elytris maculatini aggrerjulis, hrcviler hispidus. Bostro rlongaio, cijlindrico, nrciiato, capiter/uc doisissùm' cl j'ortitcr punctaiis ; antcnnis piceis ; prothuracc laieribus rolundcUo, brrvitcr carinuUdo, for- tins et densissimc luiriolnsu, puiirtis îwtbilicatis; rlijtvis lotis, usquc ultra inediwn parallelis, laie cl sat profimdc striato-puncl(dis ; inlersiitiis planis, dcnsissime ospercdo-rugosulis ; corpore subitis pcdibusf/ur densissimc et j'oriiter punctaiis; tarsis picio-fcrrnginiis. — Long. 8 mill. Il diffère du P. Sicvcni par le ("orps un peu plus large, par la ponc- liiation ocellée du proliiorax visiblement plus forte, par les aspérités ou rugosités transversales des intervalles des stJ'ies moins apparentes, du moins sur le dos, et surmontées, sur tous les côtés, de soies 1res courtes et spinuliformes ; enfin par la présence, sur chaque intervalle, d'une série un peu sinueuse de lubi'rcules bien visibles. ■le le dédie à M. Colty, qui Ta pris à balla-iMaginia, province d'Oran. 29. TYCHIDS LATICOLLIS. Elungtdns, subparalUhis, subdcpressas, nigcr, supra pilis paleaceis, subtus squainis dcnsissime veslitns ; roslro apicc, antcnnis, c.icepto clav;c articula apivcdi, fcrrugincis ; iitriis tarsisijuc obscure fcrruf/iiicis ; rosira sid elongafo^ arcucdo, basi crassiorc ; protlioracc transrcrso, longitudine dimidio tatiore, latcrUnis anticis valdc rotandtdo ; rufo-ferrugineo, villa média cdbida maculaquc utrinquc cincrca ornalo ; elytris slrialis ; sutura alba: inierstitiis striurum alternai ini rufo-ferrugincis ci cinercis; corpore subtus albo ; femoribus dcnlalis. — Long. .'î 2/3 mil!. Allongé, subparallèle, visiblement déprimé. Fond noir, mais entière- ment couvert en dessus par des soies en paillettes diveisenient colorées, ainsi qu'il va être dit, et en dessous par des écailles uniformément blanches ou d'un blanc; jaunâtre. Uostre de la longueur du prothorax, strié, arqué, linéaire vu de face, et vu de côté se rétrécissant un petit |)eu de la base à l'extrémité, qui est nue et ferrugineuse ; le surplus revêtu de soies d'un ]oux ferrugineux. Antennes ferrugineuses avec le dernier article de la massue noirâtre, l'rothorax transversal, de moitié |)his large que long, très étroit au sommet, sans le moindre étranglement ; très fortement ■ Miondi sur les côtés antérieurs, se rétrécissant ensuite un peu veis la tjdlniplii'cs lumrnni.r. ri,-. '299 base qui est iiiipercepliblemenL siiiuee ; tlépiiiiie, picsque en caiciie sur les côtés; d'un roux ferrugineux, avec une teinte plus claire sur les côtés et une ligne médiane blanclie. Écusson blanc. Élylres à peine plus larges que le prolborax, déprimées, coupées carrément à la base, avec les épaules saillantes; se rétrécissant insensiblemonl, mais très Jaililement à partir du tiers antérieui-; striées; intervalle suturai couvert d'écaillés blanches sur lesquelles on voit une série de soies de la même couleur ; les autres intervalles alternativement d'un roux ferrugineux et d'un cendré roussâtre, avec des interruptions de la couleur ferrugineuse sur le 6" el le 8". Pattes couvertes de soies en paillolles d'un blanc jaunâtre ; cuisses dentées ; leur fond noir, celui des jambes et des tarses d'un ferrugineux obscur. Sa foinie le ra])proclie un peu de VlurnuiluccphalKs Sch. et la nature ào son vêtement, ainsi que ses couleurs, de VutnplicoUis Aube; mais la dépression de son corps le sépare nettement de toutes les espèces qui me sonl coujujes. .le Pai (iris à l'I'^scurial en battant des buissons. ?)(). XANOPUIES AUr.EOLUS. Ob/(iiif/a-or(f/i(Si ctiiiiiiio IcshiCin-rniiidns. i-lara iti'lnini'iinii. rorporr rtilAiis i/trs/'s/jiir paido oOscin'idril'us ; pudr deprcssa, saf. ImKja, auveo- srricra, r.rcrpf/i in rlytris fascid niu/nln/d drrdSK , duisissiinr indiitus ; yaslvo puuhUuni arciudu, apirr siaimio nif/ro, sparsiin siil fortiter piiiic- l(do , basique supera bisulcalo ; fcinoribus hispiindosis. — T.ong. {roslro o/nissd) 2 mill. Il ;i la physionomie d'un Aidlionomus comme le A', iransvo'siis avec lequel il a des rapports de forme. H en diffèi-e par sa taille beaucoup plus petite, les deux sillons de la base supérieure du rostre, la ponctuation de cet oi'gane moins forte, le bord postérieur du prothorax plus décidément anguleux vis-à-vis la suture, par la couleur générale plus rougeàtre, cl non rembrunie sur la poitrine, par la pubescence dorée et l.'iillanle qui le rccouvi'i' et qui ne devient blanchâtre, comme celle du Irunsversiis, que sur l'abdomen ; par l'absence sur les élyires de toute fascie de poils blancs en avant de la bande dénudée en forme de chevron; enfin par ses cuisses armées en dessous non de trois dents, mais de deux seulement, même au microscope ; la plus petite plus (;n arrière que l'autre. Pris en Corse par M. E. Hcvelière. 300 Ed. l'Eivnib. 31. HYLESINUS RETAMyE. Eloiigatu-cUipticus , nigey , parce bvcvltcrquc griseo-piibescrns ; ima fronte obsolète canaUcidata : prothoracc ruguloso ; elytris striatulis , trnnsvcrshn rugatis ; antcnnanim scapo ferruginco ; tarsis testaceis. — Long. 1 1/5 mill. Je le compare, pour la forme, au Phlscoplilhorus tarsalis. Il en diffère par sa laille un peu plus petite ; le front n'est pas fovéolé, mais un peu canaliculé ; la ponctuation du prolliorax est plus serrée et ruguieuse ; les élytres sont plus visiblement marquées de petites rides transversales ; i! est comparativement presque glabre, et sa courte pubesccnce est d'un gris blanchâtre et non rousscàtre ; enfin, quoiqu'il ponde ses œufs dans le Ihtmufi spinerocarpa, arbrisseau voisin du Sarotlutnunts scopurius qui nourrit le P. tarsalis, ses galeries de ponte sont longitudinales, tandis que celles de ce dernier sont transversales. l'ris au Pardo, près Madrid, sous l'écorce d'un Rciama mort. 32. DONACIA LACORDAIRII. Supra viri(li-»mra, nitida, juxta sulurmn subviolaceu ; subtus pltun- bro-senea, opaca, argenteo-sericea; capite fortiter, densissimc et mgose punctato ; antennis nigris, articuUs f/îiinr/nc ullhnis basi rubris ; protho- rnce siibdeplanato , tenuiter , deiisissime et fere reticulatim rugidoso , canaliculalo, basi angiistiore et irausversim foveolato ; angulis anticis prondneniibns ; elytris sut conve.ris prsesertiin postice, apice truncalu- rotundatis , fortiter striedo-punctatis; itderstitiis striaruni transversitn strigosis ; pedibus crassis, brevibus, feinoribus inflatis ; posticis fortiter et acide unidentatis. — Long. 7 mill. Antennes noires, leurs cinq derniers articles rouges à la base; 3" article une fois et demie aussi long que le 2% plus court que le li\ Tète presque plane, recouverte d'une pubescence soyeuse, argentée ; très densément et comme rugueusement ponctuée; front un peu convexe, longitudinalemeni sillonné. Protborax plus long que large, plus étroit à la base qu'au sommet, peu convexe, canaliculé au milieu, marqué à la base d'une fos- sette transversale et triangulaire; dilaté sur les côtés au-dessous des angles antérieurs (pii sont saillants *mi forme de dent obtuse et un peu rejetée en anière ; tout couvert de petites rides ou d'une sorte de réliculalioii lies Coliofiteres nouveaux, etc. 301 confuse et très serrée. Écusson sublriangulaire, très fineineiU soyeux. Élytres à vagues refleis violacés le long de la suture et principalemonl autour de Técusson ; marquées d'une dépression transversale au tiers antérieur et d'une autre peu visible un peu au delà du milieu ; assez convexes, surtout postérieurement; subtronquées à l'extrémité; fortement striées-ponctuées ; points des stries très rapprochés ; intervalles trans- versalement ridés. Dessous du corps d'un noirâtre un peu bronzé, revêtu d'une pubescence soyeuse , argentée, très seri'ée. T\altes de la même couleur, courtes, épaisses, cuisses très renflées, les postérieures munies d'une forte dent triangulaire. Elle se place dans la même division que la I). srricca L. et elle a de grands rapports avec elle. Elle en diffère néanmoins par des caractères bien tranchés. Les tubercules placés derrière les angles antérieurs du prolhorax sont moins saillants ; à partir de ces tubercules les côtés sont un peu arqués en dedans dans la sericca et la Ijase Unit par avoir la même largeur que le sommet; dans la Laconlairil le prothorax se rétrécit au contraire insensiblement jusqu'à la base en s'arrondissant très légèrement; il est en outre plus court. Les points des stries des élytres sont plus rap- prochés, et par-dessous tout les pattes sont plus courtes, plus épaisses et les cuisses sensiblement plus renflées. J'ai pris cette espèce en Espagne, aux bords d'un ruisseau sur la roule de la r.ranja à San Rafaël. Je la dédie à mon illustre ami M. Lacordaire, comme témoignage d'affectueuse admii-ation pour son caractère et ses travaux. oo. Cryptocepiialus nigridorsum Chevr. Var. i'iothoiax noir au miheu sur les trois quarts à peu près de sa longueur en })artanl de la base, au lieu de l'être à la base seulement. Tache dor- sale noire des élytres l'ecouvrant entièrement celles-ci, qui des lors sont tout à fait noires. l'arfois, néaimioins, il resle à l'angle a])ical un |)elit point jaune. J'ai reçu celte variété de M. Jules r.cvelière ; son frère l'a [)risc à Alger. .')'(. lAPElUJS lÎKVELIEKJ. Obf.ou/fus, purallelus, tjlabtr, nilidus, /hivo-ttsluceus: frviitr ^upero, ''trlicc, ncuUs, aninmis, bas/, excepta, scuirlln, prcfonquc uif/ris; abrln- iiniir nifim .-f. irslacio Ç; uiif/uibus lur/ris. ~ Loni;. o 1/2 à h mill. 305 Kj). l>Lni;is. Forme du IJaims, mais un peu plus petit et surtout plus étroit et plus voisin de la couleur jaune. Tète convexe, très luisante, lisse et d'un beau noir depuis la base jusqu'à rinsertioii des antennes, d'un jaune testacc à partir de ce point, avec le labre rembruni; celui-ci tronqué antérieurement avec les angles arrondis. J^ur le front, immédiatement au-dessus des antennes, deux tubercules transversaux d'entre lesquels part vers le liaul un sillon très court et vers l'épistôme ime carène bien marquée. Palpes maxillaires bruns ou noirs ; les labiaux, ainsi que tous les autres organes de la bouche testacés, avec la pointe des mandibules brune. Yeux noirs, arrondis et saillants. Antennes de la longueur du corps S, d'un quart plus courtes ?, leurs trois premiers articles testacés, le /i*' brun, les autres noirs. Prothorax d'un jaune leslacé en desstis et en dessous, très lisse, d'un tiers plus large que long, très peu arrondi sur les côtés, avec les angles postéiùeurs saillants et portant une sorte de tubercule ; presque invisibleraenl rebordé au somiifel, très visiblement sur lout le reste de son pourtour ; boi'd postérieur très largement airondi, avec une faible sinuosité vis-;i-vis de l'écusson ; celui-ci noii', luisant et très lisse. Élytrcs de la couleur du prolhoiax, sensildement plus larges que lui, à peu près parallèles ; niaïquées d'une dépression assez pi'ofonde on dedans des épaules qui sont saillantes ; surface peu inégale, laissant apercevoir quel- quefois, et à certain jour, des tiaces de côtes très peu saillantes et d'iné- gale longueur ; ])oncluation épaisc, très fine et efîacée ou à peine ^isible vers l'extrémité. Dessous du corps luisant et parsemé de poils fins et gri- Stàti'es; poitrine noire, abdomen noir dans le mâle, avec l'extrémité obtuse et le dernier segment creusé d'une grande fossette ariondie ; testncé et conique dans la femelle. Pattes tcstacées avec les tibias un peu plus clairs et les ongles noirs. Dans le mâle les hanches, du moins les antérieures, ainsi que la liase des cuisses posiérieures sont brunes. .le dédie cette esjièce à mon ami V.. K. i;evelière. qui Ta prise abon- danunent en Corse sur VAlnm (jLutinoxd. .■)5. CliEPIDODEHX VEÎNTi'.ALlS. \iW. ni:BlCUi\l)\. M. Vilard a déjà signalé, sous le nom de Pisana (Soc. Knt. t861, p. o08) une variété d'un beau noir luisant ûeh Cirpidodrrn vnitralis 111. J'en menlionne ici une autre très jolie, dont j'ai leru plusieurs individus df Corse, pris par M. \L. Ilevelière, et qui ne ditTère du type que par sa couleur rouge lîonnne colle des splievrodernm, avec la poitrine et l'abdomen noirs comme à l'ordinaire et les antennes un peu plus longuement brunes à rexlrémili'. Cvléoptcffs Hoiivuuw, tic. 303 ,">f). l;-i(:orKi;i)iN \ biîevis. BrcviUr ovala, niiida, parce, subtililcr (jrisco pubcscenSi iiigva, capite, antciifiis, chjtris apicr pcdibusquc fcrruf/iiicis ; prothuracc vix perspicuc spoi-siiii ptaictnli-ito, ciufssc Dun'ijùuifa, marijim punctaîo, basi fortiter hiimprcsso; clytiis ycf/uUirUc)' cunvc.ri.'^, iiiiiiKS dense puiiclatis , juxto sutureun posUce unislridlatis. — Long. .'! 1/.'! mill. Plus courte el plus convexe (jue les autres espèces du genre. Tète iui- percepli!)lenient marquée de petits points écai'tés; 2'' article des antennes beaucoup plus court que le 1*' et même un petit peu |)lus large que long; 3' presque double du '2% les suivants jusqu'au 8'' plus courts, égaux entre eux et aussi longs que larges ; les trois dei'uiers tonnant une massue un peu comprimé*', dont le 1" article, un peu jilus petit que le -2% est trian- gulaire comme lui et dont le dernier est grand et ovoïde, l'rotborax i)ii- perceptiblenient pointillé coumie la tête, sauf les i-ebords iatéiaux qui sont épais et visiblement ponctués : assez hrusquemenl rétréci en avant, subsinué vers les angles postérieurs qui sont très aigus et dépassent sen- siblement le milieu de la base ; creusé le long des côtés en gouttière plus trancbée aux angles antérieurs; marqué à la base de deux impressions écartées, profondes et subtiiangulaires. Écusson plus que semi-discoïdal, paraissant un peu concave et un peu anguleux vis-à-vis la suluie. Élytres régulièrement et fortement convexes, sans dépression à la suture; à peine plus larges que le protliorax à leur base, s'élargissant jusques un peu au- delà du tiers de leui- longueur, puis se rétrécissant jusqu'à l'extrémité où elles sont conjointement arrondies ; très visiblement marquées de points épars, et obsoiètement striées le long de la suture presque sur la moilic postérieure. Couleurs comme il a été dit dans la diagnose ci-dessus. .le tiens cet insecte de mon ami M. Leprieur, qui Ta pris à Bone. 30Z( ÉD. Perris. NOTES DIVERSES I. Note sur l'IIISTER PUSTULOSUS Gêné. Je ne résiste pas au tlésii' de faire connaître à la Société un fait do mœurs de ce joli Ilisléride ; il présentera de Tintérêt pour tous et il aura son utilité pour les chasseurs d'insectes. J'en extrais les détails d'une lettre que j'ai récemment reçue de M. E. Revelière, qui depuis longtemps se livre en Corse à la reclierclie des insectes et qui est aussi bon obser- vateur qu'habile dénicheur. Je copie textuellement : « l^uisque je suis sur le chapitre des mœurs des Insectes, je veux vous raconter une autre découverte assez intéressante que j'ai faite pendant mon séjour à Quenza pendant l'été dernier. Jusque-là je n'avais trouvé VHistrr pustidosus que par hasard, pas même un individu chaque année. En traversant une de ces pelouses rases et un peu humides des montagnes, j'aperçus un Histrr et j'eus la bonne idée de ne pas le saisir de suite, mais de voir où il irait. Je le vis assez longtemps chercher dans de petits trous peu profonds d'où il se retirait bien vite pour recommencer ses recherches. Je supposai d'a])ord qu'il vivait aux dépens de quelque Copro- phage, mais ne trouvant rien qui pût me le prouver, je continuai à observer mon Uislrr. Enfin je le vis sortir d'un de ces trous entraînant une mal- heureuse chenille di'AfjroUs qui se débattait de toutes ses forces, mais qui n'en fut pas moins mise à moi't, bien qu'elle fût quatre fois plus grosse que son advei'saii'e. Il me fut prouvé alors que les trous étaient faits par les chenilles (VAgrolis qui sont abondantes dans la localité et que VUister en faisait sa principale (sinon unique) nouriiturc. Pendant que mon indi- vidu dévorait sa proie, j'en vis surgir plusieurs autres qui vinrent la lui disputer. Dès lors la manière de le chasser me tut indiquée, .le déterrai une douzaine de chenilles que je piquai avec des épingles à deux mètres l'une de l'autre et je n'eus plus qu'à visiter mes pièges de quart d'heure fMi quart d'heure. La chasse dura tant que le solei! fut dans toute sa force; Cott'oplères nouvrnux, etc. 305 \ei's trois heures je cessai de voir accourir les Hisler, mais j'en avais une bonne provision, et je pouvais recommencer le lendemain. J'ai examiné bien des pelouses du même genre, mais là où je ne voyais pas les trous oii se logent les /l^/v>//«; pendant le jour, je ne prenais pas un senl llisicr. » II. J'ai quelques corrections et additions h faire à mes Notes pour servir à Chistolrc des mœurs des Apion (Soc. Eut., 1863, p. /i51) (1). Depuis la publication de ces notes, j'ai communiqué à M. Wencker plusieurs espèces de ma collection, et il résulte de ses observations que celle que j'ai signalée sous le nom de ocuUtre Scb. est le candldmn Wenck., et qu'il faut substituer à ïargcntedum Gerst. le cretaceum Ros. A propos de VA. sedi, j'ai dit que M. Aube l'a pris sur le Sedum acre ; mon excellent ami m'a écrit que le Sedum sur lequel se trouvait V Apion en question est le reflexum. Je rectifie donc mon indication, mais j'ajoute que M. Wencker l'a rencontré sur le Sedum sexuuguUtre qui n'est qu'une variété de Yacre. M. Schaum a répondu (Soc. Ent., 1863, Bull., p. lv) h ma remarque sur la double inscription de l'A. rufjicolle dans son catalogue. Je le remercie de son explication qui m'a appris ce que j'ignorais et je relire mon observation. Je tiens de M. Wencker, qui en parle sans doute dans sa monographie, que l'A. Caullei se prend sur la Carlirm vulgaris L. et le puiictigerum sur le Crataegus aria. Je suis néanmoins porté à douter que cette dernière espèce soit parasite de cet arbre. D'après le même savant, l'A. Hookeri paraît vivre sur le Ilieracium umbcllulum et le Leuntodoa autunmule et les A. curvirostre et veUidum ont pour berceau les Althœa, ce que j'ad- mets sans difficulté, car je l'avais prévu du moins poui' le vcdidwn. Enfin il assigne pour habitat à l'A. elongcdum non le Thymus serpylUon, comme le dit Dietrich, mais la Salvia pratensis. (1) Cette note et les suivantes ont été lues à la Société dans la séance iln 27 juillet 1861. — Par autorisation spéciale, la Société a décidé quelles seraient jointes ini- inétiiatenteiil aux descriptions de notre collègue. 306 Kd. Pkrris. Mon ami M. Leprieiir m'a appris que VA. laaciroatrc Chevr. vit sur ri\r/i/m>i)s spinosïis, piniilt' très aliondaiile sur les dunes des environs de Bone. Je liens aussi de \I. le docteur Giraud que VA. snlcifrons Herbst se transi'oi'iiio dans des galles qu'il provoque sur les tiges de VAytcmisia C(it)iiiesti-/s L. Il existe une erreur d'impression à la li.T ligne de la page ^455. Le mot verlicillp étant masculin, il faut un au lieu d'wic. III. Je viens de lire dans nos Annales (18GZ(, p. 69) le mémoire de mon excellent ami Al. Laboulbène, intitulé : Ohxervaiions mr Us Insectes tubé- rivores. Dire que ce mémoire est très bien fait n'est qu'une banalité pour tous ceux qui ont pu apprécier les travaux de notre savant et laborieux collègue. Je remercie l'auteur d'avoir lait bonne et défmitive justice de cette injustifiable utopie qui faisait de la TrufTe une galle dont l'auteur était une mouche. Les erreurs de ce genre fourmillent, et il n'est pas d'énor- raités où ne conduise le désir de tout expliquer lorsqu'il n'a pas pour guide l'esprit d'observation et des connaissances saines et appropriées au sujet. Du temps de Uéaumur on croyait, entre autres choses, que les Microgaster qui sortent des chenilles des Pieris, après y avoir vécu en parasites, étaient les petits de ces chenilles ; je connais ici des gens très convaincus que noire Cigale vient de la chenille du Bombyx pityo- campa, et tout récemment, sans compter bien d'autres histoires, on attri- buait à la fumée d'une cheminée (\I. Amyot nous l'apprend, Soc. Ent., 186Zi, p. 5) les donimages causés sur des Lilas par la chenille de hOracil- laria syringeUa, chenille que, i)ar parenthèse, je connais depuis longtemps et dont M. /Vmyot a très exactement décrit les mœurs, y compris l'habi- tude qu'elle a de quitter la feuille pour se ti'ansformer en nymphe. Je remercie aussi M. Laboulbène de sa Monographie des Insectes tubé- rivores, car, grâce à son talent iconographique que je lui envie, j'ai pu faire la connaissance de la larve qu'il attribue à VAnisotoma cinnamomea avec toute apparence de raison, vu sa taille et la présence fréquente de l'Insecte dans les Truffes. Cette larve, très remarquable par la longueur des antennes et des pattes, les dimensions de la tète et la petitesse rela- Cnlrfypthrs nnureau.r, rir. .'507 tive du prolliorax. diffère ronsidérablemenl, ;iinsi («ik' le lait remarquer mon savant ami, de celles des Afjûlliû/iiiiiu et à ce lilre elle m'inléresse el m'inlris^ue. J'ajoute à celte monograpliie un l'ail que je me sei'ais empressé de com- muniquer à M. Laboulbène si j'avais pu croire qu'il eût pour lui quelque intérêt, c'est l'existence dans les Trulfes noires de VAt/aricopluif/iis ccplia- lo/es que M. Bauduer a trouvé assez abondamment dans ces cliampignons recueillis près de Ses et que j'ai pris aussi dans ceux que le commerce importe à Mont-de- Marsan. Malbeureusement je n'ai pu découvrir la larve qui s'attache sans doute aux Truffes saines qu'on n'ose à tout hasard dé- chiqueter ou mettre en réserve. .le dirai aussi que la Curtonevra stabida/is n'est pas exclusivement mycé- tophage. J'ai obtenu deux fois ce Diptère de ces productions pseudo-fon- gueuses qui viennent au printemps sur les bourgeons des Chênes et que Réaumur appelait avec raison galles en pomme, car elles resseniblenl quelquefois à un petit api. Ces galles, dont l'auteur est le Cynipspallidus, nourrissent aussi, indépendamment de nombreux parasites, YAvihomya pliwialis, le Berginus iainar/'xcis, le Ptiims Aubei et un très joli Micro- lépidoptère. lY. La larve que M. Fleuri Brisout de Ba»neville a observée dans les châlons du Saule-Marceau appartient inconlestableraent à un En'r/niws. Ces larves sont difficiles à élever parce qu'elles séjournent en terre près d'un an. J'ai pourtant obtenu VErirlilnm agnnUins de celles qu'avaient nourris des chatons semblables. V. Depuis deux ans les chenilles du Rombyx pilyocampa s'étaient telle- ment multipliées dans les landes que sur certains points les pineraies étaient dans l'état qu'offrirait une forêt dévastée par le feu. Cette situation, qui s'est présentée h diverses époques et que des circonstances météoro- logiques ont toujours lait cesseï-, va se trouver profondément modifiée 508 Ed. Perris. par un fait loul nouveau pour moi. Ordinairement ce sont des sécheresses survenues pendant que les chrysalides sont sous terre qui déterminent une moitalité presque générale. Cette fois c'est Thiver qui est venu à notre secours. J^eux nuits de suite le thermomètre est descendu à 12 et même 13 degrés centigrades, et ce froid frappant les chenilles engourdies dans leurs nids, les a fait périr en tel nombre que, selon toutes les pré- visions, les pontes seront fort rai-es cette année. Réaumur avait déjà cons- taté l'influence mortelle pour cette chenille d'un froid de 10 degrés de son thermomètre. Ainsi se trouve confirmée de plus en plus l'opinion qu'en mainte occa- sion j'ai exprimée sur l'action souveraine des agents naturels pour la des- truction des insectes, opinion que je vois avec plaisir partagée par M. Amyot (Soc. Ent. 186/1, p. G). VI, Vers la fin de l'hiver dernier, en explorant avec la plus minutieuse attention la face intérieure d'une écorce de Pin, je i-emarquai dans une anfractuosité une coque soyeuse grisâtre, plane du côté de l'écorce sur laquelle elle était collée, convexe en dessus, à contours presque circulaires et de 2 1/2 mill. de diamètre. Je la détachai avec soin et la logeai dans un tube pour éviter une trop rapide dessiccation. Depuis ce moment je l'observais presque tous les jours,» poussé par le désir de l'ouvrir pour savoir ce qu'elle contenait et retenu par l'insuccès de mes recherches pour en trouver une seconde et par l'espoir d'en voir sortir quelque chose. Cette espérance pourtant ne se réalisait pas et je me résignais déjà à une déception lorsque, à la fin de mai, je trouvai dans le tube un indi- vidu du joli et rare Xylophilus sanguinolentus Kies., récemment éclos et la coque percée du trou qui avait livré passage à l'insecte. Quoique ce fait ne nous apprenne pas grand'chose, je crois devoir le porter à la connaissance de la Société. Il signifie du moins que les larves jusqu'ici inconnues des Xylophilus s'enferment pour se transformer dans une coque de soie. Celle des Scraptia et des Antldcides offrent proba- blement la même particularité. Ctili''i/f}tprf:cciice rousse abondante, mais cisse: clair-senu'e sur quatre lignes bien limitées parcou- rant eliaque éti/tre. Tête écliancréc en arc de cercle en avant, arrondie sur les côtés anté- rieurs, épineuse latéralement en arrière des yeux. Mandibules assez apla- ties, tranchantes en dedans, leur bord externe supérieur caréné latérale- ment ; munies à leur base interne d'une large dent ])ifide, el un peu avant leur extrémité d'une autre dent assez longue, large à la base, tronquée au bout; extrémité terminée par deux dents égales: elles sont pubescentes jusqu'au milieu de leur longueur. Protlwra.v assez convexe , arrondi légèrement sur les côlés, fortement échancré aux angles postérieurs, l'angle antérieur de l'échancrure un peu proéminent latéralement; un peu plus large que les élytres dans sa plus grande largeur. Élytres convexes, anguleuses aux i-paules, très légèrement élargies à partir de la base, subparallèles, régulièrement arrondies à l'extrémité; elles sont brillantes, couvertes d'une ponctuation assez claire sur les lignes peu villeuses, plus serrée sur le reste de la surface; un poil loux sortant de chaque point partout. Dessous villeux partout, excepté sur la plus grande partie des mandi- bules et les tarses. $ un peu moins villeusc que le r^, les poils plus courts, les lignes lisses en ayant à peine , ainsi que la suture ; le dessous est aussi moins pu- bescent. 3i/i Henri Deyrolle. Je n'ai reçu qu'uue seule paire de cette remaïquable espèce, quoique depuis deux années je lasse laire d'activés reclierches cntomologiques dans toute la péninsule de Malacca. à. Odontolabis nigritus il. Deyr. — Ceylan. Entièrement noir; voisin et de la taiUr de /'O. cingalensis Parnj, mais plus plan, plus large, plus brillant, la iite plus grosse et surtout plus éleirgie en aveint ; élytres sans trace de villosité dans la ponctuation. Je n'ai à ma disposition qu'un moyen développement de cette espèce; c'est donc à un développement analogue de VO. cingalensis que je la compare. Tête large, plane, parallèle, plus finement granuleuse que chez l'O. ci7i- galensis, non rélrécie en avant comme chez les moyens dévelo])pemenls de cette espèce ; cantlius oculaires à peine visiblement plus larges que les yeux ; la granulation très fine et très régulière; mandibules courbes, for- tement carénées supérieurement dans leur moitié basilaire sur les bords internes et externes; elles ont à leur base interne une forte dent obtuse, une autre allongée, située au milieu iniéiieur, fortement oblique en des- sous, et trois ou quatre dents terminales plus ou moins égales. Prothorax plus court, beaucoup plus large et plus finement granuleux que chez son congénère ; le bord antérieur de l'échancrure des angles postérieurs est transversal et non fortement oblique, les deux angles qu'elle forme sont beaucoup ])lus aigus. Élytres luisantes, larges et aplaties, régulièrement ponctuées, mais un peu plus finement; les côtés sont seulement un peu moins brillants que le disque, mais nullement mats. Dessous et pattes semblables, les tibias aniérieurs droits. $ voisine de l'O. cingalensis, plus plane, plus courte ; prolhorax plus élargi et plus anguleux ; espace lisse du disque plus étroit et mieux limité ; élytres ayant ce même espace lisse beaucoup plus restreint. 5. Odontolabis intermedils II. Deyrolle. — Ceylan. Entièrement noir ; voisin et de la taille des 0. cingalensis et nigritus, mais bien distinct de tous deux. yoHitllfs i\^j)h'(S (le [juc.iiiiiirs. 315 Je n'ai, inallieureuseuient, comme pour le précédent, qu'un moyen dé- veloppement à ma disposition ; c'est donc entre trois individus de moyen développement appartenant à chacune des trois espèces que j'établis mes comparaisons. Tête semblable à YO. nigriliis: mandibules semblables i^i celles de l'O. cingalends, Profhora.r comme chez 0. nigritits, finement granuleux, mais un peu moins lirillaiit et n'ayant pas, vu à la loupe, des petits points épars distincts de la granulation générale, ce qui est le cas chez le précédent. Éhjtres plus rétrécies en arrière que chez O. mgr/tns, luisantes sur le milieu, complètement mates sur leurs deux cinquièmes externes, plus fine- ment ponctuées que chez ses deux congénères, ayant, en arrière seulement, quelques très petits poils, visibles h la loupe, dans chacun des points ; ces poils occupent toute la poncluation chez l'O. cingalmsis. Dessous à peu près semblable, mais les pattes ofTrent une grande diffé- rence de conformation ; elles sont plus luisantes, plus grêles ; les tibias antérieurs sont courbes, comme chez les O. bicolor Oliv. et Dcjcanii Ueiche, tandis que ces mêmes tibias sont droits chez ses deux congénères. Ces trois espèces ne laissent pas l'ombre d'un doute pour moi sur leur diversité ; leur texture, leur granulation, la forme si dillerente de leur protliorax, de leur tète, des mandibules, des tibia», etc., fournissent des caractères indiscutaljles; j'ai vu, du reste, une grande quantité et tous les passages du plus grand au plus petit de VO. cingaUnsis ; on le reconnaît toujours à ses caractères propres, lesquels ne se confondent jamais avec ceux des deux espèces qui nous occupent. 6. Cladoginathus decipiens II. Dcyr. — Màh\rdV. —Gladogiud/ms dccipùns l'arry, Cat., pi. IV, fig. /j. — 2. Long. 30 mill,, larg. 13 mill. Nul)", rlglrrs eidourrcs t insecle a élé généreuseuienl olTerl au comte IVhiiszeck par son ])os- sesseur, et s'il me reste un regret en le figurant, c'est de ne pouvoir le \tiuviiles r.apccrs di Liicdiiidis. 317 lui (lëdier, en lémoignage de reconnaissance pour le sacritice qu'il a iail en faveur de la première colleclion lïançaise. Nous représentons l'insecle colorié, pi. à, fig. 2, et sa Icle grossie, au Irait, fig. 2 a. 8. l'LATYCERUS EBENiNUS II. Dcyr. — Brésil. — (IM. !i, lig. [\.) — Long. 12 mi 11., larg. h 1/2 mill. Noir Orilldiii, court,, roOuslc, iele large, antennes très f/rêlcs. <^. Tête échancrée en aie de cercle en avant, lortement déprimée et enfoncée antérieurement, lisse, couverte d'une ponctuation assez fine et espacée, un peu plus serrée sur les côtés et vers les yeux ; mandibules arrondies, assez courtes, fortement élargies en dedans avec une forte dent au milieu : antennes aussi allongées que chez les autres espèces, mais beaucoup plus grêles, leurs trois derniers articles seulement en feuillets très serrés comme chez les ? de ses congénèi'es. Proiliorax court, large, très peu rétréci d'arrière en avnnl, largement tronqué aux angles postérieurs, l'angle antérieur de la troncature arrondi, le basilaire subaigu ; la base est droite, le bord antérieur est lai'gement échancré de chaque côté, le milieu formant un kîbe aussi avancé que les angles latéraux ; il est finement rebordé, les bords très relevés ; sa ponc- tuation est régulière, fine et largement éparse , on aperçoit sur le disque quatre points enfoncés, deux un peu écartés en avant et deux très écartés à peu de distance de la base. Ètytrcs courtes, parallèles, obliquement arrondies à rexlrérailé, celle-ci largement marginée vers l'angle suturai ; elles sont JM'illanles, parcourues par des lignes de points peu serrés et peu régulièrement disposés, quelques- unes des lignes un peu élevées par des côtes ari'ondies cl obsolètes. Dessous brillant; prosternum proéminent en arrière des hanches, coupé verticalement; cuisses un peu renfiées passé leur milieu ; tibias élroilc- ment canaliculés dans toute leur longueur sur leur tranche postérieure; tarses semblables à ceux des autres espèces. l'eut-être les antennes, le prosternum, les cuisses et les tibias fourni- raient-ils des caractères pour former un genre distinct? Dans tous les cas, ils font de cet insecte une division bien tranchée de celle des espèces typiques. 318 Henri Deyrolle. 9. SCLEROSTOMLS FAsciATUs Germain, Annales de la Universitad de Chile, année 1855, p. 397. — l'arry, Cat., pi. III, fig. A. —2. Long, lamill., larg. 6 mill. Brun terreux ; déprimé sur le disque du protliora:v et des élytres, cor- rodé par de larges points arrondis plus ou moins confluents^ et par ime poii'-luation moins forte et plus serrée ronplissant les impressions ; fond de toute la ponctuedion rempli de squamides d'un orange brunâtre ; élytres ayant sur chacune trois plaques noirâtres lisses. Ç. Télé largement impressionnée, ayant un tubercule mousse au milieu et deux autres careniformes susantennaires qui limitent en avant l'im- pression médiane, celle-ci anguleuse en arrière, prolongée sur l'occiput, subrugueuse dans son fond ; reste de la surface finement ponctué. Prothorei.v en carré transversal, parallèle, légèrement arrondi aux angles antérieurs, droit h la base, un peu oblique en avant vers les angles; bords de la dépression discale larges et ariondis, plus finement ponctués que les côlés, ceux-ci subanguleux; dépression largement corrodée avec des plaques lisses dont deux latérales et une basilaire. Élytres ovalaii'cs anguleuses aux épaules ; leurs plaques lisses situées en dehors de la dépression suturo-discale; la première commence à la base^ descend sur Félylre et contourne une impression humérale finement ru- gueuse; la seconde, située vers le milieu, s'étend de la dépression au bo'.'d marginal; la troisième entre la seconde et l'exlrémilé, en forme de cioissant, à concavité intra-postérioure ; ces plaques, dont l'antérieure est assez ponctuée, sont bordées en avant et en arrière par une ponctuation rugueuse comme celle de l'impression humérale ; le bord latéral est ru- gueux de même : le reste de la surface, moins le disque, a une ponctuation serrée, mais non contluente; la dépression est corrodée par de larges points qui deviennent confluents vers l'écusson. Dessous très fortement ponctué ; côlés de la poitrine squameux comme le dessus. Si je donne ici cette descriprion d'une espèce déjà décrite , c'est que bien peu de personnes en Europe connaissent l'ouvrage dans lequel elle a paru pour la ])remière fois, l'auteur de cette description primitive ne le possédant pas lui-même; M. L. Fairmaire seul a pu me dire dans quelle année elle a été publiée et dans quel ouvrage. JSuuvcUcs rsp'tccs de LucanuUi, 319 10. SCLEKOSTOMUS siGNATiPENiNis II. Dcyr. — Brcsil. — PaiTy, Cat., pi. III, lig. 2. — Long, lotale, 13 1/2 mill., laig. U 1/2 mill. Dhiu noir vcloulc, clytirs mjant quelques très petits ùouc/uets de poils jaunes soyeux inégcdement épetrs et disposés en éventedl. c?. Tète arrondie en avant sur les côtés, largement écliancrée en arc de cercle au milieu ; les canllius oculaires, qui en forment le devant latéral, sont proéminents, s'arrêtent au milieu de l'œil où ils sont coupés trans- versalement en arrière ; ils forment ainsi une dent légèrement arrondie ; en arrière existe , de cliaque côté , un petit tubercule subcylindrique presque aussi long que les canthus oculaires, ils toucbent le protliorax qu'ils dépassent latéialemenl; les mandibules sont aussi longues que la tète, forment l'ogive quand elles se réunissent, leur extrémité en tenaille verticale ; elles sont munies chacune intérieurement d'une large dent ho- rizontale en lame tranchante située vers le milieu du bord supérieur. Prothora.r en carré transversal , subsinueux sur les côtés, tronqué tout à fait en arrière aux an[:les postérieurs, droit à la base; le disque a une dépression en forme de fer de lance, celle-ci est luisante sur les bords, subtuberculeuse sur le bord antérieur; il est tincnicnt rebordé et étroite- ment villeux tout autour, sa ponctuation est assez écartée et médiocre- ment grosse. Ècusson entièi'ement couvert d'une villosité d'un jaune soyeux. Élylres parallèles, régulièi'ement convexes, arrondies conjointement en arrière, les épaules subarrondies avec un très petit tubercule formé par le rebord marginal, celui-ci très étroit partout; elles sont parcourues cha- cune par environ huit lignes de points peu visibles, quoique assez gros; la base en dedans des épaules et l'extrémité sulurale ayant une villosité dorée assez grosse et très clair-semée ; le milieu est maculé de petits bou- quets de poils semblables, ces petits bouquets en forme d'éventail quand on les examine à la loupe. Dessous brillant, ayant une grosse ponctuation très écaitée ; tarses mu- nis de longs poils roux en dessons. 11. ScLEROSTOMus LiNEATUs II. Dcyr. — Parry, Cat., pi. III, llg. 3. — Pérou. — Long. 12 mill., larg. 5 1/3 mill. $. Ovalaire, d'un marron rougcâtre inede; élylres parcourues par quel- 3'20 llKM'.i Devuolle. — :\oHC(ilfs eupcces de Lacanida. (/lies cotes luisantes et couvertes d'une vitlositc dorée cledv-semée et disposer dans tous tes sens. Tête en carré transversal, fortement rugueuse, carénée laléralenienl au- dessus des antennes ; mandibules assez grêles. Prollwrax transversal, très légèrement élargi d'avant en arrière, droit sur les côtés, ceux-ci très arrondis en avant, tronqués très obliquement en arrière avec Pauglc postérieur épineux latéralement; il est criblé de gros p(!ints enfoncés confluents sur les bords; le milieu est parcouru par un large et peu profond sillon villeux dans son fond ainsi que les bords latéraux, les côtés du sillon médian larges, brillants et noirs. Étytres ovalaiies, mates, parcourues par quelques côtes brillantes irré- gulières et cori-odées par de gros points ; elles ont une villosité soyeuse d'un jaune doré, dispersée irrégulièrement et disposée sans ordre dans toutes les directions. Dessous noir, à ponctuation grosse et très écartée -, cuisses rouges do corail ; tibias bruns. i^«niYeau goure de Céloiiidc ((Croniasioclîilides) Par M. Henri DEYROLLE. (Séance du 23 Mars 1864.) PR0J5LEUHI^US II. Deyi'. — (Pi. h, Hg. 5.) Têle verticale; chaperon 1res avancé horizontalement en une large saillie carrée carénée en dessus ; vertex et front recouverts par une espèce (le capuchon à bord antérieur découpé, s'airètant au niveau antérieur des yeux. Menton grand, en triangle un peu évasé en avant, fortement concave ; les bords relevés tout autour et tranchants; il ferme presque complètement la bouche. Prothorax très grand, transversal, plus large en avant qu'en arrière, largement arrondi sur les côtés antérieurs, échancré en avant, muni sur le milieu, un peu en arrière du bord antérieui-, d'un petit tubercule trans- versal caréniforme, celui-ci un peu creusé sui' sa face supérieure ; la ])ase prothoracique est onduleuse, largement échancrée au-devant de l'écusson. Écusson grand, en triangle aigu. Élytres à peine plus larges que la base du prothorax, plus étroites que la partie antérieure de celui-ci, rétrécies des épaules à l'arrière. Pattes robustes; tibias antérieurs fridenlés, les autres fortement tri- épineux et bi-éperonnés à l'extrémité, munis sur leur tranche postérieure d'une carène bi-dentée, entre laquelle carène et l'extrémité ils sont aplatis et bi-carénés longitudinaleraent. Saillie sternale légèrement luberculiforme en avant, dépassant à peine les hanches intermédiaires, celles-ci grosses et robustes, les postérieures assez larges, arrondies à leur angle postéro-externe. Bords du propygidium vertical ; pygidiura convexe, surtout intérieure- ment. Corps robuste, assez brillant partout. Problerhinus Mouffleti II. Deyr. — Fernando-Pô. — Long. 19mill., larg. 9 1/2 mill. — (Pi. Zi, fig. 5 et 5 a.) D'un noir profond brillant, chaperon horizontalement saillant, caréné en dessus ; prothora.r légèrement plus largi e/ne les élytres en avant,, ces 322 Henri DEVnoLLE. — Crlonidr nouvelle. denuei'es marquées chacune sur leur calus -postérieur ele deux petites taches blanches squameuses fortement déchirées sur leurs bords. Tête verticale ; r.haperon carré, légèrement arrondi en avant, à peine un peu anguleux au milieu où vient aboutir la carène supérieure; bords du chaperon et surtout les angles relevés ; capuchon mat et rugueux sur les côtés, impressionné au milieu, très brillant au fond et sur les bords de cette impression; canthus oculaires anguleux et saillants latéralement. Prothorax anguleusement et largement arrondi sur les côtés en avant, sinué en arrière, arrondi aux angles postérieurs, coupé droit en avant, échancré au milieu de son bord, les angles légèrement saillants latérale- ment ; étroitement rebordé sur les côtés et à la base, celle-ci écliancrée en arc de cercle en face de l'écusson ; il est brillant, couvert d'une ponc- tuation très écartée sur le disque, devenant plus grosse et plus serrée en approchant les angles antérieuis ; tubercule antérieur lisse du bord à son sommet en avant, rugueux dans sa partie creusée supérieure. Ècusson lisse au milieu, fortement ponctué sur les côtés. Éhjtres subanguleusos aux épaules, sinuées en arrière de celles-ci, fortement inclinées en avant sur leur bord antérieur voisin de l'écusson ; suture très largement déprimée, un peu creuse vers la pointe de l'écusson ; elles sont parcourues par deux côtes légèi'ement élevées, très larges et mal limitées, ou plutôt elles sont déprimées dans toute leur partie ponc- tuée supérieure ; leur ;)onctuation consiste généralement en gros points écartés à bords relevés et fond plat ; ils occupent la région suturale, l'extré- mité, et sur chaque élytre deux espaces longitudinaux qui n'atteignent pas la base, situés entre chaque côté et le bord latéral ; ce dernier est plus finement ponctué que le disque. Pygidium à ponctuation assez serrée, plus forte en haut qu'en bas. Dessous très brillant ; i)onctuation assez grosse ; poitrine lisse. Ce remarquable Coléoptère tient à la fois à plusieurs genres de Crémas- tochilides, mais son prothorax et sa tête l'éloignent notablement de tous. Les élytres ont un peu l'aspect de Vlloplostumus fuliginosus Mac Leay; les pattes, le dessous, et même un peu la tête, le rapprochent davantage des Cyclidius. Il a été rapporté par notre collègue le docteur MoulTlel, qui l'a offert au comte de Mniszeck , dans la collection duquel il complète le nombre de 860 espèces de Cétonides. Nous donnons l'insecte de grandeur naturelle, pi. Zj, iig. 5, et le trait grossi de la tête, fig. 5 a. NOTE SUR LA SYNONYMIE L'APRISTLS SUBŒ^EllS el de \mm CO^CIMS, Par M. le docteur Cn. AUBE. (Séance du 27 Avril 1864.) Permettez-moi, Messieurs, de revenir sur la communication que j'ai eu l'honneur de vous faire à notre dernière réunion où j'exprimais la pensée que tous les Apristus d'Europe décrits jusqu'à ce jour pourraient bien appartenir à une seule et même espèce, offrant certaines variétés selon les pays où ils ont été recueillis. Aujourd'hui que j'ai pu examiner un plus grand nombre d'exemplaires et surtout les sujets typiques, ma conviction est plus profonde et je n'hésite plus à réunir toutes les espèces européennes qui figurent dans la science. Ces insectes ont été également et très soigneusement étudiés par M. le baron de Chaudoir et M. le docteur Schaum, tous deux si compé- tents en pareille matière. M. le docteur Schaum s'est franchement rallié à mon opinion ; mais pour rendre hommage à la vérité, il est juste de dire que M. de Chaudoir conserve encore quelque doute à ce sujet. Les variétés pourraient se classer de la manière suivante, laissant pré- valoir le nom de s^i^avu m5 Chaud, connue le premier en date : Major, Mncsccns. — Subœncus de Chaudoir. — Anatolie el Dalmatie. -, . _, i Strialipnmis Lucas. — Algérie. ( Prophdi. Reiche. — Algérie. Niger, Vix Mnescens. — RcticuUitus Schaura. — Grèce, France mérid. o2'j Ch. Aubk. ()if il me soit encore permis de taire une autre rectification synonymiqui^ pour une espèce (VOmias, VOmias conciimus Boluu., Sch., qui est égale- ment YoOloiiffus du même auteur, le Raymimdi et Mort/urli Gautier des Cottes et mandibiilaris Clievrolal. Si M. Boheman a décrit deux fois la même espèce sous deux noms difTérents, cela lient au mode de travail mis en usage pour le grand ouvrage de Schœnheri'. Cet entomologiste n'ayant pas conservé les types qui avaient servi aux descriptions des premiers volumes, il devint impossible, lorsqu'il publia le supplément, de com- parer les nouvelles communications aux premières ; et justement à propos de XOmias coiicinnits, Schunherr fait remarquer lui-même, dans une note insérée au tome VII, page 141, qu'il n'a plus cet insecte sous les yeux {Spécimen ijuod iteruni taaminorc no?} lied). Sans cette circonstance fâcheuse, VOmias concimms dont le type est unique dans la collection de M. Clievrolat eût été certainement mis en parallèle avec son congénère oblongus décrit à sa suite et dont il est impossible de le séparer. Les Omius Raymondi et Marqueti, très répandus dans le midi de la France, Marseille, Béziers, Toulon, Fréjus, Toulouse, etc., dont je possède un très grand nombre d'exemplaires que j'ai pu prendre moi-même et quelques autres reçus de M.M. Raymond et ^larquet, n'offrent à mes yeux aucun caractère qui puisse les distinguer des concimms et oblongus Bob., Sch., auxquels, malheureusement, M. Gautier des Cottes ne les compare même pas. Knfin M. Cbevrolat, en décrivant le mandilmlnris, s'est laissé abuser par la présence de l'appendice mandibulaire qu'on ne rencontre que sur des sujets très nouvellement éclos de certains Charançons, appendice qui est caduque et n'est propre, je crois, qu'à quelques espèces qui subissent leur dernière mélanioipliose dans la terre et doit leur servir, à défaut de longues mandibules ou de pattes fouisseuses, à faciliter leur sortie du sol. J'ai pu observer cet organe supplémentaire sur les Curculionides suivants qui ont été pris au premier printemps et que je mets sous les yeux de la Société, ce sont: Oiiorhynclms raucus, Piriielus griscus, Cneorhinm geminatus, Mcinllitcs ambiguus et Pliyllobius calcnratus. Personne n'ignore combien les espèces du genre Omias varient de taille, de couleur et souvent même de forme ; il suffit pour constater ce fiiit de recueillir un grand nombre de sujets lorsque l'occasion so pi'ésente et de les comparer entre eux. .l'ai pris quelquefois VOmias brunniprs en quan- tité considérable avec toutes ses variétés qui sont très nombreuses, et cela dans les carrières dont on extrait le sable fin. L'été dernier encore nous avons été à même, M. Grenier et moi, de récolter à Béziers une Synoiujinic de CAprislits siibaiicus ci dr l'Omias condnims. 325 mnllilude lîe sujets de VOmias C()/ic//i/nK généralement peu colorés et dont quelques-uns conservaient encore leur ap])endice mandihulaire, témoi- gnage de leur récente éclosion (c'était le 'llx mai). Le 18 juin, au contraire, l\ Fréjiis, la même espèce, très commune au pied des gazons, n'offrait plus que des sujets foncés. Dans l'un et l'autre cas leur taille était très variable. Le genre Omias, plus que tout autre, peut tromper les entomologistes qui n'ont pas pris eux-mêmes les insectes objets de leurs études et les ]jorter à créer en pure perte de nombreuses espèces ; aussi engagerai-je mes collègues t'i être toujours en méfiance, lorsqu'ils aui'ont affaire à ces petits Curculionides. V Sirir. TOMi: 1\. 21 DESCRIPTION Trois nouvelles espèces de NANOPHIES, Par M. le (locteuf Ch. AL'BÉ. (séance rtu 27 Avril 1864.; 1. Nanophyes circumscriptcs. Ovatus, tcsiaccus; vix pubescens, pcriorr poslicr ahdomincqxic nigrls. Thorace Icviuscidn. Elytrorvin snliira , Diarf/iiic iuirvstilusqttr fiiiin, qtiinto ri srpHino ad hasia brevitcr iiigris. Tilnis in Diedia viu/r tiDsis:- que i'iifvscdlis. Fr-iiwril>ns Itidcitlalis. — I^i'ng. - ^!h niill. Ovalaire, testacé, à peine puljescenl, noiràlre. Tèle marquée d'une laclie plus ou moins apparente do ciiaque côté, en arrière des yeux; rostre assez long, légèrement arqué, noir, strié et réticulé, avec une carène étroite au milieu ; la massue des antennes très longue et noirâtre. Corselet presque lis?e, sans ponctuation appréciable. Élytres ayant la suture, toute la bordure et trois petites taches linéaires à la base des troisième, cin- quième et septième intervalles noires ; elles sont striées-ponctuées, les intervalles assez convexes et granuleux. La partie postérieure de la poi- trine et l'abdomen noirs. Les pattes avec un anneau au milieu des tibias et rexlrémité des articles des tarses rembrunies ; les cuisses armées de deux petites dents inégales, Fexterne plus petite, tuberculiforme. Il est à peu piès de la l'orme de l'/inui.'^phrn'ciis. dont il diffère certai- nement par sa taille un peu jilus grande, sa coloi'.'ilion, le défaut de ponctuation sur le corselet et aussi jtar la longueur plus grande de la massue des antennes. Ch. Aube, — Trois noiivrllea i'spècca de iVaiiop/iyrs. 327 Je n'ai vu que deux exemplaires de cet insecte, l'un que j'ai pris moi- même ces jours-ci en fauchant dans un pré aux envii'ons de Crépy-en- Valois ; le second lail partie de la riclie collection de M. Heiclie. 2. NANOPHVF.S CtENICULATUS. Ovdhis, nif/er, ■jwHiito-pubcsccns, iiitidulKX, antm/iis Oasi, pcdibus fjcni- cutis exceplis elyironimqin discn lislaceis. Fcmon'hus hispiuosis. — Long. 1 h 1 3M mill. Il est ovalaire, un peu raccourci, d'un noir assez brillant et couvert d'une pubescence grisâtre très làclie. Tète couverte de points très fins ; rostre assez long, très légèrement arqué, ayant en dessus deux sillons lon- gitudinaux et une carène étroite au milieu ; les antennes lestacées à la base. Corselet couvert de points assez forts et écai'tés. Élytres slriées- ponctuées, les intervalles peu relevés, à peine visiblement réticulés, presque lisses ; le disque est testacé dans une étendue plus ou moins grande ; la taciie testacée triangulairement échancrée en avant avec quel- ques petites macules noirâtres disséminées irrégulièrement ; la suture et l'extrémité sont aussi plus ou moins rembrunies. Faites testacées, avec les genoux noirs et le dernier article des (arses ainsi que les ongles rem- brunis ; les cuisses armées de deux petites dents épineuses inégales, l'ex- terne plus courte. Il a la plus grande analogie avec certaine variété du Lylhri dont il dif- fère cependant par une taille un peu plus petite, une forme plus raccourcie la couleur des pattes qui son! testacées avec les genoux noirs et surtout par les cuisses bidenticulées, tandis que ces organes sont nautiques dans le Lyiliri. Cet insecte, confondu dans quelques collections avec le NanophyrsLy/hn. doit être assez répandu. J'ai vu des sujets de Paris, du centre de la France, de Lyon, de Savoie et des Pyrénées. J'en possède moi-même quatre exem- plaires. ;î. Nanopiiyks rube.\s. Birvihr ovolus, riifu-siuiynineiis, nliiihUux, p(iUi(l(i-])ul)(scvus. Capite, rosira opire, niandis dualnts in ikoracc, abdoiniiu larsisquc pins minus ve aigrie uni Unis, lilytris forte stri(ito-pwicl(dis, 7'iltis duubus vix cu/ispi- 328 Ch. Aubk. — Trois nom^elU's atpi'Cfs (le Nrmopityrs. mis, singïiUs iufuscato-macidatis. Fcmoribtis (ndentatis. — Long. 3/6 à 1 mill. Brièvement ovalaire, d'un rouge assez vif el légèrement brillant ; il est couvert d'une pubescence très légère. Tète un peu rembrunie^ couverte de points très fins ; le rosli'e est brunâtre dans sa moitié antérieure, lui- sant et couvert de très petits points très écartés et à peine visibles. Corselet couvert de points enfoncés assez forts et assez serrés, orné en dessus et de chaque côté d'une petite tache noirâtre arrondie. Élytres ovalaires, assez courtes, convexes el marquées de stries profondes assez fortement ponctuées ; les intervalles assez convexes et réticulés ; elles offrent de chaque côté, au delà du milieu et un peu en dehors, deux taches linéaires un peu plus foncées et très vaguement indiquées; la suture est également très légèrement rembrunie. La poitrine en arrière et l'abdomen dans toute sa partie antérieuie noirs. I\ittes testacées, les tarses légèrement rem- brunis et les cuisses armées de deux petites dents inégales, Texlerne beau- coup plus petite. Il a la plus grande analogie avec le trtrasligma pour la taille, la forme et la ponctuation du rostie et la maculalure du corselet, mais il en dif- fère par sa couleur rouge ferrugineuse assez vive, l'abdomen, à l'exception "du dernier segment noir et les cuisses armées de deux petites dents. La maculature des élytres est extrêmement vague et à peine perceptible. .Te possède deux exemplaires de cet insecte et M. Grenier deux autres, tous quatre provenant des environs de Narbonne. NOTES POUR SERVIR A LA CLASSIFICATION DES COLÉOPTÈRES DO mU SITONES Par M. E. ALLARD. rséance rtii 23 Mars 1864.^ PRELIMINAIRES. Mon intention n'était pas de faire imprimer aussitôt ce travail, parce qu'il est loin d'être tel que je l'avais conçu. J'aurais voulu prendre le Sitonrs ab ovo, en décrire les transformations et les mœurs, et en donner finalement une description longtemps revue et retouchée avec soin. Mais deux choses m'ont manqué, le temps, car je n'en ai que bien peu de dis- ponible chaque jour, et les matériaux, parce que les circonstances ne m'ont pas permis d'aller passer un cei'tain temps à la campagne pour rechercher des larves et les suivre dans leurs migrations. Les véritables progrès de l'entomologie sont là dans ces éludes complètes dont ^I. Perris et M. Mulsant nous ont donné des modèles. Pour mon compte, mon plus vif désir est toujours de 'les imiter et mon sincère regret de no pouvoir encore y arrivei'. Néanmoins, à la demande de noire cher secrétaire, M. Desmaresl, j'ai réuni les notes qui vont suivre et je les lui livre pour être publiées, en appelant toute l'indulgence des entomologistes sur ce qu'elles ont d'in- complet. Voici comment j'ai procédé pour les l'aire. J'ai commencé par demander à .M. Boheman les types de la collection de Schœnherr, et avec une bienveillance dont je ne saurais assez le remer- cier, il a bien voulu me communiquer une nombreuse série d'insectes qui m'ont permis de marcher à coup sûr dans l'interprétation des descriptions de l'illustre auteur du Gênera des Curculionides. Après lui, M. Waterhouse, du British Muséum, dont l'obligeance est 330 K. \i.i.Ar.D. f)our moi proverbiale , m'a envoyé plusieurs exemplaires des espèces anglaises, d'autant plus précieux qu'ils ont été comparés avec les types de Marsham et de Wallon. M. de Jleyden, de Francforl-sur-le-Mein, m"a permis dï'tudier sa riche collection où se rencontrent en si grand nombre des Sitoncs de tous pays et dont il a noté avec tant de soin l'origine et la provenance. J'ai en pour chaque insecte non-seulement l'indication de son pays, mais encore le nom qui lui avait é!é donné par rentomologislc dont M. de lleyden le tenait, lequel n'était autre souvent que le propre auteur de l'espèce donl il s'agissait. M. de Molschulsky, qui possède également tant de richesses enlomolo- giques provenant surtout des vastes régions soumises à la llussie, a mis à ma disposition une réunion d'individus d'autant plus intéressants qu'ils ont été recueillis dans des pays avec lesquels nous sommes le moins en relation. iVlM. Crotch etA\ollaston, d'Angleterre, M. Kraatz, de Berlin, et nombre de nos collègues français en lète desquels il faut placer MM. Aube, de Donvouloir, Chevrolat, t'airmaire, Grenier, Javet, Jekel, Lucas, Reiche, etc., ont étendu largement le champ de mes explorations. Que tous ici reçoivent mes remercîments sincères pour l'aiile (ju'ils m'ont apporté tant par leurs conseils que par leur communications si utiles. Je dois une mention spéciale à ÎM. le professeur Blanchard qui, contrai- rement aux usages antérieurs, m'a permis d'étudier les cartons du IMuséum, où l'on retrouve, avec leurs étiquettes authentiques, la première nomen- clature de nos premiers maîtres en entomologie, Olivier, Fabricius, etc. C'est avec ces matériaux que j'ai entrepris mon travail du genre Sitoncs. Je puis donc dire, je crois, en toute assurance, qu'il m'est passé devant les yeux la réunion la plus complète qui soit des insectes de ce genre. En examinant un à un ce nombre considérable d'insectes, j'ai fait des remarques successives pour les rapporter à tel ou tel type de Schœnherr que j'avais sous les yeux, j'ai noté les différences entre les uns et les autres et les motifs qui me détei'minaient à adopter tel nom plutôt que tel autre. Ce sont ces obsei'valions, ces notes que j'ai résumées et que j'ai l'honneur de donner ci-après. Je n'ai donc point, je le répète, fait une monographie, mais j'ai la modeste prétention de fournir à celui qui voudra étudier les Sitones, une somme de lenscignements propres à faciliter la reconnaissance des caractères dillërenliels. (Classification (fa ijcnrc Sittmcs. o,S1 Je dirai niuinlenaiU un mol des mœurs des Silonrs el de leur distri- bution géographique sur le globe. Mes propres observations ne m'ont rien a[)pris sur leuis métamorphoses, et les auteurs que j'ai consultés sont tout à fait muets à cet égard. Mais il n'est ])as douteux que ces insectes vivent d'une nourriture végétale. M. ^A ollaslon a constaté que le S. (/rcssorius liabilait dans les Châtai- gneraies, que le .V. lalipamis se ti'ouvait sur les l'euilles du Genislra'. scopariœ ; M. E. ÎMocquerys, dans sou intéressant ouvrage sur les Coléop- tères de la Seine-inlérieure, précise diiiérents autres végétaux qui nour- rissent plusieurs espèces distinctes : le S. grisais vit sur les Bruyères, les .*>. regensteincnsis et tibialis sur les Ajoncs marins en fleurs et sur les Genêts, le gcniculatiis , MmmcyaUs et le flavescms sur les Luzernes, le S. mctiloli sur le Mclilolus ojficiiiaUs, le suiuralis sur les Bruyères. J'ai moi-même pris ti'ès fréquemment toutes les variétés du suUifrons en fauchant dans les champs de Trèfle et celles du S. lincalus et du criniias dans les champs sur les Chaumes après la moisson faite. Les Silones ne sont point cosmopolites, bien qu'on en trouve ailleuis qu'en Europe ; ils paraissent ne se rencontrer que dans les régions froides ou tempérées, et, à part une espèce qui vient de Mexico, je n'en ai point vu de contrée plus méridionale que le 30* degré de latitude nord. Elles ne semblent point non plus très localisées. 5 sont spéciales à l'Afrique ; 2 — à l'Amérique ; 2 — à l'Asie ; 2 se trouvent en Amérique, en Asie et en Europe ; 1 — en Amérique, en Afrique et en Europe ; 2 — en Afrique, on Asie et en Europe ; 1 ~ en \sic et en Europe ; 18 — en Eui'ope et en AlgériL' ; 23 sont propres exclusivement à l'Europe. Je crois qu'on peut espérer rencontrer dans le midi de l'Europe toutes les espèces d'Asie et d'Afrique. Le geiu'c Silunrs appartient à la 2' division de la famille des Curcu- lionides ou Gonalocères (à antennes coudées au 2' article). Il a le bec court (Ijracljyrhinques), échancrc au sommet, longitudinalement canaliculc 332 E. Allard. ou sillonne en dessus ; le scrobc esl arqué, linéaiic, cl iinil posléricuic- ment, au-dessous et plus ou moins près du bord inférieur des yeux. Les antennes sont disliniUeiuent coudées, de douze articles, à massue quadri- arliculée (Brachydérètes). Elles sont assez courtes ; le scapc alleint les yeux; les deux pi-emiers articles du funicule sont très légèrement allongés, subobconiques, i" un peu plus long que le 2% suivants le plus souvent noueux, parfois turbines, S" appliqué contre la massue, celle-ci ovalaire. Prolhorax tronqué à la base et au sommet, également arrondi sur les côtés, un peu resserré au sommet. Élytres oblongues, épaules ojjlusément angu- lées et saillantes. Le corps est tantôt glabre et tantôt fmement hérissé en dessus de petites soies courtes; les yeux tantôt très convexes, tantôt moins saillants et tantôt enfin subdéprimés, ce qui, pour Schœnlierr, constitue trois groupes. Cette division de Scliœnlierr, qui jusqu'ici a servi au classement des Siioiifs dans les Catalogues, me paraît devoir être changée, car elle éloigne les unes des autres des espèces qui diffèrent par la plus ou moins grande proéminence des yeux, mais se rapprochent considérablement par la forme du J'este du corps. Ainsi, par exemple, la resseml)!ance enti-e les S. (jviscus et varicgittus est frappante, il y a analogie de taille, de conformation du corselet et des élytres, et la première pensée qui vient à leur aspect est de les placer l'un à côté de l'autre. La méthode de Scliœnlierr a le tort de les classer dans deux groupes différents et de mettre entre eux vingt- cinq espèces qui ne les rappellent nullement. En étudiant les dispositions du corselet et des élytres combinés, j'ai pensé qu'on pourrait s'arrêter à cinq types faciles à distinguer et plus commodes pour la classification, tels qu'ils sont indiqués dans le tableau suivant : Tableau analytiqi'e des espèces du genre SITONES. 1" Groupe. Corselet tronqué en avant et en arrière, médiocrement élargi dans son milieu, et prenant en se dilatant une forme plutôt anguleuse qu'arrondie. Élytres convexes, rétrécies dans leur dernier tiers et terminées un peu en pointe. 1'" Division. Élytres allongées, plus de deux fois plus longues que larges. A. Yeux très saillants. O Intervalles des stries des élyli'es égaux et plans ; les sliies fortement ponctuées. Cld^sifii'dlioh ■lu. r'/niir S/liipj ooo t inscclc ayant le milieu du corselcl marqué lon- giUulinalement d'une ligne clroile blanche, el les élylrcs 1res larges, presque ovales .... ynssurius Gcrm. B Insecte ayant sur le milieu du corselet une bande claire , et les élyties très étroites et très allongées vcsULiis Wall, O Intervalles 3, 5 et 7 de chaque élytre plus larges et plus élevés que les autres, couverts de squa- mules veloutées qui forment des taches alter- nativement noires et blanches sabcoslalHS S\\. B. Yeux peu saillants. O Élytres non hérissées de petites soies blanches. . Élylres ;i pubescence assez longue. Front creusé en gouttière et faisant saillir les yeux snlcifrum. 1" Grimpe. Corselet 1res laiblemcnt dilaté sui' les côtés, qui sont souvent presque droits ; élylres plus planes en dessus que dans le 1" groupe, allongées et plus parallèles sur les côtés ; yeux assez proéminents. A . Insectes revêtus en dessus d'une pubescence courte, soyeuse, couchée. Côtés des élytres parallèles. -\- Front plan , à peine sillonné ainsi que le rostre. Insecte assez linement ponctué sur le corselet et les élylres l/binlia. -] — '- Front et rostre Ibrlement sillonné. Corselet cl élytres grossièrement ponctués Imujuidus. -j — \-\- Front Ibrlement impressionné, rostre sillonné. Corselet plus droit que dans les deux pré- cédents arcticuUù. 00 Élytres plus étroites à la base que dans leur milieu. -\- Front fortement impressionné, sillonné ainsi que le lostre. Corselet pas plus large à la base qu'au sommet. Élytres ayant un petit calus saillant h rexlrémité du 5' inlervallc. raUosus. -| — (- Fiont assez convexe, roslre sillonné. Corsolel plus large à la hase qu'au sommcl. Klylrcs sans calus apical Liiirrllus. -j— I — \- Front plan, à peine sillonné ainsi que le roslre. Corselet court, aussi large dans son milieu que la base des élytres. Élytres ornées de bandes d'un vert clair n.ibovtUliahis Molsch. — Long. 5 à G mill. Cette espèce a tellement de rapprochement avec .S". longicolUs, qu'il suffit je crois d'indiquer par quoi elle en difTère. La longueur est la même ; les têtes sont semblables ; les deux corselets sont à peu piès aussi larges, également pointillés et parfillemenl trilinées, mais celui du S. Imif/iiltis est un peu plus court, plus étroit à la base qu'au sommet, en outre, il est (Uiissifîri'liiiii (lu f/(iil'i Sil'iiirs. o/jS inégal el paraît légèrement biiraprcssionne de chaque côté de la ligne gri- sâtre médiane. C'est dans la conformation des élytres que se trouvent les différences les plus sensibles: elles sont plus longues et très distinctement plus élroiles, leur base est tronquée et non cchancrée ; elles sont un peu rétrécies aux épaules qui sont arrondies, s'élargissent ensuite faiblement et se rétrécissent de nouveau dans le dernier tiers. Elles sont couvertes de squamules serrées brun-cendré, plus claires sur les côtés et à l'extrémité et quelquefois par place sur le disque. l'atrie : Sibérie (M. Bobeman); nord de l'Allemagne, Hongrie, Autriche. M. de Motschulsky m'en a communiqué un d'Autriche, sous le nom de S. robustus et un second de Russie méridionale, sous le nom de S. mcgace- phalus. 10. SiTONEs AUDAX Ail., Tabl. synopl. du genre Sitoms. — Eton- ffulus, 7Uffrr, subtiis dens'f cincrco-albido, supra fusco-squamosiis, albido irroratits ; prolhovacc ut in S. longulo scd fortitcv disperse piuictato, obso- lète tritinento ; elytris tcnuiter punctedo-stricdis, ovcdis, fusco cinereoquc squamosis. Antc?itns piceis, scapo dilutiore ; pedes nigri, ciiureo-tomen- tosi. — Long. 7 mill., lat. 2 1/2 mill. Cette espèce a une très grande ressemblance avec .S', longulus ; elle est cependant généralement un peu plus foile ; son rostre est plus allongé, il est plat et creusé dans toute sa longueur d'un sillon plus profond. Ses élytres sont un peu plus longues et un peu plus pointues à l'extrémité, mais la principale diflërence consiste dans la ponctuation de la tète et du corselet qui est formée de gros points épars entre lesquels il y en a de plus petits. L'insecte entier est couvert en dessus de squamules d'un brun doi'é, plus claires en dedans du calus humerai et aux trois lignes du cor- selet et tournant au blanchâtre sur le disque des élytres et en dessous. Les pattes sont noires. Cet insect(vm'a été communiqué sous le nom de 6'. audax Sch.^ par M. de Motschulsky comme provenant de Mongolie et par M. Jekel comme pi'ovenant de Davourie. 11. SiTONEs LoxGicoLLis Sch., (icu., t. VI, p. 171, n" 39. — .S', tapidi- cola Oeskey. — iS. cdpinus Motsch. — Long. A 1/2 mill. Cette espèce a l'apparence d'un petit exemplaire du S. flavcscens, mais il en diffère à première vue par la taille plus petite, par le sillon de la îî/lë K. Ai.L\r,!). lète plus cieux, par les yeux un peu plus saillauls, par le corselet évi- demment plus allongé et plus dislinctement ponctué. La couleur est lanlôt grise, tantôt jaunâtre comme dans S. flavcsccns, mais il n'y a pas de points blancs sur le corselet ni sur la tète. La tète, un peu moins inclinée que dans les précédents, a le iront déprimé et un sillon creux qui va du front h l'extrémité du bec; les yeux sont d'un brun foncé, médiocrement saillants, mais plus que dans S', fla- vrsccns ; les antennes sont courtes, testacées, avec la massue brune, t-^e protliorax est un peu plus long que large, tronqué à ses deux bouts, tiès peu dilaté dans son milieu, assez distinctement comprimé à l'extrémité ; le bord antérieur est même un peu relevé , il est criblé de petits points rugueux plus visildes que dans S. flavesccns cl porte sur le dos trois petites bandes distinctes, plus claires que le fond. Les élytres sont presque deux fois aussi larges que le protliorax, écliancrées à la base, striées- ponctuées plus fortement et plus visiblement que dans S. flavescms ; le calus buméval est peu saillant ; les côtés sont subparallèles , un peu rétréci dans leur dernier tiers comme dans S. pnvcscnis. Le bord des élytres et le dessous du corps est d'un gris cendré. Les cuisses sont noires, couvertes de squamules grises ou jaunes ; les genoux, les tibias et les tarses sont testacés. Patrie : Europe tempérée. Le type que m'a envoyé M. Bolieman [)i'o- \enait de Crimée. Î\I. de lleyden l'a pris à Francfort cl m'en a commu- niqué un exemplaire de Hongrie sous le nom de .S', lupidicohf Oeskey. M. de Motschulsky me l'a envoyé sous le nom de S. (ilpinus Motsch. , Alp. caucas. J'en ai enfin vu un exemplaire de Paiis. 12. SiTONES FLAVESCENS Marsb., Eut. brit., p. 811, n" 212. — S. oclo- pwicUttu^ Scli., den., Il, p. lO/i. — .S. octopvnctatus Germ., Ins., Spec, I, p. /|16, n" o. — Ciirc. caniims (lyll.. Ins. Suec, III, p. 277. — Cmrc. obsoicius Linn., r.niel., ], IV, p. 1807, n" 59Zi. — Cuve m- pirscciis et miiscorum Ziegler, Coll. — S. coniciis Motsch., Coll. — X. (ixillaris et nipinus MotSCh., Coll. Typus : Oblongus ni{jei\ toincntu mhlùs fp-isescentc, siiprà subucliracro sal dense vestitus. Var. /3. Suprii ferr nnitùno r/riscus, subtùs cinef/iscenn. Var. y. Suprà femigineo uchraceus. — Sit. lepidus Scli., . 10Z(. — Long. 5 à 5 1/2 mill. C/itssi/icnlioii (lu f/'iirr Silciirs. - pubes''nis. Capid confcrlon punciatum , profiutde sidcahtin ; msLro hrevis- siino. nnilcf f:cmi-circid(iriter dcprcssuin et inridi-squnmulosum. Oculi scml-'ilubusi, std prominidi. Protlwrax siihrjuadrrdus, latUiidinc nuii hn- vior, intva apicein obsolète constriclus et pavum angiistior ijucnn baai, lide- ribus noniiild' ninplùdiis, fniiissiiiie rugoso-piinctatus. Ehjtvd bus/' pro- thorace (atiora, Imrnevis rleiuttis rotuiidatis, Uderibus subpcwalletis, apice conjunctini subeicide rotundata, fortiter punctato-striatn, striis profundis iisque (id opiccm evidentibus., iiiterstitiis plants. — Long. 3 2/3 niill, Var. n: {lanfiiiidus Schh.). Totus fusco-ieslaceus, parce teslacro-squa- miilosus, procertà immalurus. Var. iS : {obscur ipes Sclih.). !\i{/er, inwiaculatus, parce fjrisco-squamu- tosus: antennis pedibusque nigro-fiiscis. J'ai comparé avec grand soin les deux espèces que Scliœnherr a décrites sous le nom de .S. langindus et obscuripes, grâce à la communication bienveillante que M. Bolieman a bien voulu me l'aire, et je suis convaincu que c'est la même espèce, et que le Umrjiddiis n'est qu'un obscuripes im- mature. A l'appui de cette opinion, j'ajouterai que j'ai entre les mains un 3" individu, tout semblable aux deux premiers comme conformation et ponctuation, et qui n'est ni entièrement testacé, ni entièrement noir : il a le corps brun et les pattes lestacées. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'insectes qui paraissent fort rares, ils sont très voisins de S. slriatellus, mais ils sont plus étroits; le corselet, un peu plus large en arrière qu'en avant, est couvert de points plus gros, la tête est sillonnée plus profondément, les élytres sont plus fortement j)oncluées- slriées, les stries sont plus profondes, plus appaientes jusqu'au bout de l'élytre. Patrie : (Caucase et Crimée (Scliœnherr) ; Autriche. 18. SlTOiXES AiU/riCOLLIS Scllll., Gcn., 11, p. 121. — Obloiujus,, nie/er, parcius albido-squamulosus et brexdssime pubesceiis. Antennis pedibusque tcstaccis, femoribus in medio mfjris. Cnpid confertim piinctedum. Fronte rostroque profunde inipressis, sidcaiis. Oruli seniif/lobosi, prominuli. Prn- thorax subqaadratus, leditudine fere longior, viargine aidico parum ele- vato, lalcribus vix aynpliatus, fortissime rugoso-punclalus. Elgtra basi Hioracc diynidiu latiora, humeris clcvatis ferh rcclangulatis, lateribus sub- Cdassification dti fjenrc Sltonrs. 353 parallclis, apice conjuncthn roiundala, foriilcr pimclfifo-slriola, inlcrs- litiis parum conveœis. — Long. 3 2/3 mill. Cette espèce est ornée de squanmles iriin blanc grisâtre, très petites et peu denses, qui laissent apercevoir le tond noir de rinsecte, plus brillant sur les élytres. Ces squamules sont entremêlées d'une pubescence de même couleur très courte. Le dessous est comme le dessus. l'ar sa tête courte, ses yeux très saillants et la l'orme de ses élytres, cet insecte se rapproche de S. tibialls. Par la grosse ponctuation de sa tête, de son cor- selet et de ses élytres, sa taille plus petite et sa moindre longueur, il rappelle S. languidm. Mais il se distingue de tous deux : par son Iront et son rostre très fortement impressionnés et creusés, j)ar son coiselet plus petit ; cet organe presque carré, à jieine plus long que large, un peu élargi sur les côtés, noir, presque dénudé et criblé de gros points rugueux, a des proportions sensiblement moindres que dans les deux espèces pié- citées. Les intervalles des stries ne sont pas plans comme le dit Scliœnherr, mais un peu convexes. J'ai examiné un type de cette espèce que m"a envoyée M. lîolieman el qui provenait de Crimée. Je l'ai également vue de Paris. 19. SiTONEs CALLOsrs Schli., Gen. , II, p. 105. — SU. imuis Rosenli, , Beitrage zur Inseklen l'auna Europas, p. tiO. — Oblouffus, nifjer, fmco squamosus el pubescens ; subtus, capitis vittls duubiis, protl/ortic/'s (n'bi(s, scutello, cltjtronun humrro, [alrribus (ipiciqiw varurjalo albido-sqiuanosis. Antcnnis pcdibusfjiir fusco-fcrrugùuis, fcinuribus (dbido-fasciolis. Capul plainun, rugoso-pimclatu/ii, froide foriilcr imprcssû, sulco Iciiiir pcr ros- Irura conlimudo insculpld ; oculi subltcinlspka'rici, sal proininuli. Pro- llwrax Icditudiiv paulà longior, anlc npiccin perporum conslrictus , laleribus in mcdio nonniliil amplialus, conferliin prafiindius piuicialiis, utrinqiu villa lala, subarcuala, albo squainosa, cùm villa lalrrtili capilis connexa, orrudus d in mrdio dorsi liiica angnsla, plus ■iiiinusvc obsoleta, nlba nolcdus. Elylra poslice subsclosu, prullwracc multo laliora, Immeris rlevalis, fcrc rrclangulis, laleribus ullrit. médium pcrparum ampliedus, (tpice conjimciim siibacule rolundala, mediocriler punclalo-slri(da, inlers unis subconvf.vis; pauln anlc npiccm singidi clyiri câlins, magis quain in congcncribiis eUvcdus coiispicilur. — Long. 5 l/'2 mill. Cette espèce, qui est deux fois plus grande que S. Lincellus, en a tout à t'ait la conformation ; comme elle, elle est allongée et étroite, un pf^u plus large en arrière du milieu des élytres, très fortement et rugueusement ponctuée sur la tête el le corselet. Klle est ornée de chaque côté d'une 35Û E. Ai.i.ARD. ligne hinnclie qui" rommencf aii-dessns des yeux, se continue siu' le cor- selet et atteint les élytres où elle foiTue une tache liuniérale. Les élytres sont iruii brun grisâtre sur le disque, parsemées de taches plus claires et plus foncées. J'ai comparé avec gi-and soin un type do S. callosus provenant de Crimée et de la collection de l'eu Schcenherr avec plusieurs exemplaires très authentiques de S. tamis du docteur lîosenhauer, et je suis convaincu que c'est parfaitement la même espèce. Patrie : Crimée (d'après Schœnlierr) ; Tyrol (M. l'osennauer) ; Béziers (MM. t'ellet et Lethierry). 20. SiTONES LiNEELLUs GhI., fns. succ. , Ut, p. 281. — Schli., Gen., Il, p. 111. — Oblnngus, idgrr, fusco-sqmmmloms, nllndo-Uncutus. Anicnnis, tibiis, larslsqur ftrrugineis. Ciqnit hrcvc, confcrlhn pwiclahmi, fi'ontc convexâ sulcaiâ, iisquc ad voslnivi finticc sfmi-circtdcn'iifv dcpressum et nielallico-ftf/uamidnsiuii : oridi snbhcinisphaerici, sat proniùmli. Prothorn.r siibquadralns, Sirpissùiic laliludinc longinr, anic opicnn pcrpavum cons- triclus, ,-)iar(jinr anticr pcrpavum clevidn, Udn'lbus plus ininusvc anipUa- lus, confcrtiin ruguloso-piinctalus, (dbo-lrllineatns, in mrdio aiiguslc, ad laiera lutiùs. Elytro posticc subsclosa, prolhoracc latiora, liumcris sidf- clcvntis rotuiidaiis, Intcn'bus pcrpannn ainplinta, apirr conjimetim rolun- d(d(i, mrdiocritif piincLdo-strialc, iidfrsfitiis snbcomr.ns ; dorso-fusco- squanndoso , ,ii/n'ginr-rittaqîir iiwquali disci (ilbo-squamosa , (diqnaiido ■nigio-punclold. Corpus sublus dnisc albo-squaiiiosum. Pcdcs pubescndfs, fduorihus in mrdio nigro-pirt'is. — ■ fAUig. /i mil!. Var. jS. Pcdibus tutis pallidc /rsiaccis. Vai'. y. Tkorucc laliludinc loncjiurc, sublincari ; cwUrumut a. Vai'. '/. Thoracc aul id in a, aid longiorc ul in y. clylrorum sulion lincisqiic pltiribus dcnsiiis tdbu-y/ua/iiosis , sqnamnlis argi nlcc-niirt/ntibus. Var. f. SquamulisiriUarum. in l/ioracc cl eitjlris albidio)'ibus. fer'c nivcis; r.rlcruin ul var. é\ — Cure, scissifrons et indifjcrcns Say. — \mér. hor. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec les petits exemplaires de S. cri- nihts: néanmoins elle s'en distingue facilement par ses yeux un peu moins saillants, par son corselet généialeraent plus dilaté dans le milieu, et à ponctuation quoique l'orle, plus fine et plus seirée, par ses élytres très faiblement mais un peu rétrécies vers la base, un peu plus larges au delà du milieu, plus distinctement et plus fortement ponctuées, ayant les stries plus creuses, parce que les intervalles sont un peu convexes. En outre, CUi.ts/ficdlion du fjfi))r Siloues. 055 dans le Linrrlius, à pari l'écussoii qui est hlaiic, loul le dos est brun; il y ;i à la naissance des 5", f)"" et 7" intervalles une tache hlanclie qui se pro- longe plus nu luoins, et les deux ou trois derniers intervalles sont cons- laniment de cette même couleur, ainsi que le dessous. Enfin et surtout, la setosité de l'insecte ne se manifeste qu'à l'extrémité des élytres et ne consiste qu'en petits poils extrêmement courts, très distincts des soies droites et blanches du .S. crinilus. J'ajouterai que celle espèce me paraît propre au ^ord. Je n'en ai vu que de Sibérie et de Suède, recueillis, les premiers, par M. de Motschulsky, et les seconds, de la collection de Schœnherr. 21. SiTONES ALBOviTTATUsChev., Rév. et \fag. de Zoolog., 1860, p. UkS. — Ohloitf/us, nif/cr, s/il dense lœte cinevco-sqnamosns ; anleimunon Ixisi, fjenubus, libiis tarsisquc lestaceis; capite convexo, distincte suie alo, rostro l(do indice eniargineito: protkorax latiliidine brevior, tiderilius in medio r, l8/i9. — Oblongits, niger, cinereo vel fiisco-sepimnosus et (dbido-selosus. Anlennœ basi fernigine.T, apicr piceœ. Capid brerissinaini, dense forliter punc'alian, fronte profonde e.rca- vdta, vostro evidenler ceinalicnUdo, oculis semiglobosis nia.rinii promi- niilis. Prothora.T subcylindvicus, liditudine brevior, aide apiccin paruin constrictus, Uderibvs perparum rotundedo-eimplialus, obsolète tritineatns. 356 E. Allard. confcrtim forlilcr pimcfaium. Elyfra proUiorace tiiutto latiora, hu/neris flcvatis rolundatis, Lalcvibas snbparallrUs , apicc cu/ijuncliin rolundida, fortius et profundius striai o-punctata, intcrstitus sut rugoso-punclidalis, convcxis, cuni tertio et quinto umgis elevatis. Corpus subtus dense ciaereo- sf/iin/itosu>ii. Pedcs pubescetdes, fevwrilnis aigris, libiis tarsisque fcrru- gineis. — Long. U niill. Celte espèce ressemble, î^i première vue, aux grands exemplaires de S. crinitus; elle a la même taille et la même forme, mais elje s'en dis- lingue par ses yeux plus saillants, par son front marqué d'une fossette d'oii part une goullière qui va jusqu'à l'exlrémilé du rostre, par son cor- selet sensiblement plus large, par sa ponctuation plus serrée et plus forte, et surtout par la forme des plus convexes des intervalles des stries. En outre, elle est couvei'te de squamules bien plus rares et moins denses et d'une pubescence moins longue et moins hérissée. Tantôt elle est d'un cendré foncé avec quelques taches noires sur le disque des ély très; tantôt elle est entièrement brune avec quelques taches plus claires. Patrie : Angleterre (M. Javet); Autriche (M. Clievrolat) ; France mérid. (feu Delarouzée, coll. Ueiche) ; Beziers (M. Pellet). M. de Ileyden la pos- sède d'Autriche sous le nom de C. opbfludmiais Ziegl. -22. SiTONKS CRINITUS Oliv., Eut., V, p. 382. — Scli., II, p. 124. — Long. .'5 à à mill. Typus : Sqiuamdis snprli. densis cervinis edbidis vestilus, rlytra fiiscn vcl cinerdsceidi-sqwanosii, in disco nigro-niocul(d((. Var. /3. Eli/lr,'( pidlid'e cineren-sqiuwwsa, unicolor. — Sit. tilbescens Sleph. Tête courte, ayant une ponctuation forte et écartée; h'ont plan, marqué dans son milieu d'un sillon qui se continue sur le rostre ; yeux arrondis, très saillants. Antennes teslacées à la base, brunes au sommet. Corselet presque cylindrique, presque cari'é, avec des points forts et écartés. Élytres beaucoup plus larges que le corselet, ayant les épaules bien marquées quoique arrondies, les côtés presque parallèles et l'extiémilé arrondie. Les intervalles sont plans, séparés par des stries finement ponctuées. Les pattes sont pubeseentes, les cuisses sont Icstacées, fortement rembrunies dans le milieu, les tibias et les tarses testacés. Tout le dessous est couvert de squamules serrées tantôt d'un brun très clair, tantôt blanches. Tout le dessus est couvert de squamules très denses et de petites soies raides très CIdssi frai ion du genre S/'Iones. 357 courtes. Les squamules l'orment trois handt^s plus claires siu- le corselet ; sur les élytres, elles forment un fond d'un brun jaunâtre clair ou grisâtre parsemé de |)elites taches d'un brun plus ou moins foncé. Les soies sont en partie de la couleur du fond, en partie blanches. On ne distingue faci- lement que ces dernières qui apparaissent d'ordinaire plantées en série dans les intervalles des stries sur la seconde moitié des élytres. Cette espèce a de l'analogie avec .S", tibialis, mais le corselet est plus petit, plus court, moins large et moins arrondi sur les côtés, les élytres sont plus larges, les stries sont plus fines, mais surtout la sétosité des élytres est caractéristique et ne permet pas de confondre le S. crinitus avec aucune autre espèce. La variété j8 ne diffère du type que par ses élytres sans tache. Les taches du reste varient beaucoup de nombre et de teinte, et le corps entier varie également de taille. Aussi, comme cet insecte est fort répandu dans toute l'Europe, et même dans une partie de l'Asie et de l'Amérique, il a trompé beaucoup d'entomologistes. J'en ai vu de provenance hongroise sous les noms de S. trilùieeda Voigt., S. petraUelo-lineata Friwalsky, S. setulosa Megerle; M. de Molschulsky m'en a communiqué d'autres ainsi désignés: S. setidosus, Gall. mérid.; 5. occator, Lithuanie ; S. longulus, Hongrie; S. Lineelhis, Germanie ; S. ourirostris, Sibérie ; S. scriptus, Germanie ; S. erùuiceus, Gall. mérid.; 6'. senimhis, Caliïovnie; S. porcellus, Gonf. Persiae ; .S', (dtaicus, Amui'. 2Zi. SiTONES FALLAx P.osenh., Die Thiere andaliisiens, p. 248. Je n'ai point vu le type de cette espèce, mais M. fîosenhauer nous dit qu'elle est de la grosseur d'un petit exemplaire du 5". crinitus, qu'elle lui ressemble beaucoup et qu'elle en diffère par son front et son rostre plus creusés et par les squamules couvrant tout l'insecte qui sont tellement serrées qu'on distingue à peine la ponctuation du corselet et des stries des élytres. Je me suis basé sur cet avis pour appeler du nom de 5. fedUur im Silotus de 3 mill. de long, qui à première vue ne paraît être qu'un exemplaire du 5. crinitus, mais qui, étudié de très près, en diffère par les caractères cités plus haut. Les yeux sont un peu moins découverts que dans S. crinitus; le front et le l'ostre sont très fortement creusés en gout- tière ; le corselet, aussi large que long, est peut-êtie un peu plus arrondi sur les côtés, le bord extérieur est un jteu relevé, ce qui suppose un léger rétrécissement avant l'extiémité ; il est d'un fond brun clair comme tout le dessus de l'insecte avec trois bandes dont la médiane très étroite, d'un Ù' Série, TOME IV. 23 358 E. Ai.LARD. jaunâtre beaucoup plus pâle ; les élytres sont identiquement conformées comme celles du S. rriiiihts, hérissées comme elles de petites soies, mais couvertes, ainsi que la têle et le corselet, de squamules si rapprochées qu'on n'aperçoit point la ponctuation du fond ; les élytres sont d'un brun clair, et leur couleur devient encore plus pâle près de Técusson et en dedans des épaules. Le dessous est couvert de squamules d'un blanc gri- sâtre ainsi que les cuisses ; les genoux, les tibias et les tarses sont ferru- gineux. Patrie : Chypre (coll. du Muséum) ; Grèce (coll. Kraatz) ; Andalousie (M. Rosenh.). 25. SiTONES SERiESETOSUS Scli., Gcn., VI, p. 277. -— Long, 3 mill. Il y a la plus grande ressemblance entre cette espèce et le S. crinltus pour les contours, la forme générale, la disposition serrée des squamules et celle des petites soies sur tout l'insecte. Cependant la ponctuation de la tête et du corselet est plus serrée que dans S. crinltus; les yeux ne sont point autant en saillie, ils sont en grande partie couverts par les téguments de la têle et en réalité on n'en aperçoit dehors qu'une portion en forme de croissant et non plus hémisphérique comme dans 5. crinitus. Le corselet est un peu plus allongé et un peu plus arrondi sur les côtés, mais surtout l'ensemble des couleurs est l)eaucoup plus foncé et le noir y domine. La tête est d'un brun pi'esque noir avec une bande gris-clair au-dessus de chaque œil ; celte bande descend de chaque côté sur le cor- selet, où elle est assez large, et se continue jusqu'à la naissance du b'' intervalle de chaque élytre, où elle forme une tache près de l'épaule. Le milieu et les côtés du corselet sont bruns, presque noirs. Les élytres sont gris-cendré avec la suture quelquefois brunâtre et des taches alternative- ment noires et brun-clair ou gris-clair sur le disque. Les cuisses sont plus rembrunies que dans S. cfinilus, presque noires et ornées d'un anneau de squamules blanches, les tibias sont testacés, les tarses un peu rembrunis. Patrie : Egypte (M. Reiche) ; Madère (M. Wollaston) ; Fréjus (M. Ray- mond) ; Basses-Alpes (\1. Gariel) ; Aix (M. Grenier) ; Sicile (coll. du Muséum). 26. SiTONES AMBULANS Sclili., Gen., t. II, p. 99. — Obloiiffo-ovahis, nigir, cinrrco albido-^quainalosus. Caput rugoso-pitiictatum; fronie antic'f camdiculdia ; rostru ubsoletc canaliculato ; oculi senii-globosi , nigio- CAassificatioH du fjenre Si/onra. .'ÎSQ brunnei ; antennae ferrugineœ. Prothorux intra apicem late et profundè transversim i?tipressus, margine elevato, lateribus valde rotundalo-ayn- •pliatus, confertim rugiUoso-punctatiis. Elyira thoracis basi mullo latiora humeris clevatis fcrc rcclangulatis ; Utlcribus postcrius anipUaia, apice conjunctim rotiindata , subreinutc punctato-striata , intcrstitiis ptams. Subtùs dense albido-squamulosum. Pedes nigri ; iibiis apice fascia albida cinctts, ungulis ferrugineis. — Long. 7 1/2 mill. Cette espèce, par sa taille et son ensemble, rappelle un peu le Peritehis griseus, mais elle a les épaules bien plus saillantes et le corselet plus long et rétréci en avant. Elle se distingue des espèces voisines par ses yeux très saillants, son corselet très resserré en avant avec le bord anté- rieur en bourrelet, et le calus buméral des élytres très marqué, presque rectangulaire. Les élytres sont plus larges après leui' milieu et assez con- vexes, les stries sont médiocrement ponctuées, les intervalles sont plans. Tout l'insecte est recouvert de squamules grisâtres qui prennent une teinte métallique sur l'avant de la tète, sont plus denses et blanchâtres sur le milieu et les côtés du corselet, et sur les élytres sont grisâtres, entremêlées de taches blanches et brunes. Patrie : France mérid. (M. Javet). 27. SiTONES MAURiTANicus Schli., Gen., t. VI, p. 258. —SU. bispbœ- ricus Reiche. — Oblongo-ovalus, niger, supra tomento-griseo et fusco variegatus, siibtus lateri busqué densius flavo-griseo-squamosus. Caput ru- goso-ptinctutum, fronte deplanatà, in média canaliada ad verticem sw- gente et ad apicem roslri continuata. Oculi suhbeniisp User ici, nigri. An- tennœ fusco-fcrrugincœ. Thorax latiludine medii evidenter brevior, anVe apicem late et profimdè transversim impressus, margine clevato, lateribus rotundato ampliatus, riigoso-punctalus. Elgtra basi thoracis média latiora, hwneris paruni elevedis et rotundedis ; lateribus poster iiis parum amplieda, apice conjunctim acute rotundcda ; pimctato-striata, interstitiis parum convexis. Pedes nigri vel picei, griseo-tomentosi. — Long. 6 1/2 mill. Cette espèce parait intermédiaire entre Vambidans et le regensteinensis. Sa tète porte dans presque toute sa longueur un sillon bien marqué, mais elle n'est pas creusée en gouttière comme dans S. ambiUems ; son corselet est très rétréci antérieurement comme dans cette espèce, mais il est beau- coup plus court ; ses élytres ont le calus humerai moins marqué et plus arrondi comme dans .S', regensteinensis, mais elles sont plus convexes que dans ce dernier, moins longues et plus en pointe. Enfin les intervalles ;560 E, /\LLARD. (les stries sont un peu convexes, tandis qu'ils sont plans dans les deux autres. Patrie : Alger (M. Lucas, M. Chevrotât, M. Jekel) ; Syrie, île de Crète. 28. SiTONES LATiPENNis Sclili., Gcn., t. II, p. 99. — Oblongo-ovatus, niger, fusco-pubescens. Caput rxiriidosum ; fronte roslroque canalicidatis ; ocuii semi-globosi , nigro-bnuinei ; antcmm ferrugineœ, clavâ piccâ. Thorax Uditudinc tnedii via: lougior, viargine parum elevcdo, lateribus rutundato-aïupliatus, inxqualUcr niguloso-pmtctahis, aliquundo dorso hifovcolato. Elylru ihoracis basi latiora, Immii'is clrvatis sed rotundatis ; liitiribus posterius aiirpliata, apice conjunclim obtuse rotundaia ; antcriùs distincte subrcnwte punciido-striata, striis posterius cvanescentibus, inters- titiis planis. Subtùs pube dcnsâ depressa cinerea vestitum. Pedes ferrugi- neo-picei; cinereu-pubescentes. — Long. 6 1/2 niill. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec >S'. ambulam. Elle est couverte de squamules d'un brun jaunâtre métallique et d'une pubescence assez courte mais bien distincte de même couleur. Les yeux sont un peu moins saillants ; le corselet est moins dilaté sur les côtés, moins convexe en dessus, il n'est pas étranglé à sa partie antérieure comme dans ambulaus et son bord antérieur ne forme pas de bourrelet. La ponctuation des stries n'est distincte que dans les deux premiers tiers, on ne la voit plus en arrière. Les pattes sont ferrugineuses. Patrie: Lusitanie (d'après Scliœnherr) ; IMadère (M. WoUaston). 29. SiTONES REGENSTEiNENSis Schh., Gen., t. II, p. 101. — Oblongo- ovutus, niger, cincreo et albido-sqmanosiis et sctosus. Caput punctatum ; fronte rostroqiie cvidenter cunaiicuUdis ; ncidi subhemispluiici, brimnei ; untennœ basi teslocea.', cœterwn nigra: Protliorax Icditudinc vi.v brcvior, ant'e apicem prufund'e constrictus, iiiargine elcvaio, liitcribus rotiiiidtdo- amptiedus, confertini et scd profundè pimctedus, argenleo-cupreor/ue Iri- iineatus. Scidellum dense albido-squamoswn. Etylra ihoracis basi midtù latiora, Ininuris clevatis sed rotundatis ; tcderibus vix amplieda, apice conjunctini rolunelata ; paruui profundè punctedo-striata , interstitiis planis sulrpunctfdis, nigra squanndis cinereo-albidis d(nsiits tecta, pilisque seliformibus, versus apicem tungioribiis, adspersa; intra iiunieniniutrin- que et in basi sutura', sf/uaniulis plerumquc inagis condensatœ. Subius dense squaniosum. Pedes nigri, albido-squamosi, lil/iis larsisquc testaceis. — Long. 3 h 6 mill. Var. /J. Protlwracc subgloboso ; elytra angusta, Ihoracis viedio non Cl'fssific'didii (lu f/niiu Sifanrs. 361 latiora, hwncfis rotimdatis, apice cmjwuiim acule rolwidata, ininor. — Sit. globulicoUis Schli., Gen., t. If, p. 102. Celte espèce est conformée comme les espèces précédentes ; elle dJIFère du 5. amlmlans par sa tête pins plane, portant sur le front et le rostre nn seul ei même sillon, mais moins évidé sur le rostre, par ses yeux saillants mais non suliglobuleux, par son corselet un peu moins dilaté sur les côtés, aussi long que large, moins comprimn avant rextrémilé, à ponctuation serrée mais non rugueuse. Ses élytres sont moins convexes en dessus, presque parallèles sur les côtés, à stries ponctuées de points plus tins et plus seiTés, et hérissées de soies assez longues, plus nonibi-euses en arrière. La variété /3 est plus petite, aptère ; le corselet est presque globuleux, les élytres sont plus ovales et se teiminent plus en pointe, les pattes sont souvent plus foncées en couleur. Les deux variétés se trouvent communément sur le Spnrfiuin. .I\ii vu tous les passages de Tune à Taulre dans une série de plus de cinquante individus recueillis par M. de Ileyden à Francforl. Patrie : Europe tempérée. 30. SiTONES CAMBRICUS Stcpli., Bril. Ent., IV, p. 1Z|0,23. — .S', cn'bri- {•(illis Schh., r.en., II, p. 101. — Ohlonr/D-ovalus, nigcr, supra pttrcius cincrm-fiisco-tomentosus, subtùs cinrveo-squanwsus rt pubescciis. Caput profunde, subremotè punctatwn, fronic vostroque canalicuUdis ; dcuLi scmi-globosi-nigri. Antennse nigvse. Prallxirax latltudine brcvior, inlva basin apicemque constrictus , Uderibus lotiindato-ampliatus , profunde subreinol'e punctalus, inicrjcctls in. mcdio abiis mimdissimis ; niger, ut. capid, parce cinereo-pubcscens. Etylra basi Lcviler cinargiiiata, poiic basin oblique ampliata, humeris pantin elevatis, rotundatis, apice conjunctiin. rolundaia, evidenter punctato-slriata, inlcrstiliis planis, pubc tenui, de- pressâ, cinereâ et fuscâ adspersa et variegata. Pedes nigri, tenuiter cinc- reo-pubescentes. — Long. 5 à 6 1/2 mill. Var. j8. Minor. — SU. cemslriclus Schh., VI, p. 257. Celte espèce a la tète et le corselet de Vamtmlans, à pari la ponctuation qui est plus forte dans cambricus, et la pubescence. Les élytres formenl un ovale oblong, non élargi en arrière et assez convexe ; les points des stries sont profonds et gros, les intervalles sont plans. Toul Pinsecle est couvert de poils soyeux, formant des taches noires et grises sur les élytres, et assez peu denses pour pei'mellre de bien distinguer la grosse ponc- 362 E. Allard. tuation de la tète, du corselet et des élytres. Les pattes et les antennes sont noires. M. Boheman a bien voulu me communiquer le type du S. contrictus de Scliœnlierr ; c'est tout simplement un petit exemplaire de S. cnynbricus. Patrie : France, Bordeaux ; Hongrie (M. Miller) ; Angleterre, Italie, Algérie, Madère. 31. SiTONES CINERASCENS Sclili., Gcu., VI, p. 256. — Obloiigo-ovatus, îiiger, supra tomento cinerco, siibtits sqiiamositatc densiore cinereo-albidâ vestitiis. Caput subremot'c piinctulum, frontf roslroque sulcatis; oculi fer'e seviiglobosi nigri. Antennœ fervugineœ , clavâ ssepe obscuriore. Prothorax latitudine brevior, intrli basin apicnnque constrictus, iateribus rotundato- amplintus, remote punctatus, intcrjectis in mcdio aliis mmutissimis ; nigcr, ut caput , dense cinereo-tonientosus. Scutellum (dhido-pubcscens. Elytra hasl leviter cmarginata, ab humeris subobliqur rlevatis, ultra médium sublinearia, apicc conjunclim subrotundata, pimctato-striata, interstitiis subconvcxis, pube densâ cinereâ adspersa. Pcdes nigris, dense cinereo-pubescentcs. — Long. 6 1/2 mi 11. Cette espèce est bien voisine de la précédente {S. cambricus). Elle a la même conformation et la même taille à très peu de différence près, et ce qui l'en distingue principalement c'est le duvet cendré et soyeux, d'un gris de 1er, qui la recouvre en dessus. Le duvet est plus serré et plus long que dans .S', cambricus, et il empêche souvent d'apercevoir la ponctuation de l'insecte. Cette ponctuation du reste est un peu plus faible que dans cambricus; en outre, la tête est moins creusée et les élytres semblent un peu allongées. Les antennes paraissent plus ferrugineuses et tout l'insecte a une teinte uniforme plus claire. Patrie: Paris (M. Aube) ; Alger (M. Poupillier) ; Angleterre (coll. du Muséum. 32. SiTONES BITUBERCULATUS Motscli. — Obbmgus, niger, subtus dense flavo-fusco-tomentosus, supra pube densâ, brunneâ et flavo-fusca tessel- latim adspersus. Caput conferlim punctatum, fronte rostroquc canaticu- Latis ; oculi subhemisphierici nigri ; antennie ferrugincœ . Prothorax lati- tudine medii non brevior , i?itra basin , apicemque forte constrictus, Iateribus evidcnter rotundato ampliatus, confertim punctatus; brunnco- squamosus, ad latcra et infra flavo squamosus, cum vittâ reciâ, angusta, in mcdio, sexquc punctis flains: brevitcr pubcscens. Elytra antice thoracis basi midlb laliora, humeris subelevatis, rotundatis, Iateribus non. ampliata posterius attenuata, apicc conjunclim acutc rotundata, ctongata ; dense Classification du fjenrc Silunrs. 363 brunneo-sfjUftmosus et breviter pubescens ; sutura rnardinrquc flavis ; 3" et 5° interstitiis brunneo-flavoque tessellaiis. Pedes dense pubescentes, femo- ribus 7ugris. albo maculalis ; tibiis inrsisque ferrugineis. — Long. 6 mill. Celte espèce a le vertex orné de deux peliles élévations rondes, trans- versalement placées et formées de poils jaunes. La tête et le corselet sont conformés à peu près comme dans S. cambricus, mais les élytres sont plus allongées et parallèles sur les côtés. Tout le dessous est couvert de squamules d'un jaune chamois, très serrées, entremêlées de petits poils blancs, qui envahissent les côtés du prothorax et les trois derniers inter- valles latéraux des élytres ; des squamules analogues et de même couleur forment une ligne étroite, longitudinale, sur le milieu du corselet, et trois petites taches punctiformes disposées parallèlement de chaque côté ; de même, sur les élytres, elles bordent assez largement la suture et dans les 3* et 5" intervalles forment des taches claires qui alternent avec des taches veloutées noires. Les cuisses sont noires, très pubescentes et parées de deux bandes blanchâtres ; les tibias sont ferrugineux. Patrie : Espagne (M. Jekel, M. de Ileyden, M. de Motschulsky). Cette jolie espèce figurait dans la collection de M. Jekel sous le nom de S. per- niciosus, mais elle n'avait pas encore été décrite par cet entomologiste. M. de Motschulsky ayant bien voulu me communiquer le type de son S. bituberculatus décrit en 18/19 dans le Bulletin de Moscou, j'ai pu m'as- surer de l'identité des deux insectes. 33. SiTONES ORDlNARiusSchh., Gen., t. VI, p. 2(36. — Oblonffus, niger, caput crassum , tomento subtus albido , supra fiisco vrstitum ; f route depressa, subretusa, evidentiùs pmictata, medio sulco profundo exarata. ; roslro carinato ; oculi subrotuuddti , parutn convexi, nigri ; antemue fusco-fen'ugineœ, clavâ saluratiore. Vrolkorax Itditiidine baseos liaud brevior, antice Icviter constrictus, medio nounilnl ampliaiiis, suprii. parum convexus, evidenter riigoso-pimclulatus; niger, tomento depresso fiisco vestitiis, dorso vittis tribus ci vcrticc continuatis albido-pubescentilms. Scutellum. albido tomentosum. Elytra subovata, Immeris obtusis ; apice conjunctim rotundeda, supra parum convexa, evidenter punctato-striata, tomento depresso fusco cinereo-variegato, vestita, ad iatera et in interstitio quinto alhidiora. Corpus subtus nigrum, punctulatum, cinerco-tomeniosum. Pedes nigri, fusco-tomentosi ; fcmoribus posticis ante apicem obsolète albido-fasciatis. Schh. — Long. 8 mill. Il y a une très grande analogie entre cette espèce et la .S', puncticollis Sleph. Vordinarius est un peu plus allongé, son front et son rostre ont un 36â li. Allari). sillon plus creux, le corselcl est un peu plus dilalê sur les côtés, les élytres ont les stries ponctuées plus profondément creusées, enfin le 5" intervalle se termine avant la fin de Télytre par un petit calus saillant comme dans .S', callosiis. Il est couvert en dessous de squamules d'un cendré blanc et en dessus de squamules très serrées, brunes, plus claires sur le disque de chaque élytre et presque blanches aux épaules et sur les bords latéraux. Les cuisses sont noires, les tibias et les tarses un peu ferrugineux. Patrie : Mexique (M. Jckel, M. Clicvrolal). 34. SiTONEs puNCTicoLLis Kirby, Steph,, Bril. Ent., IV, p. 137, 13. — Cure. nUjiicavis Marsh., Ent. lîril., p. 312, 213. — SU. insulsus Sch., Gen., II, p. 103. — Long. 6 mill. Cette espèce a la taille d'un .S", griscns do moyenne grandeur ; la tête est plus inclinée, le rostre et le corselet plus courts, les élytres arrondies et non en pointe à Textrémité ; les yeux un peu moins saillants. Tète noire, garnie de squamules d'un cuivreux doré, très sériées qui ne permettent pas de distinguer sa ponctuation ; deux points plus clairs sur le vertex ; front et rostre déprimés et ayant au milieu un sillon lon- gitudinal creux ; rostre garni à son extrémité en dessus et en dessous de poils soyeux dorés. Yeux ovales, peu saillants. Antennes d'un roux ferru- gineux, ayant la massue noire. Prothorax un peu plus court que large, à peine étranglé à la base et au sommet, très peu arrondi sur les côtés vers le milieu ; criblé de points rugueux, très serrés, et moins forts que dans S. griseus ; quelquefois on distingue sur le disque quatre impressions placées en carré, deux de chaque côté de la ligne médiane ; densément revêtu de squamules d'un brun foncé, divisé en quatre parties par trois lignes étroites longitudinales de squamules dorées, dont une médiane et deux latérales obliques ; chaque partie ainsi divisée porte un petit rond doré dans sa partie antérieure. Écusson couvert de squamules dorées. Élytres trois fois et demie plus longues que le prothorax, et ayant plus d'une fois et demie sa largeur ; à épaules obliques, non saillantes et arron- dies ; subparallèles sur les côtés, arrondies régulièrement ;\ l'extrémité ; densément revêtues de squamules brunes à reflet métallique, souvent plus claires le long de la suture, dans le 5' intervalle et sur les bords latéraux; marquées de lignes de points fins, mais bien distincts, dont les intervalles sont très plans. Souvent le 3° intervalle est dénudé en partie, ce qui le l'ait paraître tacheté de Jioir. (îltissipcdlioii du f/nirr Silnurs. o65 Dessous du corps densémeul couveil de squainules o\ de petits poils d'un brun métallique, passant au jaune doré sur les bords du prothorax et de la première partie de l'abdomen. Pattes garnies d'une pubescence d'un brun métallique ; cuisses noires de poix, avec une tache oblique fer- rugineuse avant leur extrémité ; tibias cl tarses ferrugineux. Patrie : Europe tempérée. M. de Heyden en possède des individus qui proviennent de Crimée sous le nom de (,', metallcscens Ziegl. Le Muséum en a qui sont originaires de Sicile, de Grèce et d'Algérie. 35. SiTONES GEMELLATUS Schli., (icu., H, p. 100. — Obtoilf/HS, fltn', npacus, trnuilrv cincrco-pubcsceiis, (lidnmis pcdibusquc nigris, fiimte ros- Iroqiic profund'r sulccdis, thoracc inîHuditir paulii breviore, varioLoso- punctato, aniic'r constriclo, clyirls irinoU pwiclalo-striatis, striia pcrparia subapproaimatis. — Long. 5 mill. Cette espèce est aussi large que .S', punclicotlis, mais [dus courte, ses élytres, moins allongées, sont plu* brusquement arrondies ; les yeux sont plus saillants. I/insecte entier est d'un noir peu brillant; il n'est point recouvert de squamules, mais parsemé d'une pubescence blanchâtre qui est plus dense et forme trois taches blanches, une à l'écusson, les deux autres h la naissance des deuxième et cinquième intervalles. La tête est assez forte, inclinée, criblée de points rugueux ainsi que le prolhorax ; un sillon profond creuse le front et le rostre. Les yeux sont noirs, ovales, assez saillants ; les antennes couleur de poix h. la base ; noires au sommet, assez courtes. Prothorax un peu moins long que large, tronqué à la base et au sommet, assez profondément léiréci au sommet; très fail)lement dilaté sur les côtés, obsolètement caréné dans le milieu. Élytres tronquées à la base, beau- coup plus laiges que le prolhorax ; le calus humerai est arrondi et assez saillant ; elles se dilatent un peu sur les côtés et s'arrondissent à l'extré- mité. Le dessous est noir pubescent comme le dessus. Les pattes sont noires avec un anneau de poils blancs aux cuisses postérieures. Pairie: INaples, Alger, France centrale (docteur Senac); La Calle (M. Lucas, coll. du Muséum). 36. SiTONES CINNAMOMEUS Molscli. , \\\ liltcr. — Eloiigaliis , )iiff(r ; capitc punctulalo ciipreo-auno ; protliorace laliludine fcr'c longiorc , supvk nigro-brunnco, aureo-irilineaio, crebre punctulato; elytrâ fusco-squamosâ; puncldlo-striatâ ; anlrimis pfdibusf/nr nigris. — Long. 5 1/2 mill. Celle espèce a la physionomie d'un pclil 5. punclicoUis ; il est pres(|uc 366 E. Allard. aussi long, mais d'un quart plus (^troit ; la tête est semblable, sauf la dépi'ession du front et du rostre qui est un peu plus creusée. Le pro- thorax est aussi long que large, c'est-à-dire plus étroit que dans S. punc- ticoUis ; les squamules y sont disposées de même : trois lignes longitudi- nales dorées, quatre points de niénie couleur, tranchant sur un fond brun foncé. Les élylres ont la même conformation, parallèles sur les côtes, ai'rondies à Textrémité, ponctuées de la même manière ; mais elles sont d'un quart moins larges relativement que dans .S', puiirticdllis, et densément revêtues de squamules brunes, plus claires à l'écusson, à la naissance du 5' inter- valle et sur les bords latéraux. Le dessous est noir, couvert de squamules dorées ; les pattes et les antennes sont noires, pubescenles. Patrie : Saint-naphaêl (M. Raymond) ; Madrid (M. Chevrotai). Var. fi. Frrriiffinco-lestacnis. — Sit. cinnainovuus Motsch. M. de jMolschulsky m'a communiqué un Siloius provenant du Caucase, qu'il a dénommé S. cinnmnomcus et*t]ui ne diffère de cette espèce que par sa couleur générale d'un lestacé ferrugineux (pattes et antennes con- colores). Je crois que c'est un insecte immature. 37. SiTOivES vinoATUS Sclih., Ccn., VI, p. 261. — SU. /nfcrniphis Chev., I\ev. et Mag. de Zoolog., 1861, p. 118. — Obloiirpis, niffcr, piihcs- cens. Caput puncluliiin, cimyco-puhcsccns , frontc roslrof/iic snt foi'titcr sulcatis. Antcnna' fusco-ferriigincœ. Oculi siibrotundati , sat prominidi, nigri. Pvotliorax latitudine medii evidenirr longior, intra apicnn via- conslricfus, laterihus posleriùs modicc ampliatus^ punctatus ; niger, piibr cinn'eâ, srltdis hirvilms concoloribus inlcrjcctis, adspcrsus, vittis tribus dni'Sfilibus, rj'tevioribus hdiovibus subarcuaUs, pagiiKir/vr sublcriuri densr albido-squomosis. ScutcUum albo-squamosmn. Elyira thuracis medio dlmi- dio latiora; humeris obtuse, angidatis, lateribus subparaUclis, apice con- junctivi subrotundata, distincte punctato-striata, interstitiis planis; nigra cinci'co-pid>esceidia , brevitev setidosa, interstitiis juxtn siitureon et 5" et 8" dense eiibido-se/uctniosa, 2", 3" et h" (diquando denudads, nigris. Corpus sublùs cinereo-pubescens. Pedes nigri, pubescentes ; libiis tarsisque ferru- gineis. — Long, o 'd h mill. Celte jolie espèce a de l'analogie avec .S", tineedus, mais elle a la lête plus fortement sillonnée, les yeux plus saillants, le corselet plus long et moins large ; en outre, sa ])ubescence grise assez longue et sa coloration toute différente la distingue suffisamment. Elle se rapproche aussi beau- coup de ^S. chloroloma, par ses yeux, son corselet plus long et la forme Classificdtioii du r/nirc Sitours. 367 de SCS élylres, mais oulre la différence de couleur, sa pubescence et son corselet élargi plus près de la base Ten fonl séparer facilement. Elle est ordinairement grise, avec des lignes blanclies, mais souvent les parties grises du corselet et du disque des élylres sont déimdées et paraissent noires. Patrie : Andalousie, Algérie. J'en ai vu dans la collection du Muséum plusieurs exemplaires recueillis par M. Lucas, à Boghar, à Médéah et à Alger. 38. SiTONEs LiNEATDS Sch., Gen., Il, p. 109. — Long. Zi à 5 mill. Typus : Elyira squamulis fiisco-cinnris et ochraceis lineatlm dispositis tecta. Var. B. Eiijtra fusco-ciucrca, in bdsi sulune Lincola abbrevicda albidiov cl alia cjusmodi versus Ininurum ulrinque. Var. y. Corpus inagis cylindricm», prothorace in medio non posterius tatiori ; squamulis aliier coloratis ferè seniper cinereo-griseis, vel albis, pilis minimis numerosis immixtis. — Sit. genicuUdus Schli. — Sit. pisi Stepli. — Sit. Immilis Sturra. — Sit. rotundicoUis Cliev. Var. cT. Corpus sqwanusitds el puhescrntia id in var. ■>-, ed squamulis et pilis albidioribus et LrVr viridi roslri apicr. • — SU. viridifrons Motscli., Bulletin de Moscou, 18Zi9. Cette espèce a de l'analogie avec S. puncticollis, mais elle est plus petite, plus étroite et plus allongée. Sa tête est plane avec un sillon sur le front qui se continue sur le rostre ; elle est couverte de squamules brunes à reflet métallique. Le corselet est plus large que long, sa plus grande largeur est entre le milieu et la base; il est brun foncé, coupé par trois lignes jaunâtres dorées, dont celle du milieu est plus étroite. Les élylres, très allongées, parallèles sur les côtés, arrondies du bout, sont distinctement ponctuées-striées, les intervalles sont plans et densément couverts de squamules alternativement brunes dans un intervalle et plus claires dans le suivant. Le dessous est couvert de squamules blanches très denses. Patrie : Europe tempérée et méridionale, très commune. M. de Ileyden m'en a communiqué sous le nom de C. allernans Ziegl., Styrie, !\L de Motscliulsky sous le nom de S. campcstris, Hambourg. Dans la variété .S, les élytres sont presque unicolores, les bandes plus claires n'apparaissent qu'à la basi.' de la suture et piès des épaules (Paris). 368 E. Allakd. La variété y {S. f/niiculnhis Sclih.) est généralemenl plus petite, sou corps est plus cylindiiquo, son corselet est moins laige, plus régu- lièrement arrondi sur les côtés ou plutôt ayant les côtés arrondis au milieu et non près de la base. Le dessous est couvert de squamules blanches; en dessus elles sont le plus souvent d'un gris de souris, quel- quefois elles Ibrmenl des bandes longitudinales alternativement grises et blanches. En outre, les squamules en dessus ne sont point aussi serrées et couchées que dans le S. lincains proprement dit, et elles sont entre- mêlées d'une foule de petites soies extrêmement courtes et visibles seu- lement à une forte loupe. Les pattes, couvertes d'une pubescence blanche, ont les cuisses noires, les articulations, les tibias et les tarses d'un ferru- gineux assez vif. Cette variété est très répandue. Je l'ai vue dans diverses collections sous les noms de ^S'. insl Steph. et .S. rolundicolUs Cliev. .M. de Ileyden me l'a communiquée sous le nom de S. Iminilis Sturm, Hongrie ; M. de Motschulsky avec les noms suivants: 5. aur/ustala, Russie bor.; ,S'. cribri- 6-«//«5, PétropoHs ; S. viridimstris, Ilisp. mérid.; S. fl(mg(didiis,\'")S\'é\\éc?:. La variété i- se rappi'oche beaucoup de la variété y {S. gcniculatus Se); elle est plus variable de taille, elle paraît plus blanche en dessus et elle a la partie antérieure du rostre couverte de squamules d'un vert d'éme- raude. Elle a la même pubescence que S', gniindains, et, comme dans cette dernière, son corselet est généralement arrondi dans le milieu et non en arrière; je dis généralement, parce que quelquefois il est conforme à celui de .S'. liiKa/us proprement dit. La variété (T ou S. viridifrons Motscli. paraît très commune en Algérie (M. Poupillier), j'en ai également vu d'Espagne (coll. de Motschulsky). Ce qui m'a déterminé à réunir en une seule espèce ces diiîérentes variétés, c'est qu'en les frottant, c'est-à-dire en enlevant les squamules variables qui les font différer, on retrouve en dessous une ponctuation identique sur le corselet et les êlytres. 39. SiTONES CHLOROLOMA Sclili., Cen., Vt, p. 260. — Obloiigns, iiigff, supra lemùtry sf/ianmiUs niiindis sericcis fusco-cineiris dhaitus , auhlùs vitta [aterali cœsio-squainosa : nntcnnis pedibusquc tcstaceis ; caput brcvc, fronte rosiroque canalivuUdis et profimdè sulcatis ; oculi globosi, valdc prominuli. Prothorax latitudine mediâ longior, lateribus œqualiter nio- dicc rutiindato-ampliaiits, conferlim pitnctulaius ; nigcr , parer fiisco- ciueri'o sqnamosus , obsoliic grlsrsci nli-triiHliido. Sadeilum (dbidu-sqiui- mosuDi. Elylra Ihoracis basi fi re diipLo laliora, cbjlris obtuse angulatis. Classification du f/nin SHours. .'569 lateribus paralUtis, distindc puitctato-strialu, infirsliliis subconvexis ; nigra, iritida, fusco-cinerascenli-squaiiiosa , in/ns/iliis (juartu sixloqut singido lincu (dbido-squcamdosa obsolète noicdis. — Long. '6 1/2 i\ 5 inill. Celte espèce a beaucoup cranalogie avec les S. linccdus et lividipes, mais elle a les yeux plus saillants, le corselet plus long et les élytres plus courtes. Elle rappelle un peu 6'. Iciif/icullis. Elle est couverte de petites squamules soyeuses d'un brun cendié, et de squamules un peu plus claires qui forment trois bandes sur le corselet et deux peu apparentes sur le milieu de cbaque élytre. Les pattes sont testacées, quelquefois dans les mâles les antérieures sont brunes. Mais ce qui donne à cette espèce un caractère distinctif à ne se jamais tromper, c'est une bande de squa- mules très denses du plus beau bleu d'azur qui borde les côtés de l'ab- domen et tranche sur le dessous et le dessus du corselet. Patrie : Sardaigne (AL Chevrolat) ; Provence (docteur Grenier) ; Sicile (M. de Heyden) ; Alger {^]. Lucas, coll. du Muséum). t\0. SiTONES LIVIDIPES Scidi., Oen., VI, p. 259. — Obtongtis, niger, subtus temiiter cincreo-piibesccns , vittâ lateraii cdindo-sqiiamosâ ; supra undi(/ne sqwnnositede tenui sub-oclireiceet. vestitiis. Aidennœ et pedes loti paliido-testacei. Caput id in S. lineato. Rostrum apice dureo-squamosum. Prothorax latitudine mediâ vi.r breviur, Uderibus see/ualiter modice ani- plialus, intrk apiceni leviter constrictus, confertim ruguloso-puncialus, iiiger , tomento fusco-wnbrîno-vestitus , iimis longitudinaiibus dilulins ocliraceis, pimctisque quatuor in dorso Iransversiin posifis obsoletioribtis albidis. Scutellum dense albo-squanuisuin. Elijira thoracis basi niullo laliora, hwDwris obtuse angulatis ; lederibus parallelis, ienuifer puuclat»- slriata, inlerstitiis pleinis. — Long. iJ 1/2 mill. Var. /2. Elytris apice teslaccis, inlerstitiis alternis fusco albidoque va- riegcdis. Vai'. y. Elytris lotis dilule testaceis, flavescenti-leslaceis. Extrêmement voisine de S. Hneedus, dont elle diffère par son prothorax pas plus large à la base qu'au sommet, régulièrement dilaté dans le milieu et diversement coloré. En outre, elle est plus petite; le plus souvent elle a rextréraité des élytres jaunâtre, les squamules qui la couvrent sont beaucoup moins denses, et elle a une bande blanche en dessous, principa- lement sur les bords de la poitrine. Elle diiïère de la genicuUdus par sa o70 K. /Vl.LAP.D. couleur jaunâtre, par son corselet plus rétréci à la base et au sommet, plus dilatt' dans le milieu, par ses épaules plus saillantes et par la couleur de ses pattes. Patrie : Egypte (coll. Schœnlierr); Sardaigne (coll. Jekel). M. de lleyden m'a communiqué cette espèce sous le nom de ^S. viridiventns Bahl, Egypte; et M. de Motscluilsky, qui la possède du même pays. Ta appelée S. rufipes Motscli. Zil. SiTONES Californius Sclili. , t. VI, p. 267. — Caput cxsertiim, cras- sum, cribre punclaium, iiiyniin, ciiicrcu-tomentosum cl sctutosum, subtiis albidum, fronte canallculata ; oculi brcvitcr ovales, parum convexi, nigro- bninnci ; roslnun dorso longîtudinaliter lat'c impressum , upice média teuutlcr cannaiuDi , ulrinquc subcoslatum. Anlennw ferrugincœ , clavâ fuscâ. Prothorax subquadrnlus, mcdio parum amplialiis , inlrâ apicem Icvlter coastrictus, anticc poslicrqiic subtruncalus, supra parum convexus, sut crcbir punctalus; nujer, tomento sublus albido, supra fusco, setidis rcclinantibus immixtis, veslttus, dorso vittis tribus rcmotis griseo-albido- pubcscentibus ornalus. Scutellum concolor. Elytra ublongo-subovata, Iho- racis vu'dio diinidio latiora illoque plus tripla longiora, basi conjunctim levilrr subcnmrginata, hwncris subrotuudedis; lateribus infîcxa, apice conjunctim subacutc rolundata, suprâ parum convcxu, dorso depressiuscula, punclcdo-stritda : nigra, tvmcnto cinerco obsolète fusco et albo-i'aricgato, vestita, sctulisque fuscis griseisque sat cotifertiiu eulspersa. Corpus suOtus sîibdcp)'rssîim, nigrwn, cinereo-tomcrdosum. Pcdes nigri, cincrco-toiaenlosi , tibiis aniicis fusco-ferrugineis, fcmoribus cjusdeni paris valide clavatis. — Long, l'erè 7 mill. • Cette espèce rappelle, pour la forme des élytres, le .S', discoideus, et, pour la forme de la tête et du corselet, le .S'. Uderalis. Comme dans ce dernier, le front est plan, marqué dans son milieu d'un sillon creux qui se continue sur le rostre; le rosire est assez fortement impressionné et relevé à son extrémité en une très petite carène. Les yeux sont peu sail- lants. Le corselet, plus large à la base qu'au sommet, est très peu dilaté sur les côtés; son bord antérieur est relevé en bourrelet; il est couvert de points assez forts et assez espacés et revêtu, ainsi que la tête, de squa- mules brunes très serrées et de petits poils couchés; en outre, il porte ti'ois lignes longitudinales de squaniules plus claires, peu distinctes. L'écus- son est blanc. Les élytres sont longues , teiminées en pointe , assez con- vexes ; elles ont des stries bien marquées et au fond des points assez forts ; les intervalles suturai, 3, 5, 7 et 9 sont couverts de squamules serrées CAossificalion du f/rnrr SilonfS. .371 irnn brun uniforme ; dans les intervalles 2, Zi, 6, 8, 10, les squaraules tonnent des taches d'un brun plus foncé et blancbes tour à tour; le boi-d des élytres et le dessous sont couverts de squamules blanches ; en outre, les élytres sont revêtues de petites soies couchées, blanches et brunes. Les pattes, très pubescentes, ont les cuisses noires, les tibias ferrugineux, les tarses bruns. Cette description est faite d'après un individu originaire de Californie, qui m'a été communiqué par M. de Moischulsky. Wi. SiTONES FOEDDS Schh., Gcu., t. Il, p. 120. — Oblongus, nifjer, cctpui brève, tatum, disperse sat fortitrr punctalimi, albido-sqiuimulomni ; frontc roslroque planis, sulcatis, rosfro antice emargîrudo ; oculi parum pro7?nindi. Antennse trstacea', ctavâ fuscâ. Proihorax subquadrediis, miih apicein parùm conslricius, lideribiis parum aiiipiiatus, sot profirndè dis- perse pwictalus , vittis i)-il/HS dense edbido-squamosis orncdus , qimrimi média euigustior et ediquando deficiens. Scutellum albido-squamulosum. Elytra prothoracc lativra , liumeris elevatis roiwidatis , lateribus non amplieda, upice conjunctim subacul'c rotund(da,punctedo-stri(da, interstiiiis subconvexis ; nigra, albido-se/iiaviosa, nuiciilisque fuscis variegata; prœ- terea etiam pubescentia suberectâ fusca imlucta. Corpus subttts cinereo' sqimmosum. Pedes pubescentes, iibiis iarsisf/ue testaceis. — Long. 5 1/3 milL Celte espèce est presque identiquement conformée comme .S', lateratis ; elle en diffère par sa ponctuation plus forte, par les intervalles des stries un peu convexes , par les taches brunes des élytres et surtout par les petites soies brunes, courtes, qui hérissent ces dernières. Elle m'a été communiquée par î\L de Moischulsky, sous le nom de S. piclus, comme provenant de Daourie (Dauria). Le type de Schœnherr était originaire de Crimée. La collection du Aluséum en possède un exem- plaire recueilli par ^L Lucas en Algérie. Zi3. SiTONES LATERALls Schli., den., t. Jl, p. 105. ~ Oblongus, niger ; capuf brève, tedum, subtiliter rugidosum , albido-squemwsu/n ; fronte ros- troque planis, sulcatis, rostro antice emargintdo ; oculi parum prominuli. Aidenna' testnceœ, clavâ fuscescenle. Proihorax latitiidine medii fere lon- gior, iiitru apicem lat'e constricius, margine etcvedo ; subtilissime confer- lim rugulosus, in medio nudus, versus latera idrinquc vitia lala nireo- sqiwmosa onudus. Elytra prollwrace laliora, humcris elevatis, rolundedis; apice conjunctim subacut'e rotundata, ronfertim punctato-striala, intersti- 372 H. AiLAP.n. tiis pUmif!; in disco parce ffrisca ri vckracra-aqumnosn . versita latera ei in viaculâ ohconicâ inlra cafluni humerdlem nivro-squaniosti; sublus dense albo-squamosum. Feinuvibiis busi rufo-piceis, tibiis larsise/ue testaceis. — Long. 5 niill. Celle espèce a les yeux un peu plus saillants que les autres espèces de ce groupe. Il faut la comparer à .S. Unecdus, dont elle diffère par son cor- selet arrondi dans le milieu el non jiostérieuremenl, par ses élylres un peu plus laiges, un peu atténuées en arrière el terminées plus en pointe. Toul le dessous est blanc, ainsi que deux bandes latérales très larges sur le corselet el les bords des élylres; tout le reste est couvert de squamules grises entremêlées de blanches. La tète est presque semblable à celle du S. linecdus; le front et le rostre sont plans, sans gouttière, avec une ligne creuse dans le milieu. Le corselet est presque carré, un peu arrondi dans le milieu sur les côtés, distinctement rétréci avant le bord antérieur qui est un peu i-elevé en bourrelet; sa partie médiane est le plus souvent noire, dénudée, criblée de petits points assez fins. Les élylres sont plus forte- ment slriées-poncluées que dans .S', lineutus. Les cuisses sont noires, quelquefois un peu ferrugineuses à la base; les tibias testacés, les tarses un peu plus obscurs. Pallie : Crimée (Scliœnlierr); Paissie mérid. (Motscbulsky). lifi. SiTONES DiscoiDEUS Sclib. , Gen., t. II, p. 112. — Ciirr. libiatisOWw, EnL, V, 83, p. 383. — Long. Zi 1/3 mill. Typus : Prothorax nigro-fusco-squamosiis, villes Iribus cdbidis notatuSs inediâ angiislissimû ; elytra in dorso sqiuumdis fiiscis, versus upicem et lalera dilidioribus iecta, inlrn Immeriini vitlei, è Lineâ tlioracis conlinnala, densius et iilbidiiis sqnanwsn, veisus caUwn posticuni eveinescens. Var. jS. Color fusciis dilulior, pedibus lotis testaceis. Vai'. y. In elytriiruni disrn plaribus vnicidis oblonejis fnscis. — .S'/7. mucidatus de Motscbulsky, IJull. de Moscou, t. 22. 18/i9, p. I^i3. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec .S'. Lineellus, mais elle est deux fois plus grande ; les yeux sont moins saillants, la tête plus profondément canaliculée, le corselet el les élylres moins profondément ponctuées, ces dernières terminées plus en pointe. Elle se dislingue des autres espèces de ce groupe par son coiselet très étroit, plus long que large. La tête est Classi/icdtioii du gnrrt Sitoites. olo couverte de squamules gi'isâties, principalement au-dessus des yeux ; le corselet est d'un brun l'once coupé par trois lignes blanches, une très étroite au milieu , deux latérales beaucoup plus larges. L'écusson est blanc. Le milieu commun des deux élytres est d'un brun foncé, mais des squamules blanchâtres, qui semjjlent la continuation des bandes latérales du corselet, h la base des élytres, envahissent les /i% 5*^ et 6" intervalles et se réunissent un peu avant rextrémité des élytres. Le 7* intervalle est brun; les bords sont plus clairs. La var. est de ton plus clair ; les pattes sont presque entièrement testacées. Dans la var. y, il y a des taches brunes oblongues dans les 3% 5" et 7* intervalles. Cette espèce est très-souvent confondue avec S. humeralis, mais elle s*en distingue toujours par sa^tête un peu plus étroite, surtout à la base, ce qui fait paraître les yeux un peu plus saillants. Le front et le rostre sont plus profondément creusés en rigole, le calus humerai des élytres est un peu plus saillant, leur extrémité moins brièvement arrondie; dans leur dernier tiers, les intervalles sont moins plans, un peu relevés et forment un petit calus apical saillant, presque comme dans S. callosus. Ce petit calus est l'extrémité du 5* intervalle; il est blanc, et celte cou- leur ressort d'autant mieux que l'extrémité des h^ et 6" intervalles qui enclosent le 5' est d'un brun foncé. Patrie : Europe tempérée et méridionale; Algérie. La collection du Muséum i-enferme deux exemplaires de la variété /S, qui proviennent de Perse et qui sont remarquables par leurs élytres qui sont entièrement d'un jaune clair sans aucune tache. Zl5. SiTONES BICOLOR Schli., Gcn., L Vf, p. 275. — Oblongiis, niger, subius lateribusque densius albido vel viridcsccnl i-squarnosus et in elytris "pubc densâ, curlâ , crectâ, prœscrtim postier, obductus. Caput rugoso- punctcdum, cinrrro-pubfscens, fronte subplanâ, canalicula in medio pro- fundr impressa el versus upicein rostri prodncla; oculi perparum proini- nuli. Antennœ rufo ferruginrcr. Protlwrax latiludine brevior, Icderibus in medio nonnihil amplialus , rugoso-punctatus; niger, lenuissime fusco- pubescens, dorso vittis tribus distantibus subrectis albo-squamosis, mediâ obsoletâ. Scutelluni albo-squamosum. Elytra prothorace laiiora, humeris elevatis fere rectangulatis, laleribus non ampiiala, apice conjunctim sub- 4* Série, tome IV. 24 :^lt^ K. Allard. acAtti rctuiidnta , puncùito-siriala : niijia. In dorso parer fusco-cinereo- tomentosa, ad latera indeterminate densius albido-squamosa. Corpus subtus albido-squttmulosum. Pedes rufo-ferriigineî, frmoribus in mfdio infuscatis. — Long. 3 1/2 à k 2/3 mill. Cette espèce est presque identiquement faite comme 5. cylindricoUis, c'est la même taille et la même forme ; il n'y a de difTérence sensible que dans la couleur et dans les petites soies blanches, raides, plantées en ligne dans les intervalles de la deuxième moitié des élytres de S. bicolor ; en outre, le front et le bec sont plus écliancrés en gouttière. Le milieu du corselet et le dos des élytrps est d'un gris bleuâtre. Il y a sur les côtés du corselet deux larges bandes blanches qui se prolongent au-dessous des yeux et sur les côtés des élytres. Ouelquet'ois le blanc tourne au verdàtre. Dalmatie {\\. Chevrolat); Andalousie, Turquie (M. de Heyden); Syrie (M. de Motschulsky). /i6. SiTONKS BisERFATUS. — Long. h 1/3 mill. J'ai séparé comme espèce, sous ce nom, un Silones qui, pour la taille et la conformation des différentes parties du corps, est identiquement sem- blable au .S', discoldeus; il a même, sur les élytres, un peu avant leur extrémité, le petit cal us apical de celte esjjèce, mais il me paraît impos- sible de les assimiler complètement, à cause de la différence des couleurs et surtout de la différence dans les sétosités. Le biseriatus est revêtu en dessus de squamules d'un gris très foncé, presque noir, qui deviennent d'un gris presque blanc dans deux larges bandes latérales sur le corselet, qui se continuent ainsi sui' les élytres eu dedans des épaules; l'écusson est blanc, ainsi que le dessous de la tète, du corselet el de la poitrine. Tout le dessus est en outre couvert de petites soies d'un gris clair, courtes el inclinées qui, sur la seconde moitié des élytres,. forment deux séries distinctes dans chaque intervalle. La ponctuation du corselet est plus forte et plus visible que dans .S', discoidms. Les pattes sont d"un ferrugineux plus vif, avec le milieu des cuisses en dessus, et non en dessous, très noii-. Les antennes sont entièrement feri-ugineuses. Le ventre est couvert de petites soies blanches soyeiises. Cette description est faite sur deux individus de ma collection, dont l'un a été trouvé par moi-même au bois de Vincennes, près Paris. Classification dn (jenre Sifones. 375 ^i7. SiTONES Blanchardi. — Long. .') 1/2 à ti 21?) mill. Insecte brun, couvert en dessous de squaniules et de petits poils serrés blanchâtres, orné en dessus de squamules d'un gris jaunâtre peu denses sur la tète, formant trois bandes longitudinales claires sur le corselet, plus abondantes et serrées sur les élytres , pricipalement vers les bords laté- raux, les épaules, sur Técusson et autour de lui; elles laissent cependant apparaître plusieurs taches brunes dans les 3% Zi% 5' et 7' intervalles. Les squamules sont entremêlées de petites soies 1res courtes, blanchâtres en dessous, jaunâtres en dessus, nombreuses sur la tète et autour de la bou- che, confusément plantées et tantôt plus, tantôt moins apparentes sur le corselet et les élytres. Le rostre est court, creusé dans son milieu d'un sillon qui remonte jusque sur le front et va en s'élargissant vei'S l'extrémité ; les yeux sont peu saillants, les antennes courtes et testacées, à massue un peu rembrunie. Le corselet est aussi large que long, également rétréci à la base et au sommet, un pou dilaté dans son milieu, couvert de points assez gros et médiocrement rapprochés. Les élytres sont oblongues, paral- lèles sur les côtés, rétrécies à l'extrémité qui est un peu en pointe. Les in- tervalles sont plans et les stries ponctuées. Les pattes sont médiocrement longues, d'un jaune lestacé, à pubescence de même couleur. Il y a une très grande analogie entre cette espèce et le .S. cyiindricoUis, et on peut facilement les confondre. Cependant le Blanchardi a le rostre plus court et creusé plus largement â son extrémité, le corselet est aussi étroit à la base qu'au sommet, et sa ponctuation est plus éloignée et plus forte ; les élytres ont les épaules bien marquées, mais moins carrément; elles sont plus nettement tachetées de brun ; enfin il existe sur tout le dessus des petites soies jaunâtres très courtes et confusément plantées. Cette espèce se rapproche également beaucoup du .S', bicvlor; le cor- selet est conformé et ponctué de la même manière, mais le rostre de ce dernier est plus largement creusé et est plus long, les épaules ressortent davantage et les élytres portent des petites soies blanches plantées sur une seule et même ligne droite dans chaque intervalle. Cette jolie espèce, trouvée en Algérie (Médéah, avrd 1850) par M. Lucas, fait partie de la collection du Muséum. J'ai été heureux de la dédier à M. Blanchard, professeur d'entomologie au Muséum , en souvenir de la complaisance avec laquelle il a bien voulu me communiquer les cartons du Muséum. J'en possède un exemplaire pris à Tanger, qui m'a gracieu- sement été donné par notre généreux et excellent collègue, le baron de Bonvouloir. 376 K. Allard. Z|8. SiTONES HispiDLLUS (leriiiar, Sclili., Gen., l. Il, p. 123. — A', hœ- morrlioidalls Scli., Gen., t. II, p. 115. — ObUmgus, nigrr ; caput profundè punciaturn, dense fusco-squamo$nm, fronie rostroque planls, sidcatis; ocuii xubdcpressi. Antennw ferriiginœ, clavâ fuscn. Protlinra.T latitudine mcdii vi.i- longioy, latcribiis in inedio nonniliil rohmdaiiis , profundc disperse punctatus, fusco-squaniosits, iineisque tribus ê squamulis densioribus favis, média ungusta, sœpe obsolela , lateralibus lotis, subarcuatis. Scutellum flavo-squfimusum. Elytra tlwrace latiora, humeris subangututis, apice con- jnnctim subacide rotundeda, convexior, profundè punctato-slriatei, squa- mulis densis fuscis et fleivis maculedim iecta, ciim piiis erectis cdbidîs seriatis. Corpus subtus dense fusco cinereo-squamosum. Femoribus piceis, flavo-squanndosis; tibiis tnrsis(/iie testaccis. — Long. 3 1/2 h U 1/2 mill. Celle espèce est lemarquable par sa forme elliptique, par ses yeux très aplatis, par sa grosse ponctuation et par les petites soies blanches qui hérissent ses élyti'es. Elle est couverte de squaniules brunes fort serrées, avec trois bandes latérales plus claires sur le corselet ; celle du milieu est étroite et souvent obsolète. Les élytres sont maculées de brun foncé et de brun plus clair. Les cuisses sont d'un noir de poix, densément pubescenles, souvent avec un anneau de squamules blanches. J'ai sous les yeux l'insecte originaire d'Autriche que Schœnherr a décrit sous le nom de i". hœmorrlwididis, et je suis convaincu que ce n'est pas une espèce ; c'est un petit exemplaire presque complètement dénudé du S. Iiispiduius ; il a, il est vrai, l'extrémité des élytres feiTUgineuse , mais j'ai rencontré des individus de »S". kispidulus qui avaient cette même par- ticularité. Le SU. Iiispiduius est très commun dans toute l'Europe; j'en ai reçu de M. de Motschulsky plusieurs, sous les noms suivants : N. sedinus. Hol- lande ; .S', crassiusculus, Hongrie; S. Caucasiens, Caucase; S. hispididus, Polonia; S. alomarins, Russie méridionale; .S", porcicollis, Sibérie occi- dentale. Zi9. SiTONES TiBiELLUs Schli., Geu., t. II, p. 121, — 5. frisulcatus Sch., t. Vf, p. 276. — S. dispersus }A\x\s.-^Oblongus, niger: caput parce cincreo-squamidoiium. proftmd'e et reviote puncteduin; front e plana, sul- calâ; rostro suprii impresso; ocuii subdepressi. Antenna' testaceœ, clavâ nigincante. Prothorax longiludine fer'e taiior, lateribus satis rotundato- awpliedus, profundè et rcmotè punctatus, parce ciiu'reo-squamulosus. Ely- tra tlwreue latiora, humeris subangidedis, apice sabacute rotundata, suprii convexu, punclalo-slriala , punctis subremotis, intersiitiis planis, subti- Classificutiuii du f/nnr Si/unes. 377 liter ntgitlosis; nigrn, parce ciiierro-squamulusa et pilis setifnrmiinis, poslen'iis loiigioribus et densioribus (((îspn:s{(. V.orpits siibtus parce cinereo- squamidumm. Pedes teslacei ; femvribus in medio piceis. — Long. 3 1/2 mill. Celle espèce esl généralemenl confondue avec S. Idspldulus, donl elle se distingue par sa couleur uniforme d'un gris cendré, par son corselet relativement un peu plus large el plus arrondi sur les côtés, par sa taille un peu plus petite. Les patles sont moins pubescentes el plus rouges; les cuisses sont moins rembrunies et seulement dans le milieu. En outre, les soies assez longues qui ornent les élytres, comme dans ^S'. hispididus, sont plus nombreuses et plus rapprochées que dans ce dernier. Patrie : Europe tempérée. Le SU. trisulcatus Sch. n'est qu'un Ublellus dénudé et frotté, ce qui lui a fait perdre la plupart de ses squamules et de ses soies. 50. SiTONES CYLINDRICOJ.LIS Sclili. , Tlcn., l. VI, p. '269. — .S. iirbuiosus el micellus Ziegler, coll. — S. niic/'s Ulricli, coll. (îaleazzi. — Obloriffus, nigrr, tometdo siiprà grisro, fuscn aibidcquc variegcdo, sabtus cinereu- (dbidd, vestiliis, anlennis, femoribus basi , Libiis lars/'sque ferrugine/'s. CdpuI ritgusu punctatiim ; froide plana lineâ longitudincdi impressa , roslro-sidcato. Ocidi perparwn proniiindi. Protlwra.v loiigitudiite (alitu- dinem vix leqiud, rugosc-piiiiclâtns^ laleribtis in medio nuniii/ul ainplia- tus, obsolelissim'e flavo-griseo Iriliiteahis. ScuteUian albidn sqaamosinn, FAytra protlwrace lediora, humer is caUosis, obtuse rmgidatis, Uderibus non ampliata, apice conjunctini subacid'e rotundeda. lemdter pnnctato- strtata; interstitiis plants. — Long, h 1/2 mill. Cette espèce peut se comparer à .S', lineaius, elle a à peu près la même taille, mais les yeux sont moins saillants, le corselet moins dilaté sur les côtés, presque cylindrique, les élytres atténuées à leur extrémité. Elle est d'un gris jaunâtre, mouchetée sur les élytres de taches blanches et brunes. i'atrie : Bois de Boulogne (M. Chevrolal); Hongrie (M. Miller); Italie et Autriche (M. de Heyden). 51. SiTONES MELILOTI Walton, , p. 70. — Oblonejus.niger, protlio- rax fusco-dens'c-squeimosus, cuprco-triviliaiiis ; elyira squamulis brunneis., cupreis, cinereis vel argentatis variegatis tecta. Femora nigra basi et apice cmn libiis ta.rsisque ferriiginea. Anlemue teslacar, funiculu el clavâ SH'pe piceis. Capid el prolliorax ul in S. humerali, sed lenuiler dense punctulfdi. 378 E. Allard. rostro fro)il cqur plnnis in 7>i.edio sidcatis. Oculi pcrparum prominuli. Ebjtro ut in S. liunierali scd iongior. — Long, h 'îjo mill. Vai'. ^. S. maculosus. Elytra nigro-brunnco flavoquc varirgatiis. Colto espèce est 1res voisine dc.S'. Inimcralis Sleph.; la lête, les yeux el le prolhorax onl la même l'orme, avec cette dilférence que dans S. Imyne- mlis le Iront et le rostre sont profondément el largement creusés en canal, tandis que dans .S', mciiloti le front et le rostre sont plans, marqués seule- ment dans leur milieu d'un étroit sillon creux; en outre la ponctuation de la tète et du corselet dans .S', meliluti est fine el serrée, tandis que dans iS\ hnmcrfdis les points sont forts el écartés, et dans les intervalles il y en a d'autres plus fins. Les élytres forment un ovale plus allongé ; elles sont couvertes de squamules très serrées, généralement brunes et par place soit d'un jaune cuivreux, soil cendrées, soit même argentées; mais le plus souvent ces taches sont peu apparentes, les squamules brunes s'aperçoivent seules el le disque de Télylre est frotté. Le S. meUloti vit sur le Melilot ; M. Chevrolal el JVL Cli. Brisoul de Barnevillc l'ont pris aux environs de Paris sur cette plante à l'époque de sa floraison. On la trouve aussi nécessairement en Angleterre (Coll. du Muséum). La var. 0. {S. mandosus mihi) est plus régulièrement el plus distincle- raenl tachetée de brun foncé el de brun jaunâtre clair. Elle m'a été com- muniquée par M. Chevrolal, auquel M. Kraalz l'a donnée comme une nou- velle espèce d'Andalousie. 52. SiTONES HUMERALis Stepli., Bril. Enl., IV, p. 138. — S. promplus Scli., Gen., 11, p. 113. — Long, h 1/2 mill. Typus : Fusco-vcl-cincreo-squamulosus , albido-irivittatus ; liijlrri in dorso squmnidis fuscis vei umbrinis tecta , versus laicra lath srd indrter- niinatc ci in villa intra Inmirrali abbrcviatâ (dbo-squamosa. Var. iS. Elytris fcrr lotis dcnsius albido-squmnosis. Var. y. Pttrc'r cinereo-squamulosiis , thorucc obsolète (dbido-bivittato, elytris squaniulis cinereis et ochraccis ini.rtis sut dense vestitus. — SU. ottritus Scli., t. Il, p. 107. Celle espèce se distingue de S. lineatus par sa coloration, par ses yeux moins saillants, par son corselet moins dilaté sur les côtés, arrondi dans le milieu, plus fortement ponctué, par ses élytres plus en pointe à l'exlré- Classificii.lioii. cùi r/ciirr Si/oiirs. 379 mité. Elle a égalenienl beaucoup d'analogie avec S. discoideiis, mais elle est généralement plus grande, sa Icte moins creusée, son corselet plus large. C'est pi'esque la même l'orme et la même taille que .S'. cylindricnUis, mais les élytrcs sont plus larges, les épaules plus anguleuses, et la colo- ration très différente. La tête a un fort sillon sur le front et le bec cclian- cré antérieurement ; elle est d'un brun cendré ; le corselet est de celte même couleur, avec deux larges bandes blanchâtres un peu oliliques sur les côtés, qui se prolongent sur les élytres et y fni'menl deux taches intra- humérales de même couleur. Les élytres sont couvertes desquamules bru- nâtres et cendrées mélangées ; le milieu est plus brun, les côtés plus gris et même blanchâtres. Le S. humcvaUs paraît très répandu dans toute l'Europe tem|)érée et méridionale, en I<'rance, en Angleterre, en Italie et enfin en Allemagne, où M. de Ileyden le prend sur les Saules, tl est tantôt plus foncé, tantôt plus clair, et cette variété de couleur lui a lait donner divers noms : ainsi il figurait dans la collection Ziegler sous les noms de C. squalms, Autriche; G. intcrnipius, Hongrie : G. inuadatus, Styrie. Megerle l'avait dénommé 5. sublincata, Hongrie ; et M. de Molschulsky, S', ninœnus, Arménie, et S. axiliaris, Caucase. J'ai entre les mains un type du S. idlvUiis de la collection de Schœnherr que m'a communiqué M. Boheraan. Ce type est complètement semblable à ,S. Immernlis Stepli. pour la foi'me, la taille et la ponctuation; il n'y a de différence que dans la coloration des squanuiles, qui sont (\\m cendré mélangé de brun en dessus et d'un blanc vif en dessous du corps et sur les côtés des élytres. Il n'y a pas de tache claire intra-humérale, cl les bandes du corselet sont tout à fail obsolètes. 53. SiTONES INOPS Sch., r.en., l. Il, j). 110. — Oblonyits, nif/n\ siiprd fusco-ciiurro, suhius cinereo-arffcnh:ii-s(/uninosus , protlwrace albido-lri- liiicato, scidrllo lincdf/uc in elytris iiilra-lmincrali fcir. intégra nlbido- squamosis. Anlcnnis tibiis tarsisquc rufo ferrugineis. Cnput anrjusttan, ocuiis fcr'c dipressis, fruntc rosiroqur profonde canaliculatis. Prothorax subquiidrtdus vcL polins siibcylindricus, Udcribiis in. nicdio nunnihil am- plicdus, margine nntico non elcvato, snbtiiilrr confcrtim piincttdiis. Ehjtra prothorace latiora, liumeiHS subangidatis, roiundaiis, lateribus non am- pliata, apicc conjiinctim subaciUc rolundala., tmuitcr punctato-striata, interstitiis plants. Pcdes albido-pubcscenies. — Long, k niill. Celle espèce a une grande analogie avec S. humcralis pour la forme et 380 E. Allard. la coloration; cependant elle s'en dislingue par son corselet moins large, plus distinctement rétréci en avant ot ayant les bandes latérales moins larges et moins distinctes, plus finement ponctué; par ses élytres de forme moins large, par sa taille plus petite, par les squaraules couvrant tout l'insecte qui sont moins serrées, moins unies, et ont davantage l'ap- parence de paillettes, comme dans .S. tibialis. Le .S', inops est d'un brun grisâtre en dessus; il a sur le corselet (rois bandes de squamules blanches distinctes, mais non serrées et limitées comme dans S. lateralis, par exemple. Les élytres sont également couvertes de squamules d'un brun cendré, entremêlées de squamules plus claires. Il y a en dedans du calus humerai une tache blanche assez large qui se continue souvent en forme de bande claire jusqu'au delà des deux tiers de l'élylre. Patrie : J'ai surtout vu cette espèce d'Autriche. C'est M. Miller, de Vienne, qui paraît avoir été le pourvoyeur de la plupart des collections parisiennes qui la possèdent. Elle vient d'être prise cependant par M. lAay- mond dans le midi de la France. Ziegler lui avait donné différents noms : C. Lythrnvgyrrm, hrunncm et ohsolrfns. Enfin, M. de Motschulsky me l'a communiquée sous les dénominations de S. Umbatus, Transcaucasie, 5. cu- proUneota, Russie mérid. bh. SiTONES ELLiPTicus , uov. sp. — Oblûiif/us , liif/rr; coput ni in s. hispidulo, profund'c puiictatuiu, fronlc rostroqnr pUmis, sulcalls, nigro- cinfreo-squanmlosum; ocuii mbdcprcssi. Anlcnnœ fcrruginea' clavâ fuscâ. Proihovax latitudine evidcnicr longlor, inlrk upiccm lœvisshm constvictus, lateribxis in medio perparum rotundato-ampliatiis , cunfcrtim fortilcr et profunde punctahis, nigro-cinereo-squainosxis , obsolrfr albd-trilinrtdus , linrâ nirdiâ angustioir. ScutcUum nigmm. Elylrc ihoracis basi parmn Intiora, Imnuris votiindalis, uvalis , laltribus sal ndundalo-ampiiatus, apicc conjunctim rotunduto, sat convexa, profunde punctato-striata , in- terstitiis plants, squâmulis sat densis nigro-cinereis rt nlbidis maculatim trcta, cum pitis crectis albidis posteriùs dcnsioribus. Corpus subtus nigro- cinrno-squamosus. Prdrs pitbrscenlrs, fnnoribiis nigris, tibiis iarsisque ferrugineis. — Long, k o/h mill. Celte espèce est facile à distinguer à sa grosse ponctuation, à sa couleur d'un noir cendré entremêlée sur les élytres de taches blanchâtres ; elle a la tête conformée comme celle de S. hispidulus, aussi fortement ponctuée, avec une ligne creuse qui va du front au bout du rostre, et les yeux aplatis; Le corselet est plus long que large, peu dilaté latéralemenl, criblé de gros points. Les élytres ont la forme de celles de S. globuticoUis ; elles sont Classification du f/eitrc Silmirs. 381 beaucoup plus étroites à la base qu'au milieu, ovales, fortement ponctuées- striées, avec les points plus rapprochés que dans S. hispichtlus, et cou- vertes de squamulcs d'un cendré foncé , enti-emèlées de petites soies droites, surtout en arrière ; en outre, des squanuiles blanchâtres forment alternativement avec les autres des taches blanches et noires sur les 3% 5*= et 7^ intervalles. Patrie : Algérie. 55. SiTONES NIGER, uov. sp. — OOloiiffus, iufjcn'imus prxtcirâ anten- nis, tibiis tarsisquc fcmigiiifis; suprà, rafissimc et breviter ptibcsccns, confcytim subtiiilcr pimctuUdus ; clyti'n Icvilrr punctalo-strialu; subiiis pcctoris lulcribus Lima albida utrinqiir ; p(dcs pubesccntcs. Preecedenii simittimus pro forma et sfaturâ, sed aliter coloratus et punctatns. — Long. h mill. Cette espèce est identiquement conformée comme S. eUipticus : ce sont les mêmes yeux aplatis, le même corselet, les mêmes clytres, mais le front et le rostre ont un sillon plus large et plus creux; la tète et le corselet sont finement ponctués, ornés d'une pubescence grisâtre , fine, courte et rare. Les élytres sont presque glabres, d'un noir brillant, très légèrement et obsolètement slriées-ponctuées ; le dessous est noir , couvert d'une puliescence grise peu serrée ; les côtés de la poitrine et du corselet jioilent, comme dans .S', sidcifrons, une bande latérale de squamules blan- châtres qui tranche sur le reste de l'insecte noir et presque lisse, [.a base des antennes est rousse, la massue couleur di^ jjoix. Les pattes sont noires, sauf l'extrémité des tibias et les tarses qui touiiienl au ferrugineux. Celte curieuse espèce a clé ])rise en Kaliylie par Fabbé Chapelier (rolj, Reiclie), et à Alger, par M. Lucas (coll. du Muséum). 56. SiTONES SERrENTARiLS Motscli. in lill. — Oblonçjus, nitjer, dense brunneo cl arfienlco-squamosus; aalennis ferrugineis; pcdibus ni g ris ; pro- tlioraco salis subquadraim, laleribas pcrparum anipliatus, rugoso-punc- iatus; elytra llioracis basi lediura, poslicè lateribus ampliata, apice acute rotwidala, convc.rior, profunde punctalo-slriata, interstitiis planis ; sub- ius cinereo-sqiiamosus. Stedura et strmma affînilas S. callosi Sch., major aulem et conve.vior. — Long. 6 ojti mill. Cette espèce a les couleurs du -S', callosus Sch., mais elle en dill'èrc par sa convexité beaucoup plus forte d'avant en arrière, et par une teinte 382 E. Allaud. — Cliis^ilicotion du //iinr Sitonca. générale plus grisàtrCo Les antennes, les yeux, le front et le rostre sont les mêmes ; le vertex est distinctement bombé, tandis qu'il est plat dans S. callosiis. Le corselet, à peu près aussi long que large, est plus convexe, plus arrondi sur les côtés, couvert de gros points écartés entre lesquels il y en a d'autres plus petits. Les élytres, beaucoup plus larges que la base du corselet, ont les épaules saillantes, presque carrées; elles s'élargissent faiblement dans les deux premiers tiers, et dans le troi- sième s'ari'ondissent un peu en pointe; elles sont très convexes, diâ- tinctemenl ponctuées-slriées, avec les intervalles plats. Elles sont cou- vertes de squamules brunes et d'un gris blanchâtre, foimant sur le disque des tacbes peu distinctes. Le dessous est densément couvert de squa- mules d'un blanc gi'isâtre. Les pattes sont noires, revêtues de squamules et poils blanchâtres. Ce Sitoncs, qui fait partie de la collection de M. de Motschulsky, a été pris au boi'd du fleuve Amour. DESCRIPTION D'ONE NOUVELLE ESPÈCE DE CLYTHRA ET Tableau synoptique du sous-genre LAC^IIA, Par M. E. ALL.VKD. (Séance (lu li Septembre 186i.) CLYTHRA (Lachn^A Lac.) HIRTIPES. J'ai reçu de Madrid, sous le nom de CbjUnn ajUndrlcn Lac., plusieurs individus du sous-geni'C f.dcluuca de M. Lacordaire qui me paraissent constiUier une espèce nouvelle. J'ai ctc porté tout d'abord à la prendre jMiur la L. hhia Fabi'., dont la description lui convient sous beaucoup de rapports, mais outre que ses élytres ne sont pas d'un rouge sanguin comme dans cette esj)èce, m;iis bien d'un jaune testacé comme dans L. fr/puactaia, langipes, etc.; la ponctuation assez forte et serrée de son corselet m'a décidé à la considérer comme une espèce distincte à placer immédiatement après la L. hh-ta. Eu voici du reste la description : Elonrjata, postice Iriiior, capitrrt prol lto)-(icr ajaiieo-iiiffris, iiifrâ cyanco- virescens, dense (dbo hvia , prolhoracc evidrnfrr sparsùii punctulato ; elytris sat crehre punctalis, fl((vo-lnlcis, siiigulu punclis tribus {uno hu- mei'fdi, duobus iiifra mcdium transvcrsiin digestis), ni gris. De la taille de la tripiuic/a/a, mais d'un l'aciès moins robuste que celte espèce, sa forme étant plus allongée el moins cylindrique, par suite d'un rétrécissement très sensible qui existe au-dessous des épaules et qui fait paraître les élytres élargies en arrière. Sa couleur générale est d'un bleu verdàtre en dessous, presque noir sur le corselet et la tète ; elle a une pubescence blancbe, longue el plus dense que dans C. cylindrica, sur la 1 tête, le corselet, le dessous du coips y compris les cuisses el les tibias ; les tarses sont couverts de petits poils courts el très serrés. Tête médiocre 384 £• All.vrd. aussi large que longue ; verlex finement pondue, séparé du fionl par un sillon arqué ; Iront ou plutôt tout Pavant de la tête déprimé, rugueux et ridé ; antennes et yeux comme dans (,. cyliiidnca. Prolliorax conlormé comme dans cette nième espèce, c'est-à-dire cylindrico-conique, mani- festement plus étroit que la base des élytres et que les corselets des L. fri- ■punctata, vicina, longipcs, etc.; il est presque noir et couvert de petits- points enfoncés, bien marqués, assez lapprocliés et disposés sans ordre. Écusson noir, lisse, en triangle rectiligne tronqué à son sommet. Élytres allongées, moins fortement et surtout moins profondément ponctuées que C. cylindricn, diin fauve jaune assez clair ; elles ont chacune trois points noirs assez gros, l'un humerai, les deux autres disposés sur une ligne transversale immédiatement sous le milieu. Le point noir humerai est placé sur le calus humerai même, tandis que dans (,'. cylindrica, il est placé 1res visiblement plus bas ; les deux autres sont généralement plus petits que dans la cylindrica, surtout Ve.rtcrnc. Les pattes sont courtes comme dans la cylindricti , mais les tarses ont leurs deux premiers articles d'un tiers plus long que dans cette espèce, le 1" est en carré allongé, le 2^ très rétréci à la base, lorrac un triangle équilatéral ren- versé, allongé, le o" en cœur allongé est fendu aux trois quarts de sa longueur. La CJyllmt liirliprs, par la longueur de ses tarses cl sa taille, doit se placer après la iripundala ; son corselet cylindrico-conique empêche de la confondre avec les autres Lacimœa h. trois points noirs sur les élytres {vicina, pahnala, lonyipcs, etc.), et ne permet de la rapprocher que de C. cylindricn, mais comme on a pu le voir par la description qui précède, elle diflere sufiisamment de celle espèce, par son verlex non sillonné lon- gitudinalement, par sa ponctualion beaucoup plus forte et ])lus serrée sur le corselcl, beaucoup plus superficielle sur les élylres, par sa pubescence bien plus longue et plus dense, par la disposition des points noirs des élytres, enfin par sa couleur noii'e, un peu verdàtre en dessous, et non pas bleue, etc., etc. L'élude des diverses espèces du sous-geni'c Lacimœa que j'ai dû faire pour créer en toute sûreté l'espèce qui précède, m'a amené à dresser un tableau synoptique de ces espèces. Je me décide à le publier dans la pensée qu'il pourra èlre utile à ceux de nos collègues qui n'ont pas à leur disposition l'admirable ouvrage de i\i. Lacordaire. Snus-ffcnri Liicliuii'o. 385 Tableau synoptioce des espèces du sous-genre LACHN/EA. 1" Groupe. Élylres couvertes de points enfoncés et serrés. !. 1" article des tarses antérieurs des mâles, grêle, sub- cylindrique, nu en dessous. 1. Élytres d'un fauve rougoâlre clair sans taches, paradoxa. 2. Élytres d'un fauve rougeâtre avec trois taches noires vicina. II. 1" article des tarses antérieurs des mâles, allongé, large, déprimé, pubescent en dessous. Élytres d'un fauve plus ou moins rougeâtre avec trois points noirs, l'un humerai, les deux autres disposés trans- versalement au-dessous du milieu. A. Prothorax couvert en dessus de petits points épars et superficiels assez obsolètes. 4" Point noir humerai placé sur le caUis humerai même. O 1" article des tarses des r? en carré allongé. 3. 3'' article des tarses antérieurs très grand, formant un carré allongé, graduellement ré- tréci en arrière, fendu dans un peu plus du tiers de sa longueur. Tête, corselet et des- sous d'un noir bleuâtre pubescent. Front couvert de rides longitudinales pulmaia. h. 3' article des tarses antérieurs un peu plus court, plus rétréci en arrière et fendu jus- qu'à moitié de sa longueur. Pattes anté- rieures plus allongées que chez L. palnudo. Tète, corselet et dessous d'un bleu violet foncé, pubescenls; front couvert de rugosi- tés assez fuies mucrodo.ctyla. 5. 3" ai-ticle des tarses antérieurs ne formant plus une plaque qnadrangulaire rétrécie en 386 K. Allard. — iSirus-f]pni( Lachntfn. arrière, mais un cœur allongé fendu jusqu'au moins la moitié de sa longueur. Pattes an- térieures d'un quart moins long que dans L. palmata ; tête, corselet et dessous d'un noir bieuàti'e, pubescents longipes. OO 2* article des tarses en triangle renversé, le 3' en cœur allongé fendu aux trois quarts de sa lon- gueur. Tète, corselet et dessous ù pubescence plus longue et plus abondante que chez toutes les pré- cédentes espèces. 6. Élytres d'un jaune teslacé clair tripwictata. 7. Élytres d'un rouge sanguin très foncé. . . . Iiirta. 8. Tête, corselet et dessous à pubescence très fine et peu abondante, d'un bleu assez clair, brillant Irhtigma. -\ — \- 9. Point noir antérieur placé très sensiblement au-dessous du calus humerai. Corps de foinie cylindrique cylindrlca. B. Prothorax couvert en dessus de petits points en- foncés nombreux et bien marqués. 10. Piolhorax, tête et dessous couverts d'une pu- bescence blanche, longue et serrée. Pi'O- thorax cylindrico-conique. Corps élargi en arrière hirtipfs. 11. Prolhorax glabre, d'un bleu un peu vei'- dàtre. Antennes noires en entier. Corps sub- cylindriqiie puncticollis. 2'' Groupe. 12. fciytres d'un rouge sanguin couvertes de cicatrices variolées rarioloso. ( Quatre nouvelles espèces du genre ËRODll'S, Par M. E. ALLARD. (Séance du 14 Septembre 18G4.) 1. Erodius zophosoides Dej., ine^dit. — Gel Erodius est gibbeux comme les bUincalus et hicostalus, mais généralement plus petit et plus court qu'eux. Il est d'un noir mat. Ses élytres ont des granulations écartées sur les côtés, peu distinctes sur le disque prés de la suture, mais très serrées à Textrémilé. Il n'a que quati'e côtes comme le hirosiatiis, deux marginales et deux dorsales, mais ces deux dernières sont beaucoup plus écartées de la suture, très fortes et elles se rapprochent triangulai- rement en se dirigeant vers Textrémité. Ses antennes sont peu épaisses, à articles allongés. Ses pattes sont connue dans hicosia/us. Cette espèce est très commune en Algérie. M. le docteui' Desbrocliers des Loges le possède également d'Espagne. 2. Erodius ruggscis Ail. — VErodius nujosus a à peu près la même forme que l'E. cosialus ; ils sont tous deux assez fortement convexes et gibbeux et plus étroits en avant qu'en arrière. Ils sont très faciles à dis- tinguer à cause de la forme particulière et de la disposition des côtes des élytres. La côte dorsale est très saillante, atteint la base des élytres, et s'y élargit subitement, tandis que la latérale s'oblitère totalement avant la base. Toutes deux sont courtes et dépassent peu la moitié de la lon- gueur. Les antennes et les pattes sont les mêmes dans E. rugosus que dans costatus. La conformation du dessous est également semblable, avec la différence que dans E. costatus les flancs du prothorax ont des stries longitudinales oblitérées, tandis que dans E. riujnsns , elles sont très marquées ; en outre, le presternum, les meso et metasternum et l'ab- domen dans E. cosiidus, sont légèrement granuleux, dans E. rugosus, ils le sont fortement. ;\Iais les principales diderences de ces deux espèces résident dans la face supérieure. L'E. costatus est très lisse et brillant en dessus; les tuber- cules y sont très écartés sur le derrière de la tête et sur la majeure partie des élytres, et le corselet très lisse et sans granulation, n'a que quelques points écartés sur les côtés. L'E. rugosus est complètement terne, la tête, le corselet et les côtes sont couverts de tubercules assez gros et très serrés 388 E. Allard. — (hiahc Ei'odius nouvaiiu. sur loule leur surface. Les élytres ternes ont également des tubercules écartés entre les côtes et serrés à l'exlrémilé. Pairie : Algérie. 3. EnoDius CRANULOsus Ail. — Cette espèce vient se placer immé- diatement après VE. barbants Sol., dont elle a identiquement la même forme, la même taille, les mêmes disposition et conformation de côtes sur les élytres, les mêmes antennes à articles allongés. Mais voici les diffé- rences : VE. (jranulosus a le corselet un peu plus court et couvert de granulations fortes et serrées, au lieu de points ; les granulations des élytres sont beaucoup plus écartées et objolètes entre les côtes et sur les côtes, elles ne sont serrées qu'à rextrémité. Les épines des tibias anté- rieurs sont plus écartées que dans E. barbarus, et les quatre tibias pos- térieurs sont un peu courbés en dedans, tandis que dans E. barbarKS, ils sont droits. Cette remarquable espèce a été prise à Nodna, en Algérie, par M. Hénon, !i. Erodil's Duponchelii Sol., inédit. — Cet Erodhis a une forme con- vexe comme ÏE. Mailla, mais il est plus ovale, moins gibbeux et plus petit. Son corselet est visiblement ponctué sur loule sa surface. Ses élytres ont les côtes latérales courtes, mais bien marquées, les côtes dorsales encore pins raccourcies, et de plus moins saillantes ; entre la côte dorsale et la suture, il y a une bande lisse qui ressemble à une côte oblitérée. Les granulations des élytres sont éparses en avant, serrées en arrière. Tout le dessus est d'un noir mat velouté. Les tibias antérieurs sont assez étroits, avec deux dents fortes ; les postérieurs sont courts et droits. L'abdomen a des granulations fines et serrées qui s'oblitèrent sur les côtés. Quelquefois les antennes ont les articles un peu plus allongés, ainsi que les tibias postérieurs qui, en outre, sont un peu sinueux ; la côte dorsale est mieux accusée et les granulations des élytres un peu plus effacées antérieurement. Sont-ce des différences sexuelles ? J'ai enfin rencontré dans diverses collections sous le nom de E. Klugii Sol., inéd., des individus dans lesquels lescôlcs dorsales et juxta-suturales sont encore plus oblitérées, les tibias antérieurs sont un peu plus trian- gulaires, l'abdomen est lisse sans granulations, avec le dernier segment ponctué. Poui- tout le reste : forme, couleur, granulations du dessus, tibias postérieurs, il y a identité. Cette espèce et ses variétés proviennent de Syrie. Tableau synoptique des espèces du geure ËRODIIS, Par M. E. ALLARD. (Séance ilii 10 Novembre 1864/ Solier, dans le grand travail qu'il a fait paraître il y a trente ans, dans les Annales, a partagé les Erodius en deux divisions ; il a rangé dans la première ceux qui ont des antennes grêles, avec le dixième article nota- blement anguleux et le onzième très saillant, aussi grand que le pré- cédent. Je ne m'occupe pas de cette première division, qui ne contient que trois espèces étrangères à la faune européenne et circa-méditerranéenne. La deuxième division a le dixième article des antennes tronqué carré- ment à son extrémité ou pas sensiblement anguleux ; le deinier plus court que lui, peu saillant et presque toujours très court. Cette division ne contient que des Insectes propres au midi de l'Europe et aux pays dont les côtes sont baignées par la mer Méditerranée. Ce sont ces Erodius que l'on rencontre le plus fréquemment dans nos collections, et, il faut l'avouer, qui y sont généralement mal déterminés. Je viens de les étudier avec beaucoup de soin, en cherchant à rapprocher des descriptions de Soliei' les nondjreux types que j'ai trouvés tant au Muséum que dans la collection de notre collègue M. Henri Deyrolle, et j'ai dressé le tableau synoptique suivant, qui, je l'espère, pourra éviter des tâtonnements aux entomologistes qui s'occuperont de ce groupe. W Srrtf. TOME r\ . 25 390 K. Al.LARD. 1"" Subdivision. Anlennes peu épaisses, à articles compris entre le S* et le 9' étroits, minces, subconiques, notablement plus longs que larges, le 9^ conique, allongé, jamais transverse. A. Côte dorsale des élytres très saillante, côte latéiale nulle ou oblitérée. Q Côtes dorsales très rapprocliées de la suture et parallèles. X Corps très gibbeux. 1. Élytres couvertes de tubercules serrés . . . bilineatus. 2. Élytres lisses, brillantes, avec des tuber- cules écartés même à l'extrémité .... bicostatus:. X X Corps plus allongé, assez déprimé. Z. Élytres avec des tubercules écartés en avant, serrés en arrière Lalrritlei. QQ Côtes dorsales éloignées de la suture, se rappro- chant à leur extrémité. Zi. Corps court et gibbeux ; les tubercules des élytres nuls dans le milieu, écartés sur les côtés, serrés à l'extrémité zophosoides. B. Côtes dorsale et latérale des élytres très saillantes toutes deux. Côte dorsale atteignant la base des élytres et s'y élargissant subitement ; corps gibbeux ré- tréci antérieurement. 5. Corselet lisse ; élytres brillantes coxfatus. 6. Corselet et tète entièrement couverts de très l'ortes rugosités; dessus mat rugosus, 00 Côte dorsale non élargie à la base des élytres qu'elle n'atteint pas toujours. Tableau xynoptique du genre Erodiu.t. 391 7. Corselet fortement ponctué en dessus . . , harhanis. 8. Corselet couvert de forts lu])ercules .... fjranulnsus. Corselet lisse sur la majeure partie de sa sui'Iace. 9. Corps parallèle , étroit ; corselet finement ponctué sur les côtés ; tibias postérieurs longs et arqués Servillei. 10. Corps ovale ; corselet finement ponctué en dessus; tibias postérieurs droits tjibbm. il. Corps ovale, moins convexe ; corselet fine- ment ponctué en dessus, un peu granuleux sur les côtés ; côtes dorsales et latérales très longues htcarinatus F.r. seaber Sol.'.* 12. Corps ovale, plus déprimé ; corselet lisse sur le dos; côtes dorsale et latérale courtes dépassant à peine le milieu Waynerl F.r. Côtes dorsales et latérales des élylres complètement nulles. Coi'ps de forme renflé et presque globu- leuse, 1res li.sse et brillant. lo. Antennes très longues ; corselet très court, à bord latéral relevé et arqué, un peu ru- gueux aux angles postérieurs ; pattes longues, grêles r.v/lipes Luc. Ih. Antennes à articles courts et transversaux à partir du 5" ; corselet plus étroit, plus long, à boid latéral non relevé et un peu sinueux, lisse au milieu, ponctué sur les côtés ; pattes courtes, tibias antériein-s presque triangulaires ylahratus. 392 K. Allard. 2^ Subdivision, Antennes épaisses k articles compris entre le S*" et le lO*", pas sensible- ment plus longs ou même moins longs que larges. 1*' Groupe. Tibias antérieurs étroits, subfiliformes. Tantôt la dent supérieure est brusque et comme implantée sur la jambe, et tantôt elle paraît formée par une écliancrure de rextrémilé du tibia, et le côté intérieur est assez sensiblement écbancré. A, Côtes dorsale et latérale bien prononcées, mais peu saillantes et arrondies. 15. Corps oblong, convexe, assez parallèle ; ab- domen granuleux ; tibias antérieurs épais, postérieurs longs et sinueux Maillet. 16. Corps oblong, peu convexe, beaucoup plus petit ; abdomen liés légèrement granu- leux ou lisse avec les sillons du premier segment bien marqués ; tibias antérieurs étroits, postérieurs courts et droits. . . . parrus. B. Côte dorsale effacée on peu prononcée, côte latérale bien prononcée, au moins près de la base des élytres. a. Corps de forme assez déprimée, ensemble des ély- tres plus ou moins triangvdaire. T. Tibias antérieurs un peu coudés en dedans à leui' extrémité, la dent supéiieuie paraît for- mée par une écbancrure de l'extrémité du tibia ; tibias postérieurs sinueux. '['(iblidu synvpLifiac du t/i mr Eradius. 393 17. Coiselel 1res écliancré poslérieAtremenl; côtes laloi'iile cl marginale longues: abdomen très granuleux avec dos sillons longitudi- naux très prononcés à la hase du premier segmenl covinatus. 18. Corselet moins échancré en avant ; côtes la- térale et marginale courtes, atteignant à peine le milieu ; abdomen 1res granuleux mais avec les sillons longitudinaux du 1" segment beaucoup plus lins et i)lus nom- breux brcvicoslatus. var. Boyeri. 11. Tibias antérieurs étroits, subfilil'ormes. 19. Forme du précédent ; côtes dorsale et mar- ginale longues ; abdomen lisse, ayant des sillons longitudinaux très courts et très forts au 1'^' segment et des points enfoncés au dernier; tibias postérieurs droits . . . Fabricîi. 20. Forme du précédent, mais ayant la côte la- térale peu prononcée, et n'étant plutôt qu'indiquée, ainsi que la dorsale, par deux très légers soulèvements des élytres ; ab- domen finement granuleux avec le dernier segment l'ortement ponctué UdkoUis. : Corps ovale, régulièrement convexe, nullement triangulaire. 21. D'un noir mat veloutéen dessus; corselet fine- ment ponctué; élytres à granulations écar- tées en avant, serrées postérieurement, ayant, outre la côte latérale courte, mais assez saillante, un vestige de côte dorsale et, plus près de la suture, une bande lisse qui ressemble à une côte oblitérée. Type. Abdomen granuleux, tibias antérieurs étroits avec deux fortes dents DuponchcUi. Var. Abdomen lisse sans granulations avec le dernier segment ponctué ; tibias antérieurs un peu plus triangulaires ; toutes les côtes plus oblitérées Klugii. 394 K. Ai-l-AKi). C. Côtes dorsale el latérale égelement peu pi'ononcées ou eflarées. a. Corps d'un noir mal en dessus, un peu rétréci postérieurement; corselel 1res lisse au milieu; deux fossettes bien marquées au bord de l'épis- lome. 'J2. Labre rouge ; moitié antérieure des élytres lisse, légèrement granuleuse sur le reste de leur surface, mais un peu plus vers leur extrémité ; tibias antérieurs filiformes, ar- qués en dedans; abdomen très granuleux. Drjeani. 23. Labre noii'; élytres plus fortement granu- leuses ; tibias antérieurs plus épais, moins arqués en dedans, abdomen moins granu- leux, souvent brillant luropœus. Vur. iVuii noir moins mat et point pulvérulent; côte latérale, quoique non saillante, assez distincte distinctus Sol. Via: D'un noir mat et pulvérulent comme le type ; les quatre tibias postérieui's courbés en dedans à leur extrémité ntroiprs. h. Corps noir, de forme plus dé])rimée, plus allon- gée et également rétrécie en arrièi'c. 'Ih. Corselet long, ponctué sur ses bords; épis- lôme sans fossette ; abdomen granuleux. . (onr/us. V(ii: Très petite Goryi. r. Corps oblong, convexe, un peu renflé avant le milieu des élytres et nullement rétréci en ar- rière; abdomen granuleux. 25. Dos du prothorax fortement ponctué ; tuber- cules des élytres assez forts, épars anté- rieurement, rapprochés à l'extrémité . , . puncticollis. 26. Dos du prothorax ponctué légèrement el pai- place ; tubercules des élytres plus petits, presque nuls près de la suture obloiu/us. l'ubleim synuptù/uf du gatir Erodius. 395 "1" Groupe. Tibias antérieurs épais el larges, sensiblement triangulaires et nomme échancrés à l'extrémilé, ce qui les fait paraître bidenlés. La dent supé- rieure n'est jamais aussi brusque que dans le premier groupe, ni comme implantée sur le tibia. A. Côte dorsale entièrement effacée. a. Côte latéi'ale peu saillante. 1. Tibias antérieurs écbancrés au côté interne. '27. Corps ovale, convexe, gibbeux ; corselet lisse en dessus, [lonclué aux angles; abdomen brillant, à granulations peu serrées; élytres presque sans apparence de côtes onenUdis. 28. Corps ovale, déprimé, brillant; coiselet très lisse, à peine ponctué aux angles; abdomen grillant, lisse, excepté le dernier segment à peine granuleux ; côte latérale très courte peu saillante nifidiventns, il. Tibias antéi'ieurs droits, ou pas .sensiblement échancrés au côté interne. 29. Cor[)S convexe, de forme oblongue, subpa- rallèle, presque sans apparence de côtes; abdomen brillant et ponctué, non gra- nuleux iusUanicus, X Coi'ps de forme ovale, convexe, ayant l'en- semble des élytres assez fortement rétréci postérieurement, et des tubercules sur toute leur surface, écartés en avant, plus serrés en arrière. 30. Corselet long, très écliancré en avant, Ibr- lemenl sinueux à la base; corps gibbeux, 396 E. Allvkd. assez brillant en dessus ; abclonieu gra- nuleux africamis. V^n: Corps terne et pulvérulent en dessus. Vàr. Corps plus étroit, fossettes de l'épislôme plus marquées, côtés du corselet légère- ment granuleux, abdomen lisse, dernier segment granuleux hinfjrrianus. 31. Corselet plus court, presque droit à la base; corps moins gibbeux ; abdomen granuleux, sicuhis. Var. Plus petite, plus couj-te, plus triangu- laire vicinus. Var. Plus grande, côte latérale un peu plus indiquée, abdomen moins granuleux, der- nier segment ponctué neoputitaims. 32. Corselet et forme du corps de E. sicutus, mais les angles du corselet plus allongés en arrière, côtés du corselet plus ponctués, abdomen très brillant, premiei' segment légèrement ponctué, le dernier fortement, subnilidus. X X Corps convexe, très large, relativement plus court que les précédents, ayant Tensemble des élytres assez rétréci postérieurement et des tubeicules sur toute leur surface, écartées en avant, plus serrées en arrière ; abdomen très lisse, dernier segment ponc- tué, 33. Corselet sensiblement pondue Aiidouini. 3^. Corselet lisse dans son milieu ; insecte plus petit Chauvciieti. h. Côte latérale saillante. 35. Corps de forme déprimée ; insecte ne diffé- rant du cavinatus que par ses antennes courtes, ses tibias antérieurs ti'iangulaires, ses tibias postérieurs courts et droits, et son abdomen brillant et ponctué Latus. rableaa syn.'ipiit/iif du ficnri Ercdius. 397 36. Corps convexe, obtus postérieurement, gib- beiix, d'un noir mat en dessus ; corselet lisse sur le dos ; élytres à granulations très écartées, serrées à rextrénn'té ; abdomen hi'illant, dernier segment ponctué .... proximus. B. Côte dorsale plus ou moins marquée. Élytres couvertes de tubercules sur loute leur sui-face. 37. insectes assez larges, ayanl la côte dorsale presque nulle, les tubercules gros et serrés jusqu'à la base de l'élytre ; abdomen tantôt granuleux, tantôt lisse et ponctué .... nitidicoUis. Insectes plus parallèles, un peu déprimés sur le dos, les tubercules des élytres écartés en avant, très rapprochés en arrière; cor- selet ponctué sur les côtés ; abdomen gra- luileux. 38. Côtes dorsale et latérale très peu saillantes . suhpavallrlm. Vnv. f'ius petite subcusiatus. 3î), Côtes dorsale et latérale très saillantes, à arête Irancbante ; fond des élytres d'un noir mat Emondi. ZiO, Insectes ovales, convexes, d'un noir mat pulvérulent, les tubercules des élyti'es très fins, écartés en avant, plus gros et très rapprochés en arrière, les deux côtes laté- rale et dorsale courtes, mais saillantes et brillantes ; abdomen biillant mais très granuleux margiiUcoUis. hi. Insectes ovales, très convexes, giijbeux, non pulvérulents , les tubeicules des élytres plus forts que dans le précédent, écartés en avant, rapprochés en arrière, les deux côtes latérale et dorsale plus longues, très saillantes et biillanlcs ; al»domcn brillant, à peine ponctue ou très i)eu granuleux, . 'imbis rameaux avec les points subterminaux et qui, chez certains individus, remplit tout le disque des premières ailes. Ce mélanisme est commun à tout le genre Setina, et a donné lieu à la création d'une espèce qu'on a voulu faire aux dépens de la rosrida sous le nom de melanomos. La seconde variété est l'opposée de la précédente, et incline au con- traire vers l'albinisme. On rencontre, en ellet, des individus qui, au lieu du beau jaune d'or q\ii est la couleur typique de la ramosa conmie de Vaurila, présentent une nuance ocracée pâle et presque blanche, qui s'étend jusque sur les antennes ; on prend ainsi une assez grande quantité d'in- dividus qui paraissent très frais. Toutefois, il faut faire ici la part de l'in- fluence des rayons solaires, qui ont une puissance décolorante très active dans le voisinage des neiges, ainsi qu'on peut s'en assurer sur plusieurs espèces des sommets. Pour moi, je n'ai Obtenu d'éclosion aucun indi- vidu de cette nuance, et il est à remarquer aussi que les dessins noirs ne subissent, chez cette douteuse variété, aucune modification. L'habitat des deux espèces est bien tranché. Vaurita vit dans les vallées; elle est fort répandue autour de Viège ; je l'ai prise également à Marligny et à Vernayaz, et je crois qu'elle habite toute la vallée du l'.liône. Quant h la ramosa, c'est une espèce des montagnes : elle ne commence guère flOtx Ofenkk. — Sur If f/rnrr Sr/ina Srlir. avant Zernialt el devient plus commune à mesure qu'on s'élève davantage. Sur le liifFelberg, et surtout autour du Gornergrat, elle est si abondante, qu'on Iroiive la chenille sous les pierres par douzaines, et le papillon mâle y vole en quantité. Quant aux lenielles, elles sont, dans les deux espèces, proportionnément aussi rares que celles de Yrrrona chez nous. Cette rareté ne tient pas seulement, comme on pourrait le croire, à l'ab- sence du vol, car on tiouve au moins vingt chenilles de mâles contre une seule de femelle. Quant à la Kulihrn'ui, que je n'ai jamais pris moi-même, je n'en dirai que quelques mots. .Te suis porté à la croire distincte; je remarque surtout que le front est jaune, ce qui est un caractère fort important dans toute la famille des Lithosides. La lâche thoracique dont j'ai parlé chez Vanrita est ici énorme et Iriangulaire dans les deux sexes. Ces deux caractères sont très utiles, surtout pour faire reconnaîti'e la femelle de la Ku/Uarini, ([ui n tout à fait la coupe et les dessins de celle iWiwila et dont l'abdomen est souvent lout aussi noir ; quant à sa chenille qui est inconnue, je crois qu'on ])eut s'attendre à la trouver exactement pareille aux autres. COLÉOPTÈRES DE L'ILE DE CUBA, (Suitft) (1). NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. CINQUIEME MEMOIRE. Famillo des PARNIDES, Hl TEROCERIDES, PASSALIDES et LAMELLICORNES (Tribus des Coprides , Aphodiides , Hybosorides, Géotrupides et Trogides). Par M. AuG. CHEVROTAT. (Séaiicf du 8 Juin 1804.) Ce cinquième mémoire contient 29 espèces, dont 11 sont présumées être nouvelles, réparties dans les familles des Parnides, Hktkrocerides, PASSALIDES et enfin dans les tribus des Copridrs, Apfiodiif/rs, Hyhosoriffrs et Trogides pour la j'amille des Lamellicornes. M. lo docteur Gundlach, qui possède une collection des plus complètes de Coléoptères de Cuba, veut bien me communiquer tout ce qu'elle renferme. Déjà il m'a envoyé quatre jjoîtes, malheureusement elles conlienneiil des (1) Voir le 1'''^ mémoire, Annales, 1862, pages 245 à 280, et pagination spéciale de 1 à 36 ; 2'^ mémoire, loc. cit., 1863, p. 183 à 210, et pagination spéciale de 37 à 64 ; 3'' mémoire, loc. cil., 1863, p. 427 à 446, et pagination spéciale de 65 à 84 ; et 4' mémoire, loc. cit., 1863, p. 589 à 620, et pagination spéciale de 85 à 116. Zl' Série, TOME IV. 'JG '406 A. Chevp.of.at. (118) espèces s'appliquanl .'i des t'arnilles publiées el je n"y ai presque rien trouvé en ce qui concerne celles dont je m'occupe aujourd'hui. Ce ne sera donc que plus tard que je pourrai faire connaître ces espèces nouvelles dans le supplément que je compte donner. Toutefois, que M. Gundlacli reçoive ici, par avance, mes vifs remer- ciements pour ces communications, qui compléteront, autant que possible, la faune entomologique de Cuba. PARNIDES. 289. LuTOCHRUs (lENicuLATLs. — Ovalis, convcxus, olivaceus, pube tenui cinerea densf teclus, confertini punclulatus ; capite rotundato, tuI)erculo fronlali; oculis lividis; antennarum basi pedil)usque luleis, geni- culisl'uscis larsis nigris; prolliorace Iraasverso, antice angustato, lateribus modice rotundatis, fere oblique rectis alque marginatis, ad basin bisinuato, postice producto, truncato, foveolis duobus obsoletis ; sculello triangulari; elytris conjunctim rotundatis in sutura postice elevalis. — Long, à mil]., lat. 2 1/2 mill. Cuba. Je possède plusieurs exemplaires de cette espèce. 290, Pelonomus gracilipes. — Pel. picipet/i 01. afïînis, sed angustior, oblongus, fuscus, pube lenui cinerea veslitus ; antennis, pedibus (tibiis ntque larsis gracilibus) epipleurisque testaceis ; capite rotundato convexo: prolliorace paululum laliore quara longiore antice angustato, lateribus obliquis paululum reflexis, ad basin bisinuato supra sculellum irapresso, supia valde convexo, angulis quatuor aculiusculis; sculello cordifornii sal aniplo : elytris subcoriaceis, parallelis, regulariter convexis, conjunctim rotundatis in sutura obtuse acuminatis. — Long. 7 mill., laU 3 2/u mill. Cuba. Unique. Collection de M. le docteur Guiidlacli. Cette espèce est plus petite que le P. picipcs 01. Elle en diiïère par un corps plus convexe, plus étroit et abaissé latéralement ; sa pubescence est courte et obscure (et non blanche et épaisse); les élytres sont finement chagrinées el à peine visiblement striées au-dessous de la base sur le disque de chaque élui, ceux-ci se terminent en poinle obtuse. (119) CéOléoptèrea {HêUrocèrkIes) de l'Ut cir Cuba. 407 HÉTÉROCÉRIDES. 291. Heterocerus angustatus; — F'uscus, margine antico lenui pro- Ihoracis luleo, femoribus flavis ; piothorace ultra médium angulato, an- gulis posterioribus marginatis ; elytris obsolète striatis in singulis maculis tribus rubris, aliquoties obsoletis, 1" et 3° litteram v, et 2' litteram Z effi- cientibus. — Long, U 1/2, 5 mill., lat. o, 3 1/3 mill. Cuba. De la collection de M. le docteur Gundlach et de la mienne. Voisin de 1'//. wulafus Mels., même l'orme et même taille, fauve. Pro- thorax étroitement bordé de jaunâtre en avant, anguleux sur le côté aux deux tiers postérieurs. Élytres à stries peu marquées, offrant chacune trois taches d'un jaune orangé, la 1'*^ et la 3" représentant la lettre v et la seconde un Z placé transversalement ; chez un deuxième exemplaire ces taches sont peu apparentes. 292. Heterocerus guttaïus. — Subeiongatus, fuscus subtiliter par- cius pubescens, prothoracis angulis posterioribus marginatis, elytris sub- tiliter punctulalis, prothoracis margine laterali, elylrorum maculis tribus, média sublunata, et pedibiis testaceis. — Long. 3 1/2 mill. Cuba. //. guttatus Kiesenw., Lin. Eut., V, 1851, p. 29/i, 26. 293. Heterocerus 10-maculatcs. — Fuscus, setis brevibus rigidis vestitus ; capile limbo antico et laterali prothoracis (cum angulis poste- rioribus marginatis ) atque elytrorum, in singulo elytro (striis quatuor inlernis redis) maculis quinque pedibusque flavis. — Long. 3 1/2 mill., lat. 1 1/2 mill. Cuba. Unique. Collection de M. le docteur Gundlach. Cette espèce pourrait peut-être se rappoi'tei' à 17/. fjuttalus, en suppo- sant la réunion des deux taches médianes de chaque étui en une seule. 29Z|. Heterocerus bilineatus. — l'arvus, tlavo-rubidus ; oculis, in prothorace vitta média antice ampliata et rotundata, sculello, in singulo elytro linea obliqua ad médium l)asin usque versus apicem sutura? ducta rufo-obscuris. — Long. 3 mill., lat. 1 1/2 mill. Cuba. Lnique. Collection de M. le docteur Gundlach. 408 A. Chevrolat. (120) D'un tlyve rougeâtre, Chapn-on avancé, ;iigu, bordé d'obscur. Yeita noirâtres. Prothorax transverse, convexe, coupé droit sur le côlé, arrondi obliquement au bord posté rieui-, signalé par une ligne médiane obscure qui s'élargit et est arrondie en avant. Ècusson noirâtre. Élytres offrant chacune une ligne longitudinale rousse qui part du milieu de la base et se rend obliquement sur la suture un peu avant l'extrémité. Cette espèce ainsi que la précédente sont les plus tranchées que je connaisse dans ce genre. PASSALIDES (1). Anteîines composées rir trois feuillets, 295. Passalus interstitialis. — Depressus, nitidus; prothorace limbo infero, humeris tibusque mediis russo hirlis ; clypeo laevi quadridentato, dentibus mediis brevioribus, verlicis carina acuta antice ad denlem exter- nam angulum emittente. — Long. 25, 37 mill., lat. 10, 12 mill. Cuba, Nouvelle-Grenade, Brésil et Pérou. P. interstitialis Es-h., Nouv. Mém. Nal. de Mosc, 1, 13. — Dissert, Coll. Sp., 5. — Mon., 1835, 73, 31, pi. 5, fig. 6. — Perch., Mon. Mag. Zool. de Guér., 18/il, 1" sup., p. 23, 37, 1 et 2. — Burm., Handb., V, p. Zi8/i, 3/i. — Erichs., Cons. Ins. Peru arch. Hist. Nat., p. 112. — Jacq. Duv., loc. cit., p. 137. — Smith, Cat. Br. Mus., 1852, p. 10, 31. = P. acuminatus Esch., Diss., 6, Var. rainor. =P. harbatus Sl-Farg., Serv. Encyc, X, 21, 6. — Schr., Syn. Ins., 1, p. 3, 332, n" 2. = P. sobrinus Dej., Cat., 3* éd., p. 19/|. Collection de l'auteur. 296. Passalus convexus. — Bobustus, convexus, nitidus limbo pro- Ihoracis subtus tibiisque mediis hirsutissimis ; carinis frontalibus antice evanescentibus, denliculalis dente terminatis, verticis tuberculo obtuso lato, antice vix carinato; prothorace lateribus post caput et extus sulcato, vix fovea punctata impresso. — Long. 33, i\h mill., lai. 11 1/2, 16 mill. Brésil, Cuba ? (1) M. J. Tliomsoii (Aiin., 1862, p. 390) a fait de la famille des Pectinicornes de Lacordaire deux familles disUnctes. Il sappuie sur neuf caractères, que je crois inutile de rappeler ici, pour séparer les Passalides des I.ucanides : le pins tranclié, chez les Passalides, est d'avoir les lianclies intermédiaires presque globuleuses, tandis que chez les f.ucanides ces lianriies son! Iransverses. (121) CoUoptn-es {PassaUdcf) de CUr dr Cuhn. /[OH P. convexus DSi\m., in Sclir., Syn. Ins., 1, 3, 335, L\, app. , 1^2, 196. — Peirlieron, Mon., 86, 39, pi. 6, fig. 6 ; 1" supp. Mag. Zool., 18^1. — Sniilli, Cal. Br. Mus., 1852, p. 11. 37, 38. De la collection de l'aiileur. Ce n'esl que d'après la coUeclion Dejean que cel insecte est désigné comme propre à l'île de Cuba. 297. l'AssALUs PELLicATUS. — Convexiuscuius , nilidus, protliorace limbo subtus parum liirlo, carinis fronlalibus integris, clypei marginem atlingentibus ; tubercule frontali antice carinato, postice rotundato, pro- thorace antice atque lateribus impresso, fovea externa rotundata, punc- lata. — Long. 39, Zi2 mill., laf. 13, Zt5 mill. Cuba. P. prlUcalus Percb., Mon., 77, 33, 1" supp., Mag. Zool., 18Zil, p. 29, hl. — Burni., Ilandb., V, 50Zi, 66. — J. Duv., loc. cit., p. 139. — Smith, Cat. Br. Mus., p. 16, n" 73. Collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l'auteur. 298. L'ASSALUS BiNOMiNAïus. — Convexiusculus, nitidus ; clypeo laevi, quadridentalo carinis l'rontalibus argutis, dentatis; tuberculo verticis sub- conico , adnato , basi binodoso ; protboracis lateribus leevibus ; fossula parva, vix punctata, sulcoque marginali anguslo ; metasterni lateribus punctalis, elytrorum liumeris parum pilosis. — Long. 35 mill., lat. 13 mill. Cuba. P. bininniiiatm Vevch., .Mon., 1^' supp. Mag. Zool., 18/il, 23, n" 38. — Burm., Ilandb.. V, 500, 59. — J. Duv., loc. cit., p. 138. — Smith, Cal. Brit. Mus., 1852, p. 16, n" 7/i. = P. occipilolis Pcvch., .Mon., p. 80, 35, i)l. 6, iig. 6. De la collection de l'auteur. 299. Passalus affinis. — Convexus, nitidus; capite Isevi, antice crebre punctato, vix emarginalo, breviler bidentato, carina 1ère semi- circulari, tuberculo frontali conico elevato, acuto, carinis l'rontalibus obli- quis ; lateribus protboracis inl'ia, liumeris, tibiisque mediis russo hirlis. — Long. ZiO à 42 1/2 mill., lat. l/i à 15 mill. Saint-Domingue, Cu])a. P. alfuds Perch., Mon., 72, 30, pi. 5, lig. 5 ; 1*^' supp. Mag. Zool., 18^1, p. 25, l\2. hi.0 A. ChevrolAT. (122) Antennes munies de cinq feuillets. 300. Passalls pentaphyllus. — Depressus, planus nitidus prothoracis limbo infero, humeris, tibiisque mediis paiura russo liirlis ; clypeo einar- ginato, crebre punctalo ; capile lœvi, caiina l'roiitali anguslata quadriden- tala, cariiiis posterioribus divergenlibus intequalibus, verticis tiiberculo parvo, vix carinalo ; proUioracis laleiibus l'orlilei' punclalis ; prolborace infra, liunieiis libiisque mediis niodice rul'o pilosis. — Long. 26 à 27 niill., lat. 8 à 9 mill. Sainl-Doniingue, Cuba. De la collection de l'auleur. LA31ELL1C0RAEÎ?. COPRIDES. 301. Onthophagus marginatus. — /Eneiis nilidiis, elyti'is olivaccis late- ribus atqne apice rufo-testaceo niarginatis ; prolhorace laleribus mediis dilatato, basi subtililer marginato, crebre subtiliter punclato ; elytrorum inlei'slitiis alternis punctoium elevatorum série miniUorum. Var. Femoribus flavis. c?. Vertice lamina brevi. rolundala, semi-circulari altéra média arcuala: prolborace antice retuso, medio prominenle, prominentia apice marginala. Ç. Capite lineis duabus Iransversis parallelis, posteriori elevatiore erecta, prolborace convexo. — Long. 6 1/3 à 7 3//i mill., lat. h mill. Cuba. Espèce commune. Ont. marginatus Lap., de Casl., Ilisl. nal. Col., 2, p. 87, 37. — J. Duv.. loc. cit., p. 115. = Ont. limbntus Dej., Cat., 3" éd., p. 158. 302. Oniticellus Cubiensis. — Fuscus, capile œneo, pygidio puncto medio aeneo ; prolhorace riigoso, piceo antice lateribusque flavo-variegato; elylris slriis obsolelis, flavo-senoque maculafis ; pedibus pallidis, anticis supra, tarsisque yeneis. fj*. Fronle luberculo medio conico, clypeo bicarinato. carina posleriore valde Irisinuata. (l'Jù) ('joli-opti')-ia {L(miellici)nii's) de Cilr de Cuba. l\\A ?. Fionle linea medio elevala recla, clypeo haucl carinalo. — Long. 6 à 8 mill., lai, 3 1/2 à !x inill. Var. l'rotlioracis disco omnino wiioo ; elyliis rusco-hniiineis, obsrAiro- luleo-variis. Cuba. Commune. Onit. Cubimsis Lap. de Casl., llisl. iial. Col., 'i, p. 10. — ,1. Duv., loc. cit., p. 117. = Onit. dispar Dej., 3'^ éd., p. 15. APHODIIDES. 303. Ai'HODius cuNicuLUS. — Aph. (dpiiio Scop,, slmllis ; ferrugineus, capile pi'ollioraceqiie piceo-nigris ; capile lUge punctalo, lato, convexo, antice lolundato, paululum emargiiialo, linea média Iraiisvcrsa in medio tuberculum obtusum emittente sed antice conice projeclum, atque ele- vatum, l'ovea fronlali profunda ; prothorace punctulato, punctis majoribus aliquot vagis, transverso antice luteo, tenue marginato, arcuato, basi recto, lateribus et in basi sulcato, angulis anticis lectanguiis obtusis, posticis rolundatis ; scutello obscui'o ; in elytris singulis, striis decem, inlernis praeserlim infra basin, sulcatis, mediis arcuatis lateralibnsque inlus punc- lulatis, stria 1" atque 8" antice abbreviatis, 9" infra humcruni decimœ juncta ; tibiis anticis tridenlaiis, posterioribus abdomineque fulvo pilosis. — Long. 5 mill., lat. 1 3/Zi mil!. Cuba. Unique. Collection de l'auteur. Coloration de IM. olpinus, ferrugineux. Tflr convexe, d'un noir de poix, à ponctuation moyenne, espacée, un peu plus serrée et rugueuse en avant, fortement déprimée sur le vertex, offrant une ligne transverse élevée, qui est munie au centre d'un luliercule obtus, de cette ligne jus- qu'au boi'd antérieur apparaît une élévation oblongue qui s'oblitère sur le devant. Chaperon largement échancré, arrondi. Palpes, Antennes, Élylres et Pattes rouges. Protkorax noir, brillant, transversalement cojivexe, iai'gement échancré en avant et légèrement bordé de jaunàtie, étroite- ment sillonné au bord latéral et à la base, côtés offrant un léger reflet rougeàtre, angles antérieurs à rectangle obtus, postérieuj's 1res arrondis, surface finement ponctuée, points assez gros, disposés Çcà et là. Écusson obscur, conique, déprimé et striolé au centre. Élylres convexes, con- jointement arrondies, munies chacune de dix stries, internes et surtout la suturale, assez profundémenl sillonnées près de la base, les 0% d" et ^12 A. GnKvaoLAT. (Vlli) b" arquées en dedans, ces dernières, ainsi que les externes, ponctuées au fond, 7* commençant au-dessous du calus humerai, 8*= ne partant que du quart antérieur, 9"^ se recourbant et se réunissant à la marginale près de la naissance de cette dernière. Corps en dessous d'un ferrugineux obscur; cuisses postérieures larges, lisses, jambes antérieures tridenlées, posté- rieures et abdomen recouverts de longs poils flaves. 30^. Aphodius lividus. — Oblongus, convexus, nitidus, livide testa- ceus, capitis basi, protlioracis disco, elytrorumque sutura plagaque dis- coidali fuscis, bis crenato-striatis, interstitiis subtilissime punclatis, fronte Iritulîerculata, tuberculo intermedio majusculo. — Long. 2 2/3 à Zi 1/2 mill. lat. 1 1/3 mill. Ap. lividus Crcutz., Ent. vers. /|/i. 12, t. 1, lig. 7, — «îylli., Ins. Sv., 1, 28, 22. — J. Duv., loc. cit., p. 116. = .SV. lividits 01., Ent.. 1, o, 88, 93, 26, tig. 222. = Ap. machorda !<'., Sys. El., 1, 7/i, 28. = Se. ves- pertinus Panz., Faun. (îerm., G7, 3. = Se. biliirrutus iMarsli., Ent. Br., 15, 19. = Aph. suturaiis Fab., Sys. El., 1, Ih, 25. = Aph. obsoletus Fab., Syst. El., 1, 70, 12. = Aph. Limbolas Wied., Zool. Mag., 2, 1, 28, 38. = Apii. cincticulus lio^e, Tr. Ent. Soc. Lond., U, 28/(, 8. Var. l'!-olliorace macula parva, elytrorumque sutura fuscis. Se. limieoln Panz., Fna. Germ., 58, 6. Cette espèce est répandue dans toutes les parties du globe; on la trouve en Europe, en Afrique, en Asie, dans rAmérique et l'Australie. On ne peut attribuer cette longue synonymie qu'à l'habitat si étendu et si divers qu'a cet insecte. 305. Ai'HODius QL'ÂDRiDENTATUS. — Subcouvcxus, uilidus, rufo-piceus protlioracis laleribus elyti'isque flavo-niaculatis ; capite submutico, clypeo anlice Zi-dentalo, denlibus anterioribus majoribus; prothoracc inaequaliter punctato, basi marginato ; elytiis crenato-slriatis, interstitiis valde con- vexis, angustatis ; palpis, antennis pedibusque rufo-testaceis. — Long. 6 à 7 mill. Cuba. .4. quadridentatus Harold, Berliner Eiitoni. Zeitung., 1861, p. 107. — A. pulchrUus JNob., Mss. Unique. Collection de l'auteur. (125) Colcuplrrcs {LanuUicornfs) de l'ilc de Cuba. liVà 306. Aui'ERiA STERCORATOR. — Kloiigaliila, iiigra, aul picea, nilidula ; fronte niulica, clypeo anlioe eniarginato ; prothoracc conferlini disco raedio subliliiis punclato, basi suhtililer niarginato, lalerihusque breviter parcius ciliato; elylris basi latc omargiiialis ci-enalo-sulcatis, interstitiis elevatis , angustis convexis , angulo hunierali brevi acuto. — Long. h 1/2 mill., lat. 2 1/2 niill. Cuba, Amer. sept. Aplwdms slercoraiur Fab., .Sys. El., 1, 681, 58, = Euparia stcrcoraior Er., Deuts., Faun., p. 791. = Aupcn'u sfercomtor .lac. IHival, lor. cit., p. 117. .]\ai reçu sous le même n" d'envoi, un insecte qui n'est peut-être que l'autre sexe de VA. stcrcoraior et qui présente des différences assez notables : taille plus élevée et corps élargi, ponctuation en général plus fine et plus serrée ; protliorax nettement coupé droit sur le côté, offrant près du bord une teinte rougCcàtre assez étendue en largeur et en hauteur; élytres à stries légères, sillonnées, étroites, renfermant chacune une ligne mince peu élevée, interrompue par une série de petits points peu prolonds et réguliers, interstices relativement larges, peu élevés ; angle humerai aigu, creusé en dedans. Pattes couleur de poix. (A. dciwminala Nob.) — Long. 6 mill., lat. o mill. Cuba. Deux exemplaires. Coll. de l'auteur. o07. AuPEiUA KHYTiCEPHALA. — Affinis A. slrrcondori, elongata, nigra, nitida, antennis limboque tenui antico prolhoracis luleis, pedibus t'erru- gineis; capite lato, antice late emarginato, rugis Iransversis et minutis lecto, posticc punctulato ; prothoracc transversim subquadrato, in niedio disci laxe sed lateribus densius i)unctalo, ad angulos atque in lalerarotun- dato et sulcalo ; elytrorum slriis dorsalibus imprcssis laleralibus intus evidentius punctalis, lotis redis, singulo huniero breviter acuto ; in pec- lore linea longiludinali sulcala. — Long, h mill., lat. 2 /(/5 mill. Cuba. Unique. Collection de l'auteur. 308. AuPERiA SDLCATULA. — Elougata, nigra, nitida, antennis limbo- que antico prolhoracis luleis ; capite lato, late emarginalo, Ijeve, ad ver- ticem punctulato ; prolhorace transversim quadralo, et modice convexo, laleribus paululuni rolundalo at(|uc posticc ad marginem sulcalo, supra klli A. GHEVr.OLAT. (126) minute punclalo, angulis anterioribus obtuse leclangulis, poslicis feie rotundatis ; foveolis duobus antice transversis notato; elytrorum striishn- pressis, interstitiis convexis aequalibus ; pectoremeclio longitudinis sulcato. — Long. 3 1/2 niill., lat. 1 1/2 mill. Cuba. D. V. Poëy. Deux exemplaires. Coileclion de l'auteur. Celte espèce ainsi dénommée par M. Heielie est voisine de la précédente et s'en dislingue par des stries simples el par les pattes noires ; elle n'est probablement qu'une variété très petite de l'^l. sfercoroior. oOy. AiPAKiA TERAiiNALis. — Elougala, modice couvexa, brunneo-picca : prollicracis limbo antico luteo, ore antennisque pallidis, elylris ad apicem femoribusque ferrugineis ; capile lato, anlice depresso atque emarginato. vix distincte punctulato : prolhorace transverso, lateribus angulisque rolundato ibique el ad basin auguste sulcato, pilis albidis densis ciliato, supra evidentius atque remotius punctulato ; elytrorum striis sulcatis, laleralibus ad apicem intus distincte punctatis, interstiliis elevalis, con- vexis aequalibus, humeris rectangulis ; tibiis (anlicis 3-denlatis) tarsisque piceis. — Long. 3 à 5 mill., lai. 2 cà 2 1/2 mill. Cuba, (-ouuuune. V(ir. (A. ciliala \ob., olim). Elylris omnino lerrugineo-caslaneis. Cet insecte n'est sans doute qu'une variété locale de VAphodius mav- giiirllus Fab., qui babite la plupart des Antilles et dont la marge orangée des élytres est assez large cl se réunit au 5* apical, landis que cbez VA. ierminalis cette marge est généralement brune et que la couleur rouge ne s'élend graduellement qu'à partir de la moitié de cliaque élui. Oxyonus lenninulis Dejean, Cal., 3" éd., p. 163. 310. PsAMMODiLs (ir.AciLis. — Kloiigalus subcylindricus, nigi'o-i>iceus, nitidulus, anlennis pedibusque lerriigineis: capile baud granulato-aspero, postice sublilitei- punctalo-ruguloso ; prolhorace brevi, crebre punclalo, medio leviler canaliculato, utrinque obsolelius oblique transversim biim- presso : elytris fortiler sulcatis, obscure crcnalis, longitudinaliler coslatis. — Long. 3 mill., lat. 1/2 mill. Cuba, l'orlo-lUco, Cuadeloupe. /'.v. (imcilis .1. l>uval. loc cil., p. 119. = Ps. (.mrolus Ericli., Mss. .le possède une dizaine d'exemplaires de celle espèce. (127) (joltvpirrrti {Lflmel/icorncx) dr Cilf lU (labn, ^13 oll. PsAMMODius PARVULLis. — Elougato-oblongus, lemigineus, capile prothoraceque nigro-piceis ; hoc Iransversini rugalo, aiilice lenugineo, clypeo valde emarginato ; illo subquadrato Ibrtiter vage aut confuse punc- lato anlice ad margineni exleriorum constricto , tenue luteo liinbalo, lateribus usque ultra angulos rolundalo, prope basin in niedio longitu- dinis breviter sulcalo, fovea transversa sublaterali parva ante médium sita ; elylris ovalibus, antice recte truncalis, coujuiiçtim lotundatis, strialo-punclatis ; antennis pediljus luleis. — Long, 1 1/2 mill., lai, 1/3 mill. Cuba. D. P. l'oéy. Unique. Collection de Pauteui'. HYBOSORIDES. 312. Hapalonyculs VVaterhodsei. — Elongatus, vel oblongo-ovalus, rufo-teslaccus, nitidus, cii'cum ciliato-marginatus ; capile elougato, anlice declivi, punclato, fiontc plana ; protborace Irapezoidali, punclato, basi subtilius marginalo, lalciibus modioe loUindato 1ère obliquo laie sulcalo et ad margineni reflexo ; elylris crebre punclato-slrialis, slriis subcon- liguis l'eic geminatis, inlerstitiis aliquol elevalis. — Long. 5 1/2 à 7 1/2 mill., lai. 3 à 5 mill. Cuba, c^. Altenuatus, elongatus. Ç. Ovala, convexa, Apdlotiychus HV//fr/u(;MVî Weslw., Tr. of llie Enl. Se, Lond., iV, p. 168. (l8/i5-i7). =- Trichops tesiuceusi. Puv., loc, cil., p. J26, 1857. — Manb,, Cat. Dej., 3"^ ed,, j), 182. = Tr. helrrdas Klug., Mus, Berl. Collection de l'auteur. Ma collection renferme une nouvelle espèce de ce genre, qui est ori- ginaire de la Guadeloupe. GÉOTRUPIDES. 313. Athvreus ^ASTA^EL's. — Ferrugineus, vel brunnens. supia bre- viter, subtusdensius fulvo longe pubcscens, capile prolboiacequeconfertini granulalis ; elylris ciebre punu Syrie; en Eg^yptc et en Pale.«(ine, PENDANT LKS MOIS l/OCTOBRI'. ISfio A JXXVIKR 18fi'4. Par W. DE SAIJLCY. ^^piialetir , Meinlirc ilc rinsliliil. Faites par M. Fi'i.icien di: SAULCY. Ire PARTIE. (^léanoe «In 10 Août 1864.} Mon père ayant mi la bonté ireni|jloyer les rares instants de repos qne lui laissaient ses travaux archéoiogiques pendant son pénible et i'ructueux voyage en Terre sainte, Tliiver dernier, en s'occupant d'entomologie poui moi, je viens remplir un devoir filial en le remerciant publiquement, et de tout le dévouement paternel dont il n'a jamais cessé de m'entourer, et du bonheur qu'il m'a procuré en me donnant dès mon enfance le goût de l'entomologie et en me rapportant d'Asie de merveilleux Coléoptères, sou- venir précieux dont la science profitera. Je mets sous les yeux de la Société les descriptions d'une partie des espèces nouvelles, les autres devant être décrites par notre cher maître, collègue et ami, M. Reiclie. Les espèces myrmécopliiles et la famille des Staphylinides étant particu- lièrement bien représenb^es en nouveautés, je crois devoir rompre en leur faveur l'ordre de classification, de même que pour la famille des Silphides, et commencer par mettre sous les yeux des entomologistes les descriptions de leurs espèces si intéi'essantes comme faisant partie de la faune médi- terranéenne. F. UF. Sai'lcv. V .SV/7V, TOAii; IV. 27 422 Fkliciex de Saulcv. nome MEROPIIYSIA Lucas. (;e genre peu nombreux a été emiclii d'une Iroisième espèce encore inédite et trouvée par M. Peyion en Caramanio. J<' la publie sous le nom qu'il lui a imposé, et je crois utile, avant de décrire une quatrième espèce, de donner de brèves diagnoses pour les deux espèces précédemment connues, afin de faciliter la détermination des quali'e types. ÎVIerophysia FORMiCARiA Lucas. — Long. 1 1/3 mill. — Bufo testacfa, oblonga, tlioracc anticè dilatalo, latcrilms non siiiuald . aiiffidis jjostiris obtusls, antennarnm (irtlculis k-1 Irmisvrrsis. Merophysia carinulata l'.osonlianer. — Long. 1 /i/5 mill. — Jlufu testacea, oblonga, llwracc anlice dilatato, lateribus non xiintcdo , (iiu/nh's posticis obtusls, b très longs, 4 à 7 longs, le dernier sécuriforme allongé. Tête assez proéminente en avant. Corselet à plus grande largeui' située un peu avant le milieu et à peine moindre que celle des élytres ; côtés sinués vers la base. ; angles po.^térieurs aigus et saillants en arrière ; bord postérieur très légèrement bisinut' et étroitement déprimé; surface très finement ponctuée. Élytres plus de deux fois aussi longues que le corselet, faiblement dilatées vers le quart antérieur, rétrécies vers l'extré- mité qui est arrondie ; côtés légèrement arrondis ; surface bien plus forte- ment ponctuée que celle du corselet. Pattes à peu près semblables à celles de la formicavia. Trouvée avec des fourmis à Tarsous (Caramanie) par Ai. Peyron, et communiquée par lui sous le nom que je me fais un devoir de lui laisser. La formicaria en diffèi-e par ta taille plus courte et plus lai'ge, sa tête moins proéminente, son corselet rétréci en arrière, à bords droits, à angles I!nl.i'(ipfrn:< mniiumi.i. U~" postérieurs obtus, .'i surtace plus rorlemcnt ponctuée cl ;i l)ord postérieur non bisinué et phis largement déprimé, ses élytres phis dilatées en avant, plus finement ponctuées, et ses antennes à articles 2 long, 3 à 7 trans- versaux, le dernier sécuriforme court. \a cavimilata, d"nne taille bien plus grande, a le corselet beaucoup plus petit et les élytres beaucoup plus amples ù projioi'tion ; sa ponctua- tion est très fine; le corselet, de la forme de celui de la formicaria, est beaucoup plus étroit que les élytres, et piésenle, sur la dépression mar- ginale de la base qui est assez large, une petite et fine caréné longitudi- nale do char[ue côté, Mep.ot'HVSia carmei.itana Saulcy. — Long. 1 1/2 mil). — Bnfo trslacrn, I lorir/dla, tliorare (iniire forliùs dilatalo, lalcrilnis non sinnalis, (iiupilis jwsliris reclis, tmlomarwn arti'atlis h-1 (jiuuh'alis. D'un roux testacé, allongée, moins paiallèle que la précédente; antennes moins longues ; articles 2 très longs, ;', assez longs, U à 7 carrés, le dernier sécuriforme allongé. Tète peu proéminente. Corselet très fortement dilaté en avant ; plus grande largeur au quart antérieur et égale à celle des élytres. Côtés droits et fortement rétrécis vers la base ; angles postérieurs droits ; bord postérieur droit et étroitement déprimé. Surface fortement ponctuée; points plus forts et allongés en slrioles vers la base, l'-llytres plus de deux lois aussi longues que le corselet, h plus grande largeur vers le quart antérieur, plus fortement rétrécies vers Textrémité que chez le précédent; bords moins courbes, extrémité arrondie, surface plus fine- ment ponctuée. Pattes semblables. Facile à distinguer des autres espèces en considtant la note ci-dessus. Vit avec la Myrinica {Apli.rnof/dsirr) IxirboiUf. en divers lieux dt' la Palestine. SILPHID-S. Catopsimorphus Jld.eus Saulcy. — bong. 3 mill. — OOIoïujo ovatus. nlttdm, nigrr, ityln's hniiiDeix, ad sciitrtiion et apircm itifiisr/ili's, a/ilritiiis bfivilius. furlitrr cumprcssis, tistani^, aititulis .'5-5 (/luidni/is. !i-2[i Fklicif.x de Sailcv. Kspece voisine du HoikjiH, moins foncée et beaucoup plus brillante. \oir, angles postérieurs du corselet et élytres bruns, ces dernières un peu enfumées vers l'écusson et Texlrémité. Tête très finement ponctuée : antennes testacées, assez semblables, sauf la couleur, à celles du Bougeti, mais plus larges et plus comprimées vers l'extrémité, avec les articles 9 et 10 moins transversaux, plus carrés; articles 3 à 5 carrés, le 3" légère- ment allongé; 11" article deux fois aussi long que le précédent. Corselet finement ponctué ; côtés arrondis ; base légèrement l)isinuée, angles posté- rieurs légèrement saillants. Écusson triangulaire, finement ponctué. Élytres c'i stries médiocrement visibles, sauf la suturale qui est bien marquée ; ponctuation plus forte que celle du corselet ; la plus grande largeur est vers la base, d'où elles se rétrécissent légèrement en arrière avec les côtés arrondis ainsi que l'extrémité. Pubescence jaune, fine et coucliée, cou- vrant tout le corps. Pattes testacées; tarses plus courts et beaucoup plus épais que ceux du Roiigiii ; tibias intermédiaires très légèrement courbés dans les deux sexes, les postérieurs droits. Mrâle : Tarses antérieurs dilatés ; 1" article deux fois aussi long que large , les suivants diminuant de largeur et carrés , le dernier long et étroit. Cette espèce, qui paraît rare, vit avec la Myrmiai barbara. Jérusalem, rvapjouse, Tibériade et Amman. Catopsimorphus Samaritanl's Saulcy. — Long. 2 2/3 mill. — Ovatv^. ■posticc attenuatus, absqnc niii^rc, iilgrr, clylrh biiinneis, ad sruhlliuH. suturam et apicnn lalr infuscalis, (iiitcntiis brcvioribtis, vaiidls. fai-tiler coniprcssis, bninncti Icstaccis, avticulis 3-6 brp.vibiis, ironsvcrsis. Moins Ijrillant que le /?07f^r//, déprimé , fortement dilaté en avant et rétréci en arrière. Noir, avec les angles postérieurs du corselet et les élytres bruns, ces dernières largement enfumées vers l'écusson, le long de la suture et <à l'extrémité. Tète densément et visiblement ponctuée : antennes d'un brun teslacé, plus courtes que cliez l'espèce précédente, à articles intei-médiaires plus transversaux; les articles 3 à 6 sont très courts et fortement transversaux; 11" trois fois aussi long que le précé- dent. Corselet très Ibrlement rétréci en avant, densément ponctué ; côtés droits, sauf vers la base ou ils s'arrondissent; base droite, avec les angles postérieurs légèren^.ent saillants. Écusson liiangulaii'e, ponctué, Élytres h plus grande largeur tout à lait à la base, se rétrécissant fortement vers l'exlrémilé qui est arrondie ; côtés presque pas arrondis ; surface dense- (ùifroplrrrs iiouvcau.v. '(25 meut et plus rorlemciil poiiclucc que relie du corselet; si rie siiturale peu sensible, les autres invisibles. Pubescence jaune, fine et couchée, rouvraul tout le corps. Pattes courtes, testacces; tarses épais cl peu allongés; tibias intermédiaires 1res légèi'ement courbés dans les deux sexes, les postérieurs droits. Mâle : Tarses antérieurs dilatés ; 1'^' article une lois et demie aussi long que large ; 2' de même largeur, en carré transversal ; o" et h" bien plus étroits, carrés ; le dernier assez long, étroit. Celle espèce, qui doit être fort rare, se reconnail, du premier coup d'œil, à sa l'orme bien plus courte, plus large, plus allénuée en arrière, plus déprimée, et à sa couleur bien moins brillante que celles des autres espèces. Avec le Myrmica barbam. Jérusalem, Naplouse. Catopsimorphus Micuonis Saulcy. — Long. 2 2/13 mill. — Oblourjo uvaliis, nilidus bninneus', elytris icstaccls, ad scntcilwn et apiccm in fus- cutis ; anlcnnis brcvissimis, validissimis, fortissime dilatato comprcssis, tfstaceis, articulis 3-6 brcvissimis, raidi- transvcrsis. Très voisin du Marqueti : même forme, même couleur et même ponc- tuation. Brun, élylres teslacées, un peu enfumées vers Técusson et l'ex- li'émité. Diffère du Marqueti par les points suivants : les antennes, tesla- cées au lieu d'être noires, sont plus comprimées, plus larges, à articles intermédiaires encore plus tranversaux ; les articles 3 à 6 sont extrcmc- menl courts et transversaux; le 11' est deux fois aussi long que le précé- dent ; tarses un peu plus épais, comprimés de même; pubescence jaune, fine et couchée, couvrant tout le corps. Mâle ; Tarses antérieurs légèrement dilatés; 1" article deux fois aussi long que large; 2*^ brusquement plus étroit que le 1", carré; les suivants carrés, diminuant faiblement de largeur ; dernier peu allongé et simple. chez le Marqueti, les tarses antérieurs du mâle offrent un 1'^' article moins dilaté que chez le Miclwnis, tandis que les suivants le sont un peu plus, ce qui fait que la largeur diminue graduellement, tandis qu'ici elle diminue brusquement après le 1" article. Espèce très rare, vivant avec la Myrmica barbara. Jérusalem, Amman. Je la dédie à M. Tabbé Michon , botaniste et archéologue distingué, en mémoire des soins si dévoués et si affeetueux dont il n'a cessé de ni'en- (ouror lorsque j'étais malade en Syrie, en 1851, et comme témoignage de ma reconnaissance. 'i26 1"klicik-\ de Sallci. CATorsiMORPHLs iiNCisii'ENiNis Saulcy. — l.oiig. !x mill. — Brunncus, subiulidua, pubr l( nuissiinil {/n'sro (Java pniinosus ; mcsostrnid (rnuissi?iir (■(ifinalo; cupilr, proitula minus furtiltr, chjtris fortins Lraitsversim strio- Itilis. Capul latiun, anticc Vdlumlaiiun. Tliora.r ad basiii longitudiur bis Intivr, anticc furtitcr atieiiuatus, latcribus rotiindatus, basi atvinquc sub- sinualus, angnlis pusticis rctrursùin pro/tiinentibus, acntis. suinmo upicr obiusiuscidis. Etylru sfriâ sidurali intégra, apice srparatiin scniicircula- ritcr incisa, ii basi ad apicnn anguslata. Espèce ayant quelques aflinilcs avec le Catvps srricrus; niésoslernuin beaucoup plus finement caréné; su i lace supérieure entièrement striolée en Iravers. Brun, peu brillant, à fine pubescence soyeuse et tiès serrée d'un gris jaunâtre. Tête large, front arrondi. Antennes comprimées, atteignant la base du corselet ; articles 1 long et épais; 2 moins épais et de moitié moins longs; o à 6 moins épais, diminuant de longueur, mais cependant allongés; 7 ;i 11 formant massue; 8 plus élroit et [)lus court que les con- ligus. La compression des antennes, très sensible sur la massue, ne Test pas sur la base Corselet coupé droit en avant, s'élargissant fortement vers la base où il est deux fois aussi large que long; côtés arrondis; angles postérieurs aigus à sommet émoussé ; bord postérieur bisinué, Écusson petit, triangulaire. Élytres se réti'écissanf d'avant en arrière; côtés ari'on- dis; stiie suturale entière; extrémité de chaque élytre olfrant une incision profonde et arrondie, bornée en dedans par la suture prolongée en épine forte et longue, et en deliors par un angle aigu formé par l'extrémité du bord externe. Jambes courtes, tarses longs. Les strioles transversales qui rouvient toute la surlace du corps sont plus fortes sur les élytres que sur le corselet. Mâle : Tarses antérieurs foitcmcnl dilatés; 1" arlidc des inicrniédiaires insensiblement plus large que chez la femelle. Jérusalem, avec la ^li/rwica barbara. Choleva DOKSiGEnA de Marseul {Catops dorsigrr. Abeille). —Je ciois ulilc d'ajouter les points suivants à la description de notre savant collègue : Alàle : tarses antérieurs dilatés, trochanters postérieurs simples, abdo- men sans fossettes. Varie pour la ponctuation, qui est plus ou moins marquée, ((uelquefois presque effacée, et pour la tache dorsale qui est plus ou moins foncée. La taille et la convexité varienl aussi quelque peu. Colraptnes nauvraur. 427 Cette, espèce vit, à la i";içoii des Calopsimorphus, en société avec la Mijrmica burbara. Jéiiisaleni. Choleva cPxiBnATA Saulcy, — Long. U 1/2 niill. — Ëloiifjalu, bvimma^ drptrssiiiscula, supra omnium dense fie forlitcr punctata. Mas trocliante- ribus pusticis parùm dilatatis, postice acuminaiis, abdominc a.bsque fovcolâ, tarsis antîcts dilatatis. Cette espèce, du groupe des angustata, cistdoidcs, etc. , est l'eniarquable par sa taille plus petite que celle des espèces du même groupe, et par sa forme un peu plus déprimée. En outre, sa ponctuation est beaucoup plus grosse et plus forte que celle des autres espèces. Tète et anlennes sem- blables à celles de Vagilis; ces dernières seulement un peu plus renflées à rextrémité. Corselet à plus grande largeur aux deux tiers postérieurs, plus large en ariière qu'en avant; côtés fortement arrondis; angles antérieurs et postérieurs obtus cl arrondis; une légère impression longitudinale au milieu, et une autre sur chaque angle postérieur. Écusson ponctué. Élytres à stries à peine visibles, sauf la suluiale qui est très forte; arrondies sur les côtés, rétrécies à l'exlrémilé qui est arrondie ; trois fois aussi longues que le corselet. Surface du corselet et des élylres couverte d'une ponctuation grosse, rugueuse, forte et serrée, et d'une line pubescence grise, couchée, pas très dense. Tibias intermédiaires légèrement courbés dans les deux sexes, les postérieurs droits. Comme chez les espèces voisines, le 8^ article des antennes est plus petit que les contigus. Mâle : Tarses antérieurs dilatés : trochanters postérieurs modérément dilatés et arrondis en dedans, et prolongés à l'extrémité en pointe sail- lante. Segments abdominaux sans fossettes. Femelle à élytres tantôt ter- minées par une petite pointe, tantôt arrondies, ce qui me fait accorder [)eu de valeur à ce dernier caractère. Jérusalem, dans des détritus végétaux, à l'entrée des cavernes royales, *Mi compagnie de la suivante et du Calops fusais. Choleva conjungens Saulcy. — Long. 3 mill. —Ovaia, rufa,pniiiwsa, postice attenuata, antennis testaccis. Mas trochantcribus posticis magnis, apicr intùs in spinam longmn acide cuvvatis., tarsis anticis fortiler di- latatis. Taille de la veto.r. Ovale, un peu atténuée en airière, en entier d'un roux leslacé, couverte d'une pubescence grise pruineuse très line et très ^28 l'ÉLlClEA DK SAILCI. (lélicalo, s'ell'aranl au iiioiiidie Iroltemenl, el d'une poncluatioii exlrènie- iiienl fine el serrée. Tête un peu plus foncée que le reste du corps. An- tennes tcstacées, très peu renflées à rextrémité; articles intermédiaires allongés, 8 à 10 carrés, 8' plus petit que les contigus. Corselet faiblement rétréci en avant ; côtés légèrement arrondis; plus grande largeur un peu avant la base qui est arrondie et bisinuée ; angles postérieurs saillants. Écusson triangulaire. Elylres deux fois et demie aussi longues que le cor- selet, de même largeur; côtés et extrémité arrondis; stries très faibles, la suturale très forte. Plus grande largeur vers la base. Pattes testacées; tibias inlermédiaii-es très légèrement courbés dans les deux sexes, les pos- térieurs di'oils. Mâle : Tarses antérieurs très fortement dilatés; troclianters postérieurs grands, terminés en grande épine courbée en dedans, longue, faisant presque angle droit avec la cuisse. Cette espèce qui, pour tout le reste, appartient au groupe de la velox, se rattache, par ses troclianteis postérieurs, à celui de la cisUUndrs. Ceci prouve que MM. Scliaum et Kraatz avaient grandement laison contre moi à propos de mes obser\ations sur les Catops et les ChoUva. Je lui donne le nom de conjnnfjms, parce qu'elle est le trait d'union réunissant les deux groupes du genre ChoUva. Jérusalem, dans des détritus végétaux, aux Cavernes royales. Choleva Mohabimedis Saulcy. — Long. 2 1/2 mill. — Ovata, brunmo niyi'a, Ihoracr taicribus fortitcr rotundaio, anhnnis rufis apice nigro bninncis. Mas troclumlcribus posticis simplicibiis, iarsis anticis fortitcr dilatatis. Ovale oblongue, peu brillante, densémcnt ponctuée, à fine pubescence grise; antennes peu renflées au sommet, à aiticles intermédiaires allongés, 8 à 10 carrés, 8" plus petits que les contigus; rousses à la base, noi- râtres à l'extrémité, de la longueur de la tête et du corselet; ce dernier, ainsi que la tête, densémenl et assez fortement ponctués, à plus grande largeur un peu avant les deux tiers postérieurs; côtés fortement arrondis, base légèrement arrondie , angles postérieurs très obtus. Écusson très petit, triangulaire. Élytres de la largeur du corselet, deux lois et demie aussi longues que lui ; côtés presque parallèles, extrémité arrondie, strie suturale bien marquée, les autres presque invisibles. I^onctuation un peu plus forte que celle du corselet. Pattes rousses. Mâle : Tarses antérieurs très fortement dilatés; tibias intermédiaires et CiiU'iipirrrs iKnuiflK.r. 'l29 postérieurs très legerenieiil courbés, ces derniers laigemenl el légère- ment échancrés eu dedans dans leui' nioilié postérieure; Irochanters j)oslérieurs simples, l'^euielle inconnue. Cette espèce, qui fait partie du groupe des Wiikiid, rrlo.r. etc., se reconnaîtra lacilement à la dilatation anguleuse des côtés du corselet. Un seul mâle, pris aux environs de Jérusalem. Je dédie cet iusecle à Mohammed-el-Safédy, chevalier de la Légion d'honneur, descendant du célèbre émir arabe Dàhei, en reconnaissance (le Pamitié el du dévouement que depuis longtemps il porte à mon père et à moi. STAPHYLINID/E. MYHMECOl'OIiA Saulcy. N. G. Falagrlî; ci 'J'Acnvus.t; proximum. Moxillœ mata intfriorr inlùs apicc spinidis cUiota. Pdlpi ma.villares (/iiadricaiicnlati. Ligula paràtn cloiif/nla, hifidii, laciniis ttciiiiunalis ; parcglosscr non prominentes. Palpi labiales IriarticiUali, aftindu secundo hreviore. Tarsi antlci 'un biun de poix, iMillante. tète noirâtre; couverte d'une très linc pubescence grise et d'une fine ponctuation assez serrée, plus dense sur Fabdonien. moins sur la tète. Tète légèrement transversale, à yeux peu |iroéminenls; marquée cbez le mâle d'une légère impression sur l'occiput. Antennes rousses, 1" article testacé, ainsi que les parties de la bouche. Articles allongés; le 2* à peu près aussi long, mais moins épais que le 1"; 3' un peu plus court que le 2"; !i h 10 légèrement plus courts que le 3', égaux entre eux, croissant peu à peu en largeur, tous plus longs que larges; ll"^ une fois et demie aussi long que le précédent, terminé en pointe obtuse. Corselet un peu plus large que la tète, un peu plus large que long, légèrement arrondi en avant et en arrièie: plus grande largeur Ci)lnij)lcir^- Hniirnni.v. 'l3l vers te lii'is aiilorieui'. De ce jjoinl. qui esl luilcuieiil acroDcIi, les côtés s'arroiidisscnl en avant sans angles sensibles , et se dirigent en arrièie en ligne droite jusqu'aux angles postérieurs qui sont obtus, et en se rétré- cissant légèrement. Disque traversé chez le inàle par une large et pro- fonde tosselte longitudinale, et marqué clicz la lémelle d'une fossette basilaire et d'un léger sillon longitudinal raccourci en avant. Écusson li'iangulaire, construit comme celui des Faluf/rùt, très densément ponctué et très légèrement impressionné au milieu. Élylres un peu plus larges que le rorselet, à peine plus longues; côtés un peu arrondis vers les deux tiers; extrémité tronquée obliquement; angle suturai obtus; bord sinué vers l'angle apical externe qui est très saillant. Abdomen parallèle, forte- ment rebordé, un peu rétréci à la base ; les 2% 'ô' et h" segments marqués d'une impression transversale à leur base; li% b^ et 6*= un peu plus foncés que les autres. 7"= segment arrondi en dessus et en dessous dans les deux sexes, faites 1res longues, rousses; tous les libias droits; tarses très longs , conformé ainsi qu'il esl dit ci-dessus dans la description géné- rique. Vit avec la Myvmlca harbara. Trouvée à .Jérusalem, à INaplouse, sur le mont Garizim. ainsi qu'à Amman. Callicerds (?) IliEROsoLYMiTANUs Saulcy. —Long. 1 o/Zi mill. ~N/f/n\ nitidus, antfiinanan bas/', (cbdcnni/iis basi anoqur bruiiiicis, thorifcr, r/ijtris obscure, pedibus(juc ru fis; abdominis tnlnis piiints scg»ici>fis cunspicuis transvcrsim fortitrr iniptrssis. Je classe provisoirement, quoique avec doute, cet insecte d"un faciès tout particulier dans le genre CaUiarus, car, n'en possédant qu'un seul individu, 11 m'a été impossible, vu sa petite taille, de bien apercevoir les parties de la bouclie. La languette est large, courte et bilobée, et offre ime grande analogie avec celle des Call/crnts et Phlœopora ; palpes ialtiaux Inarticulés, à articles diminuant de longueur, à peu pi'ès de même épaisseur; paraglosses non saillantes. Il ressemble à une P/iltvopnra et un peu à une Ocyusa et à une CcUodcra; mais ses tarses antérieurs n'ont que (jualre articles. Me parait différei- des Ccdiiccrus par le premier article des larses postérieurs plus long, et le troisième article des palpes maxillaii'es non renllé. A quelques affinités avec les genres r(*;««^/o55rt et Lcpiusa,\\yà\^ dilfère des premières par la forme de la tète et des antennes, le premier article des tarses postérieurs plus long; et des secondes par la grandeur des élylres, la languette bilobée, la forme des antennes et le premier ar- ticle des tarses postérieurs [)lus court. 4o2 Fklicien de Sailcy. Tèle noire, (rcs brillanlc, à ponctuation rare et très liiic; yeux assez proéminents ; labre légèrement écliancré en avant. Palpes maxillaires d'un bnui loncé. Antennes de la longueur de la tête et du coi'selet, épais- sies à l'extrémité, noires, les deux premiers articles bruns. 2'= article aussi long que le 1''; 3« d'un tiers plus court que le 2'; les suivants transver- saux, s'élargissant fortement vers l'extrémité ; 11' deux fois et demie aussi long que le 10% pyriforme, obtus à l'extrémité. La tête est rétrécie à la base et peu engagée dans le corselet. Corselet roux, brillant, en carré à peine transversal, à peine plus large que la tèle; plus grande lai'geur vers le tiers antérieur; très légèrement rétréci en ariière; sommet tronqué; base arrondie; côtés droits en arrière; angles antérieurs obtus, postérieurs obtus et arrondis. Surface assez fortement et peu densément ponctuée ; une légère fossette au milieu de la base. Écusson en triangle obtus, mar- qué de trois ou quatre points. Élyties d'un roux un peu plus foncé que le corselet, brillantes, une fois et demie aussi larges que le corselet, presque deux fois aussi longues, parallèles, côtés légèrement arrondis, extrémité sinuée vers l'angle a])ical externe. Surface à ponctuation très forte et peu serrée. Abdomen brillant, noir, un peu brunâtre à la base et à l'anus, à peu près parallèle, un peu plus étioit que les élytres, à ponctuation serrée, plus forte à la base qu'à l'extrémité. 2% 3' et U" segments ayant à la base une forte impression transversale. Pubescence fine, grise, peu épaisse sur tout le corps. Pattes rousses ; tarses i^ostérieurs a}ant le 1'^' article une fois et demie aussi long que le suivant, les intermédiaires dinii- nuant insensiblement de longueui'. Jérusalem, avec la Myrinica barharn ; un seul individu. Ahr.iiEDOMA 1L\dokk;a Saulcy. — Long. 3 2/3 mill. — Apln-a, nign/, nUidiss/Dia, (iiilriiiu's bnmnris basi m(is, Ihoracr tlufr/squr Difiiùs ni//n's, pcdibus icslaciis, finioribiis ad iipiccni lat'c iiifusculis; abdoiniiir loto parùni dense foiiiter et xqiuditer piinctdto. Espèce tenant le milieu entre les eaïudicidata ci memnonia. D'un noir ti'ès l)rillant, moins intense et bien plus biillant (jue cliez la inemnunia. Tête très brillante, noire, à ponclualion extrêmement line. Palpes maxil- laires bruns. Antennes brunes, avec les trois premiers articles roux; pro- portionnées comme celles de la cmudiciduta. Corselet brillant, à ponctua- lion peu serrée, d'un noir brunâtre ainsi que les élytres et les deux pre- miers segments abdominaux ; proportionne comme chez les deux espèces voisines, mais à côtés n'étant |)as sinucs comme ceux de la memiumio, niais droits comme ceux de la caïudicaUda. toutefois un i)eu plus arron- (ki/i'oplh'es iKiiivimu. /j3i5 dis. Impression semblable à celle de ces espèces. Kcusson ponclu<^. Élytres brillantes, à ponctuation très forte et peu serrée, laites comme celles des deux espèces voisines. Abdomen fait comme cliez ces espèces, couvert partout (l'une ponctuation bien marquée, écartée, égale. Pattes testacées; fémurs lai'gement enfumés à l'extrémité. Mâle : 7° segment abdominal supérieur écliancré et granuleux ; infé- rieur arrondi. Corselet à impression plus large, exactement comme chez les deux espèces voisines. Le 1' segment est légèrement écliancré au mi- lieu en dessus et en dessous chez la femelle. Tiouvée à El-Foùleli, non loin d'Endor, sur le champ de bataille du Mont-Thabor. Diffère de la xumnonia par sa couleur moins foncée; de la caïuUirnlalu pai' sa couleur noire, et de toutes deux par la ponctuation qui chez ces espèces est très forte et très serrée sui- la tête, le corselet et les élytres, ce qui les rend opaques, et qui chez la mnnnonia est faible et peu mar- quée sur Tabdomen, de plus en plus éparse en allant vers rextrémité, et chez la caualicnlaia est assez forte et assez serrée à la base, 1res fine ei très écartée vers l'extrémité. DINUS/^ Saulcy. N. G. OxvsOMATis jiro.riimtm. Maj'ilh' malâ inieriore inlùs apice spinulis Ifinnlnis cUiala. Pdlpi maxUlares quinque (irlfcudili. f^i'f/uld (ionfiala, l/i/ula, Uiciniis aciititiiiafis ; poraglos^x;!' non proinl- iinitcs. Palpi Idlnalis quudriarUcitlali. Tarsi (mines quinqiiv (irlimUdi, poslici articiilo primo floiujalo. Antcinnr coinpnssu: Genre voisin des O.rysoma, Dinaida et Uoma'iisr;, ayant de l'affinilé surtout avec les premières par ses palpes maxillaires de cinq articles, mais séparé par les labiaux visiblement quadriarticulés et par la languette qui est longue et étroite, profondément bifide, à lobes aigus, sans paraglosses. ^.'iA FÉI.ICIKN DE >\ll.CV. Corps large, lélréci en arrière, ailé; lêle intléchie; yeux médiocres et peu saillants. Labre transverse, légèrement tronqué en avant: mandibules simples. Mâchoires à lobe externe corné, partie apicale men)braneuse très pubescente; lobe interne membraneux et pubescent, à bord extérieur corné, cilié on dedans de très fines épines. Palpes maxillaires à. T article un peu plus court que le 3"; celui-ci de la longueur du lobe externe des mâchoires ; h" article cylindrique, près de quatre fois pkis mince et trois lois plus court que le o" ; 5" très petit, un peu plus étroit que le précé- dent et quatre fois plus court, obtus à Textiémité. Palpes labiaux à 1" article assez fort, plus de deux fois aussi long que large ; 2" plus étroit et près de moitié plus court; 3' de moitié plus étroit que le précé- dent et d'un quart plus long que lui ; à' petit, obtus, trois fois plus court que le 3^ Languette étroite , allongée , profondément divisée en deux lobes aigus; paraglosses invisibles. Antennes comprimées, rappelant un peu par cette particularité celles des Catopsinwrpims qui ont le même genre de vie, s'épaississant peu à peu vers l'extrémité, à 3" article beau- coup plus long que le 2*. Corselet peu convexe, à base au moins aussi large que les élytres; bord antérieur légèrement échancré, le postérieur arrondi et très légèrement sinué de chaque côté ; côtés arrondis et rétrécis en avant; tous les angles obtus et arrondis. Écusson petit et triangulaire. Klylres à peine plus longues que le corselet, fortement écliancrées à l'angle a])ical externe qui est prolongé en pointe aiguë. Abdomen forte- ment rétréci vers l'extrémité. Pattes assez longues; tous les tibias droits; 1" article des tarses postérieurs presque aussi long que les trois suivants. Caraclèi'es sexuels invisibles. Ce genre est parasite de la Myrmicn hurhara. DlNUSA Iil£ROSOLVMATA Saulcy. — Long, ti mill. — Nigro hrunnca, nitifla; antmitis, orc, llxii-acr, rlyiris, prdibus iiic liirlo. Tète noire, brillante, marquée d'une ponctuation extrêmement fine et peu serrée ; parties de la bouche et antennes d'un loux claii'. Ces der- nières plus longues que la tête et le corselet ; T article plus mince et plus court que le 1* ; 3' d'un quart plus long que le 2-; h" plus court que le 3*, semblable en longueur aux suivants qui vont en s'épaississant graduel- lement, mais restent toujours plus longs que laiges; 11" une fois et demie aussi long que le 10% obtus à l'extrémité. Corselet d'un roux clair, bril- lant, deux l'ois aussi large que long, trois fois aussi large que la tête; (li/IrophriS IIOUftINI.C. /iSf) bord antérieur écliancré; base légèremenl îirrondie, à peine sensiblement subsinuéo de cbaqiie côté; bords latéraux légèremenl arrondis, rétrécis en avant; plus grande largeur aux deux tiers postéiieurs; angles très obtus et arrondis ; surface marquée d'une ponctuation fine et rare. Écus- son en triangle obtus, finement ponctué, roux. Élytres d'un roux clair, brillantes, un peu plus longues et plus étroites que le corselet, s'élargis- sant légèrement vers Fextrémité; côtés droits; angle suturai oblus; bord postérieur fortement échancré vei's l'angle apical interne qui est très aigu et très saillant ; surface marquée d'une ponctuation un peu moins fine et moins rare que celle du corselet. Abdomen se rétrécissant fortement de la base à l'extrémité, noir, brillant, les deux derniers segments visibles roux; fortement rebordé; surface couverte d'une ponctuation fine et raie, plus fine et plus rare sur les deux derniers segments. Toute la surface du corps couverte d'une pubescence grise couchée, fine et rare. Bords laté- raux de l'abdomen, depuis le 3* segment, et extrémité hérissés de grands poils noirs. Pattes rousses. Vil dans les fourmilières de la Mynn/rn barbnra, sous les pierres. Jérusalem et .^aplouse, sur le mont Garizim. Des (rois «spè(a\s, c'est la moins rare. . DlNDSA Davidica Saulcv. — Loug, Z i/o m\\\. — Nuiro l>nnmca,nU!titt, antennis, or, thoracis laterilms, clytris, fcditus, (thdoininisqitf scgmmiï's duobus ultimis rnfis, abdoyninis basi crcbr'c, rcliqnis pcuiibiis parùm drmc pimchila, (nitennarum arliculis pcnullhnis /ransvcrsis , abdaiii/nr ojiice flirt o. Tète noire, brillante, marquée d'une ponctuation fine et assez seri'ée ; parties de la bouche et antennes d'un roux foncé. Ces dernières un peu moins longues que la tête et le corselet ; 2' article un peu plus court que le 1*' ; 3' deux fois aussi long que le 2'; à' d'un tiers plus court que le 3"; los suivants plus courts que le !f, diminuant à peine de longueur entre eux et devenant transversaux ; 11" deux fois aussi long que le 10% obtus à l'extrémité. Corselet d'un brun noir, brillant, à bords latéraux plus clairs, deux fois aussi large que long, trois fois aussi large que la tète ; bord antérieur échancré; base légèrement arrondie, très légèrement subsinm^c de chaque côlé; bords latéraux arrondis, fortement rétrécis en avant ; plus grande largeur aux deux tiers postérieurs; angles très obtus; surlare mar- quée d'une ponctuation très fine et rare. Écusson en triangle obtus, très finement ponctué, brun. Élytres d'un roux foncé, brillantes, un peu /j3G Fkmcifa de Saulcy. pins inngiies et plus élroiles que le corselet, s'élargissant légèrement vers rexlrémité; côtés droits ; angle suturai ohtus ; bord postérieur fortement écliancré vers l'angle apical externe qui est plus aigu et plus saillant encore que chez l'espèce précédente; surface marquée d'une ponctuation moins fmc et plus serrée que celle du corselet. Abdomen se rétrécissant très-foi'tement de la base à l'extrémité, noir; les deux derniers segments visibles roux; fortement rebordé; surface couverte d'une ponctuation fine et très serrée sur les premiers segments, et peu serrée sur les deux der- niers. Toute la surface du corps est couverte d'une pubescenco gi'ise couchée, fine et rare. Bords des deux derniers segments et extrémité de l'abdomen liérissés de poils noirs. I\ittes rousse.-;. Avec la précédente, mais beaucou|) plus rare, .lérnsalem et Naplouse. sui' le mont Carizim. DiNUSA Jebus-EA Saulcy. — Long, o 1/2 mill. — Bnuutea, paritm idlida; antcnnis, oir, Ihovacis lateribus et clylris obscuir, pcdibus abdominisqiie segmentls duobiis idlimis rufis; crcbr'e punctalu : anfcnnarum rtrficulis prtiultiinis subiransvcrsis: abdonUiu mm lilrlo. D'un brun foncé, entièrement couverte d'une ponctuation et d'une l)ubescence grise très fines et très serrées qui la rendent peu brillante. Tète noire, à ponctuation plus fine que celle du reste du corps; parties de la bouclic et antennes rousses. Ces dernières de la longueur de la tète et du corselet; 2' article un peu plus court que le 1" ; 3* pas tout à fait doux fois au.ssi long que le 2' ; !x' d'un tiers moins long que le o' ; les sui- vants plus courts que le /i% faits comme chez l'espèce précédente, mais devenant un peu moins transversaux; 11° deux fois aussi long que le 10*, obtus à l'extrémité. Corselet brun, à bords latéraux plus clairs; deux fois aussi large que long, presque trois fois aussi laige que la tête; bord anté- rieur échancré; base légèrement arrondie, très légèrement subsinuée de chaque côté ; bords latéraux arrondis, fortement rétrécis en avant ; plus grande largeur aux deux tiers postérieurs ; angles très obtus et arrondis, t'icusson brun, en tiiangle obtus. Élytres d'un brun roux, un peu plus longue et plus étroites que le coi'selet, s'élargissant légèrement vers l'ex- trémité; côtés droils; angle suturai obtus; échancrure du bord postérieur et angle apical externe comme chez l'espèce précédente. Abdomen se rétrécissant fortement de la base h l'extrémité, d'un brun noir, les deux derniers segments visibles roux; fortement rebordé. fJonctuation des deux derniers segments un peu moins fortement serrée, l'as de poils noirs I C.ii/t^i'pth'ix iioitvfdu.r. ').'î7 hérissés ;\ robclnnifn. Pattes rousses, un peu plus épaisses que cliez l'es- pace précédente. Avec les précédenles, extrêmement rare. Deux individus, de Jérusalem. OxYPODA Salomonis Saulcy. — Long. 2 niill. — Nifjra, siibnitida, paralteta, anl cmiarmn hftsi, Utoracc pcdilmsquf mifa hnumeis, omnùiin crcln'e fortlter punctuta, thuiuicc nudid luis/ forruUilo, aiitcnnarinn arli- culis pcinilliinis fniiilcr (rdti.fvirsif:. rj'un noir peu brillant, avec le corselet et les élytres roux foncé, en- tièrement couverte d'une ponctuation lorle et serrée, bien plus forte et rugueuse sur les élytres. Tète l'onde; palpes maxillaires bruns, li' article noir ; antennes un peu moins longues que la tête el le corselet, d'un brun noii-, les deux premiers articles brun roux ; 2* article presque aussi long que le 1", 3* d'un tiers plus court que le 2'; suivants courts el s'élargis- sant successivement assez fort, devenant lorlement transversaux; 11* plus de deux fois aussi long que le JO". ovalaire, obtus à l'extrémité. Corselet transversal, une fois et demie aussi large que la tête, rétréci en avant ; plus grande largeur aux deux tiers postérieurs; ]>ord antérieur échancré; postérieur et latéraux arrondis; angles antérieurs obtus, postérieurs arron- dis : une petite fossette au milieu de la base, et, sous un certain jour, un très fin sillon longitudinal. Écusson triangulaire , ponctué. Élytres plus longues que le corselet, pas plus larges, parallèles ; extrémité légèrement sinuée vers l'angle apical externe. Abdomen entièrement noir, parallèle, follement rebordé. Pubescence grise, fine, pas très serrée, couvrant tout le corps. Pattes rousses. .lérusalem. avec la Mynnica Ixirbara. Deux individus. llouALOTA :\iviiAii<'.ARiA Saulcy. — Long. 2 2/3 mill. — Niyra, niti- dida, purallcla; thurace qiiadralo, subcoi'dato, anlcimarinn (irllcuUs])cnul- tiinis subtraiisvcrsim (jiKidralis; clylris, aiileniKinim arlirulo prlinn femu- ribimjuc briuiiieis, lihiis larsisfpir Uslaccis. 'fête noire, brillanle. arrondie, mai'([uée d'une ponctiudion peu forte el peu serrée, entre laquelle, de même que sur le corselet et les élytres, existe une autre ponctuation beaucoup plus fine et plus serrée. Palpes maxillaires noirs. Antennes noires; 1" article brun ; 2* un peu moins long que le 1'='; 3' senil)lable au 2* ; les suivants diminuant de longueur, les trois avant-derniers étant en carré légèrement transversal; 11' une fois et demie aussi long que le Id'', obtusément acuminé. Corselet noir, li" Série, TOME IV. 28 438 FÉLICIEiN DE SaILCY. brillant, aussi long que large, un peu plus large que la tête; plus grande largeur au tiers antérieur; rétréci vers la base; bords antérieur et posté- rieur très légèrement arrondis ; angles très obtus; ponctuation un peu plus forte que celle de la tête, très peu serrée. Écusson triangulaire, ponctué. Élytres brunes, peu brillantes, presque parallèles, plus larges et une fois et demie aussi longues que le corselet, plus fortement ponctuées que lui ; angle suturai obtus ; bord postérieur très légèrement subsinué vers l'angle apical externe. Abdomen noir, brillant, parallèle, marqué d'une ponctua- tion forte et rare qui s'espace de plus en plus vers l'extrémité ; inteivalles finement et densément pointillés comme sur l'avant-corps; rebords laté- raux assez forts. Pnboscence grise Ibie et assez serrée sur l'avant-corps, plus grosse et moins serrée sur l'abdomen. Fémurs bruns ; tibias et tarses teslacés. Mâle : Une large dépression longitudinale très peu sensible sur le cor- selet ; 6* segment supérieur de l'abdomen offrant vers le bord postérieur un tubercule longitudinal. Jérusalem, avec la Mijrmlca barbara. Extrêmement rare. HOMALOTA Jezabel Saulcv. — Loug. 1 2/3 mill, — i H. DrISOI'T de BArx>EVlLLK. Oblong. Prolhorax ponctué prol'ondémenl, les côtés presque droits 15. tetcr. B. Deuxième ai'ticle du funicule presque égal au premier. ft. Forme subovale. Prothorax obsolètement canaliculé, ponctué serré ; élytres peu profondément ponctuées-sillonnées . 16. hypocritn. Prolliorax distinctement canaliculé, ponctué pro- fondément et épars ; élytres fortement ponctuées- sillonnées 17. Bellin-i. b. Forme courtement ovale. Prolhorax profondément ponctué ; élytres finement ponctuées-striées 18. vciriegatus. 2' Division. Antennes un peu épaisses; les articles du funicule transversaux. Corps dépourvu de squamules, forlenienl et profon- dément ponctué 19. punctnticoUis. Corps pourvu de squamules sériées. A. Écusson visible. B. Prolhorax caréné. Prothorax sillonné ; élytres peu profondément ponc- tuées-slriées -0. tubcrculolm. r. Prolhorax sans carène. Prolhorax sans sillon ; élytres profondément ponc- tuées-striées 21. Rollcli. AA. Écusson invisible. Élytres tricarénées 22. argiUosus. Acalles d'Europe, ff Algérie et de Mudcre. kkl B. Prolhorax caréné. Élytres profondémenl ponctuées-slriées 23. Diocietiunus. c. Prothorax sans carène. Prolhorax et élytres présentant des élévations l'asci- culées 26. fasciculatus. Prothorax et élytres ne présentant point d'élévations tasciculées ; prolhorax couvert presque entière- ment de squamules d'un cendré jaunâtre ou blanchâtre 25. burbarus. i'" DivrsiON. Antennœ médiocres; (irliculis fuiiiculi, snbrotundatis. .%CAIiLES proprcuieiit AHit. 1. A. DENTicOLLis (lemiar. — Oblonyo-ovattis, niger, squamidis cer- vinis adspcrsus ; rostro vedidiuscuiu ; ilwrace amplo, antice sidHruncato, suprk piano, longiiud inaliter carinedo, basi profundc bisinuedo, angiilis retrorsùni voldr e.rte/isis ; scuiello dcmersu ; elytris profiinde piinctfdo- sulcalis, inter^lifiis allernis elevatis. — Long. 2 1/2 à 5 1/2 niill. C.ei'niar, Ins. sp., 1, 276, 611 {Crypfvrinjncus). — Schiinli., tV, 1, 363, 18. — lient., 791, 8. Oblong-ovale. 'J'èle petite, globuleuse, convexe. Rostre assez long, un peu fort, un peu arqué, légèrement caréné, presque jusqu'au milieu, striolé-rugueux h la base, un peu plus court que le prothorax dans le d*, de sa longueur dans la $, ordinairement peu ponctué, un peu plus serré dans le çf que dans la Ç, souvent lisse au milieu, louge ou brun lerru- gineux. Antennes fines, d'un rouge ferrugineux, les articles peu resserrés, le deuxième article du funicule égal au premier, le troisième et le qua- trième allongés, le troisième un peu plus court que le deuxième. Prothorax kh^ n. IjiîisoLT i)i: Barnevillk, presque aussi long que large, pi'esque tronqué au sommet, les lobes laté- raux peu saillants, un peu plus rétréci en avant qu'en arrière, assez for- teraenl resserré derrière le sommet, élargi sur les côtés avant le milieu, écliancrc en l'orme d'arc poslériouremcnl , les angles de la base liés avancés en airière, et logés dans une échancrure des élytres, longiludi- nalcmenl caréné, ponctué assez serré mais peu profondément, couvert de squamules d'un cendré brunâtre, ou légèrement blancbàties, serrées. Écusson jielit, enloncé, arrondi. Élytres avec les épaules saillantes, un peu plus larges que le prothoi-ax à sa base, et un peu plus du double plus longues, se développent en s'arrondissant légèrement jusqu'au delà du milieu, puis se rétrécissent jusqu'au sommet, qui est un peu acuminé, rudement el prolondément ponctiiées-sillonnées, les points en fossette, et séparés les uns des autres, revêtues de squamules d'un rouge brun, plus nombreuses sur la suture el vers l'extiémite, entremêlées d'autres d'un cendré blancbàlre, donnant naissance à une bande transversale indistinc- tement formée ; intervalles alternes alteinativement élevés, le deuxième un peu plus élevé que les autres. Dessous ponctué fortement, le troisième et le quatrième segments de Tabdomen peu ressei'rés. l^ieds noirs ou fer- rugineux; tibias droits. Ohs. Les exemplaires de taille inférieure, provenant généralement de Hongrie ou d'Italie, ont un prothorax un peu moins arrondi, couvert de squamules plus fortes que ceux de taille supérieure. l<:urope méridionale ; Hongrie, Illyrie, Autriche, Carinthie, Carniole, Italie, France mérid., ilyèies (Delarouzée) ; La-Massane près Colliouie (Cil. Brisout de Barncville) ; 1^'réjus (André) ; Alger (Poupillier) : Sicile (Otl, Lethierry). ,1. i ilùas, -'uloiit Ira antéiifurs, un |ieii (iilaîcs au milieu, lullérhis ver;» le SOlllIlICl. 2.. A. CAMELts Fabli(;ius. — Uhlonf/o-ovaliis, niffer nui nii/ro-piceu^, sijuainulis siiaceis srtisquc brcvissinns aUspersus; Uiorace subgloboso, antice prafiindr, conslriclo, crcbr'c i-tu/itldso-^mnctato, ohsolclr Iransversim qua- (Irilubercidato^ ulrinquc drnsius sf/ua))Wso ; elylris vaidc convexis, sul- C(dis, :iidcis in fitndo pi'ofundi jyniiclalis, apice dcnsius sitacco-squamosis, dofso poslicu lubircuUs qualuor validiovibus fascicidotis instructis, in- lerstiliis convexis', libiis iidùs, aiderioribus prirscrtim, incdio nonnihil lunpliatis, apicr infhwis. — Long. 2 \/h à h niill. Acallfs d'Europf , (fAU/érir cl dr Madfii. f\lx*ô Delrilus ; A. (/îw.rcûs Schoiili., VIII. 1, /|20, L».'!. — I'.hU., 791. 10, verisimiliter. l'ai)., Enl. Sysl., 1, 11, /i06, 52 (Cure). — kl., Sysl. El., 11, LiM, /i8 {Rhynrluvnus). — lierbsl, Col., VI, 365, 3Zil, t. 88, fig. 12. — Lai., Hist. liai, des Crus, el des Ins., XI, 130, 15. — Pan/.., Ent. Gerni., 301, 15. — Sch., IV. 1, 3/Ï7, 22. — Uodl., 791, 6. — SunVian, Slell. Ent. Zeit., 1856, 251. Assez convexe el étroit. Tète petite, arrondie, convexe. Hostre assez tort, un peu arqué, un peu plus court que le prothorax dans le c?, presque de sa longueur dans la Ç, pointillé finement, plus sérié dans le (^ que dans la $, brun ou rouge ferrugineux. Antennes assez fines, ferrugineuses ou d'un rouge teslacé ; le deuxième article du funicule presque égal au premier. Prothorax f)lus long que large, assez profondément resseri'é au sommet , rétréci en avant presque aussi fortement que vers la hase, celle-ci légèrement bisinuée, médiocrement arrondi sur les côtés, ponctui' serré peu profondément, mais assez rugueusement, convexe, pourvu de quatre tubercules placés transversalement, peu élevés. Écusson nul. Klylres avec les épaules un peu arrondies, à peine plus larges que ie prothorax a sa base, et deux fois plus longues, ovales-allongées, faiblement élargies derrière la base, puis atténuées du milieu vers rextrémité, celle-ci un ])n\ acuminée, profondément ponctuées-sillonnées, couvertes de squamules éparses d'un cendré jaunâtre, agglomérées aux épaules et veis rexlrémilé. pourvues poslérieurement de quatre tubercules chargés de soies courtes, obscures, transversalement placés, assez saillants, dont deux près de la suture plus élevés que les autres ; intervalles élevés, convexes, obtusé- raent luberculés. Dessous ponctué rugueusement, assez serré et assez fortement. Pieds bruns ou rouge ferrugineux ; tibias, surtout les anté- rieurs, un peu dilatés au milieu, distinctement sinués vers le sommet. Obs. A en juger d'après la description, VA. qturcfix Si' rapporle évi- demment au Camelus. Rare. Autriche (coll. Chevrolat, de Bonvouloir, lleiche, Javel) ; Styrie (Aube); Fribourg (coll. Delarouzée) ; France, Rugey (Cl. Hey). 3. A. AuBEi Sclionherr. — 0/>lo/i(/(i-ortiiiis, inijin-picrus. sqiuiimtli's oOftcui'c sitaccis nul bru/nuis^ sctisr/uc brcrlssiniis iiifjiis obsiliis : llioract ubloiiffiusrulo, lateribus rotnndaio-ampltato ; elytris mrdiocriUi- puiictato- sulcatis, dorso macula parra idbida dcruralis^ iiilnsliliis coiivt':ris, sr- /|50 11. Brisolt df. Harnf.ville. t cundo in ip$a basi parùvi etevato, tibiis intùs, anterioribus prsesertim, medio nonnilnl mnplialis, fipi'ce inflexis. — Long. 3 1/Zi à U 3//i mill. Sclionh., IV. 1, 3/i5, 20. — Redt., 79i, 7. Oblong-ovale. Tête arroudic, convexe, finement canaliculé entre les yeux. Rostre fort, peu arqué, plus court que le prothorax dans le c?, de sa longueur dans la 9, ponctué finement, plus serré dans le d* que dans la $, brun ou fei'rugineux. Antennes ferrugineuses, le deuxième article du funicule un peu plus court que le premiei'. Prothorax un peu plus long que large, assez obsolètement resserré au sommet, un peu rétréci en avant plus fortement vers la base, assez fortement arrondi sur les côtés avant le milieu, légèrement bisinué postérieurement, convexe, ponctué assez serré, mais peu profondénienl, obsolètement canaliculé, couvert de petites soies noires à peine réunies en bouquets. Écusson nul. Élytres avec les épaules arrondies, un peu pins larges que le prothorax à sa base, et du double plus longues, légèrement élargies derrière la base, rétrécies du milieu vers le sommet, convexes, médiocrement ponctuées-sillonnées, les points un peu écartés, ornées vers le milieu d'une petite tache blanche arrondie et chargées de légers faisceaux de soies noires, épars, dispa- raissant parfois presque entièrement, intervalles convexes, le second avec une élévation on forme de calus allongé, moins accusé que chez le pyre- nœiis. Dessous ponctué finement. Pieds noir-brun, tibias comme dans le Canirius. Autriche, Hongrie, France, Cauterets, sous les écorces de sapins (Dela- rouzée) ; montagnes de ia Lozèie, du Lyonnais et du Jura, ^ osges. B. Tibiis droits. A. tîeiixièiiie .Ti ticie du funicule plus court que \e preuiicr. a. Écussou \isible. /i. A. WOLLASTOM Chevrotât. — Pavviis, obUmr/iis. aiigmiior, squa- inulis ciiu iris , hnintnis plagidtiiii interiitixiis, dnisr 7Hstitiis ; rnxlro icmie lœi'içjato ; ontcnnis pallidc tcstaciis ; prothorace subcyLindrico lunul tuberciilato et vi.v sctuloso, ad apicon miin'is producto; scutcllo disiinctu; vLytris subtiliter punciata-striotis, ad lattva vi.v rotundidis, liaiid iwdn- Insis, plagu trunaversa postuirdia commuai albida ornalis, inUrstitiis fcre pliinis. — Long. 1 7/8 mill. Acalles d'Europe, (l'Alfjirie et de Madère. U>)i lialiitut in graininosis Imtnidis Madenr per purlem aylcaticam érsfate rarior ; nd loinbo dos Peccgueiros et ïiibeiro fri", indiisilms Julio et Augusto. Chevrolat, r.ev. de Zool. de Guérin, 1852, t. IV, 579, — Wollasloii, Ins., Mad., 262, 3Z|2. Très petit, oblong, assez étroit. Tète arrondie, un peu convexe. Rostre plus court que le prolhorax, mince, linéaire, peu arqué, lisse; selon Wol- laslon, les sexes sont difficiles à séparer. Antennes courtes, fines, d'un testacé pâle, le deuxi(Mne article du funicule moitié plus court que le premier. Prothorax beaucoup plus long que large, subcylindrique, un peu rétréci en avant, légèrement en arrière, médiocrement resserré au sommet, peu arrondi sur les côtés, sans tubercules et presque dépourvu de soies au sommet, convexe, tronqué ta la base, celle-ci marquée de deux taches brunâtres obsolètes, couvert de squamules cendrés. Écusson petit, distinct, arrondi. Élytres presque de la largeur du prothorax à sa base, et une l'ois et demie plus longues, légèrement élai'gies derrière la base, peu rétrécies et peu resserrées vers le sommet, finement ponctuées-slriées, sans tubercules, couvertes de soies très courtes, très fines et eparses, et ornées de bandes brunes irrégulières, qui paraissent devoir être d'étendue variable, derrière lesquelles paraît ressortir une autre d'nn blanc cendié; intervalles presque plans. Cuisses brunâtres, jambes et tarses teslacés ; tibias droits. Madère (coll. Chevrolat). 5. A. LENTisci Chevrolat. — Snbovaius, nigcr, squainulis silaceis depressis, intermixiis albis, variegcdus, spinidisi/ue subercctis nigris bre- in'ssùnis tecius ; roslro mediocri ; tlwracc oblongiusculo, antice teinter migustato, latcribus subrecto, tretnsversim crebre ruguloso-punclalo ; scu- tello dislincto piceo ; elytris coiive.ris ; levitir putuiato-slricilis, posticc sitacfo-se/iutmosis, interslitiis plcmis. — I.ong. 2 h 2 I/o mill. Chevrolat, Uev. de Zool. de Guérin, 1861, 12/i, 79. Cette espèce a presque la forme du piinoides; elle est revêtue d'un enduit crétacé de diverses couleurs qui lui donne une physionomie par- ticulière. Tète arrondie un peu convexe, llostre à peine de la longueur du prothorax, médiocrement fort, médiocrement arqué, à peine ponctué, d'un ferrugineux obscur. Antennes ferrugineuses. Prolhorax à peine plus long que large, un peu rétréci et assez fortement resserré au sommet, ^5'J M. P.Ri«;orT Dr HAr.NF.vii.Lt:. presque droit, à peine élargi sur les côtés, niillemenl rétréci h la base, celle-ci presque tronquée, convexe, ponctué ruguleusement et serré, les rugosités transversales et assez fortes, marqué de deux bandes longitudi- nales blancbes, les latérales plus distinctes. Kcusson distinct, arrondi, brun. Élytrcs ovales, avec les épaules arrondies, à peine plus larges que le protliorax à sa base, et à peine du double plus longues, faiblement élaigies derrière la base, assez brusquement rétrécies et resserrées vers le sommet, très convexes, légèrement ponctuées-striées, intervalles plans: on remarque à la base une taclie commune jaiuiàtre ; le tiers apical est nettement coupé d'une bande tiansversale blanclie, l'extrémité est jau- nâtre. Pieds bruns ; tibias droits. Celte espèce a été trouvée j)ai' \t. Poupillier, en juin, aux environs d'Alger, sur le Lentisquf ; un exem[ilaire (coll. Glievrolat). h. Kcu^soll invisible. r». A. -EONii Wollaston, inédit. — OhlongKs iilgcr, squanmlis. rinercis dniar ticlua ; royiro validhtsruln, fortitcr punclatu ; antriinis Irmiibus ; thonice ohlongiusnilu, lalr coiislrirto, Uiirrilmx rotuiui nin-a inpt i ato , darso iiifasciciildlo: clytrix apice annnùiafis, profimdc puricitrfo-sln'atis, cai'inis tribus panan elrrafis, platja Iransnrsa nifffo-fiisca urnalis. — boiig. 5 h 7 1/2 mill. Uoblbtl in /Eonio, Oblong, beaucoup plus étroit que le Cniplorhynclnis Lapathi. Tète arrondie, convexe, une fossette entre les yeux. Uostre assez fort, un peu arqué, presque de la longueur du protliorax dans le c?, de sa longueur dans la Ç, ponctué plus fortement et plus rugueusement dans le d* que dans la $, noir. Antennes fines, ferrugineuses, le deuxième article du funiculc un peu plus court que le premier. Protborax largement et for- tement resserré au sommet, un peu moins l'étréci en arrière qu'en avant, assez arrondi sur les côtés, légèrement Insinué ii la base, un peu convexe, ponctué peu profondément et serré, pourvu sur le disque de deux tuber- cules, cliargés de soies brunes, en faisceaux peu élevés ; le rebord anté- rieur porte aussi deux bouquets de soies semblables rapprocbés. Écusson nul. lilylres à peine plus larges que le protborax à sa base, et deux fois plus longues, légèrement élargies derrière la base, brusquement et forte- ment resserrées au sommet, profondément ponctuées-striées, les points Actillif; (rEiii'op(, (CAIfiiric ri de Motlcrr. Zi53 rapprochés, marquées sur cliacune de trois carènes peu élevées, la pre- mière, à côté de la suture plus élevée postérieurement. Dessous ponctué serré. Pieds assez longs, noirs; tibias droits; tarses ferrugineux. Ténériffe (coll. Chevrolal). aa. Élytres à la base avec deux élévations en forme de calus allongé, c. Pi'otlioiiix canaliculé. 7. A. PYREN-zEUS Scbonlierr. — SuOovaius, niffcr, cinciro-squamosiis ; thorace inira apiccm latc coiistriclo, dorso canaiicidafo, rvidcnler sctoso quadri-lubcycuUdo , pUiga basait obscure unibrùio-squamosa dccorato . elytris mcdiocrilcv punctaio-sutcatis, dorso, cvidmtcr sdoso-tubcrcidatis, intersliliis subconvexis, secundo in Ipsa basi cUvato; fibiis subreciis. — Long. 2 1/Zi à 3 3/4 mill. Détritus ; A. rufiroslris Sclionli., VIII, 1, Z|21, 25. — Schonii,, Vllf, 1, W3, 13. Subovale. Tête arrondie, convexe; front finement canaliculé. Rostre peu arqué, médiocrement fort, un peu plus couil que le protborax dans le ^, de sa longueur dans la ?, pointillé finement et serré, rouge ferrugineux. Antennes ferrugineuses ; le deuxième article du funicule près de moitié plus court que le premier. Protborax à peine plus large que long, assez rétréci on avant, assez profondément et assez largement resserré au som- met, distinctement arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, un peu convexe, pointillé serré, assez profondément canaliculé, le canal sépa- rant deux élévations longitudinales, cbargées de courtes soies noires, en faisceaux ; deux bouquets de soies semblables au bord antérieur. Écusson nul. Élylres avec les épaules rectangulaires, guère plus larges que lo pro- thorax à sa base, et deux fois plus longues, un peu élargies au milieu sur les côtés, médiocrement ponctuées-sillonnées, les points écartés, intervalles un peu convexes ; de chaque côté, deux élévations en forme de calus allongé sur le premier et le quatrième intervalles, dont la première, faisant suite aux élévations du protborax est la plus forte, cbaigées de faisceaux de soies noires, courtes; postérieurement, on remarque plusieurs petits bouquets de soies semblables'^ épars, surtout sur le premier inter- valle. Dessous ponctué finement et serré. Pieds noirs, tibias presque droits, tarses ferrugineux. Saxe (Germar, Aube) ; Silésie (Kraatz) ; France méridionale, Hautes- Pyrénées, sous les écorces de Sapins (Delarouzée) ; grande Chartreuse (Guillebeau) ; Vosges. U" Série, TOME IV. 29 /i5/| II. RRISOUT de BAP.NEVri>I.K, 8. A. ABSTERSUS SchonlieiT. — Ovaliis nif/er nul nigro-piccus, sqiia- mulis siluceis vel grisas vbsitus ; tlwrace amplo , sat late constriclu , latcribus recto, dorso tcnuitev canalicuiato , obsolète setoso quadri-tuber- culato ; elytris subgibbosis , parùin profundc punctato-sulcatïs , dorso, obsolète setoso-tiiberculatis, interstitiis convexls, secundo basi obtuse elevato tihiis subrrctis. — Long. 1 1/2 à 3 l//i mill Var. Ferrugineus, dùnidiu minor. — A. iSuvieresi Schonli.,IV, 1, 351, 26. Schônh., IV, 1, 350, 25, VIII, 1, Z|22, 26. —A. roboris Curtis, XII, pi. 550. — Steph., Mail., 226. — A, variegatus Stepli., Cat., n" 1599. — P.edt., 791, 7. — Ja.-q. du Val, Gen., Col. Eut. Cure, ])1. 25, fig. 118. ^- SufTrian, Stett. Eut. Zeit., 1856, 251. Celte espèce est excessivement variable d'aspect et de taille ; elle diiïère du pyrenams par sa taille géiiéraleaient inférieure, sa lornie plus ovale, par son prothorax moins profondément canaliculé, presque di'oit sur les côtés; les élévations du prolhorax et des élytres sont aussi moins accusées. Tète arrondie convexe, impressionné entre les yeux, llostre médiocrement tort, peu arqué, plus court que le prolhorax dans le ^, presque de sa longueur dans la $, pointillé finement, moins serré dans la $, rouge fer- rugineux. Antennes ferrugineuses; le deuxième article du funicule près de moitié plus court que le premier. Prolhorax à peine plus long que large, un peu rétréci et assez largement resserré au sommet, presque droit sur les côtés, tronqué à la base, peu convexe, ponctué assez serré, finement canaliculé, le canal séparant deux élévations, chargées de soies noires en faisceaux, deux bouquets au bord antérieur; ces caractères moins saillants que chez le pyrciurm. Écusson nul. Élytres avec les épaules presque rec- tangulaires, guère plus larges que le prolhorax à sa base, et près de deux fois plus longues, faiblement élargies au milieu sur les côtés, moins que chez le pyrcnseus, un peu gibbeuses, peu profondément poncluées-sillon- nées, couvertes de bandes irrégulières d'un gris cendré ou jaunâtre; deux élévations en forme de calus allongé, à la base, dont la première est la plus forte, chargées de soies noires, courtes, en faisceaux postérieuienient, surtout sur le premier intervalle, plusieurs petits bouquets ; tous ces caractères moins accusés que chez le pyrenams et s'obiitérant au point qu'il ne reste plus de sensible que l'élévation du deuxième intervalle. Dessous ponctué assez fortement. Pieds noirs, brun obscur ou ferrugineux; tibias presque droits. Angleterre, Allemagne, Saxe, Autriche, Corinthie, France, Pyrénées, Acollix (fEuropc, d'Algrrie cl de Mddirc. h^b nionl l'ilat, grande Charlreuse ; assez commune aux environs de Paris, surtout à Saint-Germain. ce. Prothorax sans canal. 9. A. PULCHELLUS iVlilii, nov. sp. ■ — Oblouf/ii-ovahis, nigcr, squamidis obscure ochraceis dense iectus ; rosiro mediocri piceo ; ihorace oblongo, obsolète, transvcrsùn, setoso quadyi-iubercidcdo; elytris obsolète punctato- sulcatîs, vilta lateribus obliqua albo-se/uiuiiosa, parce obsoletequc sctoso- tuberculatis, interstitiis subplanis, secundo quartoque basi leviter elevatis; pedibus obscure fcrrugineis. — Long. 2 l/Zi à o 1/i mill. Cette espèce se distingue facilement du pyremms et de Vabslersus par sa forme oblongue, la coloration de ses squamules et son prothorax dépourvu de canal; elle est couverte de squamules d'un ochracé brunâtre, serrées. Tète arrondie, médiocrement convexe. Rostre médiocrement fort, peu arqué, un peu plus court que le prothorax dans le c?, de sa longueur dans la Ç, ponctué serré et assez fortement dans le cj*, plus finement dans la $, brun ou obscurément ferrugineux. Antennes ferrugineuses; le deuxième article du funicule près de moitié plus court que le premier. Prothorax un peu plus long que large, un peu rétréci et assez fortement resserré au sommet, légèrement arrondi sur les côtés, assez distinctement rétréci à la base, celle-ci tronquée, convexe, ponctué serré et peu profon- dément, bordé plus ou moins de squamules blanchâtres; au sommet deux tubercules, vers le milieu quatre aufi-es placés Iransvei'salement, peu élevés, chargés de soies obscures très courtes, agglomérées. Écusson nul. Élytres ovalaires, avec les épaules arrondies, un peu plus larges que le prothorax à sa base, et à peine du doiible plus longues, à peine élargies sur les côtés, obtusément arrondies au sommet, convexes, obsolètement ponctuées-sillonnées, ornées d'une tache latérale dirigée obliquement vers les côtés ; intervalles presque plans ; à la base sur le deuxième et le qua- trième, deux lég('res élévations en forme de calus, quelques autres posté- rieurement, moins accusées, chargées de faisceaux de soies noires très courtes. Pieds obscurément ferrugineux, cuisses brunâtres, tibias droits. France mérid., Hautes-Pyrénées, écorces de Chêne (Pandellé, coll. Delarouzée) ; Landes (Perris). /456 H. BRISOUT de BAP.NEVrLLE. bb. Élytres à la base sans élévations. cl. Corps couvert de soies noires dressées, plus ou moins longues. e. Forme subovale. 10. A. HUMEROSDS Fairmaïie. — Subovatus, nigcr aut mgi'o-piceus, Sf/uamulis silaceo-rufescentibus, humais clytrorum plagiatim, apiceque, Idlc condcnsatis, parce obsitus, setisque brcvissimis crcctis nigris, fasci- culatim digcstis, dense tecliis ; rostrn vcdidiusculo, lateribus sut crebre punctato ; thornce fere latitudine longtiudiiiis, crebre distiiuter/ue punctu- ledo, postice evidenter bisinuato ; eiytris ad liumeros oblique truncatis, sot profunde punctato-sulcatis, interstitiis convexis. — Long. 3 à Zi mill. Fairm., Ann. Soc. Ent. de France, 1862, 557. Celle espèce se rapproche du Lanur, elle en diffèie par la forme de son prothorax plus courl, nullemenl lélréci en arrière, disthiclemenl bisinué à la hase, par ses élylres tronquées aux épaules, moins ovales, moins pro- fondémcnl poncluées-sillonnées, pourvues de deux rangées de soies noires en faisceaux. Subovale. Tèle arrondie, un peu convexe. Rostre assez fort, peu arqué, un peu plus court que le prolhorax dans le c?, de sa longueur dans la Ç, finement caréné, ponctué assez serré dans le c?, plus finement dans la $, sur les côtés, lisse au milieu, brun-noir ou ferrugineux obscur. Antennes ferrugineuses; le deuxième article du funicule un peu plus court que le premier. Prothorax presque aussi long que large, obsolèlemcnt l'esserré au sommet, un peu rétréci antérieurement, nullement en arrière, mé- diocrement arrondi sur les côtés, distinctement bisinué à la base, convexe, ponctué serré et distinctement, mais peu profondément, couvert sur les côtés de scjuamules d'un jaune roux, assez serrées, et pourvu vers le milieu de quatre faisceaux de soies noires, coui'tes et dressées, placés transversalement, et au bord antérieur de deux autres de même couleur. Écusson nul. Élytres ovalaircs, obliquement coupées aux épaules, un peu plus larges que le prothorax à sa base, et deux fois plus longues, élargies deri'ière la base, rétrécies deirière le milieu et aiguément arrondies à l'exlrémité, assez profondément poncluées-sillonnées, les intervalles con- vexes ; couvertes de soies noires très courtes et dressées, donnant nais- sance à deux rangées de quatre faisceaux, placées transversalement, la première antérieure, la seconde deri'ière le milieu ; sur la déclivité on en remarque encore deux autres qui doivent souvent s'oblitérer. Les squa- mules sont d'un jaune roux, rares sur le disque, agglomérées aux épaules Acallt's (C Europe, dWlfjiric et de Mndhr. 457 où elles l'oinient une large tache presque en carré, et vers rcxtrémité qu-elles occupent enlièrement. Dessous ponctué assez fortement et écarté. Pieds bruns ou obscurément ferrugineux; tibias droits. Pyrénées-Orientales, sous les mousses des Chênes; le Vernet (Von Briick)^ Colliourc (Delarouzée) ; Landes (Pénis). 11. A. Lemiîr Germar. — Subovatus, nigro-piceits, sqiuanulis siUiccis parce adsprrsus, setisque brevibus, ereclis, nigris, serialùn tectus ; rosiro vcdidmsculo ; tliorace obbngo , obsolète coiistricto, crebre, distincteque pnnctulato ,• elylris ovatUms, mncida scidellari fascinqiie postica silaceis notutis ; iuterstitiis clevatis, fere cnrincdis. ■ — Long. 1 1/2 à 3 1/4 mill, A. sutcatus Schonh., VIII, 1, l\1b, oh. Détritus vix setidosus ; var. minor. — A. fatlax Schonh., VIII, 1, 426, 35. Gerra., Ins. spec, 278, 41Zi {Cnjptorliynclms). — Schonh., VIII, 1, 419, 22. — Redt., 790, 4. Subovale. Tête arrondie, médiocrement convexe. Rostre assez fort, peu arqué, plus court que le prolhorax dans le c?, presque de sa longueur dans la Ç, ponctué distinctement et serré dans le <^, plus finement dans la Ç, d'un brun ou d'un rouge ferrugineux. Antennes ferrugineuses ; le deuxième article du funicule un peu plus court que le premier. Prothorax plus long que large, obsolètement resserré au sommet, un peu rétréci en avant, distinctement en arrière, légèrement arrondi sur les côtés, presque tronqué à la base, convexe, ponctué serré et distinctement, mais peu pro- fondément, couvert de squamul^s d'un cendré jaunâtre; des soies noires dressées forment deux bouquets, le premier au bord antérieur, le second vers le milieu, les bouquets indistincts. Écusson nul. Élytres ovales, avec les épaules arrondies, à peine plus larges que le prothorax à sa base, et près de deux fois plus longues, élargies derrière la base, la plus grande largeur vers le milieu, aiguënient arrondies à l'extrémité, convexes, pro- fondément ponctuées-sillonnées, intervalles convexes, également élevés, presque carénés : couvertes de soies noires, courtes, dressées, assez nom- breuses et assez serrées, en série, quelquefois agglomérées derrière le milieu, et parsemées ordinairement do squamules d'un cendré jaunâtre, formant plusieurs bandes irrégulières, dont la plus distincte est placée postérieurement; en outre, on remarque près de la base deux traits ayant la même coloration. Dessous ponctué assez fortement et écarté. Pieds bruns ou ferrugineux obscur ; tibias droits. Celle espèce est généralement moins commune que la suivante. Aile- UbS H. Brisoit de Barneville. magne, provinces Rhénanes, Ahrweiler, Silésie, France, Pyrénées, Lyon, Strasbourg (Wencker); environs de Paris, Mcudon, Saint-Germain; Rouen. 12. A. TURBÂTL'S Sclionherr. — Subovalus, niger aul nigro-piceus, iquamulis cinereis mit silaceis dense varicgatus, spinulisque erectis, nigris, hinc indc condcnsatis, muricaius ; rostro i7iediocri, subirclo ; ihoracc ablongo, obsolète constricto, sat rrebre, pcirnin profunde punctulaio ; elytris ovalibus mcdiocriler punct(do-sidcatis, fascia vueiia ottscuriori decoralis apice silncco aul cincyeo-sqiKunosis, inUrslitiis modice convcxis. — Long. 1 7/8 à 3 mil). Var. Miiior; spiiiulis elylfonun non condensatis. — Cnjptorinjnchus echinatus Germ., Ins. Spec, 1, 278, 415. — Scliônh., VHl, 1, /i23, 31 (Acnlles). Idem. Sed l'ernigincus. — A. parvulus Sclionb., IV, 1, 3Zi9, 2.'i. — Redt., 791. h. A. miscllus Schonh., VIII, 1, Zi2Zi, 32. — Redt., 790 ù. A. midiuscnlus Forster, Verli. d. Naliirli., ver. Rlieinl. NacUl., 35. Vai' |3. Elytris posterais dunldUito-ferrugineis. — Tylodes ptinoïdes Guérin, Iconog., V, t. 39, fig. 10, a, b. A. ptinoïdes Schonh., IV, 1, 3/i8, 23. — Steph., Bril. Eut., IV, l\5. — Var. fi ? — Id., Gyll., Ins. Suec, 111, 128, 53 {Bhynchœniis). Tylodes ptinoïdes h&lr., Règ. anim. de Cuvier, éd. de V. Masson, l. IX, 1, U!x3, pi. 60, fig. li. Schonh., VIII, 1, Z|23, 30. — Redl., 790, 3 {tiirbeitiis). Cette espèce diffère du Lemur par son rostre moins fort, son prolhorax un peu pkis étroit, ses élytres médiocrement ponctuées-sillonuées, ayant souvent le tiers postérieur blanchâtre ou jaunâtre ; les soies ou spinules sont moins courtes et éparses, et forment généralement des faisceaux distincts. Subovale. Tête arrondie, médiocrement convexe. Rostre médiocrement fort, à peine arqué, plus court que le prothorax dans le c?, presque de sa longueur dans la Ç, pointillé serré dans le J", plus finement cl moins serré dans la $. Antennes ferrugineuses ou d'un testacé pâle, le deuxième article près de moitié plus court que le premier. Prothorax plus long que large, assez étroit, un peu rétréci et obsolètement resserré au sommet, légèrement arrondi sur les côtés, visiblement rétréci vers la base, celle-ci presque tronquée, convexe, ponctué assez serré, mais peu profondénient, la ponctuation couverte par les squamules ; au bord antérieur dtnix fais- Actif les (t Europe, (rAh/rric cl de Madirr. Zl59 ceaux de soies ou spimiles noires dressées : vers le milieu quatre faisceaux semblables, dont les deux latéraux sont moins distincts. Écusson nul. Élytres avec les épaules arrondies, guère plus larges que le prothorax à sa base, et à peine du double plus longues, élargies derrière la base, rétrécies du milieu vers le sommet, celui-ci aiguëmont arrondi, très convexes, médiocrement ponctuées - sillonnées , les intervalles peu convexes, le deuxième et le quatrième un peu plus élevés que les autres ; couvertes plus ou moins distinctement de squamules d'un cendré blanchcàtre ou jau- nâtre, toujours plus agglomérées versTexlrémité. Elles sont couvertes aussi desoies noires, dressées et écartées, donnant naissance à deux rangées de quatre faisceaux, plus ou moins distinctes, placées transversalement, dont quatre faisceaux antérieurs et quatre postérieurs : ceux du disque près de la suture, ordinairement plus saillants; les postérieurs forment comme une bande transversale brune, derrière laquelle se détache quelquefois une bande étroite blanche, ne se confondant pas avec l'extrémité quand elle est jauncàtre ; en outre, on remarque près de l'écusson deux traits de la même couleur que cette extrémité. Dessous ponctué comme dans le Lemur. Pieds noirs ou d'un ferrugineux obscur; tibias droits. Obs. M. le docteur Schaum m'a communiqué l'exemplaire typique de Vcchinaliis ; il est terreux et couvert de petites soies écartées, nullement agglomérées. Presque toute l'Europe du nord au raidi ; Angleterre, Suède, Allemagne, Autriche ; toute la France ; pas rare aux environs de Paris ; écorces de Ciiarme, de Frêne, de Chêne, etc. ee. Forme courferaent ovale. lo. A. (Ui'iOMONTi ï\lihi, nov. sp. — Birviter ovulas, nigro-piccus nul jiiccus. squanmlis silaccis sat dense varùe/otus, selise/ue ùi elylris lon- gioribus, erectis, fuscis, undie/ue leclus ; rostro valida, piceo; thornce Ininsverso, anticc anguslalo, vix conslricto, laUribus pciulb rotundato- amplicdo, profunde et crebrc piinciato ; ekjlris sat profunde punctato-sul- Cfdis, pane médium macula transversa, silaceo aut cinereo-squaviosa ornatis interstitiis subconvexis. ■ — Long. 2 à 3 1/Zi mill. Cette espèce se distingue de tous les Accdles par les soies longues et dressées qui couvrent les élytres. Courtement ovale. Tête arrondie, un peu convexe. Rostre fort, mé- diocrement arqué, plus court que le prothorax dans le cj*, presque de sa longueur dans la Ç, finement caréné, ponctué rugueusement et serré, A60 li. l'.RlSOLT DE BAFxNEVILLE. l)ruu ou noir-)jrun. Antennes ferrugineuses; le deuxième article du funi- cule lui peu plus court que le premier. Prolhorax plus large que long, assez fortement rétréci et peu resserré au sommet, s'élargissant jusqu'à la base en s'arrondissant un jjeu, la base tronquée postérieurement, peu convexe, couvert de points serrés, profonds et comme excavés, ainsi que de soies plus courtes que celles des élytres et cachant la ponctuation. Écusson nul. Élytres globuleuses, un peu plus larges que le protliorax à sa base, et deux fois plus longues, élargies derrière la base, arrondies vers le milieu, peu aiguëment arrondies au sommet, très convexes, assez pro- fondément poncluées-sillonnées, intervalles convexes, bérissés de longues soies obscures dressées et couvertes de squamules d'un jaune cendré formant des bandes irrégulières, indistinctes et ornées derrière le milieu d'une tache transversale de même couleur. Pieds bruns ou obscurément ferrugineux; tibias droits. Milan (Capiomonl). dd. Corps dépourvu de soies noires dressées. li. A. PTiNOïDEs Marsham, secudum ejus Muséum, d'après Waterhouse. — Ovrihis, niffro-piccus, parce silacco-squamulosus; rostro mediocri; thoracc far laliludiuc longitudinis, crcbrc distincteque punctidato ; ch/fris sot profiindc puncicdo-sulcalis, inUrstUiis convcxls, squaimdis slluccis aul cinereis in fasciis transversis condcnsatis. — Long. 1 1/2 k 2 1/3 mil!. Marsh., Ent. Bril., 1, 258, 59 {Cwcidio). — Sclionh., IV, 1, 352, 27 {Noclunim), VIll, 1, Zi22, 29. — Uedt., 791, 792, 10. Ce'lc espèce diffère du Lcmur par son rostre un peu moins fort, son prothorax plus court, ses élytres plus complètement arrondies, moins fortement ponctuées-sillonnées, surtout par l'absence de soies dressées. Ovale. Tête petite, arrondie, médiocrement convexe. Rostre médiocre- ment fort, peu arqué, un peu plus court que le prolhorax dans le c?, de sa longueur dans la $, pointillé finement et serré, brun ou d'un rouge ferrugineux. Antennes d'un rouge ferrugineux ; le deuxième article du funicule près de moitié plus court que le premier. Prothorax à peine plus long que large, un peu rétréci et à peine resserré au sommet, médiocrement arrondi sur les côtés, à peine rétréci à la base; celle-ci tronquée postérieurement, convexe, ponctué distinctement et serré, mais peu profondément. Écusson nul. Élytres complètement arrondies, à peine plus larges que le prothorax à sa base, et à peine du double plus longues, élargies derrière la base, très convexes, assez iirofondémcnt ponctuées- Acallcs dl'Aiivpr, ffAlr/iric et de. Madhr. ^61 sillonnées, tous les intervalles élevés, convexes, couvertes rie squamules cendrées ou (Fun jaune cendré, formant des bandes irrégulières plus ou moins distinctes. Dessous ponctué assez fortement et écarté, l'ieds bruns ou d'un ferrugineux obscur; tibias droits. Angleterre, Allemagne, Autriche, France; Strasbourg (Capiomont); envi- rons de Paris, je Tai pris en battant un fagot d'Aubépine à Saint-Germain. Obs. Les citations de Schonherr relativement à Stophens et à Latreille sont fautives; je n'ai pu retrouver cette dernière que dans le Règne animal de Cuvier, encore s'applique-t-elle au ptinoïdes de Gyllenhall. La description de îMarsbam est très défectueuse ; il faut s'en fier sur ce point aux afTirmations de MM. Walton et Waterhouse, Catalog. of british Coléopt., 1858. 15. A. TETER Schonherr. — Ohlongus, niger, sqiiamulis cincreis mil cinerco-favcsccntis dense iccliis ; rostvu obsolète et remole piaicleilo ; tlw- race profundc rugoso-punctato, anticc subito angusledo, tederilms recto ; elytris profunde punctato-sidcedis, lateribus non eimplinlis, pUiga magna basait subtn'angiilari, alteraquc Uderalt , ferc in média, subdeniidatis, inlerstitiis convcxis. — Long. 3 l//i à 5 J/4. Schonh., Vlir, 1, Z|17, 17. Oblong. Tète arrondie, médiocrement convexe. Rostre assez fort, mé- diocrement arqué, un i)eu plus court que le protliorax dans lec?, presque de sa longueur dans la $, ponctué finement et écarté, principalement dans la $, d'un brun obscur. Antennes médiocrement épaisses, ferrugi- neuses; le deuxième article du funiculc un peu plus court que le premier, t'rotliorax presque aussi lai'ge que long, brusquement rétréci et assez largement resserré au sommet, les côtés presque droits, presque tronqué postérieurement, presque plan, ponctué rugueusement, piofondément et assez serré, orné à la base de deux taches brunes, vaguement limitées. Ecusson nul. Élytres avec les épaules presque rectangulaires, guère plus larges que le prothorax à sa base, et un peu plus de deux fois plus longues, à peine élargies sur les côtés et aiguëment arrondies au sommet, profon- dément ponctuées-sillonnées, marquées à la base d'une grande tache conmiune et d'une autre sur les cotés, s'étendant presque jusqu'au milieu, obscures, ces taches variables de forme et d'étendue ; tous les intervalles convexes. Pieds noirs ; tibias presque droits. Sicile (coll. Germar, H. de Bonvouloir, Ch. Brisent de Barneville, Kraatz). Rare. Obs. M. le docteur Schaum m'a ("oraniuniquc l'exemplaire lypi(iue. ^62 H. Brisolt de Barkeville. B. Ueiixièine aiticle du runicnlc presque égal au premier. a. Forme subovale. 16. A. HYPOCRITA Schonhcrr. — Suhovatits, nigir, sqiiamulis fusco- f/riseis, setulisquc , subi redis , fiiscis, birvissiiiiis, sal dinsf insiUus ; rustro validiusculo, crebre puiictalo : tlioracc confcrlim rugnso-punctato, lateribus Icviter rotundatis ; dytris parùm profundr punctato-sulcatis, intersiitiis convcais, granulatis, disco, puncto utrinqur, dorsoquc postico plaga transversa communi silticeis_, dccoratis. — Long. 3 à 5 mill. Schonb., IV, 1, o/i6, 21, MU, 1, /il7, 19. — lledL, 791, 9. Subovale. Tète arrondie, médiocrement convexe. Jlostre médiocrement arqué, assez fort, plus court que le protborax dans le c?, de sa longueur dans la Ç, ponctué serré, moins fortement et moins serré dans la $ que dans le c?. Antennes fines, ferrugineuses; le deuxième article du funicule presque égale au premier, paraissant sous un certain jour un peu plus long. Protlioi'ax presque aussi long que large, assez fortement rétréci et resserré au sommet, légèrement arrondi sur les côtés, h peine rétréci en arrière, presque tronqué <à la base, un peu convexe, obsolètement cana- liculé, ponctué serré et assez rugueusement, paré latéralement de squa- mules jaunâtres serrées. Êcusson nul. Élytres ovales, avec les épaules arrondies, à peine plus larges que le protliorax à sa base, et deux fois plus longues, élargies derrière le milieu, aiguëment arrondies à l'extré- mité, très convexes, un peu gibbeuses, peu profondément pontuées-sil- lonnées , intervalles convexes, assez rugueux, couvertes de squamules d'un cendré obscur et de petites soies fines et courtes, plus nombreuses vers le sommet, et ornées en devant de cliaque côté d'un point, et posté- rieurement d'une tache transvei'sale faiblement interrompue, d'un jaune cendré. Dessous ponctué finement et serré. Pieds noir-brun ou brun fer- rugineux ; tibias droit.s. Allemagne, Silésie, Ems (de Bonvouloir) ; Autriche, 'i'yrol, Lorabardie, t'"rance, Bourgogne, Fiance centr. (Aube) ; Bugey (Javet) ; rare aux envi- rons de Paris, Montmorency (Boudier) ; Saint-Cermain (Chevrolat, (lambey). Je l'ai pris, ainsi que mon frère Charles, en secouant de grosses branches de Chêne tombées. 17. A. Bellieri Reiclie. — Suborofus, nigrr, squo midis fttsco-griseis, seluiisquc suberectis, fiiscis, lirri'issiinis, saf dense r(Sl/liis ; rosiro V(di~ diusciUo prufiindc punclnlo : thoi'aee profnndc sparsiin pirncle/to, lateribus Acallts (CEnropc, itAh/rrir ft de Madrrr. /l63 vix rotundalis, disco laie camdiculato ; rlylris profundr ri, latc pimctalo- sulcatis, ùiterstitiis convexis, granulalis, disco pimcto, dorsoquc fostico plaga transversa communi, silaccis, décor atis. — Long. 5 à (i mill. Reiclie, Ann. Loc. Ent. de France, 1860, 733. Celle espèce ressemble beaucoup à Vhypocrita, elle en diffère par la |)Onctualion du rostre plus profonde et plus distincte, par la forme du prolhorax encore moins ari-ondi sur les côtés, plus foilenicnt canaliculé dans son milieu et marqué latéralement d'un grand nombre de points enfoncés et écartés. Les élytres sont un peu plus acuminées postérieure- ment que dans VhypocrHa et plus fortement poactuées-sillonnées ; la tache transversale d'un jaune cendré paraît moins fréquemment inter- rompue. Les pieds et les antennes sont comme dans Vhypocrila. Sicile. Rapportée en dernier lieu par notre collègue, M. Bellier de la Chavignerie. b. Forme coiirleinenl ovale. 18. A. VARiEGATUS Schônlievr. — Brcintcr ovatus, niger aiit nigro- piccus, squamidls silaccis mit cincrcis varicgidus, setisqur brevihiis erectis fttscis vndù/uc iectus ; rostro ivdido iiigro aid picco ; lliorticc Iransverso, (inlicc angiistalo, vLv consfricto, tdlcribus pauio rotiindatu-ampliaio , crcbrr pvofundcqiic punct(do ; clyfris sal subtililrr punctalo-sulcalis , intcrstitiis subconvexis aut plonis, pane mcdiuiii ))iacidii Iransvcrsa albido-squamoso ornatis. — Long, i 1/2 à Z| mill. Obscure clncrco-squamosiis. — .4. fusciis Clievrolat, [>e\. de Zool. de Cruérin, 1861, 205, 89. — Idem, instcrtitlis convexis. ^- A. costatas Cli, , Hev. de Zool. de Guérin, 1861, 123, 78. V(ir ininar, sctitlis evidentioribns. — .4. gb)biili(s Reiclie, inédit. A. PrrngaUoi Ciicvrolat, Matériaux pour la l'aune Frauf . de Grenier, 2"' part, du Cal. des Coléopt., 111, 1